Défi : Avenir
Titre : D'une boule de cristal
Disclaimer : Tout appartient à J.K.R.
Personnages/Couple : Alice/Frank
Rating : PG
Défi : Avenir
Nombre de mots : 5x100
Note : Mon ordinateur étant en pleine révolte contre le wi-fi anglais, j'ai eu toutes les peines du monde à poster ces drabbles. Mais enfin, je suis une fille têtue. Et puis ça faisait trop longtemps que je n'avais plus écrit !
« Et alors, qu'est-ce que tu vois ? »
Alice ne se retourne pas. Fronce les sourcils, pousse un soupir. Il y a ce souffle qui tape contre son cou. Ce sourire qu'elle devinerait même dans la plus puissante obscurité.
« Dis-moi ! »
Elle pince les lèvres. Une ombre, furtive peut-être, et une drôle de terreur qu'elle chasse d'un geste de la main. Mais une terreur qui se coince au fond du ventre, sans trop qu'elle sache pourquoi et qui lui mordille tout l'estomac.
« Rien. Absolument rien.
- Alors on sera heureux, tu crois ? »
*
Alice n'arrive pas à répondre. Elle voudrait se lever et fracasser la boule de cristal contre ce sol glacial, elle voudrait que Frank la serre très fort et qu'il lui répète encore et encore que tout ira bien, que dehors il n'y a pas la guerre, alors peut-être qu'elle pourra chasser cette drôle de sensation qui la dévore.
L'avenir, ça ne veut rien dire. Elle peut sortir de Poudlard et mourir au fond d'un ravin.
Alors elle fouille : S'il vous plait, une ombre, un objet dans cette brume, qui me prouverait…
*
Mais bien sûr, on n'arrêtera pas la guerre.
Et il n'y a rien dans cette boule de cristal, elle hait la divination, elle n'y comprend rien. Il n'y a là dedans ni une vie de famille ni une mort affreuse, tout est creux, tout est vide.
Et les doigts de Frank qui courent sur sa peau. Son souffle contre son oreille.
« Tu mens, je suis sûr que tu mens. Tu ne nous vois pas ? Alors qu'est-ce qu'on deviendra, sans avenir ?
- Ah, je ne sais pas. Peut-être qu'on s'oubliera ? »
*
C'était pour rire.
Frank n'a jamais cru à rien, ni aux dieux, ni même aux hommes, alors prédire l'avenir, encore moins.
Quand il pose des questions c'est avec cet accent dans la voix, cet amusant qui ne le quitte jamais, et il enroule ses cheveux autours de ses doigts, elle se déconcentre et il le sait. Un jour, au milieu du cours de divination, il a laissé échapper trois tasses qui se sont brisés si violement qu'Alice a cru que tous les murs s'étaient effondrés.
C'était pour rire, bien sûr. Juste pour rire.
*
Elle y a repensé, bien des années après. Elle s'est revue dans cette salle de classe mal décorée, alors que la douleur laissait chaque partie de son corps s'échapper, elle s'est revue avec Frank, juste avec lui, tout le temps lui, parce qu'elle l'aimait oui elle en est sûre, et que rien ne la fera changer.
On oubliera.
Et son avenir, il lui a glissé des doigts, alors elle a pensé, oui, tellement de temps après, elle a pensé qu'elle était bête d'avoir un jour dit ça.
On ne pouvait pas en rire.
Disclaimer : Tout appartient à J.K.R.
Personnages/Couple : Alice/Frank
Rating : PG
Défi : Avenir
Nombre de mots : 5x100
Note : Mon ordinateur étant en pleine révolte contre le wi-fi anglais, j'ai eu toutes les peines du monde à poster ces drabbles. Mais enfin, je suis une fille têtue. Et puis ça faisait trop longtemps que je n'avais plus écrit !
« Et alors, qu'est-ce que tu vois ? »
Alice ne se retourne pas. Fronce les sourcils, pousse un soupir. Il y a ce souffle qui tape contre son cou. Ce sourire qu'elle devinerait même dans la plus puissante obscurité.
« Dis-moi ! »
Elle pince les lèvres. Une ombre, furtive peut-être, et une drôle de terreur qu'elle chasse d'un geste de la main. Mais une terreur qui se coince au fond du ventre, sans trop qu'elle sache pourquoi et qui lui mordille tout l'estomac.
« Rien. Absolument rien.
- Alors on sera heureux, tu crois ? »
*
Alice n'arrive pas à répondre. Elle voudrait se lever et fracasser la boule de cristal contre ce sol glacial, elle voudrait que Frank la serre très fort et qu'il lui répète encore et encore que tout ira bien, que dehors il n'y a pas la guerre, alors peut-être qu'elle pourra chasser cette drôle de sensation qui la dévore.
L'avenir, ça ne veut rien dire. Elle peut sortir de Poudlard et mourir au fond d'un ravin.
Alors elle fouille : S'il vous plait, une ombre, un objet dans cette brume, qui me prouverait…
*
Mais bien sûr, on n'arrêtera pas la guerre.
Et il n'y a rien dans cette boule de cristal, elle hait la divination, elle n'y comprend rien. Il n'y a là dedans ni une vie de famille ni une mort affreuse, tout est creux, tout est vide.
Et les doigts de Frank qui courent sur sa peau. Son souffle contre son oreille.
« Tu mens, je suis sûr que tu mens. Tu ne nous vois pas ? Alors qu'est-ce qu'on deviendra, sans avenir ?
- Ah, je ne sais pas. Peut-être qu'on s'oubliera ? »
*
C'était pour rire.
Frank n'a jamais cru à rien, ni aux dieux, ni même aux hommes, alors prédire l'avenir, encore moins.
Quand il pose des questions c'est avec cet accent dans la voix, cet amusant qui ne le quitte jamais, et il enroule ses cheveux autours de ses doigts, elle se déconcentre et il le sait. Un jour, au milieu du cours de divination, il a laissé échapper trois tasses qui se sont brisés si violement qu'Alice a cru que tous les murs s'étaient effondrés.
C'était pour rire, bien sûr. Juste pour rire.
*
Elle y a repensé, bien des années après. Elle s'est revue dans cette salle de classe mal décorée, alors que la douleur laissait chaque partie de son corps s'échapper, elle s'est revue avec Frank, juste avec lui, tout le temps lui, parce qu'elle l'aimait oui elle en est sûre, et que rien ne la fera changer.
On oubliera.
Et son avenir, il lui a glissé des doigts, alors elle a pensé, oui, tellement de temps après, elle a pensé qu'elle était bête d'avoir un jour dit ça.
On ne pouvait pas en rire.