Titre : Au fil des jours
Défi : Espionnage
Personnages - Pairing : Kingsley Shacklebolt / Emmeline Vance
Rating : PG
Nombre de mots : 4x100 mots
Disclaimer : Tout appartient à une écossaise bien connue
Note : Le texte se base sur les éléments biographiques des personnages tels que développés dans
papotus_sempra mais reste tout à fait lisible sans en suivre les évènements même si c'est pêché de ne pas se pencher sur cette excellente communauté.
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Il y a des jours plus éreintants que d’autres, au hasard d’une discussion entre Aurors autour d’un café, par exemple. On y évoque les évènements et, comme les autres, il se doit d’avoir un avis. Alors, en hâte, il doit analyser : cette attaque de Mangemorts, sait-il combien ils étaient parce qu’il l’a lu dans la Gazette ou parce qu’il était là-bas avec d’autres de l’Ordre ?
Et sous le visage lisse de sa réponse formatée et prudente, se tapit la nausée de celui qui marche au bord de l'abîme en se demandant à quel moment son pied va glisser.
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Il y a des jours plus cocasses que d’autres, comme ceux où il invente les rumeurs les plus folles sur la localisation de Black après qui il est officiellement chargé de courir. Assis devant son bureau, il prépare le prochain point de situation. La semaine dernière, il a expliqué avoir eu une piste sérieuse chez les moines bouddhistes de Lhassa. Celle d’avant, il a apporté des faux témoignages artistiquement fabriqués par Arthur Weasley assurant l’avoir vu montreur d’ours à Moscou. Pour quoi va-t-il opter cette semaine ? Exotisme ou banalité ? Il hésite… Puis sourit. L’idée vient de jaillir. Drôle.
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Il y a des jours plus douloureux que d’autres. C’est par exemple ce matin où il revêt sa robe d’Auror tandis que résonnent encore dans sa tête les intonations lasses de la voix de Dumbledore lui annonçant la mort atroce de Susan Bones. Et lorsqu’il fixe le porte-baguette à son côté, les yeux encore brûlants de larmes de rage autant que de peine, il sait qu’il est temps de se concentrer pour vider son esprit. Dans dix minutes, il arrivera au Ministère et, bon petit soldat, jouera de son mieux la stupéfaction en découvrant le tragique décès de sa patronne…
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Et puis, il y a aussi des jours plus paisibles que d’autres. Ils sont généralement impromptus, arrachés à la guerre et sont le fait d’une sorcière aux longs cheveux blonds dont l’attitude sévère s’adoucit à son contact. Ils sont amis. Lorsqu’elle lui trouve trop mauvaise mine, à la fin d’une réunion de l’Ordre, elle l’enlève. Il se laisse conduire dans le Londres moldu, pose pour un temps la charge lourde de sa double vie. Ils vont au cinéma, boivent une bière. Et parfois, elle le garde au creux de ses draps. Pour une heure. Pour une nuit. Pour un oubli.