Défi : jalousie "A trop mal aimer..."
Disclaimer: Rien n'est à moi, tout à elle... évidemment....
Personnages/Couples: Snack
Rating: PG13
Défi: Jalousie
Nombre de mots: 5x100 + 100 (oui, ça fait 6x100 mais en fait... ok.. je vais mettre ça en note...)
Note : Oui, bon voilà. C'est une série de 5 drabbles mais arcadiane a réclamé du happy ending... Et comme je suis faible, je lui ai fait une fin alternative qui lui est évidemment dédiée (donc tu passes directement de 4 à 6, hein, nous sommes d'accord)
1.
Tout avait commencé trois mois plus tôt par une remarque agacée quand Snape avait enfilé sa cape pour quitter Grimmauld Place.
- Quoi ? avait-il sèchement lâché.
- Où vas-tu ? Tu peux bien me le dire !
Severus avait levé les yeux au ciel.
- Qu’est-ce que tu ne comprends pas dans le principe de cloisonnement ? Moins on en sait, moins on fait courir de risques à l’Ordre.
- Qui tu vas voir alors ?
La réponse avait claqué dans un envol de robes noires.
- Un amant, Black ! Un de mes innombrables amants !
Un infime pincement avait aiguillonné le cœur de Sirius
2.
Depuis lors, quand Snape revenait, l’empressement flatteur de Sirius à le délester de ses robes devait autant au désir qu’à la recherche des traces de cet Autre fantasmé. Il inventait un sens caché à chaque phrase, recoupait les réponses à ses innombrables questions pour débusquer une incompatibilité dans l’emploi du temps, un oubli d’un nom…
Severus s’agaçait de cette inquisition mais Albus l’avait mise sur le compte de l’enfermement. « Il a besoin d’un lien avec l’extérieur » avait-il prétendu « Ne le privez pas de cela. »
Albus avait parlé, alors il endurait…
3.
Combien de fois avait-il gâché les soirées de Remus avec ses élucubrations.
- Il me trompe.
Le sourire se voulait rassurant
- Il dit « chez moi » en parlant de cette horrible baraque, je crois que c’est plutôt bon signe, non ?
Sirius secouait la tête
- Vu la fréquence avec laquelle il revient… Tu parles…
Remus perdait un peu patience.
- Il n’est pas libre de ses mouvements. Il te protège. Et Harry également.
Sirius haussait les épaules, assénant comme une évidence :
- Il ne m’engueule même plus…
Remus soupirait. Et dans le ventre de Sirius, l’horrible amertume continuait à progresser.
4.
Le poison diffusait. L’estomac, d’abord. Il ne se nourrissait plus qu’à peine, retrouvant lentement les traits émaciés d’Azkaban. Le foie, ensuite. Il avait de plus en plus de mal à se relever des ses nuits d’alcool. Non, évidemment, le fait que les quantités ingérées aient décuplé n’avait rien à y voir ! Le cerveau, encore. Fournisseur d’insoutenables images d’autres bras, d’autres corps contre celui de Severus. Le cœur enfin. Contaminé au point de s’en dessécher, incapable désormais d’entendre ces sourires qui consolent, ces gestes qui soulagent, ces mots qui apaisent.
5.
Derrière le voile, il n’y a plus de jalousie. Il n’y a plus de sentiments, juste la glaciale logique des faits. Dans ce néant qu’est devenue sa non-vie qui n’est même pas la mort, il a le temps de réaliser combien il s’est laissé aveugler, de compter les fois où il a accusé injustement, de revivre ces heures gâchées en disputes stériles.
Alors Sirius sait que s’il pouvait hurler, il s’en arracherait la gorge. S’il pouvait pleurer, il sangloterait. Mais non, il n’a même plus le luxe du désespoir derrière le voile.
Et la fin alternative rien que pour Arca...
6.
Un soir, il rentre. Il est peut-être un peu plus tôt. Il a peut-être l’air un peu moins sombre quand il pousse la porte. Sirius ne se lève même pas. Il le scrute, cherchant déjà l’attaque. Severus ne bouge pas. Sa voix est posée.
- D’aussi loin que je me souvienne tu m’as emmerdé. Alors continue, c’est ce que tu fais de mieux. Mais n’imagine pas que ça me fera te quitter, Black…
Sirius articule péniblement
- Tu m’engueules, là ?
Alors Severus laisse filer un demi-sourire qui lui glisse jusqu’en plein cœur.
Personnages/Couples: Snack
Rating: PG13
Défi: Jalousie
Nombre de mots: 5x100 + 100 (oui, ça fait 6x100 mais en fait... ok.. je vais mettre ça en note...)
Note : Oui, bon voilà. C'est une série de 5 drabbles mais arcadiane a réclamé du happy ending... Et comme je suis faible, je lui ai fait une fin alternative qui lui est évidemment dédiée (donc tu passes directement de 4 à 6, hein, nous sommes d'accord)
1.
Tout avait commencé trois mois plus tôt par une remarque agacée quand Snape avait enfilé sa cape pour quitter Grimmauld Place.
- Quoi ? avait-il sèchement lâché.
- Où vas-tu ? Tu peux bien me le dire !
Severus avait levé les yeux au ciel.
- Qu’est-ce que tu ne comprends pas dans le principe de cloisonnement ? Moins on en sait, moins on fait courir de risques à l’Ordre.
- Qui tu vas voir alors ?
La réponse avait claqué dans un envol de robes noires.
- Un amant, Black ! Un de mes innombrables amants !
Un infime pincement avait aiguillonné le cœur de Sirius
2.
Depuis lors, quand Snape revenait, l’empressement flatteur de Sirius à le délester de ses robes devait autant au désir qu’à la recherche des traces de cet Autre fantasmé. Il inventait un sens caché à chaque phrase, recoupait les réponses à ses innombrables questions pour débusquer une incompatibilité dans l’emploi du temps, un oubli d’un nom…
Severus s’agaçait de cette inquisition mais Albus l’avait mise sur le compte de l’enfermement. « Il a besoin d’un lien avec l’extérieur » avait-il prétendu « Ne le privez pas de cela. »
Albus avait parlé, alors il endurait…
3.
Combien de fois avait-il gâché les soirées de Remus avec ses élucubrations.
- Il me trompe.
Le sourire se voulait rassurant
- Il dit « chez moi » en parlant de cette horrible baraque, je crois que c’est plutôt bon signe, non ?
Sirius secouait la tête
- Vu la fréquence avec laquelle il revient… Tu parles…
Remus perdait un peu patience.
- Il n’est pas libre de ses mouvements. Il te protège. Et Harry également.
Sirius haussait les épaules, assénant comme une évidence :
- Il ne m’engueule même plus…
Remus soupirait. Et dans le ventre de Sirius, l’horrible amertume continuait à progresser.
4.
Le poison diffusait. L’estomac, d’abord. Il ne se nourrissait plus qu’à peine, retrouvant lentement les traits émaciés d’Azkaban. Le foie, ensuite. Il avait de plus en plus de mal à se relever des ses nuits d’alcool. Non, évidemment, le fait que les quantités ingérées aient décuplé n’avait rien à y voir ! Le cerveau, encore. Fournisseur d’insoutenables images d’autres bras, d’autres corps contre celui de Severus. Le cœur enfin. Contaminé au point de s’en dessécher, incapable désormais d’entendre ces sourires qui consolent, ces gestes qui soulagent, ces mots qui apaisent.
5.
Derrière le voile, il n’y a plus de jalousie. Il n’y a plus de sentiments, juste la glaciale logique des faits. Dans ce néant qu’est devenue sa non-vie qui n’est même pas la mort, il a le temps de réaliser combien il s’est laissé aveugler, de compter les fois où il a accusé injustement, de revivre ces heures gâchées en disputes stériles.
Alors Sirius sait que s’il pouvait hurler, il s’en arracherait la gorge. S’il pouvait pleurer, il sangloterait. Mais non, il n’a même plus le luxe du désespoir derrière le voile.
Et la fin alternative rien que pour Arca...
6.
Un soir, il rentre. Il est peut-être un peu plus tôt. Il a peut-être l’air un peu moins sombre quand il pousse la porte. Sirius ne se lève même pas. Il le scrute, cherchant déjà l’attaque. Severus ne bouge pas. Sa voix est posée.
- D’aussi loin que je me souvienne tu m’as emmerdé. Alors continue, c’est ce que tu fais de mieux. Mais n’imagine pas que ça me fera te quitter, Black…
Sirius articule péniblement
- Tu m’engueules, là ?
Alors Severus laisse filer un demi-sourire qui lui glisse jusqu’en plein cœur.