Titre : Berceuse
Série : [Je suis un tag diablement pratique], partie 7 (je crois ?)
Personnages/Pairing : Albus/Gellert, allusions au destin des maraudeurs
Disclaimer : Tout à JKR
Rating : PG
Défi : Stratégie
Nombre de mots : 100 x 4
Note : Pour
archea2et
taraxacumoff, depuis le début, et pour longtemps encore, je l'espère.
Note 2 : Il y a certaines choses qu'il est préférable de sublimer par l'écriture, afin d'éviter l'empoisonnement. Ne cherchez pas trop le rapport au titre... disons que je me comprends.
La tête d’Albus est confortablement calée dans son épaule. Sa respiration s’apaise, se fait plus profonde. Il s’endort le premier, comme cela arrive si souvent.
Gellert enfouit ses doigts dans les mèches argentées de son amant, inspire profondément, ferme les yeux. L’odeur de ses cheveux lui monte aux narines. Non pas celle de son shampoing aux herbes, ni même les agrumes doux de son savon préféré, mais ce parfum délicat, naturel, qui émane de sa personne toute entière.
Ce parfum dont il traque inlassablement la trace sur ses propres vêtements, au petit matin, après une nuit passée près de lui.
*****
Il veille, fin stratège, sur le sommeil de son amant. L’oreille tendue vers sa respiration régulière, il discerne la moindre variation de ton, la moindre fausse note.
Un souffle légèrement sifflant, il déplace son bras vers le bas afin de dégager ses voies respiratoires.
Un sursaut, il s’assure que c’est le sommeil qui le gagne et non un rêve qui le trouble.
Un ronflement, il étouffe son rire et l’attire à lui. Sur le côté, Albus se blottit contre lui, cesse ce ronronnement adorable.
Parfois, Gellert n’entend rien. Ce sont les nuits calmes, celles où il peut dormir… ou penser.
*****
Les yeux fixés au plafond, il se laisse hypnotiser par le carré de lumière qui filtre entre les volets. La teinte est douce, loin de la violence du soleil - la lune est pleine, ce soir. Il se demande brièvement si les garçons sont sortis, puis sourit.
Évidemment. Ils ne laisseraient pas ce pauvre Remus en solitaire un soir de transformation.
Curieux comme les destins s’agencent et s’entrecroisent… Ils ont toujours été quatre et, à présent qu’ils se sont unis selon les lois sorcières, ils le demeureront.
Sirius et James.
Remus et Peter.
Cela n’aurait pu être autrement, n’est-ce pas ?
*****
Paisible, il laisse sa propre respiration prendre le rythme de celle d’Albus. Il ne tardera pas à s’abandonner, lui aussi.
Sa main sur la tête de son amant a cessé tout mouvement. Elle se contente de reposer sur ses cheveux, afin de percevoir sa chaleur sous ses doigts.
Ne jamais briser le contact.
L’esprit embrumé par le sommeil, il se laisse lentement dériver. Il se surprend une pensée incongrue vers ces bouquins maudits qui le tracassent tant.
Quel qu’ait été le but de cette Moldue, elle l’a atteint.
Mais ces livres importent moins que le présent.
Il sourit, puis s’endort.