Disclaimer: L'univers d'Harry Potter sur lequel est basé cette fiction a été créé par Joanne Rowling.
Titre: Je n'en ai pas trouvé qui ne sonne pas pervers, si vous avez une idée, proposez-la-moi !
Personnages/Couples: Sirius/Minerva (ère des Maraudeurs)
Rating: PG-13
Défi: #47 - Lunettes
Nombre de mots: 6x100 mots
Note de l'auteur: Une idée de pairing issue du Shoebox Project, prise au sérieux par moi, et encouragée par
meish_kaos. Pour ne pas que ça gêne votre lecture, je vous informe que Minerva McGonagall a environ cinquante ans dans le premier drabble ^^.
(Je ne suis pas entièrement satisfaite de la fin de cette série... Aurais-je dû la continuer ?)
« Pour la dernière fois, Mr Black…
- Oui, Minerva ? fit l’insolent.
- …ne m’appelez pas par mon prénom. Et surtout, cessez de m’offrir des fleurs.
- Vous n’aimez pas les roses rouges ? Je les ai choisies parce qu’elles symbolisent l’amour !
- Précisément. Ce n’est pas un présent convenable à offrir à son professeur, Mr Black.
- Mais c’est bien ce qu’on offre à la femme qu’on aime, non ? » insista Sirius, aux lèvres un sourire plein d’espoir.
Minerva souleva ses lunettes pour se pincer l’arrête du nez en soupirant.
« Vous avez quinze ans, Mr Black.
- Je suis trop jeune pour vous, c’est ça ?
- Précisément. »
« Mr Black, pas encore…
- Mais je vous aime, professeur.
- Ah, oui.
- Vous ne me croyez pas ?
- Mais si, mais si. Vous êtes certainement aussi sincère qu’on puisse l’être à seize ans. Cependant, je ne saurais trop vous conseiller d’aller aimer les jeunes filles de votre âge.
- Je n’aime pas les filles de mon âge ! Elles sont tellement… jeunes. »
Minerva remonta ses lunettes avec un vague sourire amusé.
« Vous apprendrez avec le temps que faire comprendre à une femme qu’elle n’est plus toute jeune n’est pas la meilleure façon de la séduire, Mr Black. »
« Je les ai achetées avec mon propre argent, cette fois.
- Oh, vraiment ?
- J’ai travaillé cet été afin de pouvoir vous couvrir de présents !
- Il ne fallait pas vous donner cette peine…
- Quand on aime, on ne compte pas !
- Je ne puis néanmoins toujours pas accepter ces fleurs.
- Pourquoi ?! Je suis majeur ! Ce n’est pas illégal…
- Cessez de dire des sottises, Mr Black, dit-elle sèchement. Je reste votre professeur. M’offrir des fleurs est complètement déplacé. Maintenant, sortez. »
Sirius déposa le bouquet sur son bureau et quitta la pièce, abattu.
Relâchant sa respiration, Minerva essuya ses lunettes, troublée.
« Nous pourrions mourir demain dans cette guerre. Pourquoi toujours me repousser ? », insista Sirius, faisant un nouveau pas en avant.
Minerva ne reculait jamais devant rien ni personne, mais c’est avec une extrême nervosité qu’elle tint tête à Sirius Black cette fois-là. Il prit sa main et se pencha pour l’effleurer de ses lèvres, avant de lever vers elle un regard intense. Elle retira vivement sa main, la portant machinalement à ses lunettes.
« Vous êtes borné et présomptueux, Mr Black. Certainement pas les qualités que je recherche chez un homme.
- Alors que recherchez-vous, chez un homme ? »
Elle savait qu’il n’avait pas rejoint l’Ordre pour elle, et pourtant, elle aimait penser qu’elle l’avait influencé.
Sirius ne dit rien cette fois, se contentant d’un regard sans équivoque, qu’elle lui rendit par-dessus ses lunettes. Elle le laissa venir, plus près que ne le voulait la convenance. Qu’il avait grandi en seulement quelques années !
Il l’embrassa timidement au coin des lèvres. Attendrie, elle caressa sa joue, s’émerveillant de la beauté et la jeunesse s’offrant à elle. Chassant ses derniers doutes, elle attira les lèvres du jeune homme aux siennes.
Sirius lui retira doucement ses lunettes pour défaire son chignon serré. Ses cheveux noirs tombèrent en cascade sur ses épaules, jusqu’au creux de ses reins, tranchant avec la pâleur de sa peau nue. Il replaça les lunettes sur son nez fin, touché par la beauté de Minerva agenouillée sur le lit. Tandis qu’il l’embrasse passionnément, elle presse contre son torse sa poitrine douce…
Sans relâche, elle lui enseigne les égards dus aux Dames. Il se montre un élève appliqué et avide de savoir. Les leçons restent privées, un plaisir secret - placebo contre la guerre qui résonne au-dehors.