Jan 13, 2009 18:39
Titre Thérapie au crayon
Personnages/Pairing: Sirius/Dean
Disclaimer: Tout à JKR
Rating : PG
Défi : Imprévu
Nombre de mots: 5x100
Thérapie au crayon
C’était chez Harry que c’était arrivé pour la première fois depuis des années…Depuis combien de temps n’avait-il pas ressenti ceci ? L’excitation, les fourmis qui couraient le long des doigts, l’envie qui le prenait au ventre…
Pas depuis la guerre, pas depuis les longues heures aux mains des Lestrange…Ce soir-là, calé sur le canapé entre Ron et Neville, observant une photo de Harry et de son parrain riant comme deux gamins sur une plage grecque, l’œil de Dean fut attiré par les tatouages du plus âgé et la fièvre du dessin saisit Dean de nouveau, le prenant complètement au dépourvu.
Remus savait ce qui était arrivé au jeune Dean Thomas, il avait même fait partie de l’expédition de l’Ordre qui l’avait délivré. Il le croise parfois, dans le petit bureau tranquille du Ministère où Percy l’a fait entrer sur la demande de son frère…Calme, poli, jamais un mot plus haut que l’autre, un fantôme paisible, froid aux yeux morts. La vision du regard brillant et de la respiration rapide qui agite la poitrine du jeune homme le déconcerte, lorsqu’il ouvre la porte de Square Grimmauld…
« Est-ce que Monsieur Black est là ? Je suis un ami de Harry…. »
La paix, la cuisine de Remus, la présence constante de son ami et de Tonks, le babil de Teddy, l’affection de Harry, le soleil de leurs voyages…Tout cela avait aidé Sirius à se remettre de son séjour dans cet endroit maudit, à accepter l’âge qui était venu sans qu’il le sache, tandis qu’il hurlait à s’en briser la voix dans une cellule glaciale, à accepter sa jeunesse enfuie …Cependant, il n’aurait jamais cru qu’il avait accepté son corps vieilli à ce point là, au point d’accepter de s’étendre torse nu sur ce sofa tandis que Dean le croquait au fusain…
« Et ça ?
-C’est le numéro d’entrée à Azkaban, en runes lettones.
-Et cette forme ovale ?
-Myliobatis. Après une sombre histoire de prisonnières qui avaient séduit et mangé un gardien.
-Elle empêche le cannibalisme ?
-Non, elle gèle la libido.
-Est-ce que ce genre de choses ne doit pas être renouvelée ?
-J’ai encore assez d’amour-propre pour éviter de me trouver au pied du mur et me rendre compte qu’elle est encore active !
-Je prends le risque….
-Dean !
-Je sais que je ne suis que le reste des Lestrange, mais …
-Chut…Idiot. Viens, plus près…. »
C’est une toute petite maison, dans une petite rue discrète qui part du Chemin de Traverse. Il y a une cour carrelée, avec une glycine odorante, et quelques meubles de métal peints en vert. Le minuscule appartement du premier ne comporte qu’une chambre, une salle de bain et une cuisine lilliputienne, mais c’est bien suffisant.
Le rez-de-chaussée est une galerie d’art et les amateurs viennent de loin pour les estampes, les croquis, les portraits, tous tellement imprégnés du bonheur de l’artiste, que le papier lui-même semble rayonner. Rien n’illumine un salon comme un tableau acheté à « La Félicité imprévue»
**Fin
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auteur: taraxacumoff,
série: 101 vies pour dean,
dean,
sirius,
défi: imprévu