Défi Tous les défis : To be or Nott to be (1)

Sep 28, 2008 22:38


Titre : To be or Nott to be

Personnages : Monsieur Nott & Théodore Nott

Rating : PG

Défi : accident, contrat, chocolat, en catimini, farces et attrapes, mépris, magicobus, équilibre

Nombre de mots : 8x100

A propos du titre : hommage à Shakespeare, sans qui l’Angleterre ne serait pas la même, et à son héros Hamlet qui se prend la tête avec son « To be or not to be »

A propos de l’icône : je l’ai faite toute seule ! Elle est belle n’est-ce pas ? ...

Notes de l’auteur : tadam ! Et une autre série, une ! Avec les Nott père et fils pour en faire les frais. Retour aux Sang-Pur ; on ne se refait pas (bis) ! Se déroule juste après la mort de Madame Nott, alors que Théodore a environ cinq ans.

Monsieur Nott n’a pas de prénom. Earnest (« sérieux ») me semble parfaitement convenir (« The importance of being earnest » d’Oscar Wilde). Quant à Madame, Clarissa vient de « Mrs Dalloway » (Virginia Woolf) et Benett de « Pride et Prejudice » (Jane Austen). Clarissa est un prénom très doux qui convient bien sa personnalité (enfin, celle que j’ai imaginée) ; je lui ai inventée toute une histoire, j’espère pouvoir développer ultérieurement.

32 drabbles, un pour chaque défi passé, sont prévus ; ensuite, j’écrirai au fur et à mesure. N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !

Bonne lecture.


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Accident : Le blessé malgré lui

Blessé. A cause de sa négligence. Encore une fois.

Il a envoyé Théo jouer dehors, il faisait si beau, et le manoir est tellement silencieux depuis quelques temps... Las ! Il l’a retrouvé le genou ensanglanté.

Direction Saint Mangouste.

Il vient souvent désormais. Trop souvent. Mais c’est toujours le même choc.

Le médicomage le rassure. Ce n’est rien. Comme toujours.

Il y vient souvent. Pour des petits riens. Toujours.

Mais il se sent si démuni. Il a déjà perdu sa femme ; il ne veut pas perdre son fils ; pas par sa faute.

En réalité, le blessé, c’est lui.

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Contrat : Jusqu’à ce que la mort les sépare

Du tri. Dans les affaires de sa femme. Parce qu’il est temps d’aller de l’avant.

Oh, bien sûr, le manoir est suffisamment spacieux pour qu’il conserve toutes ses affaires. Mais il veut aller de l’avant n’est-ce pas ?

Alors il trie. Des lettres, des notes, des photographies. Des parchemins. Par dizaines. Par milliers. Un en particulier.

« Earnest Nott & Clarissa Benett »

Son contrat de mariage. Leur contrat. Leur mariage. Sept ans de mariage. Un petit garçon. A la réflexion, ce n’est pas si mal. Surtout pour un vieil homme comme lui.

Au fond, le manoir est suffisamment spacieux...

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Chocolat : Certains l’aiment en gâteau

Meilleur papa du monde.

Ecrit d’une main maladroite. Avec les « P » à l’envers. Et un pâté sur la dernière lettre.

Qu’importe, avec ce tablier il se sent vraiment le meilleur papa du monde. Pourtant il y a de la marge. Parce que la chose informe qui déborde du moule ressemble à tout sauf au gâteau au chocolat du livre de recette. Sur la photographie, miam, mais là... Beurk !

« Je peux en avoir papa s’il-te-plait ? »

Il hésite.

« Allez... J’en veux moi ! Parce que c’est toi qui l’a fait. »

Meilleur fiston du monde.

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En catimini : Le gardien du sommeil de ses nuits

De lourds nuages sombres plombent de noirceur la pâleur fantomatique de la lune et noient le paysage dans d’impénétrables ténèbres tandis que le vent hurle aux fenêtres, gémissant contre les volets de bois qui grincent atrocement sous ses assauts.

A tâtons dans le noir, une ombre filiforme se faufile jusqu’à la chambre du garçonnet et s’approche du lit à pas de loup. Sa silhouette, dressée dos à la fenêtre, plonge dans l’ombre les draps neigeux dans lesquels le petit dort en toute innocence.

Elle se penche, le borde, l’embrasse. Puis ressort sans bruit en tirant doucement la porte derrière elle.

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Farces et attrapes : Mieux vaut trop que pas assez

Théo est trop sérieux.

C’est sa faute. Un vieil homme comme lui n’est pas un compagnon idéal pour un garçonnet de cinq ans. Il lui faut plus de distractions.

Certains artefacts de chez Zonko sont toutefois un peu effrayants... Mais il a promis à son fils de lui acheter tout ce qu’il voudra, alors...

« Tu as trouvé quelque chose qui te plait Théo ? »

Le garçonnet acquiesce, conduit son père sur le seuil du magasin et pointe du doigt une enseigne en contrebas dans la rue.

Fleury & Bott.

Earnest soupire, légèrement amusé.

Théo est décidément trop sérieux.

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Mépris : Honnis soit qui mal y pense

Pire que l’amour ? Pire que la haine ? Le mépris.

Tous les jours il en fait les frais. Il les entend murmurer, il les voit se retourner, il les sent ironiser.

Tous les jours il en fait les frais. Untel, un autre, n’importe qui ; ses collègues, ses amis, sa belle-famille ; une connaissance, un quidam, un inconnu.

Tous les jours il en fait les frais. Dédaigné, honnis, déprécié. Il y a tant à lui reprocher, il le sait.

Mais il laisse dire et médire, car il sait qu’il y a bien pire.

Pire que le mépris ? L’indifférence.

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Magicobus : Chaud devant

Le démarrage en trombe le cloue à son siège. Ballotté à droite et à gauche, il sent son estomac faire des sauts périlleux tandis que le bus file à vive allure à travers le dédale de la circulation automobile moldue. Chaque virage arrache un crissement de pneu funeste qui le glace d’effroi. Soudain le bus pile net et Earnest évite in extremis le vol plané.

Il peut endurer beaucoup de choses. Et voyager de bien des façons. Mais le Magicobus non ! Non, pitié...

Théo aime observer le conducteur, d’accord. Mais par Merlin, qu’il ne prenne pas les commandes !

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Equilibre : Comme un château de cartes

Un château de cartes.

Que Théo bâtit de ses mains habiles. Doucement. Carte à carte. D’un air concentré.

Un souffle suffirait pour tout faire voler.

Comme un château de carte.

Sa reine de cœur s’est envolée, légère et silencieuse.

Et lui, roi de pique, supporte difficilement de devoir porter seul les autres cartes.

Toutes ces petites cartes en équilibre, fragiles et colorées.

« Regarde papa ! »

Le château est terminé, dressé tout en pleins et en creux.

Un sourire satisfait. Un dernier regard émerveillé. Un grand mouvement du poignet. Toutes les cartes envolées.

Au fond, il suffit de recommencer.

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