A la rencontre de Leela, un fic Alicia / Kalinda (5/6)

Jul 13, 2014 22:06

Titre original : Meeting Leela
Lien vers le texte original : http://archiveofourown.org/works/909224/chapters/1760890
Auteur : variousflumps
Traducteur : hotladykisses (avec l’autorisation de l’auteur)

Couple : Alicia / Kalinda
Classification : M (réservé aux plus de 18 ans)
Résumé : A l’époque de Highland Park, Alicia rencontre Kalinda et se retrouve à la fois profondément éprise et poursuivie sans répit. Pourra-t-elle résister ?



Chapitre 5

Elle est en avance. Beaucoup trop en avance, en fait. Elle savait qu’elle le serait. Assise dans sa voiture dans le parking souterrain, elle regarde la pendule avec anxiété.

Les quinze jours écoulés ont été très longs. Kalinda n’a pas donné signe de vie, si bien qu’elle est restée totalement seule avec ses pensées. Ce qui n’a pas été facile…

Mais elle sait qu’elle est en train de faire le bon choix. Ou du moins, elle sait qu’elle est en train de faire ce qu’elle a envie de faire, et à ce stade de sa vie, cela semble largement suffisant.

Lorsque la pendule refuse de dépasser 19h45 pendant ce qui lui semble durer trois jours, elle abandonne et gagne l’entrée de l’immeuble. En appuyant sur l’interphone de l’appartement 3B elle se prépare, se redresse, déjà gagnée par l’excitation nerveuse.

« Alicia ?
- Oui. Euh, bonjour. Je suis un peu en avance.
- Montez. » Elle s’attendait à être taquinée sur sa promptitude, mais il n’y a nulle trace d’humour dans la voix de Kalinda. Elle prend l’ascenseur, puis longe le couloir en faisant le décompte des numéros d’appartement. Elle se demande pourquoi Kalinda a choisi un immeuble aux murs couverts de ramages.

Tandis qu’elle frappe à la porte, elle sent une vague de panique l’envahir, l’envie soudaine de s’enfuir. Et puis la porte s’ouvre, et elle se calme. Kalinda a l’air adorable : elle est en jean cette fois, avec un débardeur noir moulant et nu pieds. Elle a l’air de faire au moins dix centimètres de moins sans ses hauts talons. Alicia a envie de la prendre dans ses bras.

« Entrez. »

Elle s’exécute. L’appartement est plus petit qu’elle ne s’y attendait, meublé avec parcimonie. Embarrassée, elle reste debout à côté d’une chaise.

« Vous avez envie d’un verre ? »

Elle a vraiment très envie d’un verre.

« Je ne devrais pas. Je conduis. »

Kalinda lui lance un regard perçant.

« Je conduis ?
- Euh… Oui.
- Vous ne rentrez pas chez vous ce soir. »

Un constat, pas une question. La nuit entière, pense-t-elle. Dans son lit pendant des heures et des heures.

« Alors j’ai sans doute besoin d’un verre. »

Kalinda lui sourit, ce qui soulage légèrement sa tension.

« Une tequila, ça va ?
- C’est parfait. » Elle n’a encore jamais bu de tequila de sa vie.

« Votre appartement me plaît.
- Merci.
- C’est un quartier agréable, en fait j’ai pensé à louer par ici, il y a quelques immeubles qui feraient l’affaire dans le coin, même si c’était un peu trop loin des écoles et je n’étais pas très sûre pour les prix, ça semblait un peu trop cher pour la surface qu’on a, mais ça a l’air d’un endroit agréable, et c’est plus calme qu’on ne le croirait vu de… »

Sa voix s’éteint tandis que Kalinda s’approche d’elle et lui met un verre à liqueur plein de tequila en main. Puis elle lui glisse un bras autour de la taille et se met sur la pointe des pieds pour l’embrasser. Alicia hausse les sourcils de surprise, mais le baiser est loin d’être doux, et elle n’a d’autre choix que de le lui rendre avec une égale passion. Lorsque Kalinda finit par s’écarter, elles sont toutes deux hors d’haleine.

« Buvez votre tequila. Et puis suivez-moi. »

Alicia stupéfaite regarde Kalinda se rendre dans la chambre. Une petite voix en elle conteste l’idée présomptueuse qu’elle va la suivre, mais son corps réagit bien plus favorablement. Elle prend une petite gorgée de tequila, découvre que le goût lui plaît, et boit le reste trop vite.

Dernière chance, pense-t-elle. Dernière chance de revenir à la raison.

Elle entre lentement dans la chambre. Kalinda est debout de l’autre côté du lit.

« La tequila me plaît. » dit Alicia. Seigneur.

« Tant mieux. » dit Kalinda. « Vous me plaisez. »

Alicia sourit malgré elle. « Vous me plaisez aussi.
- Eh bien alors, il est sans doute temps d’y faire quelque chose.
- Sans doute. »

Kalinda monte sur le lit. « Venez ici. »

Alicia s’exécute. A genoux sur le lit, elle focalise son regard sur les draps d’un blanc immaculé. Kalinda se rapproche lentement d’elle, lui place une main sur la taille et l’autre sur la nuque. Elle se rapproche encore et encore, jusqu’à ce que leurs lèvres se touchent presque, et puis ne bouge plus.

Alicia ne peut supporter la torture de l’attente après tous ces mois à la désirer. Elle franchit l’espace qui les sépare encore et se jette à corps perdu dans le baiser, ravie du gémissement sourd qui s’échappe de la gorge de Kalinda. Elles s’embrassent un long moment, la passion monte entre elles, puis Kalinda s’écarte et commence à la déshabiller en hâte.

Son impatience manifeste fait naître un frisson dans le dos d’Alicia, et lorsque Kalinda expédie son chemisier puis son soutien-gorge par terre et pose les deux mains sur ses seins, elle est submergée par une sensation de soulagement. Enfin. Enfin tu es là.

Kalinda lui caresse les seins pendant plusieurs minutes, et à travers l’intensité de son plaisir, Alicia a conscience d’être observée, que Kalinda étudie attentivement son visage. A sa propre surprise, elle découvre qu’elle adore cette attention, que grâce à elle, elle se sent puissante et sexy.

Après quelques minutes de plus, une fois Alicia rouge de plaisir et le souffle court, Kalinda s’emploie à retirer le reste de leurs vêtements, faisant preuve d’encore plus d’impatience qu’auparavant.

Une fois la totalité de leurs vêtements expédiés par terre, Kalinda la pousse avec douceur à s’allonger, et dès qu’elle est couchée, se remet à l’embrasser. Mais cette fois, elle lui couvre le corps de baisers : le cou, les seins, le ventre. Alicia réagit fortement, déjà ondulante sous les caresses de Kalinda, déjà essoufflée. Déjà mouillée.

Lorsque les lèvres de Kalinda atteignent un mamelon, elle retient un gémissement, mais Kalinda s’attarde là de longues minutes, et lui arrache le gémissement, puis un autre, et encore un autre. Sa main gauche s’est emmêlée dans les cheveux de Kalinda tandis que la droite s’accroche désespérément au drap, qu’elle déborde convulsivement du lit.

L’excitation continue de monter, mais Kalinda ne bouge pas et continue de se repaître de son mamelon. Elle a envie de la supplier, envie de lui pousser la tête vers le bas, et elle lutte contre l’envie de gémir tout haut, ce qui semble ne faire qu’en augmenter l’intensité.

Kalinda finit par accorder un dernier coup de langue à son mamelon et descend jusqu’à son ventre, à qui elle prodigue la même attention. La frustration d’Alicia s’accroît. A travers un épais brouillard de plaisir elle tente de garder le contrôle, mais c’en est trop pour elle lorsque Kalinda remonte à nouveau et recommence à lui embrasser les seins.

« Seigneur Kalinda, je t’en prie, touche-moi. Je t’en prie.
- Je suis en train de te toucher.
- Touche-moi ! » Il y a presque de la colère dans sa voix, mais Kalinda n’a pas l’air de lui en vouloir. Elle soutient son regard pendant cinq secondes, puis se décale vers le bas et écarte davantage les jambes d’Alicia.

« Je crois que je vais plutôt te goûter. »

L’esprit d’Alicia s’affole, plein de mille inquiétudes à la fois, qui toutes s’évanouissent à l’instant où la langue de Kalinda touche son clitoris. Une explosion de plaisir l’envahit, puis une autre, et une autre, tandis que Kalinda la lèche encore et encore. Elle a vaguement conscience d’un gémissement dans la pièce, de quelqu’un qui halète, d’une chaleur intense. Le temps s’arrête net, et la seule chose qu’elle puisse percevoir est la langue de Kalinda, encore et encore, son mouvement rythmique implacable et sans fin.

« Je t’en prie », s’entend-elle dire d’une voix cassée et suppliante. Elle ne sait même pas ce qu’elle demande, ne sait rien excepté que Kalinda ne doit jamais, jamais s’arrêter…

Plusieurs coups de langues supplémentaires de Kalinda, quelques délicieux instants pour finir, et puis son corps bascule, son dos se cambre, ses doigts s’enfoncent dans le matelas et un long gémissement sort de ses lèvres. Elle inspire aussi profondément que possible, et puis se détend lentement, tandis qu’un flot de plaisir brûlant irradie en elle.

Tandis qu’elle commence à retrouver son souffle, elle sent que Kalinda l’observe. Le centre de l’univers, pense-t-elle. Comme si j’étais le centre de son monde. A cette idée, la surprise lui fait cligner des yeux,  et puis elle réalise que c’est vrai, que c’est ce qu’elle lui a fait ressentir depuis leur première rencontre.

Au bout de quelques secondes de plus, elle ouvre les yeux, et l’expression de Kalinda n’est pas celle qu’elle attendait. On y lit du plaisir, certes, et elle est visiblement très excitée (rouge, le souffle court, le regard plein de désir), mais elle semble aussi un peu… ébranlée. Un peu secouée.

Alicia lui touche doucement la joue. « Ca va ?
- C’est moi qui devrais te demander ça. » L’assurance d’il y a quelques minutes n’est plus tout à fait là.

« Kalinda ?
- Ca va. Ou ça ira dans un petit moment. » Elle hausse un sourcil et lui fait un grand sourire. Alicia est sûre qu’elle cache quelque chose, mais décide de ne pas insister. Le plaisir intense de son orgasme a lentement commencé à décroître, remplacé par un merveilleux sentiment de plénitude mais aussi un début de trac. Elle détourne les yeux.

« Hé, tout va bien. Ce n’est pas comme si tu ne savais pas quoi faire.
- Je… n’en sais vraiment rien.
- Non ? Trente secondes de plus dans cette pièce et c’était bon. J’étais si près que j’en avais les jambes qui tremblaient. »

Kalinda tend le bras et lui saisit la main gauche.

« Tu te rappelles ce que tu as ressenti ? Tu y as repensé ? »

Alicia ne peut qu’acquiescer tandis que Kalinda guide sa main entre ses jambes. Elle est encore plus mouillée que dans son souvenir. Sa chair est glissante et brûlante. D’instinct, Alicia lui touche le clitoris du pouce, et Kalinda rejette la tête en arrière avec un léger soupir.

« Je n’ai pensé à rien d’autre », chuchote Alicia. « A rien d’autre qu’à toi. »

Il y a presque un air d’impuissance dans les yeux de Kalinda tandis qu’elle réagit à la main qui à présent adopte un mouvement prudent et régulier entre ses jambes. Tandis qu’elle continue à bouger contre sa main pendant plusieurs minutes, Alicia est soudain envahie par le trac et commence à dire : « Est-ce que je dois… ? » Mais Kalinda fait un léger signe négatif de la tête, lui maintient le poignet en place et la guide. « Comme ça », dit-elle. « Comme ça. »

Ebahie, elle observe Kalinda tandis que ses mouvements deviennent plus rapides, et encore plus rapides, et qu’une rougeur intense se répand sur sa poitrine. De vifs halètements commencent à s’échapper de sa gorge, et la main sur son poignet la serre de plus en plus fort.

« Tu es magnifique. » chuchote Alicia. « Magnifique. »

Le regard de Kalinda prend de nouveau cet air impuissant tandis qu’Alicia continue de la caresser. Une plainte s’échappe de sa gorge tandis qu’elle rejette la tête en arrière, enfonce douloureusement les ongles dans le poignet d’Alicia et s’abandonne à son orgasme. Alicia est incapable de détacher d’elle son regard. Magnifique.

Après trente secondes à récupérer et reprendre son souffle, Kalinda lui libère le poignet. Elle enlève lentement sa main, ce qui tire un dernier gémissement de son amante. Elle a très envie d’être tout près d’elle et s’asseoit. Elle s’arrête net en voyant de la surprise dans les yeux de Kalinda.

« Je ne m’en vais nulle part. Je te veux dans mes bras. » Elle n’attend pas la réponse, soupçonnant que Kalinda pourrait trouver quelque chose à y redire. Elle se contente de la prendre dans ses bras et de l’attirer tout près.

Kalinda est petite. Tiède, si douce et petite. Une vague de sentiment protecteur se répand en elle, et puis une étrange vague de calme. Tu fais ce qu’il faut. Tu es là où il faut.

Cinq minutes passent tandis qu’elle savoure simplement le plaisir de tenir Kalinda dans ses bras. Elle est un peu surprise que celle-ci ait consenti si facilement au câlin, qu’elle ait posé la tête sur son épaule, mais en est ravie. Elle fait courir légèrement sa main du haut en bas du dos de Kalinda et s’émerveille de sa peau soyeuse.

Après quelques minutes de plus, Kalinda s’écarte. Leurs regards se croisent et Alicia sourit un peu timidement.

« Ca va ? » dit-elle tout bas.

« Mm-hum », murmure Kalinda.

Tendrement, elle glisse une mèche de cheveux derrière l’oreille de Kalinda, fait courir son doigt vers le bas pour lui caresser le cou.

« Tu as récupéré ? » dit Kalinda.

Alicia, surprise, rit. « Récupéré ?
- Oui. Prête à remettre ça ? »

Alicia rit de nouveau. Elle se sent décomplexée et pleine d’assurance. « Peut-être.
- Seulement peut-être ? Je ferais mieux de te laisser si c’est seulement un peut-être. »

Alicia resserre brusquement les bras, plaquant le corps de son amante tout contre elle. Son geste inattendu fait sursauter Kalinda.

« T’as pas intérêt. »

Elle l’embrasse, un baiser chaleureux et mouillé. Leurs langues se mêlent. Elle sent les tiraillements de la passion qui renaît.

Elles recommencent. Des heures plus tard, l’obscurité dans la pièce laisse peu à peu place à l’aube.

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