Les papillons s'y brûlent les ailes

Sep 21, 2011 20:09

En réponse au défis SINTE de miya-tenaka, voilà une petite fic Naruto =D
Y'a certainement plein de fautes, j'ai pas cherché à avoir de bêta-lecteur. Tant pis pour vous, vous pleurerez du sang tandis que je panserais mes doigts (je l'ai écrit dans la journée).

Titre : Les papillons s'y brûlent les ailes
Fandom : Naruto
Genre : Lemon plus ou moins PWP
Rating : NC-17
Couple : Shino/Sakura/Ino
Nombre de mots : 5124



A la rougeur sur ses joues, il était évident que Hinata avait trop bu. Il fallait dire qu'Ino n'avait pas cessé de lui remplir son verre malgré les protestations de tout le monde. Shino voyait ça d'un mauvais œil - c'était lui qui allait se faire enguirlander par le père pas content - mais il ne pouvait pas y faire grand choses, coincé comme il l'était entre Chôji d'un côté et Sakura de l'autre.
Des papillons lui chatouillèrent le ventre à cette pensée - sans rire. Sakura était là, juste à côté, elle lui parlait, elle riait de ses blagues et le touchait parfois - une petite tape sur l'avant-bras, une cuisse qui en frôle une autre, un regard en coin et un sourire. Cette promiscuité provoquait chez lui une certaine raideur heureusement dissimulée par son grand manteau.
C'était malheureux à dire mais Shino avait toujours ressenti quelque chose pour cette fille. Elle était à la fois forte et délicate, un peu pimbêche autrefois mais c'était quelqu'un de bien, dans l'ensemble. Sakura était gentille et franche lorsqu'il le fallait, délicate comme la fleur dont elle portait le nom. Et puis elle était loin d'être idiote, ce qu'il appréciait indiscutablement.
Mais Sakura était amoureuse de Sasuke, depuis longtemps déjà. Shino n'avait jamais essayé de rivaliser avec ce crétin frimeur parce que ça ne l'intéressait pas - il se fichait des Uchiha. Il n'avait d'ailleurs pratiquement jamais adressé la parole à Sakura, se contentant de la regarder de loin. Il n'était pas pour autant un amoureux transi. Il pouvait dire qu'il l'appréciait, qu'il la trouvait jolie et que ça ne le dérangerait pas d'être seul avec elle mais tout ça ne correspondait pas à son image et, bien plus important, à l'image du clan.
Son père avait bien insisté là-dessus : en tant qu'héritier des Aburame, Shino se devait d'épouser la fille qu'on lui choisirait pour prolonger la lignée. Il avait accepté cette obligation familiale, conscient qu'il était le seul héritier mâle - le seul héritier tout court - du clan. Il avait bien une ou deux cousines plus âgées que lui, dont l'une était présentement la favorite pour devenir son épouse, mais sans plus. La faute à des caractères héréditaires très particuliers et à des pratiques familiales assez archaïques. En effet, la natalité n'était pas plus mauvaise chez les Aburame que chez les autres mais ce chakra si particulier qui leur permettait de vivre en symbiose avec leurs insectes ne se transmettait pas facilement d'une génération à l'autre. Et on ne s'encombrait pas des enfants qui ne possédaient pas cette capacité. De fait, Shino supposait être le quatrième ou cinquième enfant né de l'union de ses parents mais il n'avait jamais entendu parler des autres. Ils n'avaient même pas de sépulture.
Comment supposer qu'une fille sans histoire comme Sakura, ou n'importe quelle autre fille de Konoha, puisse accepter de sortir avec lui une fois au courant de ces pratiques exotiques ? Shino s'était souvent posé la question et avait fini par renoncer à trouver une réponse. Les histoires du clan resteraient dans le clan et il ne mêlerait aucune fille normale à tout ça, même s'il sentait des papillons dans son ventre lorsqu'il regardait cette fille.
De l'autre côté de la table se trouvait Naruto, manifestement mécontent d'être si loin de Sakura. Ino l'avait assis d'office à côté de Hinata dans l'optique de les caser enfin ensemble et elle s'acharnait à vanter les mérites de la jeune fille. Shino avait envie de lui dire que c'était inutile, que ça crevait les yeux que Naruto se fichait de Hinata - du moins sur ce plan-là - et qu'il n'arrêtait pas de regarder Sakura. Et donc dans la direction de Shino. Ce qui le mettait assez mal à l'aise. Il ne pouvait cependant pas se lever avec le barreau qu'il avait entre les jambes.
Les minutes s’égrainèrent petit à petit, au fil des verres qu'on remplissait et des rires qui résonnaient. Shino participait peu aux premiers comme aux deuxièmes mais il ne manquait pas une occasion de lâcher un mot pour que les rires de Sakura repartent de plus bel, que ses joues rougissent et que son souffle devienne court, les larmes aux yeux. Il se faisait l'effet d'un pervers manipulateur mais il était trop heureux de pouvoir sortir de ses sombres histoires personnelles pour s'en soucier vraiment.
L'addition fut salée pour tout le monde. Shino passa à la caisse en dernier, son érection un peu calmée. Il comptait s'esquiver en profitant de la première ruelle sombre à sa portée mais le petit groupe avait manifestement décidé de ne perdre aucun de ses membres. Ils trouvèrent un parc, s'amusèrent sur les jeux pour gamin comme autrefois, toujours dans les rires et la bonne humeur. Shino était prêt à parier que plus personne ne savait ce qu'ils fêtaient.
Assis sur un banc, Shino regardait Kiba et Akamaru courir après Naruto, les paupières un peu lourdes. L'ambiance s'était nettement dégradée, pour lui. Sakura n'était plus à côté de lui. Elle riait avec Ino en écoutant la pauvre Hinata complètement ivre - Neji ne disait rien, il semblait en proie à ses propres problèmes mais Shino ignorait lesquels. Il avait envie de rentrer chez lui.
Mais il n'en fit rien et resta sur son banc jusqu'à ce que les autres commencent à partir. Il se retrouva en fait seul assez rapidement, comme si on l'avait oublié. Et c'était certainement le cas.
Un peu vexé malgré l'habitude, Shino se désolidarisa de son banc et s'étira. Il faisait frais et humide, ce qui n'allait pas arranger ses rhumatismes - pas vingt ans et déjà des rhumatismes, la vie de ninja était à vivre rien que pour ça. Quelques papillons de nuit ruant contre les réverbères attirèrent un instant son attention, le retenant dans le parc et forçant le destin ou une connerie de ce genre. Il entendit le rire clair de Sakura et des pas précipités. La jeune fille, suivie d'Ino, arriva en courant sur le terrain de jeux, les joues rouges.
- Ah, je savais bien que tu étais là ! sourit Sakura. Désolée, c'est impossible d'arrêter ceux-là.
Ceux-là correspondait surtout à Kiba et Naruto, un duo d'enfer lorsqu'il était question de trouver de nouvelles activités.
- Je vais rentrer, lâcha Shino pour éviter de trop longues explications de la part des filles.
- Mais on va se baigner à la rivière ! geignit Ino.
- A cette heure-ci ?
Les filles hochèrent vigoureusement la tête en chœur, des étoiles dans les yeux. Shino avait envie de leur faire remarquer qu'il était très tard, qu'on n'y voyait rien, qu'il faisait seulement quinze degrés et qu'ils avaient tous du travail demain matin mais il n'en fit rien. Il sourit, plus amusé qu'autre chose. Quel âge avaient-ils, ces soi-disant ninjas ?
Et soudain, Ino l'embrassa. Les bras autour de son cou, la langue au fond de son gosier et son souffle dans le sien, cela dura une longue minute durant laquelle Shino resta de marbre. Ino, pas du tout déstabilisée par le manque de réaction, le lâcha enfin et lui sourit.
- J'adore les ténébreux qui sourient, murmura-t-elle. Ça m'excite.
Shino n'était pas du tout excité, lui. Les blondes à forte poitrine n'avaient jamais été son fort.
- Sakura, minauda Ino, ça t’excite pas, toi ?
Manifestement gênée par le comportement indécent de son amie, Sakura ne répondit pas. Ino continua en se retournant vers Shino.
- Bien sûr que ça l'excite.
- Tu as trop bu, lâcha froidement Shino. Rentre chez toi.
- Y'a personne chez moi, se plaignit Ino.
- Trouve-toi quelqu'un d'autre. Le premier venu fera l'affaire.
Ino le gifla si soudainement que cela surprit Shino. Il ne l'avait pas vue venir, celle-là, littérairement. Il n'avait pourtant dit que la vérité la plus stricte. Ino était notoirement connue à Konoha pour être une mangeuse d'homme. On ne comptait plus ses conquêtes et elle n'y prêtait guère d'importance de toute façon. Elle en tirait même une certaine fierté, d'habitude.
- Ça suffit, Ino.
La voix de Sakura, tranchante comme une lame d'acier. Elle fit frémir Shino de la tête aux pieds, comme la caresse d'une main gelée sur sa peau brûlante.
Sakura attrapa Ino par le bras et la tira hors du terrain de jeux, hors de la lumière. Shino resta planté là, sous le réverbère, avec ces fichus papillons.

Il ne revit Sakura que le mois suivant, au détour d'un couloir, et ils entrèrent dans la même pièce. Convocation, pensa aussitôt Shino. Sakura faisait partie des médecins ninjas, elle pouvait donc être affectée à n'importe quelle équipe. Et cette équipe comprenait aussi Ino, qui les attendait. Autant dire que les retrouvailles ne furent pas des plus chaleureuses.
La mission fut un brin mouvementée. Porteurs d'un coffret précieux, cadeau d'un riche marchand à une noble dame, ils furent les cibles des mercenaires payés par le père de la dite noble dame qui ne voulait pas que sa fille chérie roucoule avec un homme de la plèbe. Ce père-là avait certes des titres de noblesse mais pas beaucoup de fonds et il n'avait pu s'offrir les services d'autres ninjas. Les mercenaires envoyés à leur rencontre ne firent pas grand chose à part agiter leurs épées et disparaître à l'horizon. Leur paye ne valait pas les risques encourus contre trois ninjas.
Le retour s'amorça, moins rapide, moins tendu. Ils s'offrirent même le luxe de s'arrêter pour la nuit dans une de ces petites maisons abandonnées qui servaient de refuge aux ninjas qui les connaissaient. Ne payant pas de mine au premier abord avec leur toiture défectueuse, leur parquet défoncé et les divers animaux qui y vivaient, il suffisait d'un ou deux petits passages secrets pour arriver dans une pièce avec tout le confort nécessaire et bien à l'abri. Celle-ci se trouvait creusée dans la roche derrière l'autel du petit temple qu'ils avaient trouvé. La pierre était sèche, le plancher propre et il y avait même un petit mot gentil de la part des précédents occupants, datant d'une semaine à peine. Shino n'y prêta aucune attention. Il étala sa couverture par terre et s'y allongea. Il n'avait pas à se préoccuper du dîner car ils avaient mangé en route, plusieurs heures plus tôt.
- J'ai pas sommeil, ronchonna Ino.
Shino ne répondit pas. Il n'avait pas envie de polémiquer avec cette fille. Il ne lui avait adressé la parole que lorsque ç'avait été absolument nécessaire durant toute la mission. Son attitude avait pesé sur l'ambiance du groupe, il le savait, et il s'en fichait.
- On se lève tôt demain, rappela Sakura.
- Si on arrive demain soir au lieu de demain midi à Konoha, personne ne va s'en apercevoir, insista Ino. C'est une putain de mission de rang D !
- C, corrigea Sakura. Et c'est ce que font les chûnins.
- Et les missions de rang B aussi ! Quand j'ai su que je partais avec toi, je me suis dit que ça allait être une mission super bourrinne avec plein d'action...
- Pardon... ?
- … et puis avec Shino, je me disais que c'était vraiment ça, qu'on allait affronter des types super balèzes mais non ! On a eu droit à des gamins mal dégrossis et un connard exhibitionniste !
- La valeur du coffret valait autant de précautions, reprit Sakura.
- Peut-être, n'empêche que je suis frustrée !
Shino lâcha un soupir et s'attira par la même les foudres d'Ino.
- Il a quelque chose à dire, le ténébreux frigide ? cracha-t-elle.
- Il a envie de dormir, répondit Shino.
Il y eut un silence et puis Ino se laissa tomber sur sa propre couverture, tournant le dos à Shino et Sakura. Tout fut calme pendant quelques instants. La luminosité baissa et Shino entendit le bruit d'un sac que l'on défaisait, des vêtements froissés, un peu d'eau versé et des frottements sur la peau. La peau de Sakura, imagina-t-il. Lisse, pâle, douce et pourtant souvent traversée par une cicatrice. Elle devait avoir une odeur de transpiration et de femme, le goût du sel peut-être. Shino banda rien qu'à cette idée. Il imaginait les courbes discrètes de Sakura, dans la pénombre. Elle devait être accroupie, mettant ses fesses en évidence. Elle n'avait pas beaucoup de hanche, une taille relativement fine pourtant et son dos était creusée par le sillon de la colonne vertébrale. Là, sous le bras, on distinguait l'arrondi discret d'un sein. Shino était sûr qu'il pouvait le prendre entier dans sa main et il eut l'impression d'en avoir le poids, la chaleur, dans sa paume. Alors que Sakura baissait la tête, ses cheveux révélaient sa nuque en glissant, une nuque frêle et offerte. Il avait envie de l'embrasser, de prendre Sakura dans ses bras, de tenir ses seins dans ses mains et de se coller à elle pour sentir sa chaleur.
Un cri surprit fit sursauter Shino qui se releva aussitôt, kunai en main, mais il ne vit qu'Ino tripotant les seins de Sakura en rigolant. Sakura était par terre, torse nu, luttant plus par devoir contre Ino qu'autre chose, et Ino riait. Elles se fichaient manifestement de la présence de Shino et il ne s'en offusqua pas. Passé un certain âge, les ninjas se fichaient pas mal de la pudeur et il n'était pas rare que femmes et hommes partagent les mêmes bains et les mêmes lits pendant les missions. Shino avait lui-même dormi nu contre Hinata et Kiba pour profiter de leur chaleur lors d'une froide nuit d'hiver. Ça lui avait paru tout à fait normal.
Lorsqu'Ino se baissa pour embrasser l'un des seins de Sakura, Shino manifesta tout de même son mécontentement.
- Arrête ça, râla-t-il.
- Tu pourrais aussi te taire et profiter du spectacle, répondit Ino.
- Quel spectacle ? s'indigna Sakura.
- Moi te faisant l'amour, quelle question.
- Ce n'est pas un spectacle !
- Fais pas ta mijaurée, grogna Ino. On l'a déjà fait !
Ça aussi, ce n'était pas anormal. Si deux coéquipiers voulaient s'envoyer en l'air, grand bien leur fasse. Tant que ce n'était pas au mauvais moment pendant la mission, ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient. Shino, né dans l'un des plus vieux clans de Konoha, était familier de ce genre de pratique. Pas assez nombreux pour occuper tout un quartier, les membres du clan Aburame partageaient une seule propriété plus ou moins divisées en parties attribuées à chaque famille mais tout le monde dormait dans la même pièce. Autant dire qu'il avait entendu plus d'une fois papa et maman faire du catch.
Shino rangea son kunai et se rallongea, sur le côté. Si elles voulaient s'envoyer en l'air, ce n'était pas son problème.
- Tu vois ? demanda Ino. Il s'en fiche. Où en étais-je ? Ah, oui !
Il y eut un brin de lutte et puis le bruit mou d'un postérieur retombant sur le plancher. Shino affecta de ne rien entendre.
- Shino ?
La voix de Sakura, hésitante, timide. Les papillons revinrent sur un air de charge apocalyptique.
- Ça me dérange un peu que tu regardes, murmura Sakura, mais si tu veux, tu peux participer.
Les kunoichis et leur conception du sexe, pensa sombrement Shino. Elles n'avaient aucun mal à s'offrir, aucune pudeur, aucun sentiment. Pour elles, c'était mécanique. Shino se disait parfois que les prostituées mettaient plus de cœur au travail que les kunoichis.
- Shino ?
La voix de Sakura, beaucoup plus proche. Shino resta obstinément à regarder le mur à quelques centimètres de son nez. S'il tournait la tête, il verrait Sakura penchée au-dessus de lui, ses petits seins pendant dans sa direction, les tétons à demi érigés, et ses grands yeux verts plein d'une supplique.
- Je vais être franc avec toi, répondit Shino sans bouger. J'ai envie de toi mais je ne te baiserai pas.
- Pourquoi ?
- Parce que tu vaux mieux que ça.
Il y eut un silence et puis la main chaude de Sakura lui effleura le visage. Il tourna la tête, suivant son ordre implicite, et la regarda droit dans les yeux pour ne pas être subjugué par sa poitrine et sa peau laiteuse.
- Ce n'est pas à toi de décider de ma soi-disant valeur, rappela Sakura.
Sa voix était nette et tranchante, pourtant Shino n'y décela aucune colère. Il frissonna, souhaita l'entendre encore et encore. Sakura était autoritaire, se rendit-il compte, et ça lui plaisait. Il voulait qu'elle lui donne l'ordre de lui faire l'amour, de la faire jouir dans la pénombre de cette cachette, à même le parquet, sous les yeux d'Ino ou de n'importe qui d'autre. Il voulait que Sakura le possède parce qu'il était possédé par elle depuis des lustres.
Sakura dut comprendre la fièvre dans ses yeux ou dans sa verge qui distendait ses pantalons, qu'importe, et lui prit d'autorité la main qu'elle posa sur l'un de ses seins. Shino se tourna, se redressa et embrassa le deuxième sein offert, prenant l'autre à pleine main - il le tenait entier, chaud et mou. Sakura lui caressa la joue, passa une main dans ses cheveux, murmurant des mots doux. Shino releva la tête, embrassa Sakura à pleine bouche et la caressa de ses mains avides, glissant ses doigts partout où il le pouvait. Il caressa le creux dans son dos, ses petites hanches étroites, ses fesses fermes, ses jambes interminables puis revint à la nuque, aux seins qu'il eut envie d'embrasser, de lécher et il ne s'en priva pas. On s'occupa enfin de son sexe tendu, d'une prise experte. Shino gémit et il adora la soumission qu'il y avait dans sa voix. C'était ça. C'était comme ça qu'il voulait Sakura.
Sakura s'appliqua à le branler à travers ses pantalons quelques instants avant de glisser sa main sous le vêtement. Elle était plus fraîche que sa verge tendue mais ça ne refroidit nullement les hardeurs de Shino. Il sentait déjà cette pression si agréable prendre possession de son membre, de son ventre et de son dos et il bougea involontairement les hanches. Sakura le gronda gentiment, « pas encore, doucement », et l'embrassa sur le front. Elle retira sa main pour reprendre celle de Shino qu'elle guida jusqu'à son sexe. Elle portait encore ses shorts et ça n'excita que plus Shino. Il caressa ce petit sexe tendre et mou, glissa un doigt, puis deux, entre les lèvres, et sentit l'humidité qui imbibait déjà le tissu. Et l'odeur , l'odeur ! Elle lui fait tourner la tête, perdre la tête, tant et si bien qu'il n'attendit pas l'ordre d'y fourrer son nez.
Shino fit basculer Sakura en arrière, lui écarta les jambes et se retrouva à quatre pattes devant son objectif. Il ne retira pas les shorts, préférant y faire glisser son nez avant ses lèvres et entamer ses caresses à travers. L'odeur se mêla au goût douceâtre et acide de la cyprine. Shino aspira l'odeur par le nez et le goût par la bouche et jouit soudainement. Le sperme lui brûla la hampe avant de gicler dans ses pantalons d'où il irradia, goûta à travers le lin comme de l'acier en fusion pour finir sur le sol petit à petit. Shino sentit ses reins se tordre, son cerveau faire des loopings mais il s'en fichait. Il voulait faire jouir Sakura et il n'avait plus que ça en tête.
Se relevant soudainement, il arracha plus qu'il n'enleva les shorts trempés de Sakura et replongea dans la moiteur chaleureuse de son sexe bordé de poils. De sa langue, Shino traça le bord des grandes lèvres, glissa si près de l'anus qu'il en sentit les plis contractés et tomba sur les petites lèvres baignant dans leur jus. Il les embrassa passionnément avant de jouer avec, tirant délicatement, suçotant méchamment. Son nez s'empêtrait dans les poils du pubis et le petit bouton de chair venait le chatouiller à chaque mouvement. C'était si bon qu'il aurait pu continuer toute la nuit. Et il aurait continuer si les mains de Sakura ne s'étaient pas crispées sur son crâne et que ses jambes n'avaient pas essayé de l'étouffer.
L'orgasme se manifesta par une longue crispation et un petit cri étouffé et languissant. Shino ne bougea pas, continua à caresser le délicat clitoris jusqu'à ce que la pression que Sakura lui imposait devienne insupportable. Il ouvrit alors grand la bouche et recueillit avec avidité l'essence femelle. Il l'avala avec délectation.
Sakura était allongée sur le parquet, le souffle court et les joues rougies. Elle regardait dans le vague, ses jambes tremblant légèrement. Shino se redressa, s'asseyant sur ses talons. Malgré le noir du lin de son pantalon, on voyait une nette tache humide sur son entre-jambe, mise en valeur par la bosse que son sexe formait encore. Il se faisait l'idée d'être un soldat attendant les ordres et la vérité n'était pas si lointaine.
Soudain, Ino fut allongée à côté de Sakura, toute aussi nue, les doigts et les lèvres brillantes - toutes les lèvres. Shino la considéra d'un regard impassible.
- La même chose, s'il vous plaît ! haleta-t-elle.
- Non.
Shino bascula en arrière et s'assit en tailleur, frémissant au contact du tissu sur son gland. Ino ne l'intéressait pas. Au mieux, elle l'agaçait. Ce n'était clairement pas son type de fille, à tel point qu'il n'avait même pas envie d'être agréable avec elle.
- Je vais le faire, annonça Sakura.
Elle s'était redressée sur ses coudes et ses petits seins reprirent un peu de volume. Shino sentit comme un coup dans le ventre à cette vision et sa verge se tendit d'autant plus. Il ne put détacher son regard de la sueur roulant dans le creux de ces seins blancs mais Sakura changea de position pour lui offrir une vue imprenable de ses fesses. A quatre pattes devant lui, la croupe en l'air, les hanches frémissantes, elle donnait l'impression de réclamer le sexe brûlant de Shino en elle. Mais il ne bougea pas, stoïque, se contentant de regarder cette petite fente humide surmontée du point que l'anus tendu formait malgré l'envie qu'il avait de s'y insérer, centimètre par centimètre, et d'y laisser sa marque.
Ino fit moins de chichis. Elle se présenta jambes écartées devant Sakura et alla même jusqu'à poser ses pieds aux ongles manucurés sur les délicates épaules de Sakura. Et ce ne fut plus que léchouilles et gémissements, lèvres mordillées, tête rejetée en arrière et caresses furieuses. Shino la trouvait vulgaire et fausse. Ses gémissements et ses cambrures étaient exagérées, ses mimiques à la limite du risible. C'était ça, la grande Ino Yamanaka, la plus sulfureuse des femmes de Konoha ? Ça le faisait bien rire.
L'une des mains de Sakura glissa sur son entre-jambe et caressa son sexe de ses doigts frêles. Shino observa avec fascination les fils de cyprine se former et céder sous leur propre poids, coulant le long des cuisses ou finissant en petites taches sur le parquet. Il avait envie de les lécher, autant par terre que sur Sakura, mais il se retint avec difficulté.
De longues minutes passèrent ainsi, Shino observant les simagrées d'Ino et les caresses que Sakura se prodiguait. Lorsqu'elle prononça enfin son nom, qu'elle l'appela, Shino eut l'impression de bondir vers elle. Il lui lécha tout d'abord les cuisses, gardant pour lui toute cette merveille gluante, puis les doigts encore présents de Sakura, joua avec alors que son nez caressait le sexe gonflé et détrempé, et enfin passa sa langue entre les lèvres pour plonger dans le vagin. C'était si bon, si délicieux, mais il savait que Sakura ne se contenterait pas de ça, cette fois. Shino lécha encore avidement le sexe offert, glissant jusqu'à l'anus qu'il titilla un peu, puis se redressa. Il se leva pour retirer ses pantalons, vira en même temps son T-shirt et ses mailles pour se retrouver nu. Il se remit à genoux, presque pris d'une dévotion religieuse, toucha du bout des doigts les fesses tendues vers lui. Agrippant les hanches de Sakura, il se rapprocha et joua un instant avec son gland sur le sexe gonflé, vers le haut, vers le bas, écartant les lèvres. Et enfin, enfin !, il pénétra Sakura.
Ce n'était pas différent d'une autre femme - chaud, humide, étroit - et pourtant les sensations étaient plus vives, plus prenantes. C'était insensé mais Shino se fichait de la logique ou de tout ce qui n'était pas là, devant lui et autour de lui. Il n'y avait que Sakura et sa légère crispation lorsqu'elle l'avait avalé - oui, avalé, goulûment, jusqu'à la garde. Shino se retira de moitié, s'enfonça à nouveau dans cette chair frémissante et cette fois Sakura releva la tête de son œuvre pour le regarder par dessus son épaule. Encouragé par ces yeux verts, Shino recommença, glissant merveilleusement facilement dans ce petit trou où il se sentait si bien, à chaque fois mieux, à chaque fois plus chaud. Le regard plongé dans celui de Sakura, Shino se sentait léger. Ses reins picotaient déjà mais il ne voulait pas jouir, pas maintenant, c'était trop tôt. Il se dégagea jusqu'à ne laisser que son gland contre les lèvres de Sakura et essaya de contrôler sa respiration. Et puis Sakura recula et s’empala d'elle-même. Shino se crispa et ferma les yeux très très fort, tant qu'il en eut mal. Il frôla l'orgasme, trembla de la tête aux pieds et s'abandonna au bon vouloir et aux murmures de Sakura.
La position n'était pas idéale, faisait un peu mal aux genoux. Shino s'allongea comme le désirait Sakura et se laissa chevaucher, fasciné par cette petite chose fragile qui avalait, qui possédait, son sexe dressé. Il posa ses mains tremblantes sur les hanches de Sakura, l'aidant dans ses mouvements de haut vers le bas, du fond vers l'avant. Il sentait ses bourses écrasées par le poids de Sakura, tout comme il les sentait rouler entre ses fesses. Les poils roses détrempés se mêlaient aux noirs de Shino, partageant leur moiteur. Sakura restait très droite et Shino sentait son sexe buter tout au fond d'elle et à chaque fois elle se crispait un peu plus. Sa verge était comme aspirée plus loin, plus fort, tenue dans un étau d'un chaleur d'enfer. Et Shino voyait les petits seins se dandiner en rythme dans un mouvement hypnotique. Il avait envie de se relever pour les embrasser mais Sakura le repoussa contre le plancher. Elle se pencha un peu en avant et son clitoris vint rouler dans la toison de Shino. Sakura se cambra, ses doigts se crispèrent et elle se mordit la lèvre inférieure. Shino glissa ses mains sur les fesses de Sakura pour accompagner ses mouvements et ses doigts touchèrent leurs sexes fusionnés. Shino les caressa, les tritura comme un gamin découvrant son corps et glissa sans le faire exprès un doigt lubrifié dans l'anus offert de Sakura. Elle le regarda avec surprise puis se baissa encore pour l'embrasser. Et là, alors que Sakura était complètement sur lui, Shino la sentit se contracter une ultime fois. Ses jambes tremblèrent, son souffle se coupa un instant et son visage se crispa en une drôle de grimace. Shino se sentit partir en arrière alors qu'il était allongé et il s'abandonna à cette délicieuse brûlure qui partait de sa verge et qui remontait le long de ses nerfs.
Sakura ne se sépara pas de lui tout de suite. Elle fit rouler son bassin une ou deux fois avant de se relever. Le gland encore gonflé résista à la façon d'une ventouse et se libéra avec un petit bruit de succion. Son propre sperme dégoutta des lèvres gonflées de Sakura alors qu'elle restait là, au-dessus de lui, couverte de sueur dans la pénombre. Elle se déplaça, remonta le long du corps de Shino et positionna son sexe juste au-dessus de son visage. Shino ne se fit pas prié. Il attrapa les hanches de Sakura, se souleva un peu et embrassa le sexe offert. Il glissa sa langue dans le vagin encore palpitant et aspira tout ce qui s'y trouvait. C'était la première fois qu'il goûtait son propre sperme et il trouva le mélange d'une délicatesse étrange tout à fait à son goût. Sakura bougea lentement, gémit lorsqu'il titilla le clitoris de sa lèvre supérieure et Shino sut que ce n'était pas fini, qu'il pouvait encore donner du plaisir à Sakura. Il se décala un peu pour n'embrasser plus que le petit bouton de chair en érection et glissa ses doigts dans le vagin encore offert. Sa langue titilla le clitoris, le roula à droite et à gauche, l'écrasa avant de le sucer et ses doigts caressèrent, triturèrent, écartèrent les parois de chair. Sakura ne fut pas longue à jouir une nouvelle fois, peut-être moins fort. Elle se retrouva à quatre pattes, le sourire aux lèvres et son rire charmant les engloba.
Lorsqu'elle se releva enfin, Shino bandait encore. Sakura se proposa pour le soulager de sa bouche mais il refusa. Se redressant sur un coude, il vit le regard noir qu'Ino lui lançait. Assise en tailleur, les bras croisés sur sa poitrine, elle paraissait en colère mais Shino s'en fichait éperdument. Il savait que c'était fini, qu'il n'aurait plus jamais Sakura, que dès leur retour à Konoha il ne serait plus que le type un peu bizarre qui ne parlait pas beaucoup à qui on n'adressait guère la parole. Et pourtant, alors qu'il s'attendait à un grand élan d'indifférence en sa faveur après l'acte, Sakura se pencha vers lui et l'embrassa amoureusement. C'était peut-être le plaisir qui lui brouillait les neurones, et la même chose devait se passer chez Sakura, mais ce baiser était plein de chaleur et d'amour, plein de promesses d'avenir.

Ça faisait quatre mois depuis cette nuit. Shino regardait Sakura, à l'autre bout de la table, rire à gorge déployée à côté de Naruto. Tout le monde était présent, comme une énième répétition, mais personne ne savait ce qu'on fêtait, une fois de plus. Les célébrations étaient l'occasion de vérifier que tout le monde était vivant, que tout se passait bien pour les autres, pas vraiment pour fêter quelque chose en particulier. Pourtant, Naruto réclama le silence, qu'il obtint avec difficulté, et annonça que Sakura avait enfin accepté de sortir avec lui. Shino ne dit rien, ne glissa même pas un regard vers la petite amie officielle alors que tout le monde applaudissait. C'était comme ça et de toute façon il n'avait jamais imaginé que Sakura devienne madame Aburame. Quelque part, il était même un peu heureux pour elle. Quelque part, il avait quand même un peu envie de péter la gueule à Naruto. Se rendant compte de ces sentiments, Shino inspira profondément et les écrasa, les étouffa, les plongea dans l'eau noire de son âme. Un ninja ne devait pas avoir de telles pensées, surtout pas un ninja du clan Aburame, au risque de s'y brûler les ailes.

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