Aidez Haïti si ça vous chante et Hitto aussi, SVP

Jan 23, 2010 22:44

Je m'ennuie. Prompts ? é_______è

Au passage, j'ai effacé un post l'autre jour parce que l'idée me paraissait bonne sur le moment puis saugrenue mais j'y reviens : une communauté pour les meme ? Ce serait l'idée pour ces moments où je on s'emmerde mais qu'on a envie d'être actif.
Et en ce moment, j'ai une terrible envie d'être active. Avec tout ce que j'ai fait aujourd'hui, j'en redemande encore à 22h42...

Pour ? Contre ? Spock ? Et prompts s'il vous plaît TAT
EDIT merci c'est bon, j'ai assez à faire @___@,,

1. shali_83, Rien de nouveau à l'est de Bagdad, Virgile et Sixte dans un café par un jour de pluie, Papillons et fourmis rouges, R

Il pleuvait. Rien de bien nouveau pour un mois de Novembre, si ce n'était les températures aberrantes qui donnaient à l'atmosphère des ressemblances avec la forêt amazonienne. Sixte n'aimait pas ce genre de temps. Il se sentait poisseux et il avait la tête lourde - plus que d'habitude. Et puis il n'y avait pas grand chose de pire pour son ordinateur portable qu'un degré d'hygrométrie aussi élevé. Il avait prévu tout un tas de trucs, comme des températures sahariennes ou polaires, des immersions accidentelles et même qu'on le jette dans les flammes mais pas cette espèce d'éther lourd et humide dans lequel il était plongé.
C'était la faute de Han. Pas la pluie, bien entendu, mais qu'il fût obligé de l'attendre dans un café bondé alors qu'il faisait plus de 25°C et qu'il pleuvait. Quelle idée il avait eu de réclamer sa présence pour faire une annonce tonitruante qu'il aurait pu faire en toute simplicité chez eux.
Chez eux. En se répétant ces mots, Sixte sentit comme des papillons s'agiter dans son ventre. Il fit la grimace, chose que Virgile remarqua.
- Ç-ça va pas ? demanda-t-il en détournant aussi sec les yeux.
- Pourquoi ça n'irait pas ? rétorqua sèchement Sixte en mettant un point d'honneur à fixer Virgile.
- T-tu faisais une... une drôle de tête...
Virgile lui glissa un regard puis s'esquiva aussi sec, s'intéressant à la foule bruyante, aux appliques muraux, aux miroirs, à la table en formica.
Sixte ne prit pas la peine de répondre. Il se réintéressa à son verre de jus d'orange tout en se demandant ce que Han pouvait bien avoir de si merveilleux à raconter. Enfin, au moins, ils n'auraient pas Makoto sur le dos. Depuis leur brouille vilement orchestré par lui-même, ils ne se parlaient plus. Virgile essayait bien de recoller les morceaux mais Makoto se sentait trahi, Han préférait perdre son amitié plutôt que de le perdre (les papillons se manifestèrent à nouveau) et Virgile n'arriverait de toute façon jamais à hausser suffisamment la voix pour que les deux autres l'écoutent. Ça avait presque été trop facile.
- Tu... tu as revu Makoto ? glissa Virgile à voix basse en tripotant son verre de thé froid.
- Comment pourrais-je ? contra Sixte en s'affalant sur sa chaise. C'est à peine si je vois Han alors qu'on vit ensemble...
Les papillons étaient tenaces, décidément, mais Sixte essaya de ne rien laisser paraître durant cette fraction de seconde.
- … alors comment pourrais-je voir Makoto ?
Virgile but une gorgée de thé, fixa la table puis releva timidement ses yeux verts sur Sixte.
- Moi j'y arrive, marmonna-t-il.
- C'est vrai qu'on est surchargé de boulot, en fac de lettres.
- Plus qu'on ne le pense, s'insurgea Virgile à voix basse et contenue.
- Pour quelqu'un qui intègre lentement ce qu'on lui dicte, ça doit être bien assez, effectivement.
Virgile ne sembla pas le prendre mal. Sixte n'avait d'ailleurs pas eu pour but de le faire taire par une petite phrase assassine. Virgile apprenait, certes, mais lentement, calmement, à force de répétitions et d'efforts. Sixte n'arrivait pas à le suivre dans son rythme tellement il lui paraissait lent. Parfois même, il se disait que Virgile reculait s'il ne stagnait pas. Han aussi lui donnait cette impression, parfois. Quand il lui parlait de ses plans ou qu'il remplissait les pages de son carnet à équations, Han restait parfois bêtement à le regarder, sans avoir l'air de comprendre quoi que ce soit. Pourtant, Sixte faisait des efforts et perdait un temps fou en explication mais Han finissait toujours par sourire et l'embrasser, le détourner de ces petits moments de bonheur où sa tête était vide, après l'amour.
Cette fois-ci, les papillons se transformèrent en fourmis rouges, ce qui était totalement improbable du strict point de vue biologique, et Sixte sentit le sang affluer dans ses joues. Pour l'occasion, Virgile n'en manqua pas une miette.
- Tu es sûr que ça va ? insista Virgile.
Sixte balaya la question d'un geste de la main.
- Il fait trop chaud, c'est tout. Trop de monde, trop de bruit, trop de pluie et puis mes médicaments me donnent des bouffées de chaleur, parfois.
Virgile se perdit dans la contemplation de son verre une bonne minute avant de relever les yeux. Sixte sut qu'il savait qu'il mentait à l'instant même où il rencontra le regard vert si particulier de Virgile.
Oh oui, c'était la faute de Han et il allait le payer très cher.

2. jainas, House, "the more things change the more they stay the same - Wilsoncentric", Pourquoi changer une équipe qui gagne ?, G

House était installé sur son canapé, dans son bureau, lorsque James ouvrit la porte pour une consultation.
- Qu'est-ce que tu fais ? demanda James, en pure perte de temps, il le savait.
- J'attends.
Il attendait manifestement, assis bien droit, jambes écartées, faisant tourner sa canne de deux doigts. James ferma la porte et s'excusa auprès de son patient, lui demandant par la même occasion de l'attendre à l'accueil, puis entra d'un pas décidé dans son bureau. House attendait toujours, le regard perdu dans le vide.
- On peut savoir ce que tu attends ? poursuivit James.
- Un mot. Continue à parler.
House ne releva même pas les yeux.
James ouvrit la bouche mais se reprit bien vite. Il n'avait qu'une chose à lui dire : "dehors". Seulement, il se doutait que ce n'était pas ce que House attendait. Il voulait une révélation ou quoi que ce soit. Ça lui venait en discutant, son cerveau malade faisait soudainement la connexion avec la solution à son problème ou quelque chose s'en approchant. James se demanda si c'était vraiment de la médecine, à ce stade-là.
- Je pourrais disposer de bureau pour prendre un patient en consultation ou c'est trop te demander ?
House releva la tête, cette fois, mais il était toujours perdu dans ses pensées. James soupira et se détourna.
- J'vais prendre ton bureau pour l'occasion, histoire de changer les rôles.
Il n'eut pas le temps d'ajouter qu'il allait boire son café et mettre des traces de doigts partout sur sa table en verre que House se levait et filait comme une fusée boiteuse vers d'autres horizons.
James soupira. House avait passé son été dans un hôpital psychiatrique mais il restait égal à lui-même. Les choses ne changeraient jamais, en définitive.

3. jainas, Avatar, the last airbender, "la terre s'ouvre sous ses pieds", Entraînement, G

La roche volait de ci, de là et Toph pensait sincèrement que c'était du tout cuit. Aang n'était pas spécialement le genre d'adversaire qui pouvait lui faire peur, tout Avatar qu'il était. Après tout, ça ne faisait que trois jours qu'il s'entraînait à plier la terre à sa volonté aussi Toph n'avait rien du tout à craindre de ce vermisseau.
Elle s'était amusée à l'enterrer plusieurs fois mais cette rabat-joie de Katara lui avait fait expressément comprendre qu'il était question d'entraînement et non pas de pugilat. Alors, depuis cette engueulade, Toph s'appliquait à faire voler des cailloux tout en donnant des conseils et les manières pour s'y prendre. Aang esquivait à droite, à gauche et très souvent par le haut. C'était bien une attitude de maître du vent, une attitude totalement opposée à la terre. Toph n'essayait cependant pas vraiment de le lui faire comprendre. Elle lui avait dit, lui avait balancé des cailloux mais elle considérait qu'on apprenait plus vite en se prenant des coups pendant la pratique qu'en bâillant sur la théorie. Et puis elle n'aimait pas se répéter.
Elle n'avait aucune difficulté à savoir où Aang se trouvait, même lorsqu'il était en l'air. Aang restait toujours dans un certain périmètre et n'approchait pas à moins de cinq mètres - un réflexe des venteux, il leur fallait de la place pour leurs trucs. Et puis, même si elle le perdait de vue, elle n'avait qu'à balancer des rochers dans toutes les directions jusqu'à ce qu'elle sente ses petits petons toucher le sol. Et là, le sol s'ouvrait sous ses pieds et paf ! le grand guerrier se retrouvait bloqué. C'était tellement facile que c'en devenait ennuyant. Et pourtant, il ne leur restait plus beaucoup de temps avant l'arrivée de la comète.

4. jainas, The Big Bang Theory, "théorème du canard", Théorème du canard, PG-13

- Mais pourquoi 42 ?
Leonard, Howard et Rajesh pouffèrent dans leur coin tandis que Penny souriait d'un air ravi. Sheldon, quant à lui, effaçait rageusement son tableau blanc pour s'empresser de le remplir à nouveau.
- C'est impossible ! conclut-il en baissant les bras.
- Rien n'est impossible, rappela Leonard, c'est hautement improbable.
- Je sais faire la différence entre improbable et impossible, répliqua sèchement Sheldon en se retournant. Je suis un physicien et je déclare que c'est impossible à déterminer ! Et j'ignore totalement pourquoi 42 intervient dans ce théorème !
- Pourtant tu devrais t'y connaître en 42, lança Penny.
- Sauf s'il ne vient pas de notre univers, proposa Howard, auquel cas ça relance nos doutes sur ton humanité, Sheldon.
- Je ne suis pas un robot !
- Non mais un extraterrestre...
Rajesh approuva vivement de la tête et ils rirent tous, mis à part Sheldon qui reboucha son marqueur en les regardant de haut.
- Il est peut-être plus prudent d'avancer que les lois physiques communes de notre univers ne s'appliquent pas aux canards du Nebraska et il serait alors intelligent de s'y pencher, tenta Sheldon.
- Tu veux aller au Nebraska ? demanda Penny.
- Et plus particulièrement dans ta petite ferme, femme.
- M'est avis que Leonard ne sera pas pour que tu visites la petite ferme de sa femme, lança Howard.
- La ferme de son père alors !
Les quatre autres se gondolèrent sans que Sheldon ne comprenne ce qui était si amusant. Il préféra les planter là. Il avait une mission scientifique à monter.

5. jainas, Suzumiya Haruhi no yuuutsu, "la main des dieux", Pour le coeur d'une fille, G

La journée avait bien commencé, comme à peu près toutes les journées. Mes journées ne prenaient un tournant bizarroïde que lorsque Haruhi y faisait irruption, c'est-à-dire un peu avant 8h30 et le début des cours.
Ce jour-là, Haruhi regardait par la fenêtre, comme tous les matins, fixant le terrain de sport inondé par la pluie qui avait démarré huit jours plus tôt. Etrange phénomène lorsque la fête du sport approchait et qu'on savait que Haruhi adorait la fête du sport. C'était l'occasion pour elle de briller devant tout le monde. Je n'étais pas le seul à trouver la pluie étrange. Izumi, Nagato et Asahina m'avaient chargé de demander à Haruhi ce qui n'allait pas. Les corvées m'incombaient toujours parce que j'étais le chouchou de Haruhi. Si on m'avait demandé mon avis, j'aurais donné le poste à n'importe qui avec plaisir.
Je m'assis donc devant Haruhi, à ma place. Elle tourna les yeux vers moi puis retourna à sa contemplation.
- Dis, Kyon... Comment se manifestent les dieux ?
« Haruhi-chan, tu es le Dieu de ce monde », avais-je envie de lui révéler. « Tu contrôles tout selon ta convenance, même le vol des pigeons, sans rien en savoir et c'est sur moi que ça retombe forcément alors fiche-moi la paix avec tes questions métaphysiques. » Je n'avais cependant pas le droit de lui en parler. Izumi me tuerait, Asahina pleurerait et Nagato disparaîtrait. Rien de tout ça ne me tentait.
- En déclenchant la pluie, tentais-je. Mais ça doit dépendre de ce qu'ils veulent dire, non ?
Haruhi me regarda un instant avec beaucoup de sérieux et se détourna à nouveau.
- Que signifie cette pluie, alors ?
« Que tu es de mauvaise humeur pour une raison ou pour une autre, imbécile ! Regarde-toi en face avant de demander aux autres !! »
- Que la fête du sport va être annulée, lâchais-je. C'est pas plus mal, j'ai horreur de ces compétitions stupides.
Haruhi ne répondit pas. Et je sus que j'avais gaffé. Je m'étais plains de la fête du sport à Izumi une semaine plus tôt, alors qu'il se vantait que sa classe allait certainement écraser la nôtre en volley. Haruhi nous avait entendu et elle gâchait la fête du sport pour moi.
Belle preuve d'amour, si tant est que la preuve et l'amour soient conscients.
Je n'eus pas le cœur à piétiner sa gentillesse involontaire et laissai la pluie tomber, par l'intermédiaire de Haruhi. Ça ne plairait pas à Izumi mais, quelque part, ça réchaufferait un peu le cœurs de Haruhi.

6. jainas, Keroro Gunsou, "il ne faut pas se fier aux apparences", Il suffit d'un mot, G

La vaisselle était faite, le linge étendu, les parquets brillaient et une bonne odeur de soupe flottait dans l'air lorsque Natsumi et Fuyuki rentrèrent de l'école. Et aucune grenouille n'était visible, pas même Giroro dans le jardin.
- C'est bizarre, marmonna Natsumi en retirant ses chaussures. Normalement, Keroro devrait se jeter à mes pieds pour recevoir des félicitations...
- Le sergent doit être en train de monter en maquette, supposa Fuyuki.
- Ou en embuscade...
- Tu vois le mal partout.
« Et toi tu es trop naïf », avait envie de répliquer Natsumi. Elle laissa son petit frère passer devant elle, juste au cas où, mais rien ne lui tomba sur la tête et le parquet ne s'ouvrit pas sous ses pieds. C'était encore plus suspect aux yeux de Natsumi.
Soudain, le petit pied vert de Keroro glissa hors de sa cachette. Natsumi se protégea de son cartable mais l'infâme grenouille avait un air aussi innocent qu'idiot.
- Oh, Natsumi-dono, Fuyuki-dono, vous rentrez bien tôt ! coassa Keroro.
- Les clubs sont fermés aujourd'hui, expliqua Fuyuki. Bravo pour ton travail, Sergent.
- Les tâches ménagères sont ma responsabilité ! Je suis un militaire, j'accomplis la mission qu'on me donne !
- Sauf conquérir la Terre, rappela Natsumi. Ça, tu n'y arrives pas.
Keroro pencha la tête et sourit d'un air tordu qui mit Natsumi en garde. Il rit de son rire à faire grincer les dents et prit un air supérieur malgré ses quarante centimètres de haut. D'un coup, une trappe s'ouvrit dans le plancher, envoyant Natsumi et Fuyuki au diable Vauvert.
- Stupides Pokopenjin, ricana Keroro en sortant une télécommande de son dos. Il ne faut pas se fier aux apparences.

7. jainas, Cycle des Robots (Asimov), "Partir, c'est mourir un peu", Adieu Aurora, G

Daneel avait un air triste plaqué sur son visage de plastique, Elijah en aurait donné sa main à couper. Bien sûr, un robot ne pouvait pas exprimer de sentiments sur sa face figée mais l'inspecteur Baley se complut à croire le contraire. Daneel n'était pas n'importe quel roboto ; Daneel était un robot humanoïforme. Il devait pouvoir mimer les sentiments humains et les comprendre. Il était une sorte de pont entre les vies artificielles et les vies humaines.
Daneel n'avait cependant jamais exprimé quoi que ce soit à ce sujet. Il se contentait d'être un robot, il répondait aux questions, exécutait les ordres en émettant parfois son opinion mais il pliait forcément à la fin du débat si cela ne contre-disait pas les Trois Lois régissant sa vie.
Triste vie, Baley le lui accordait et arrivait même à comprendre cet air affligé qu'il se trimbalait. Elijah lui balança une grande claque dans le dos qui ne le fit même pas ciller.
- Vous êtes vous fait mal, Elijah ? demanda même Daneel.
- Je ne suis qu'un tas de bidoche mais il en faut plus que ça pour me faire mal, tout de même. Enfin, je suppose que ce geste était bien vain.
- En effet, vous n'avez jamais manifesté de violence à l'encontre d'un robot.
- Ce n'était pas de la violence, c'était une claque pour te remonter le moral !
Une petite seconde passa avant que Daneel n'émette une réponse.
- Une claque ne sert-elle pas à punir ?
- Ça peut aussi, admit Baley, mais ce n'était pas le cas à l'instant ! Laisse tomber, j'ai une autre méthode pour te remonter le moral : dis-moi ce qui ne va pas.
Cette fois-ci, le silence de Daneel dura plus longtemps. Il détacha son regard de l'humain pour contempler les vertes prairies d'Aurora que le soleil couchant baignait d'une lumière étrange. C'était dû au soleil d'Aurora et à l'atmosphère de la planète, avait appris Baley, mais pour lui qui n'avait pas vu la lumière de son soleil plus de cinq fois, ça n'avait pas grande importance. Les lumières de sa ville souterraine lui paraissaient bien plus bizarres à présent qu'il avait appris à marcher en dehors des dômes protecteurs.
- Nous allons partir, finit par murmurer Daneel, toujours bien droit.
- Notre enquête est terminée, résuma Baley.
- Vous ne reviendrez probablement jamais sur Aurora, continua le robot. Vous ne reverrez jamais ces gens.
- Et alors ?
- C'est comme si vous mourriez, de leur point de vue, et j'ai toutes les peines du monde à ne pas vous interdire de repartir, avoua Daneel.
- Partir, c'est... mourir ?
Daneel hocha la tête. Baley n'avait jamais été très au point sur les questions métaphysiques. Il arrivait à comprendre le point de vue du robot tout en se demandant s'il n'était pas un rien détraqué. Il finit par secouer la tête et reposa sa main dans le dos de Daneel.
- Dis toi que c'est qu'un tout petit peu puisqu'il s'agit d'un point de vue. Dis-toi que je retourne auprès de ma femme et de mon fils et que pour eux je retourne à la vie. Tu es en paix avec tes Trois Lois, maintenant ?
Daneel cligna des yeux et son air triste s'étira en un sourire maladroit. Il alla même jusqu'à donner une claque dans le dos d'Elijah qui en eut le souffle coupé.

8. jainas, Le Trône de Fer, "plus on est de fous... plus on est de fous", Les vrais fous, PG-13

Tyrion subissait ce dîner comme d'autres souffraient leur sang mensuel. Il avait su qu'il arriverait et qu'il devrait se le coltiner, dans la douleur et l'affectation. Ce n'était que l'anniversaire de Cersei mais elle avait tenu à avoir une belle fête digne de la Régente. Seul bémol : Jaime, son frère jumeau, n'était pas là. Toujours claquemuré à Vivesaigues, celui-ci devrait se contenter de sa tinette pleine à raz-bord et des puces dans sa litière de paille.
Tyrion doutait cependant d'être plus chanceux que son aîné. Cersei avait fait venir des chanteurs, des jongleurs, des poètes, des musiciens et des fous. Lunarion orchestrait tout ce petit monde en une cavalerie grotesque montée qui sur des ânes, qui sur des cochons, qui sur des chiens. Joffrey se gondolait dès que l'un de ces malheureux chutait. Tommen mangeait ses sucreries. Myrcella mimait sa mère.
Dans tout ce capharnaüm, Sansa Stark, la fiancée de Joffrey, restait de marbre. Tyrion avait de la peine pour cette gamine battue selon les humeurs de son futur époux. Elle cachait ses ecchymoses sous une robe de velours turquoises rehaussés de broderies au fil d'or autour des manches, de la taille et de la gorge. Ses cheveux auburn cascadaient dans son dos, libres de toute attache. Que Joffrey était idiot de ne pas aimer une telle beauté, pensa amèrement Tyrion. Cette petite rivaliserait en beauté avec Cersei lorsqu'elle aurait gagné les rondeurs de son genre, il en était persuadé.
Malgré le jeune âge de Sansa, il se surprit à la déshabiller du regard et il sursauta lorsque la demoiselle se tourna vers lui.
- Messire, murmura-t-elle.
Tyrion se tortilla sur ses coussins et attrapa sa coupe de vin pour la vider à moitié.
- La fête ne semble guère vous distraire, dit-il pour meubler la conversation.
Sansa ne répondit pas et Tyrion ne lui en voulut absolument pas. Comment s'amuser lorsque l'on est otage, que son père s'est fait tuer sous vos yeux par décret de votre futur époux et que ce dernier n'est qu'un petit imbécile ?
- J'ai une méthode pour passer le temps, avoua Tyrion en se penchant vers elle. Voyez-vous, les fous ne sont pas au centre des tables, comme on pourrait le croire, mais tout autour de nous. Observez-les et moquez-vous d'eux. Ils sont bien plus amusants que ces pitres gagnant durement leur paix.
- A quoi bon avoir plus de fous sous les yeux ?
La question désarçonna Tyrion. Belle et avec de l'esprit, ce n'était pas pour lui déplaire.
- Eh bien, vous connaissez le diction : plus on est de fous...
La mine attristée de Sansa lui coupa l'envie de plaisanter.
- … plus on est de fous, vous avez raison, ma dame. Veuillez me pardonner ces mots, le vin, sans doute.
Sansa ne lui accorda plus un regard de la soirée et Tyrion se sentit bien seul au milieu de tous ces fous.

9. jainas, Rien de nouveau à l'est de Bagdad, "dettes", Rapport à l'argent, PG-13

Les fins de mois étaient difficiles pour Virgile. Son argent de poche dépassait rarement plus de vingt euros par mois, vingt euros sur lesquels il devait assurer ses sorties. La moindre entrée en boîte était d'environ ce montant, ce qui le contraignait généralement à ne pas sortir. Quelque part, ça l'arrangeait parce qu'il n'aimait pas ça mais il se devait parfois de faire dans le social et de passer sa soirée assis au bar alors que Han s'amusait sur la piste de danse.
S'ils dînaient dehors, il devait aussi taper sur son argent de poche. S'ils décidaient de squatter une soirée chez Han, Virgile mettait un point d'honneur à amener quelque chose, ne serait-ce qu'un paquet de chips. Ses aînés l'avaient bien éduqué et on ne pouvait pas en dire autant de ce sans-gêne de Pierrick. C'était à peine s'il pensait à remercier ou à s'excuser pour le dérangement.
Dans le genre sans-gêne, il y avait aussi Sixte. Lorsqu'il était chez Han, il faisait comme si tout lui appartenait. Sixte allait même jusqu'à ce servir de l'ordinateur de Han mais le propriétaire semblait s'être résigné. Virgile se doutait du genre de "transaction" qu'ils entretenaient mais il lui était tout de même intolérable qu'on touche ainsi à tout chez quelqu'un d'autre.
Sixte n'agissait pas comme ça chez lui lorsqu'il venait pour les cours de russe. Il s'installait au bureau, Virgile s'asseyait sur son lit adjacent, il utilisait à l'occasion un stylo ou une gomme mais rien de plus. Lorsqu'il était invité à dîner parce qu'il se faisait tard, Sixte déclinait. Virgile n'avait jamais pu lui offrir plus qu'un verre d'eau et les gâteaux que Claes ne faisaient que lorsque Sixte venaient étaient eux aussi boudés.
Alors que le cours particulier s'achevait, Virgile posa la question qui le titillait depuis des semaines :
- P-pourquoi tu me d... donnes ces cours ?
- Han me l'a demandé, répondit Sixte en ramassant ses feuilles (lui calculait pendant que Virgile trimait sur ses déclinaisons).
- M... Mais tu pourrais... je sais pas, exiger une... contre-partie ?
Sixte lui jeta un coup d'œil de côté et haussa les épaules.
- Tu sais combien je prends pour les cours de mathématiques que je donne à Hao ?
Virgile secoua la tête.
- Vingt-cinq euros de l'heure.
- T... T'as pas honte ?
Sixte eut un petit sourire très satisfait. Il l'arborait rarement, avait remarqué Virgile. C'était le sourire mauvais que Sixte faisait lorsqu'il savait faire quelque chose de mal et l'apprécier.
- Ses parents sont ravis de payer vu les résultats que leur rejeton a après seulement trois mois de travail. Je gagne au minimum deux cents euros par mois grâce à ce crétin et ce sera ainsi jusqu'au brevet des collèges. Je suis peut-être détestable mais je suis, semble-t-il, un bon professeur. Tu l'as constaté toi-même.
Virgile ne pouvait pas le contre-dire. Depuis qu'il avait droit à ses deux heures de russe supplémentaires par semaine, ses notes étaient passées de six à quatorze sur vingt. Une avancée très appréciable si l'on considérait l'ensemble de ses notes.
- Si tu devais payer, continua Sixte en se tournant, on se verrait quarante-huit minutes par mois et tu serais claquemuré chez toi continuellement.
- Je pourrais contracter un emprunt, riposta Virgile.
- Pour finir avec des dettes ? Le baccalauréat ne vaut pas tant.
Virgile n'était pas d'accord mais il connaissait le point de vue de Sixte sur la question. Il n'en démordrait pas, pas même après un long débat, aussi préféra-t-il se taire sur la question et laisser son cadet s'enfuir avant que Claes ne rentre.

10. jainas, Gunnm Last Order, "la mort, c'est surfait comme notion", Mourir d'abord, penser, après, R

- Tu vas mourir, imbécile !
Zecks l'entendait hurler à travers la tempête mais ça ne l'empêchait pas de se marrer comme un dingue. Dingue, il devait l'être pour affronter ce truc dans son état mais ça faisait un moment qu'il se doutait que sa puce-cerveau avait ramassé. Il n'y avait qu'un cyborg détraqué pour vouloir se battre contre ça. Oh il s'était bien fait le Jupiterrien, Warmen machin chose, et il s'en était bidonné, mais là, c'était un tout autre client.
Bon, d'accord, il ne s'était pas fait le Jupiterrien seul mais il avait quand même gagné et c'était le principal. Xazi et Gally comptaient pour du beurre. Elles, c'était que pour la frime.
- Tu vas mourir, répéta Zekka. En as-tu bien conscience ?
- La mort, c'est surfait comme notion, du con ! répliqua Zecks. Et puis si je crève, mon fantôme viendra te hanter jusqu'à ce tu sois recyclé !
A ce rythme-là, c'était lui qui allait passer au recyclage mais il s'en fichait. Il brûlait d'envie de se mesurer à ce type, à ce monstre sacré. Quitte à mourir, au moins il mourrait en tabassant un dieu vivant. Ça lui allait parfaitement.

11. jainas, The Big Bang Theory, "la loi du plus fort... n'est pas toujours la meilleure", Physique appliquée, PG

Sheldon se leva de sa place attitrée en levant les bras au ciel, manette en main, tandis que Leonard, Rajesh et Howard tombaient des nues.
- J'ai gagné ! jubilait Sheldon. Je vous l'avais bien dit que j'allais gagné ! Toutes les statistiques et la physique newtonienne allaient dans mon sens !
- C'est incroyable, s'étonna Rajesh. Comment peut-il gagner à Pokémon alors qu'il ne comprend même pas le concept ?
- Il doit y avoir un dieu des jeux dans ta religion que tu n'as pas suffisamment prié, proposa Howard en s'affalant dans le canapé.
- Vos esprits inférieurs devraient pourtant comprendre, railla Sheldon. C'est en partie grâce à Darwin et ses trouvailles que je dois ma victoire : j'ai privilégié l'évolution et les sciences pour aboutir à ce résultat, bien qu'il soit très improbable qu'un animal puisse changer de race au simple contact d'une pierre provenant de la Lune. J'ai parfaitement choisi les capacités de mes petits monstres en fonction des vôtres, chose que vous avez négligée pour vous jeter sur les plus mignons. Depuis quand un mignon petit tigre plein de fourrure toute douce bat son terrible cousin disparu à dents de sabre ? Je vous le demande !
- Oui, oui, on a compris, soupira Leonard. Tu as gagné, tu as le droit de choisir le restaurant dans lequel nous mangerons ce soir. Satisfait ?
- Ce n'est pas de la satisfaction que j'éprouve, corrigea Sheldon, c'est le bien-être absolu en constatant que pour une fois, la loi du plus fort est de mon côté.
- Ça ne fait pas d'elle la meilleure, fit remarquer Howard.
Leonard et Rajesh furent tout à fait d'accord là-dessus.

12. jainas, House M.D., "chanter sous la douche", Guerre des nerfs, G

"O Lord, our God, arise,
"Scatter her ennemies,
"And make them fall!"
Wilson repoussa son journal et se frotta les yeux.
"Counfound their politics,
"Frustrate their knavish tricks,
"On Thee ou hopes we fix,
"God save us all!"
- House ! C'est la troisième fois cette semaine !
Le bruit de la douche s'arrêta.
- Tu peux répéter ? demanda la voix lointaine de House. J'ai pas entendu !
- C'est la troisième fois cette semaine, insista Wilson sans sortir de son canapé. Arrête de chanter sous la douche, ça ne marchera pas.
- Tu n'as qu'un mot à dire pour que j'arrête et tu le sais.
- Et je refuse toujours d'enlever ce poster du salon.
- Parfait ! Et bien moi, je chante sous la douche.
Une porte claqua puis l'eau se remit à couler.
"Allons enfants de la Patrie,
"Le jour de gloire est arrivé !"
Wilson soupira et alluma la télévision. Il ne cèderait pas, même si House y passait tout son répertoire.

13. jainas, Le Trône de Fer, Brienne/Jaime, , Cavalcades, R

- Et c'est là que la jouvencelle a soulevé sa robe et toute la salle a pu voir son con doré !
Cleos et Jaime éclatèrent de rire. Brienne les aurait volontiers baffés mais elle se voyait mal ramener le Régicide à Port-Réal contusionné. N'en avaient-ils pas assez d'échanger des souvenirs grivois ? Ils n'arrêtaient pas depuis qu'ils étaient en selle, depuis l'aube ! A les entendre, ils avaient dépucelé la moitié des Sept-Couronnes ! C'était à qui avait pris deux filles, voire trois, à qui l'avait fait dans les cuisines ou derrière les tentures dans la grande salle, à qui pouvait tenir jusqu'au petit matin et ainsi de suite.
- Et vous, Pucelle ? railla Jaime. Rien à partager avec nous ?
- Je m'appelle Brienne et mon surnom doit vous renseigner suffisamment, grogna la concernée en rougissant jusqu'aux oreilles.
- Pas même un rêve ? poussa le Lannister. Est-ce que Renly vous rend visite, en rêve ? Vous fait-il frémir et frétiller ?
- Ça ne vous concerne pas, Régicide, trancha Brienne.
- Vous vous satisfaites de votre cheval, peut-être ?
C'en fut trop pour Brienne. Elle talonna sa jument et bourra celui de Jaime. Déséquilibré par ses chaînes, le Régicide tangua alors que son cheval prenait le trot pour s'écarter, finit par perdre complètement l'équilibre et vida la selle.
- Quelque chose à ajouter ? gronda Brienne à l'intention de Cleos.
Le cousin hocha négativement la tête et s'empressa d'aller aider Jaime à récupérer sa monture. Brienne chevaucha toute la journée vingt pas devant.

?, prompt

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