Il me faut des prompts. J'ai envie d'écrire, là, maintenant, tout de suite. De préférence sur Asimov mais comme vous n'avez certainement pas lu les cycles de Fondation et des Robots, on va laisser tomber. Avant minuit, SVP. Fin du promptage reporté au 10/07 à minuit, pour finir les trois places restantes. Il reste deux places !
1.
cocojewels, Avatar the last airbender, Katara/Zuko →
La hauteur des Glaces
S'il y avait bien une chose que Zuko détestait, c'était la rencontre annuelle des Peuples. Enfin, il était plus juste de dire qu'il détestait les rencontres annuelles des Peuples lorsqu'elles avaient lieu dans la tribu de l'Eau. Il y avait plein de manipulateurs d'Eau partout autour du monde mais il fallait toujours qu'ils choisissent l'un ou l'autre pôle de la planète pour ces fichues rencontres. Et Zuko détestait le froid. La faute à sa capitale dans le cratère d'un volcan, se disait-il.
Il aurait mille fois préféré aller dans les régions des grands lacs ou bien dans les mangroves, il aurait même supporté les marais mais Katara avait choisi la cité des glaces, au pôle nord, cette année-là.
Dès son arrivée, il avait su que ça se passerait mal : le grand roi qu'il était avait dérapé sur cette maudite glace et glissé sur dix mètres avant que Aang, l'élu des nomades, mort de rire, n'intervienne. Katara, emmitouflée dans ses fourrures teintes, s'inclina respectueusement devant son invité avant de lui sourire, le rouge aux joues et les larmes aux yeux. Elle avait ri, de toute évidence. Son premier ministre et abruti de frère, Sokka, ne se gênait pas pour se tenir les côtes.
La suite se présenta plus ou moins bien. Les vieilles rancunes étaient tenaces et bien des gens reprochaient encore bien des choses à la nation du Feu. Cela faisait déjà dix ans et pourtant l'équilibre du monde était encore fragile. Aang, en tant qu'Avatar, rappelait sans cesse aux vieux conseillers qu'ils n'étaient pas là pour parler du passer mais pour construire le futur. Sur quoi les ministres hurlaient et pestaient que l'Avatar se devait d'être impartial et qu'il ne pouvait pas l'être puisque son petit peuple l'avait envoyé, lui, aux négociations alors qu'il devait aussi jouer le rôle d'arbitre.
Une fois de plus, Zuko se retira avant la fin de la réunion, excédé par ces vieux abrutis remuant ciel et terre pour lui rappeler que son père n'était qu'un sale enfoiré aux tendances mégalomaniaques. Zuko le savait. Il n'avait besoin de personne pour s'en souvenir.
Il demeura seul dans sa chambre, un bloc de glace sculpté dans la banquise et remplie de fourrures diverses et variées, attendant vainement la nuit pour se reposer un peu. Sauf que le soleil ne se coucherait pas avant quatre mois ici. Alors Zuko se rappela les discours passionnés et passionnants de Sokka sur la construction de la ville, son architecture mouvante et sa perpétuelle construction puisque la banquise se détachait par morceaux chaque printemps. Sokka savait être intéressant quand il cessait de faire l'imbécile et Zuko aimait ce côté-là de ce singulier personnage. Il aurait certainement un rôle de vieux savant fou dans quelques années, pensa-t-il en contemplant sa dernière découverte : la domestication de l'électricité. Ça se présentait sous forme de câbles joliment imbriqués dans la glace, partout, amenant le courant aux endroits désirés. Ce même courant chauffait des filaments métalliques dans des tubes de verre spéciaux, ce qui produisait de la lumière. Sokka s'était habilement servi des connaissances de chaque peuple pour en arriver là. En ce point, Sokka était bien meilleur que des tas d'ingénieurs de la nation du Feu, Zuko le reconnaissait.
Alors qu'il commençait à piquer du nez, une petite clochette tinta derrière les lourds rideaux de peau séparant sa chambre du couloir et Zuko se redressa sur son lit pour voir apparaître Katara, dans un joli manteau de fourrure blanche, ses longs cheveux sauvages coiffés telle une crinière de lion.
- Aang a refait une démonstration de ses talents de manipulateur de l'Air avec son pois-chiche pour couper court aux discussions, déclara-t-elle en s'asseyant sur un fauteuil de glace que Zuko trouvait froid et inconfortable (il préférait les coussins et les brocards de son pays).
- A son âge...
- Tu t'énerves toujours autant au tien.
Zuko fronça les sourcils - du moins ce qu'il en restait - et réajusta les couvertures autour de ses épaules.
- Les choses n'avancent pas, reprit-il. Chaque année, c'est la même chose et ça fait dix ans que ça dure !
- Il faut du temps...
- Non ! Je sais ce qui ne va pas : je suis au pouvoir. Tant que ce sera ainsi, le monde ne pourra pas être en paix.
- Aang croit en toi, coupa sèchement Katara, comme le roi Bumi ou comme moi. Tu n'as pas à te soucier des racontars.
- Mais...
Katara se leva avec irritation et Zuko la trouva très grande sous le coup de la surprise. Elle paraissait soudainement aussi froide que la glace qui l'entourait alors qu'il l'avait connue beaucoup plus chaude et humaine.
- Je t'ai dit un jour que je te tuerai si tu faisais du mal à Aang, rappela-t-elle. Il t'a confié la nation du Feu parce qu'il savait que tu étais capable de ramener la paix dans le monde. Abandonner maintenant lui ferait du mal.
Zuko baissa les yeux, bien obligé par l'imposante prestance de la Reine des Glaces. Katara l'avait toujours dominé dans ce genre de situation et Zuko se dit qu'il aimait ces femmes fortes et sans cœur au premier abord, comme Mai. Il se résigna et se recoucha. Il serait à la hauteur.
* * *
2. Elisohan, House M.D., amour entre House et Cuddy →
48 heures sans sommeil
L'amour était une chose, le sexe une autre et celle au milieu se nommait masochisme. House en était convaincu. Il pouvait admettre qu'on pouvait aussi appeler ça le mariage mais il ne comprenait pas la nécessité des gens à trouver des tas de noms pour la même chose, une chose qui s'apparentait pour lui au bagne. Il aimait Cuddy, du moins il aimait regarder Cuddy, il aimait parler à Cuddy, il aimait faire enrager Cuddy et il pensait que toute cette somme de petits amours lui permettait de dire qu'il aimait Cuddy mais il savait que ce n'était pas un amour d'amoureux. Il aimait Wilson de la même manière et pourtant il ne mâtait pas Wilson dès qu'il tournait le dos. C'était quelque chose de différent entre l'amour et la façon dont il aimait Cuddy et Wilson. Pouvait-on dire qu'ils étaient ses amis ? Sémantiquement parlant, peut-être mais House pensait que c'était quelque chose d'autre. Il ne s'attendait pas à ce que Cuddy et Wilson l'aident dans des moments difficiles. Il ne voulait pas d'aide, d'ailleurs, de qui que ce soit. Pourtant, des amis devraient faire ça s'ils s'en tenaient à la définition des amis qui stipulait que le premier crétin venu se prétendant être votre ami devait se jeter sous les roues d'un train à votre place. House trouvait ça ridicule. Lui ne se jetterait pas sous les roues d'un train pour Cuddy ou Wilson. Même pas pour Cuddy en écolière sexy et coquine, attachée de manière provocante et lascivement étendue sur la voie. Il ne se sacrifierait pas pour ses amis alors avait-il le droit de penser qu'il était un ami pour eux ? Il n'attendait pas d'eux qu'ils soient ses amis, en tout cas pas dans ces conditions - Cuddy pensait-elle à lui en petite tenue, attaché sur une voie de chemin de fer ? - et, découlant de ça, pouvait-il penser qu'ils l'aimaient ? Ça lui paraissait incongru.
House avala deux cachets de Vicodin sans eau, secoua la tête et fixa avec obstination le tableau blanc couvert de son marqueur noir. Résoudre le problème en cours. Dormir. Repenser à Cuddy en écolière sexy. Voilà ce qu'il allait faire et il se concentra pour ne plus dévier de son planning des prochaines vingt-quatre heures.
* * *
3.
jainas, Le cycle des robots ou Le cycle Fondation post-Robots et anté-Fondation (SPOILERS sur Robots), Daneel/qui je veux \o/ →
Souvenir d'un robot
Le bien était une notion abstraite mais que tout robot connaissait mathématiquement. Le bien était, par définition, la solution répondant de manière optimale à une situation donnée. Daneel Olivaw, ou plutôt R. Daneel Olivaw, le savait d'autant mieux qu'il faisait partie de ces robots positroniques humaniformes créés pour s'occuper au mieux des êtres humains. Son créateur, le docteur Han Fastolfe, un roboticien aurorain, avait révolutionné son domaine en le mettant au monde. Daneel avait été le prototype des robots humaniformes et le seul car Jandel avait été terminé. Daneel éprouvait quelque chose lorsqu'il repensait à Jandel. Il savait ce qu'étaient les sentiments grâce à Giskard depuis plusieurs siècles maintenant et il savait que repenser à Elijah Baley le déprimait forcément. L'inspecteur Baley, le camarade Elijah... Daneel aurait aimé qu'il vive plus longtemps. Il savait que la vie des Terriens était beaucoup plus courte que celle des autres Spaciens et c'était une pensée désagréable. Elijah, cet homme un peu bourru, sentimentale, surprenant dans son comportement - illogique du point de vue des robots - avait été un compagnon, le véritable premier ami de Daneel. Bien sûr, Daneel avait des amis robots. Ils ne nommaient entre eux « amis » car ils étaient tous dans le même bateau, pour parler aussi vulgairement, mais ce n'était pas une véritable amitié. Elijah avait de la considération pour lui. Il l'avait protégé d'Amadiro. Il lui avait appris les us et coutumes de la Terre et de ses Villes. Il l'avait serré dans ses bras sans se soucier de sa condition de robot. Daneel soupira et reposa son fer à souder.
- Un problème, Ami Daneel ? demanda le robot le plus proche.
- Aucun, assura l'humaniforme.
Il se leva cependant et sortit de la petite pièce qui servait de bureau d'étude, emplie de robots discutant des plans d'aménagement de la petite planète qu'ils avaient investi pour le bien de l'humanité. Daneel ne regarda pas les constructions alentours, il s'esquiva à l'extérieur des chantiers, marcha encore et encore jusqu'à ne plus entendre les bruits des travaux. Alors, il leva les yeux pour contempler le soleil. Ce n'était pas le soleil qu'Elijah avait mis tant de temps à apprivoiser - ce Soleil-là se trouvait à plusieurs parsecs de distance - mais il lui fit tout de même du bien. Daneel pouvait sentir sa peau synthétique se réchauffer sous les doux rayons de printemps. Il tendit les mains en avant, paume face au ciel, profita simplement de l'Extérieur, le terrifiant Extérieur qu'Elijah regardait avec méfiance, même à la fin de sa si courte vie. Ainsi, il faisait encore du bien à Elijah, au moins à sa mémoire.
* * *
4.
kaorulabelle, Ouran High School Host Club, "La rose et l'églantine" →
Allergie
"Oh toi ! Belle parmi les belles, étoile parmi les étoiles, fleur parmi les fleurs ! Quel triste sort que le nôtre : déjà le soleil décline et nos chemins se séparent ! Mais rassure-toi : demain s'offre à nous, même si la séparation va être horriblement douloureuse pour nos cœurs déjà meurtris. Je prie Dieu pour qu'il m'autorise à te visiter en songe, pour que le cauchemar de mes nuits ne puisse avoir lieu. Tiens, je t'offre cette humble fleur que tu mettras à ton chevet. Son délicat parfum te rappellera peut-être mon souvenir durant tes doux rêves - ainsi aurons-nous l'illusion ô combien réconfortante d'être l'un avec l'autre..."
Haruhi soupira et referma la porte de la partie privée du club d'hôte, fatiguée d'écouter Tamaki faire ses adieux quotidiens à sa dernière cliente du jour. Les garçons étaient déjà en train de se changer. Elle les ignora superbement, malgré les cris de vierge effarouchée de Kaoru, pour prendre son cartable sur une table où elle avait tenté d'étudier plus tôt, avant que les festivités ne commencent. A sa surprise, une fleur en tomba, une fleur semblable à celles que Tamaki distribuait largement aujourd'hui. Haruhi regarda discrètement vers la porte et remarque The King épiant sa réaction avec appréhension.
"Je la donnerai à mon père, provoqua Haruhi en la ramassant.
- Naaaaaaaan !! Elle est pour toi !! hurla Tamaki en la lui arrachant des mains. J'ai gardé la plus belle des roses pour toi !!
- C'est une fleur d'églantine, corrigea Kyouya depuis l'autre bout de la pièce (il fut ignoré).
- Je suis allergique aux roses ! mentit Haruhi pour se débarrasser de l'affaire le plus vite possible.
- Menteuse, intervinrent les jumeaux. On est entouré de roses tous les jours !
- Mais je ne les touche jamais !
- Menteuse, menteuse, menteuse !
- Haruhi, gémit Tamaki, j'ignorais que tu souffrais à cause de moi !
- Repose les pieds par terre, Baron. Ta fille te ment !
- Je suis vraiment allergique aux roses, insista Haruhi en se dirigeant prudemment vers la porte. Seulement, celles que vous achetez sont trafiquées : elles n'ont plus d'épines et encore moins de pollens !
- Alors quel est le problème ? demandèrent Hikaru et Kaoru."
Haruhi se rendit compte qu'elle avait trop étalé sa science et que ça se retournait contre elle. Elle aurait dû fuir à toutes jambes et ne pas se lancer dans une joute verbale. Ça lui apprendrait.
Kyouya ferma sèchement son cahier et prit la fleur des mains de Tamaki qui avait bloqué sur "Haruhi souffre à cause de moi".
"Comme je le disais, c'est une fleur d'églantine, fit-il en la tendant vers Haruhi. Or les roses descendent de l'églantine, par sélections humaines depuis des siècles. Je les ai choisies car elles représentent le bonheur éphémère."
Il remonta ses lunettes.
"Haruhi, fais plaisir à Tamaki en acceptant son cadeau.
- Oh, Kyouya ! rayonna Tamaki qui s'apprêtait à se jeter dans les bras de son meilleur ami.
- Bien sûr, continua le vice-président, rien ne t'empêche de la jeter dès la porte passée pour respecter la symbolique de la fleur."
C'est vraiment un enfoiré, pensèrent Hikaru, Kaoru, Hani, Mori et Haruhi en voyant Tamaki se ramasser par terre alors que Kyouya triomphait.
* * *
5.
shirenai, Rien de nouveau à l'est de Bagdad, "Fuite en avant" →
Fuite en avant
Han était très doué pour mettre de côté les problèmes, selon Sixte. Il préférait généralement remettre à plus tard tout ce qui touchait à sa petite personne, comme la remise en question. Sixte considérait que c'était un défaut très handicapant. Lui n'hésitait pas à se remettre en question car c'était ainsi qu'il pouvait avancer. Il doutait perpétuellement de ce qu'il créait et de ce qu'il était, sans pour autant le laisser voir par les autres. Han lui avait dit qu'il était borné, obstiné, pire qu'une tête de mule. Sixte n'avait pas répondu qu'il le trouvait encore plus puéril que lui. Il avait changé, il le savait, Han ne le remarquait simplement pas ou refusait de le voir.
Et ils s'étaient disputés. Encore. Sixte commençait à en avoir assez mais il savait qu'il n'était pas un modèle de patience. Tout ce qui était statique l'ennuyait et il s'en désintéressait forcément. Han devait s'en rendre compte, sans quoi il ne s'intéresserait plus à lui. Ça faisait pourtant six ans qu'ils se connaissaient mais il n'avait toujours pas capté (six ans moins un gros trou de cinq années, certes).
Sixte mit finalement le contact et la voiture démarra avec un joli ronronnement du moteur. Il mit de côté Han - c'était son problème, après tout, s'il était idiot - et se concentra sur la conduite. Il ne ferait plus le premier pas.
Go ! Fini \o/