Notes: Comme y avait pas un bisou et pas un "je t'aime" dans la fic, j'ai compensé avec un Maléfice Bonus ultra-méga-fluff, avec un peu de cochoncetés (ça faisait longtemps et... plus jamais ça >_>). Attention, c'est niais et mignon (et complètement pathétique) et on passe au POV de Noi.
Quand les lèvres de Shin s'écartent des siennes, Noi ne peut s'empêcher de sourire. Il lui tient encore fermement la main et la regarde droit dans les yeux, les joues rosies.
Ca y est. Enfin. Il s'est décidé. Et surtout, il a pas renié dans la seconde suivante ce qu'il a fait : il l'a embrassée, il l'a fait volontairement, et de ce que Noi peut en dire, il ne regrette pas.
Ce qui veut dire que, potentiellement, il recommencera. Elle espère très fort qu'il recommencera. Mais bon, au cas où ça lui viendrait pas à l'idée, Noi préfère demander.
"Est-ce que... est-ce que j'peux t'embrasser aussi ?
- Pourquoi tu pourrais pas ?", répond Shin, étonné.
"Je sais pas, mais... t'as déjà mis dix ans à m'embrasser une fois...", explique-t-elle. "Alors j'voudrais être sûre de pas avoir à attendre trop longtemps pour la deuxième...
- Si tu voulais qu'on s'y mette plus tôt, t'avais qu'à le dire.
- J'pensais... j'pensais que j't'intéressais pas comme ça, c'est tout.
- J'dors dans ton lit. Y a plus subtil comme manière de dire que j'suis intéressé.
- Depuis 10 jours !", s'offusque Noi, même si elle doit bien avouer que ça lui avait mis la puce à l'oreille. "Mais avant... y a un an, ou y a deux ans, ou y a cinq ans... je pouvais pas savoir.
- ... j't'avoue, j'aurais pas su dire si j'étais intéressé non plus... mais je pense que ça aurait pas été très dur de me convaincre. Et puis si tu..."
Noi n'a pas vraiment envie d'écouter les excuses de Shin et le coupe dans sa phrase en l'embrassant à nouveau.
Après tout, elle a l'autorisation.
Les lèvres de Shin sont légèrement rêches, mais particulièrement chaudes. La première fois, elle n'a pas bien pris le temps d'enregistrer ce que ça faisait d'embrasser Shin (elle était déjà très concentrée sur le fait de le faire), mais là, c'est différent. Elle est penchée sur lui (il est quasi dos au mur), elle a passé ses bras autour de ses épaules, et ses lèvres écartent doucement les siennes. Shin place une main dans son dos, l'attire plus proche, glisse son autre main dans ses cheveux.
Verdict : elle adore ça.
Au bout de quelques secondes, Shin s'écarte et la regarde, les sourcils froncés mais un sourire aux lèvres.
"Je... j'étais en train de parler...", proteste-t-il, mais il n'est pas très crédible parce que dans la seconde où il a fini sa phrase, sa bouche est revenue au contact de celle de Noi, peut-être un peu trop violemment parce qu'elle s'est pris un coup de lunettes. Elle s'écarte, lui retire ses lunettes et l'embrasse à nouveau, ouvre sa bouche pour chercher sa langue.
Cette fois-ci elle ne s'arrêtera pas de si tôt.
"Arrête, Ebisu ! On va faire le tour."
C'est très clairement la voix de Fujita, et Noi n'a aucun mal à l'imaginer en train de pousser Ebisu vers un autre couloir.
Noi se met à rire, cale sa tête sur l'épaule de Shin et le serre dans ses bras. Apparemment ils vont pas réussir à tenir trente secondes sans qu'il y ait un problème.
Il tourne la tête, l'embrasse sur la joue et c'est presqu'encore mieux que le reste.
"Je crois qu'on dérange, à se bécoter au milieu du couloir.", finit par dire Noi sur un ton enjoué.
"... j'en ai rien à battre. Puis qui ça va choquer ? Tout le monde est persuadé qu'on fait ça depuis longtemps."
Ebisu s'approche, guillerette, alors que Fujita essaie de l'en empêcher.
"Ah ah ! Je savais bien que t'étais le chéri de Noi !", dit-elle en s'arrêtant à leur niveau.
"Et ça te dérange ?", demande Shin sur un ton menaçant en s'écartant légèrement de Noi.
"Non, mais c'est écrit dans le règlement de la résidence qu'il faut garder un comportement décent dans les espaces publics. Hi hi hi, Shin et Noi, ils s'embrassEUH", conclut-elle en chantonnant alors que Noi éclate de rire à nouveau.
Shin pousse un long soupir et Fujita attrape à nouveau le poignet d'Ebisu.
"Arrête de les embêter, maintenant ! En plus on va être en retard !", pleurniche Fujita. "J'suis désolé, on fait que passer.", ajoute-t-il pour Shin et Noi.
"C'est bon, c'est pas grave...", dit Noi. "En plus, si on respectait pas le règlement..."
Fujita arrive à traîner Ebisu plus loin, et Noi se tourne à nouveau vers Shin.
"Bon...", commence Shin, rougissant à nouveau.
Noi lui attrape la main et lui sourit.
"... en fait je crois que j'ai aucune idée d'où est la chambre de Shô.", reprend Noi en rendant ses lunettes à Shin. "Ptêt qu'on pourrait remettre ça à demain et rentrer à la maison ?", propose-t-elle, et elle espère que Shin comprend ce qu'elle sous-entend par là.
- ...... OK."
Quand ils remettent à nouveau les pieds chez eux (parce que bon, elle avait quand même fini par comprendre y a un certain temps que Shin irait jamais redemander une piaule et qu'il aimait bien être nourri, logé, blanchi et servir d'oreiller), Noi se demande si elle peut lui sauter dessus tout de suite ou si elle ferait mieux d'attendre un peu qu'il soit dans de bonnes dispositions.
Sauf qu'après dix ans elle ne sait toujours pas vraiment quand Shin est dans de bonnes dispositions.
"Qu'est-ce que tu rumines encore ?", finit par dire Shin en enlevant ses godasses.
"Est-ce qu'on peut continuer ce qu'on a commencé dans le couloir tout à l'heure ?
- La partie où on s'embrasse ou celle où on se râle dessus ?", demande Shin, avec un sourire taquin.
" ... plutôt la première.", répond-elle, et elle place ses mains autour de la taille de Shin.
" Alors ça m'va."
Leurs lèvres se retrouvent et Noi se sent fondre à nouveau.
Comment elle a pu se passer d'embrasser Shin pendant tout ce temps ? Elle est pas trop sûre de comment elle a fait pour se retenir de lui sauter dessus par le passé, mais en tout cas elle compte plus le lâcher.
Une des mains de Shin passe à l'arrière de sa tête et l'invite à se pencher plus. Elle s'exécute, mais bien parce qu'elle sait qu'il sera pas très content si elle le soulève du sol à la place (une prochaine fois, peut-être). Elle compense en ouvrant la bouche de Shin avec ses lèvres, glissant sa langue sur sa lèvre inférieure. Dans l'instant suivant, la langue de Shin vient retrouver la sienne et le baiser s'intensifie.
D'ailleurs elle a bien fait de pas le soulever du sol, parce que ses jambes commencent à flageoller. Pour compenser, elle fait un pas en avant, pousse Shin vers le mur pour y prendre appui.
"... attends.", dit Shin en l'écartant légèrement, et il empoigne sa main pour l'emmener un peu plus loin dans le salon. Il enlève ses lunettes et va les poser sur le comptoir avant de revenir vers elle. Il l'attrape par la taille et lui fait comprendre qu'elle doit s'asseoir sur le dossier du canapé. Elle s'exécute et réalise le pourquoi du comment quand Shin vient se placer entre ses jambes et recommence à l'embrasser : elle n'a plus besoin de se baisser pour être au bon niveau. Et puis bon, la position est aussi super agréable.
Elle glisse une cheville sur le mollet de Shin et s'agrippe à sa chemise.
Quand finalement leurs lèvres s'écartent à nouveau, la bouche de Shin se déplace dans son cou et elle se sent frémir à ce contact.
Elle s'avance un peu pour être plus proche de lui et tire sur sa chemise pour qu'elle sorte du pantalon : elle veut toucher de la peau, là, maintenant.
Ses mains glissent sous la chemise, caressent les flancs de Shin alors qu'il fait encore des choses indescriptibles dans son cou (elle sait pas exactement quoi, mais elle adore). Elle veut plus, et trouve que les habits sont décidément bien frustrants. C'est quand même fou combien ça a de boutons, une chemise. Et puis qu'est-ce qui lui a pris de mettre une cravate aujourd'hui ?
Shin s'écarte légèrement et semble comprendre le désarroi de Noi. Il enlève sa cravate et enchaîne sur la chemise, directement par-dessus la tête, et balance tout dans son bordel qui traîne pas loin. Ses mains reviennent sur Noi, mais elle le retient une seconde et l'imite : son t-shirt et son soutien-gorge se retrouvent dans les affaires de Shin, et elle est pas peu fière du mélange.
Shin la regarde avec un sourire en coin, et une de ses mains vient se reposer sur sa joue.
Sauf qu'elle s'est pas mise torse-nue pour qu'il lui touche la joue.
Avec ses jambes, elle le force à se rapprocher, et elle encercle son torse pour se retrouver collée à lui. Sa peau est froide dans son dos, mais brûlante au contact de sa poitrine.
"... Noi..."
OK, elle peut mourir dans l'instant, parce qu'elle connaîtra jamais plus une sensation pareille dans sa vie. Déjà, elle savait pas que Shin pouvait avoir une voix suave comme ça, mais en plus, si c'est en prononçant son nom...
La main droite de Shin se pose sur son ventre, remonte doucement, carresse son flanc, puis glisse sur sa poitrine alors que sa main gauche s'ancre bas sur sa taille. Elle pousse un long soupir : c'est une sensation inédite à laquelle elle veut bien regoûter.
D'ailleurs, Shin ne semble pas vouloir l'en empêcher et elle doit bien reconnaître que la poitrine, c'est loin d'être surfait : au moment où la main gauche de Shin remonte et vient caresser son téton, elle se sent tressaillir.
D'un côté, elle voudrait qu'il ne s'arrête jamais, mais de l'autre, elle doit lui dire quelque chose et elle est déjà plus tout à faire sûre d'avoir toute sa tête.
"Shin...", dit-elle en s'écartant légèrement, lui faisant comprendre qu'il doit s'arrêter un instant.
- ... hmm ?"
Shin cherche son regard. Il respire un peu vite et elle sait que son coeur qui battait à tout rompre l'instant d'avant est en train de se calmer. Ses mains viennent se poser sur sa taille.
Elle aurait préféré pas avoir à interrompre ce qu'ils faisaient, mais bon, elle est à peu près sûre qu'il vaudrait mieux qu'elle lui dise.
"Je suppose que je devrais dire à peu près maintenant que j'ai jamais... enfin... que j'ai jamais eu de copain ?"
Shin la regarde, incrédule, puis émet un petit rire.
"Tu penses pas que je m'en serais aperçu, si t'en avais eu un ?", demande-t-il en glissant une mains dans ses cheveux. "D'ailleurs je pense que t'as bien fait, je l'aurais buté, sinon."
Noi pouffe de rire. Elle imagine pas vraiment la situation.
"Je crois pas, non.
- Ben moi j'pense que si. Tout le monde sait que t'es à moi."
Bon, non, ça aurait été dommage de mourir tout à l'heure... mais là, c'est bon, c'est sûre, elle a connu le meilleur, elle peut partir en paix.
"J'suis à toi ?", demande-t-elle, sur un ton taquin.
"Ca... ça me paraît évident.", réplique Shin qui ferme les yeux alors que Noi glisse un doigt dans la boutonnière de son pantalon. Alors que Noi ouvre le premier bouton, la main de Shin attrape son poignet et l'arrête dans son élan.
"Noi, je... enfin, on n'est vraiment pas obligés d'en faire trop tout de suite, non plus.
- J'te brusque, c'est ça ?
- ... non.", dit-il en levant les yeux au ciel. "Je veux dire que je peux être patient et que si à un moment tu penses que ça va trop vite ou trop loin, tu peux m'arrêter quand tu veux.
- Toi, tu peux ptêt patienter encore, mais moi très clairement pas.
- Noi, je suis sérieux.
- Et moi je suis pas fragile. Et je suis assez grande gueule pour pouvoir te dire si j'aime pas quelque chose sans que tu aies à me le rappeler."
Shin semble réfléchir une seconde.
- Tant qu'on est d'accord sur ce point, ça me va."
Shin lui sourit et elle se sent complètement et irrévocablement amoureuse. Y a pas à dire, elle a trouvé le bon. Profitant du moment de répit, il enlève ses bagues et les empoche. Noi se décide à faire de même : même s'ils sont pas très sensibles aux petits bobos, c'est vrai qu'elle a pas foncièrement envie de lui arracher de la peau par inadvertance.
Shin se rapproche à nouveau, et après l'avoir embrassée promptement, sa bouche repart dans son cou puis descend, descend, et tout à coup Noi se sent partir en arrière avec Shin encore dans ses bras, et sa tête vient heurter la table basse.
Les pieds encore sur le haut du dossier, Shin a moitié sur elle et le haut de son corps sur la table basse, Noi réalise qu'ils ont légèrement perdu l'équilibre.
"Ouch... je propose qu'on se relocalise dans le lit ?
- ... je crois que tu vas devoir te racheter une table basse, par contre...", dit Shin qui a réussi à se redresser avec difficulté.
Noi descend ses jambes sur l'assise du canapé, se met à genoux dessus, et regarde l'étendue des dégâts avant de relever la tête vers Shin. Il se penche à nouveau vers elle et l'embrasse, une main sur sa joue, l'autre sur son épaule, et très clairement ce baiser est plus fougueux que les précédents. D'ailleurs au bout de quelques instants, elle sent qu'elle va de nouveau perdre l'équilibre, donc elle le pousse un peu pour lui faire comprendre qu'il doit s'arrêter.
"Si on pouvait éviter de refaire la même connerie deux fois, hein...", rouspète-t-elle avec un sourire.
"Alors reste pas là. T'es trop loin.
- ... viens me chercher.", répond-elle, et au moment où elle finit sa phrase, Shin l'attrape par la taille et la soulève du canapé pour la mettre sur son épaule.
"Sauvage, va.", lance-t-elle en rigolant, et vu la position dans laquelle elle est, elle en profite pour déposer un baiser dans son dos.
"T'attendais que ça, avoue-le.", dit-il en la reposant face à lui.
Elle répose son front contre celui de Shin et pousse un soupir.
"... Shin...
- Hm ?
- J'aime bien ce que tu faisais. Embrasse-moi à nouveau.
- Hmm... d'accord, mais je crois que je t'ai entendue parler d'un lit y a pas longtemps..."
Elle lui répond d'un grand sourire et attrape sa main pour l'emmener dans la chambre. Quand elle ouvre la porte, Noi réalise que la pièce est quand même bien en bordel, avec les cartons de Shin ouverts devant l'armoire, et des fringues trainant sur le lit de quand elle rangeait tout à l'heure. Elle balance vite fait tout ce qui traîne sur le lit dans un coin et se retourne vers lui.
Elle glisse ses mains le long du torse de Shin jusqu'à la boucle de sa ceinture qu'elle défait. Alors qu'elle allait enchaîner sur la boutonnière, elle sent une des mains de Shin agripper son poignet.
"J't'explique juste un truc pour toutes les prochaines fois où tu voudras m'enlever mon futal : c'est 1. tu décroches le marteau et 2. tu défais la ceinture et les boutons. Toujours dans cet ordre.
- ...... j'vais faire en sorte de m'en souvenir.
- Mes orteils t'en seront reconnaissants.", ajoute-t-il dans un sourire en défaisant le mousqueton du marteau et en le posant au sol.
Les mains de Noi retrouvent la boutonnière l'instant suivant, et Shin l'embrasse à nouveau, passionnément, et elle en oublierait presque ce qu'elle est en train de faire en bas. Les lèvres de Shin s'écartent légèrement au moment où les doigts de Noi s'introduisent dans son pantalon. Sa respiration est rapide et elle sent les doigts de Shin se crisper sur sa taille alors qu'elle caresse le bas de son abdomen. Ses doigts glissent une ou deux fois à la limite de son caleçon et elle se décide à tout lui enlever d'un coup. Enfin... s'il est ok.
"... je peux ?"
Sa respiration est forte et ses joues rosies.
Il est juste à croquer.
"... j't'en prie.", répond-il et Noi s'exécute.
Quand elle réalise qu'elle vient de finir de le déshabiller, Noi rougit légèrement. Elle l'a déjà vu nu (même si pas foncièrement souvent) et elle s'était pas vraiment attardée sur... enfin, en bas, quoi. Et elle n'a pas vraiment le temps de s'apesantir, car l'instant suivant, Shin la soulève du sol, fait quelques pas et la dépose sur le lit.
Noi décide intérieurement que la prochaine fois, c'est elle qui fera ça, parce que c'est quand même super cool.
Elle s'allonge confortablement, et il vient se mettre près d'elle, l'embrasse à nouveau, plus doucement, alors que sa main vient caresser son ventre avant de descendre, par-dessus ses habits.
Elle pousse un léger soupir et glisse sa bouche sur sa joue, son oreille, dans ses cheveux.
"T'as une idée de... de ce que t'aime bien ?
- Ben pour l'instant, c'est un peu genre complètement différent de ce que je peux faire toute seule, donc bon... je te laisse voir et je te tiens au courant ?
- ... ça me va.
- Et euh... y a quelque chose que je dois faire en particulier ?
- ... ce dont t'as envie."
Elle l'attire à elle pour l'embrasser, mais doit finalement se résoudre à arrêter de le bécoter quand il descend plus bas pour embrasser à nouveau sa poitrine. Alors que sa bouche dépose des baisers rapides sur ses seins, Noi sent la main de Shin glisser dans son pantalon. Elle pousse un soupir et se décale pour lui laisser meilleur accès.
Il ouvre sa boutonnière, glisse une main sur sa culotte, à la limite de ses cuisses, et elle en peut plus : c'est trop bon et elle en veut plus. En quatrième vitesse, elle enlève ce qui lui reste de fringues, les jette en-dehors du lit et passe au-dessus de Shin, une jambe de chaque côté de son corps.
Elle se penche sur lui pour l'embrasser et ses cheveux viennent se mettre partout mais elle s'en fiche. Il a placé une main à l'arrière de sa tête, l'autre dans le creux de ses reins, et elle le sent tout contre elle.
"Shin...", dit-elle dans un soupir alors que sa bouche retrouve ses seins, ses lèvres ses tétons et Noi ne peut s'empêcher de vocaliser ce qu'elle ressent.
C'est à peine si elle comprend ce qui lui arrive quand Shin la fait tourner et qu'il se retrouve au-dessus. Il est entre ses jambes, son visage dans sa poitrine, ses mains courant sur ses cuisses.
Et c'est à ce moment-là qu'elle y pense.
Elle sent son estomac se nouer.
Non.
Non, pas question que ça gâche ce moment, pas question qu'elle se remémore... ça.
"... Noi ? ... tout va bien ?"
C'est Shin. Shin. Personne d'autre.
Elle le serre dans ses bras, prend une longue inspiration.
"J'peux revenir au-dessus ? J'étais plus à l'aise.", explique-t-elle.
Il passe une main sur sa joue, embrasse sa tempe.
Il a l'air inquiet.
Il a l'air amoureux, aussi.
Et c'est Shin.
"Pas de souci.", dit-il en s'asseyant à côté d'elle.
Elle s'assied elle aussi et vient poser sa tête sur son épaule.
Il pose un baiser dans ses cheveux puis se laisse tomber sur le dos, en l'attirant à lui.
Elle n'est pas positionnée comme tout à l'heure : elle a placé une de ses cuisses entre celles de Shin et s'est redressée sur les coudes. Les mains de Shin glissent de ses hanches à ses fesses, et il lui manque quelques centimètres pour descendre sur ses cuisses.
Elle se penche à nouveau sur lui, l'embrasse sur la bouche puis dans le cou, jusqu'à ce qu'une des mains de Shin remonte le long de son dos.
"T'as trop de cheveux...", dit-il en essayant de caler les cheveux incriminés derrière l'oreille de Noi.
"Tu les aimes pas ?
- ... si, mais comme ça c'est un peu gênant."
Shin sourit, se déporte un peu et attrape le pantalon de Noi à côté du lit avant de fouiller dans une poche. Il en sort trois élastiques qu'il lui tend.
Quelque part, ça rend Noi toute chose que Shin sache qu'elle a toujours un élastique en poche.
Elle accroche ses cheveux en un chignon à moitié râté (tant pis), et repasse une jambe par-dessus le corps de Shin.
Elle l'embrasse à nouveau, des baisers rapides et humides qui s'intensifient jusqu'à ce qu'elle entende Shin gémir dans sa bouche. Elle se colle plus à lui, sent son corps bouger inconsciemment contre le sien.
Ses doigts repartent sur son corps, glissent sur elle, en elle, et elle s'accroche à lui, posant son front sur le sien. Ca y est, il va... ils vont... quand tout à coup elle pense à quelque chose d'important.
"Shin..."
Il ne répond rien, continue de la toucher, et bon, elle peut pas lui reprocher de pas comprendre que c'est qu'elle a quelque chose à dire.
"Shin.", répète-t-elle, un peu plus sérieusement et il s'arrête une seconde.
"... hm ?
- Y a... y a encore un point dont on devrait parler.", explique-t-elle, les joues rouges, le souffle court.
"Maintenant ? Ca peut pas attendre après ?", demande-t-il en fronçant les sourcils.
"Non. C'est que... enfin, je sais qu'on a abordé vaguement le sujet tout à l'heure, mais... t'es bien conscient que si on va plus loin, je peux tomber enceinte ?
- ... oh. Hm.", répond Shin qui semble réfléchir une seconde. "Et c'est embêtant ?
- Je sais pas. Ca l'est ?
- J'en sais rien, moi. Puis c'est toi la plus concernée.
- J'ose espérer que tu te sentiras concerné si ça arrive.
- ... c'est pas ce que je voulais dire. Si ça te dérange pas... ça me dérange pas non plus. Enfin, tant que t'es consciente que je risque d'être un père relativement médiocre.
- ...... OK, j'suis prévenue.", répond-elle, un sourire aux lèvres et elle tire sur le poignet de Shin pour qu'il retire ses doigts.
Elle se repositionne au-dessus de lui, écarte un peu plus les cuisses. Elle repose son front à côté de la tête de Shin, expire doucement alors qu'il la pénètre, dirige ses hanches jusqu'à ce qu'il soit tout en elle.
Le souffle de Shin est coupé une seconde et Noi se redresse légèrement pour pouvoir voir son visage.
"... ça va ?", demande-t-il, et elle se contente de l'embrasser pour toute réponse, alors que son corps se met à onduler sans qu'elle en soit vraiment consciente. Il est en elle et pourtant elle le veut encore plus proche, encore plus fort.
Les mains de Shin quittent son corps et il se redresse. Ils sont assis l'un sur l'autre, Shin a son visage dans sa poitrine, et il dévore ses tétons à nouveau. Elle adore ça, mais même comme ça, elle ne le trouve pas assez proche. Elle attrape ses poignets, le replaque sur le lit et accélère le rythme.
"Hnn... Noi..."
Elle sent les muscles des bras de Shin se contracter sous ses mains, mais ne lache pas prise. Il lui en faut encore un peu plus, elle y est presque. Encore un peu plus fort, un peu plus vite... Au moment où elle allait changer de position, elle le sent jouir en elle.
Elle se penche sur son visage, embrasse le bout de son nez et il lève les sourcils, lui sourit, avant de libérer un de ses bras pour pouvoir la caresser du bout des doigts. Le contact lui fait l'effet d'un choc électrique et son corps se remet en branle dans l'instant, sauf qu'elle n'a plus la force de tenir au-dessus de lui.
Elle s'accroche à la tête de lit, repose son front dans le creux de l'épaule de Shin et ferme les yeux.
"T'arrête pas.", menace-t-elle, au cas où l'idée lui viendrait. "T'arrête pas, t'arrête pas, t'arrête pas.
- ...... Noi", se contente-t-il de glisser à son oreille et c'est tellement bon, et c'est Shin, et c'est trop, et pas assez et tout son corps se tend.
Elle émet un petit cri aigü avant de sentir tout son corps se relaxer.
Les bras de Shin viennent encercler son corps et n'ayant pas le courage de bouger plus, elle se contente de déposer un baiser sur sa joue.
Après les quelques instants nécessaires pour récupérer ses esprits, elle s'écarte légèrement et se laisse tomber à côté de Shin en expirant bruyamment avant de remarquer quelque chose d'inhabituel.
"... je crois que j'ai cassé la tête de lit.", dit-elle.
Shin lève les yeux pour voir ce qu'il en est et se met à ricaner.
"J'espère que c'était juste l'enthousiasme de ta première fois, parce que la table ET la tête de lit, ça fait quand même beaucoup.
- ... c'est... c'est des choses qui arrivent, non ?", remarque-t-elle, innocemment.
"En fait je risque ma vie à partager ton lit.", dit Shin en montrant ses avant-bras, où la trace des doigts de Noi est plus que visible entre les cicatrices.
"... c'est bon, t'as juste quelques bleus, tu vas pas en faire tout un plat, non plus.
- T'es vraiment une brutasse.
- ...... je ferai plus attention la prochaine fois.", promet Noi, dépitée.
"Hey, fais pas cette tête. Tu peux casser autant de chose que tu veux si c'est ce qui te botte..."
Noi repasse au-dessus de Shin, glisse un doigt sur son torse.
"C'est pas casser des choses, qui me plait.", dit-elle avant de l'embrasser pour faire bonne mesure.
La main de Shin passe à l'arrière de son crâne et il enlève l'élastique qu'elle y a mis tout à l'heure.
"Je croyais que c'était gênant ?
- Hmm... j'avais envie de te voir comme ça.
- ...... Shin...
- Oui ?"
Elle pose sa tête contre son torse, entend son coeur qui bat.
"... garde-moi dans tes bras."
-_-_-_-_-_-_-
Shin est sur le dos et elle est lovée tout contre lui, sa tête reposant dans le creux de son épaule. Shin a les yeux fermés, mais la main qui joue dans ses cheveux prouve à Noi qu'il est encore éveillé.
"... Shin ?
- Hmm ?
- On est un couple, maintenant ?"
Shin pousse un soupir et rouvre les yeux.
"Comment tu peux encore avoir des doutes ? Après ce qu'on vient de faire ?"
C'est pas vraiment qu'elle a des doutes, mais ça lui semble pas si différent d'avant, à part la proximité physique.
Et encore, y a quelques jours, ils auraient pu se retrouver à peu près dans la même position (probablement légèrement plus habillés), et Shin aurait encore nié qu'ils étaient un couple.
" Ben...
- Putain, Noi, j'ai jamais eu d'autre ami que toi, on est à peu près les seuls mages liés à vie, on a dit tout à l'heure qu'on allait avoir des gosses, on vient probablement d'en mettre un en route, et j'ai annoncé la couleur en disant que je buterai tous les mecs qui te regardent de trop près... qu'est-ce qu'il te faut de plus pour te prouver que je t'aime ?"
Voilà, c'est juste ça qu'il lui fallait. Une putain de belle déclaration qui lui donnerait presque envie de chialer.
"Tu...", reprend Noi sans aller plus loin et apparemment Shin vient de réaliser sur quels mots il a fini sa phrase, parce qu'il est en train de virer au rouge.
"Ouais, ben écoute bien, parce que chuis définitivement pas un romantique et j'le répèterai pas quinze fois.", balbutie Shin. "Je t'aime. On est un couple. Tu m'as sur le dos jusqu'à c'que j'crève, et j'espère que t'es contente parce que t'as plus d'autre alternative, maintenant."
Elle le serre dans ses bras (très clairement beaucoup trop fort pour que ce soit plaisant, mais elle n'arrive pas à se contenir) et se met à rire.
"Oui, j'suis contente.", finit-elle par dire.
"... et ben, c'est pas trop tôt.", râle-t-il et il est tellement craquant quand il bougonne et qu'il rougit en même temps que Noi se demande si on peut être plus heureuse qu'elle ne l'est en ce moment.
Elle se redresse sur un coude, l'embrasse à nouveau, juste un toucher des lèvres rapide. Il passe une main sur sa joue, la regarde, et sourit.
En fait il est aussi super craquant quand il sourit.
"J'te fais une belle déclaration comme ça, et j'ai juste droit à un "j'suis contente" et un baiser ? Je crois que j'me fais avoir, là...", dit-il en levant un sourcil.
Elle se décale un peu plus au-dessus de lui et l'embrasse à nouveau. Cette fois, ses lèvres insistent tout de suite, ouvrent celles de Shin, cherchent sa langue.
Sa main descend le long du torse de Shin, son abdomen, et vient le carresser, doucement d'abord, puis avec plus d'insistance. Les lèvres de Shin s'écartent des siennes et il pousse un long soupir.
"En fait j'm'attendais juste à ce que tu me dises que tu m'aimes, mais ta solution me convient tout à fait."
Elle lui sourit, l'embrasse à nouveau et une idée lui vient à l'esprit.
"On fait un pari ?", propose-t-elle.
"... j't'écoute.
- Le premier qui jouit a perdu."
Il rougit et se met à rire en même temps.
"Et qu'est-ce qu'il y a à gagner ?
- Hmm... le perdant fait le repas.
- Ca me va.", répond-il, sûr de lui. "Tous les coups sont permis ?
- ...... tous les coups sont permis.", répond Noi, le sourire aux lèvres.
-_-_-_-_-_-_-
"Tu vas garder ce sourire niais toute la journée ?
- Essaie pas d'être méchant juste pour compenser toutes les belles choses que t'as dites aujourd'hui, ça marche pas.
- ... j'posais juste une question...", réplique Shin, et à sa tête, Noi voit bien qu'elle a deviné juste. Shin est toujours embarassé pour les mauvaises choses (ça doit être son côté humain, parce que Noi voit pas bien pourquoi il regrette si souvent d'avoir été gentil).
Il est assis au comptoir de la cuisine pendant qu'elle prépare le repas. C'est une situation qui est devenue banale ces dernières semaines, mais maintenant qu'elle fait la cuisine à son chéri-officiel-maintenant-c'est-dit-ils-sont-un-couple, c'est pas tout à fait pareil.
Déjà, elle peut le mater comme elle veut sans qu'il râle (trop), et il est resté torse-nu. S'il était un peu plus proche, elle l'embrasserait dans le cou. Il rougirait, et elle le dévorerait tout cru. Heureusement pour lui, elle est un peu trop loin, alors elle va se contenter de discuter.
"Moi aussi, j'ai des questions... j'peux les poser ?
- J't'écoute...
- Est-ce que j'aurais droit à des p'tits noms ? Genre "ma chérie" ou "mon amour" ?
- N'y pense même pas.", réplique Shin aussi sec, et même si elle est déçue, elle doit dire qu'elle se doutait un peu de la réponse.
"... et est-ce que moi je peux te donner un p'tit nom, alors ?
- Je sais pas. Essaie pour voir.
- Mon... chou à la crème ?
- ... ça va pas être possible non plus.
- Pfff...", soupire Noi. "Et est-ce qu'on peut se donner la main quand on est dehors ?
- ... j'imagine, oui. Peut-être pas dans tous les contextes non plus...", dit Shin en retirant ses lunettes pour les nettoyer. "Tu as encore beaucoup de questions comme ça ?
- J'peux continuer toute la journée, si tu m'laisses faire...
- Ouais, ben on va dire qu'une fois le repas servi c'est fini, parce que sinon tu vas me faire regretter d'avoir commencé à répondre...
- Question à trou alors... "Moi c'est Shin et elle c'est Noi, ma..." ?
- "Moi c'est Shin, elle c'est Noi." Point.
- Tu joues pas le jeu...", rouspète Noi.
"Je suppose que "ma partenaire", ça t'ira pas ?
- Tu supposes juste.
- Ma...", commence Shin, qui semble réfléchir à peu près sérieusement à la question. "Ma... compagne ? Chais pas, ça dépend à qui je cause...
- J'aime bien, ça me va.
- ... et moi, chuis quoi, alors ?", demande Shin qui se prend au jeu. " "Moi c'est Noi, et lui c'est Shin, mon..." ?
- "Mon petit ami" ?
- ... évite les expressions avec "petit" dedans.
- Faut arrêter de complexer sur ta taille, Shin...
- Je complexe pas sur ma taille, je trouve que ça fait gamin, c'est tout.
- ... "mon chéri", alors.", décide Noi en ajoutant les carottes qu'elle vient de couper dans la casserole.
" ... je peux faire avec, j'imagine.
- T'as eu beaucoup de copines avant moi ?
- J't'en pose, de ces questions ?", répond Shin en remettant ses lunettes. "A ton avis ? Ca fait 10 ans que tu m'colles...
- J'me doute bien que t'avais rien de très sérieux, mais bon... je sais pas...
- J'ai eu une petite amie. A Hole. C'était un peu sérieux mais au final ça s'est pas bien passé.
- Pourquoi ? Elle est morte ?
- Mais où tu vas chercher ça ? Non, enfin, peut-être depuis le temps, j'en sais rien.
- Pourquoi ça s'est mal passé, alors ?
- ... on allait juste pas bien ensemble, j'imagine.
- Est-ce que j'suis plus jolie qu'elle ?", demande Noi en faisant les yeux doux.
" ...... est-ce que le repas est bientôt prêt ?
- Elle était plus jolie, c'est ça...", soupire Noi de manière très exagérée.
Shin se lève, ne répond pas, et file dans la chambre. Elle l'entend fouiller dans un carton.
"Shin, attends, j'voulais pas te fâcher ! C'est pas grave si elle était plus jolie !
- ... arrête de raconter n'importe quoi."
Il revient avec un bout de papier à la main.
Une photo.
"C'est elle, la plus jolie fille que j'ai rencontrée.", dit-il, et il tend la photo à Noi.
C'est une photo du grand bal en l'honneur du démon d'il y a dix ans, où ils figurent tous les deux. Ils y sont en train de danser, et Noi a un grand sourire aux lèvres.
"Elle est super belle cette photo ! Pourquoi tu me l'as jamais montrée ?
- C'est En qui me l'a donnée y a pas longtemps et en fait... j'ai compris seulement très récemment que c'était avec toi que j'avais dansé ce jour-là."
Noi pouffe de rire. Elle avait pas bien compris à l'époque ce que le voleur qu'elle avait rencontré peu avant foutait au bal organisé par En, mais bon, elle l'avait reconnu quand même (les cicatrices aidant, il faut bien l'avouer).
"Quoi ?!
- J'avais pas vu ta tête, le jour où tu m'as soigné ! J'avais même pas calé que t'étais une fille... Quand je t'ai revue et que t'as enlevé ton masque, j'ai juste pas fait le lien. En même temps, à l'époque je portais pas de lunettes et j'voyais vaaaachement plus flou qu'aujourd'hui.
- ... on était des crevettes à l'époque, quand même.", ajoute-t-elle en rigolant, et elle repose la photo.
"Si je te dis ce qu'il y a de plus humiliant à propos de cette photo... enfin, du bal à cette époque... on arrête les questions ? Au moins pour aujourd'hui ?
- Hey, je pose pas ces questions pour t'embêter, tu sais !
- ... permets-moi d'en douter.", remarque Shin sur un ton de reproche et Noi doit s'avouer que bon, un peu quand même.
" ...... bon, va pour le secret humiliant, c'est bien aussi.
- Je te vois te réjouir de ma future déchéance, mais tu peux te moquer si tu veux, je t'en voudrais pas. Alors comme je te l'ai dit, je n'ai su que récemment que c'était toi. Mais avant, pour moi, cette fille, c'était une espèce de rêve, le genre "tu l'as reverras jamais mais tu t'en souviendras toute ta vie"...
- C'est plus charmant qu'humiliant, je trouve. Mais je vois le topo...
- Et ben imagine moi, il y a quelques mois, réalisant le nombre de fantasmes que j'avais pu avoir sur TOI, à QUATORZE ans."
Noi éclate de rire à nouveau.
"Espèce de pervers, va.", commente-t-elle, mais elle est plus flattée qu'autre chose. "Est-ce que je peux accrocher la photo ? On est quand même trop mignons dessus. Enfin, surtout moi, t'étais quand même un peu cradingue et bigleux, à l'époque.
- ... merci ? Mais j'suis toujours aussi bigleux, je pense.
- Avec les lunettes au moins on arrive à comprendre où est-ce que tu essaies de regarder...
- Dis donc, c'est ma fête, aujourd'hui...
- Ah ben c'est pas tous les jours qu'on arrive à pécho l'amour de sa vie, non plus !", argumente Noi tout sourire en servant le repas.
"Par contre, je sens bien que c'est probablement tous les jours que je vais le regretter...
- Je t'avais prévenu : plus j'suis heureuse, plus j'suis chiante.", dit-elle en s'asseyant à côté de lui.
"Tant pis pour moi...", répond-il un sourire aux lèvres. "J'te rendrai très heureuse quand même.", conclut-il en se penchant pour l'embrasser.
Ce que nous avons appris dans ce chapitre :
- Shin s'est déjà pris son marteau sur les orteils en enlevant son pantalon.
- Les comportements indécents sont interdits dans les parties publiques de la résidence.
- Shin met un point d'honneur à toujours gagner ses paris contre Noi.
Micro-maléfice bonus. Jour 483.
Quand Shin toque à la porte du bureau d'En, il n'est pas sûr de comment il va annoncer ce qu'il a à dire. Techniquement ç'aurait probablement été mieux qu'il laisse Noi gérer ça, mais ça l'amuse quelque peu de s'en charger. Et au final, en passant la porte, il se souvient d'une conversation qu'ils ont déjà eue ici et trouve exactement la bonne manière de dire ce qu'il a à dire.
"Oh, Shin, c'est rare que tu te pointes sans qu'on te demande...", remarque En.
"C'est qu'j'ai une requête à formuler.
- Oh, carrément une requête. Ca te ressemble pas.
- Ouaip. Mais en fait c'est trop petit chez nous, nous faudrait une piaule plus grande. Ou alors une maison, comme Turkey.", déclare Shin en remontant ses lunettes sur son nez.
"Ca y est, elle a complètement déteint sur toi, hein ?", soupire En. "Ben tu sais où tu peux t'la mettre, ta maison ?
- ... c'est qu'on attend un heureux événement.", explique Shin. "Ou un sale gosse. On peut pas savoir avant qu'il soit né, en même temps."
En ne dit rien pendant quelques temps et en fait Shin réalise qu'il n'a aucune idée de comment il va réagir à la nouvelle. Vu qu'il leur avait explicitement demandé de pas faire de gosse, peut-être pas si bien que ça, en fait...
"Je... je vais être tonton ?", demande En, et là, Shin comprend que ce sera probablement un sale gosse parce qu'il ou elle va être pourri gâté par le mage le plus riche qu'il connaisse.
"Techniquement non, mais je pense que Noi n'aura rien contre un léger abus de langage. J'm'avance peut-être un peu, mais j'pense que si on a la maison, vous pouvez même être le parrain.", déclare Shin, qui n'avait aucune intention de demander à déménager en rentrant dans la pièce, mais y a pas de petit profit dans la vie.
"T'as pas honte de négocier ça ?
- ... même pas.
- Si j'suis le parrain, vous avez la maison, le jardin et j'vous refile même un larbin pour faire le ménage.
- Deal.", annonce Shin, et il tend la main à En.
En lui serre la main, puis attire Shin à lui pour le prendre dans ses bras.
Bon.
Il a probablement déjà vécu plus bizarre qu'un câlin d'En, mais c'est définitivement dans le top 10.
"Tu fais partie d'la famille, maintenant.
- J'pensais qu'ça faisait onze ans que j'en faisais partie, mais bon...
- Pas de celle-là, imbécile.", corrige En en s'écartant de Shin. "Félicitations, au fait.
- Merci.
- Ca va, elle est pas trop chiante enceinte, Noi ?
- Pas plus que d'habitude. Mais c'est pas grave, je l'aime comme ça."
Ce que nous avons appris dans ce (micro-)chapitre :
- En est un futur tonton gâteau.
Yes ! Je l'ai finie :3 A mon avis ça fait un certain nombre d'années que j'avais pas fini une fic aussi longue (AO3 me souffle que je viens d'écrire 41291 mots de het, quand même), alors je suis pas peu fière !