Fandom Harry Potter - Un pas devant l'autre
Titre : Un pas devant l'autre
Auteur : Hinatata
Personnage : Harry Potter
Nombre de mots : 522
Rating : G
Disclaimer : Tout l'univers à cette chère J.K.R.
Notes d'auteur : J'ai écrit cet OS alors que je ressentais le besoin physique d'écrire mais que je n'y parvenais pas. J'ai alors songé à Harry, que je trouve trop souvent dénigré, et j'ai voulu lui rendre justice. Je ne sais pas si j'ai réussi, mais voilà ce que ça a donné :
Image by marigolade on DA, merci encore à elle ! ; Retouches photofiltre by Hinatata
Harry Potter faisait toujours le même rêve.
Tout était sombre. Autour de lui s’étendait un espace caillouteux à perte de vue, cette vue obstruée par une chape de brouillard. C’était comme lorsqu’il buvait un chocolat chaud et que ses lunettes s’embuaient instantanément ; mais ici, elle ne voulait pas se décoller, cette satanée buée. Alors l’endroit, à défaut de le voir, il le sentait. Il y était venu tellement de fois. Il y cherchait toujours la même chose, une chose qu’on se faisait un plaisir de lui donner : sa culpabilité.
Il entendait les fantômes grisâtres siffler en se fondant dans la brume.
Dans l’espoir d’apercevoir quelque chose, un quelconque obstacle, un quelconque vide, il prit ses lunettes et les frotta contre sa robe, mais rien n’y fit. Résigné, il les remit sur son nez.
Les ombres blanches semblaient lui parler, et l’entrainaient avec elles. Il avait la sensation qu’un faible vent le poussait dans son dos. Pourtant, aucune brise n’agitait ses cheveux tendus en épis ni sa robe d’un sobre noir. Ce vent soufflait à l’intérieur de son âme, ce vent d’espoir. Vaine chimère, ou simple prétexte ? C’était pourtant ce vent qui le faisait avancer, un pas devant l’autre.
Un pas devant l’autre.
C’était toujours ainsi qu’il avait continué. Toujours ainsi qu’il s’était rapproché de son but ultime. On ne l’avait pas laissé réfléchir à la façon dont il aurait pu y parvenir. On ne l’avait pas laissé choisir. Son chemin était tracé depuis toujours, seule la fin leur avait été à tous inconnue. Et, en réalité, on avait toujours cru à un précipice pour lui, pour le grand final. Seule sa naïveté l’avait empêché de s’en persuader lui-même.
Les cailloux ne crissaient pas sous ses pieds nus. Il ne ressentait aucune douleur non plus. Il avançait tout simplement. Comme il avait toujours fait.
Comme il avait toujours fait.
Aucun bruit, aucune odeur d’humidité. Il ne voyait rien d’autre que du gris et ne sentait pas ses membres bouger, comme la saveur de la vie à jamais oubliée. Vide de sens.
La brume sembla alors se troubler, et les sons glissèrent sur les ondes. Les sifflements des fantômes se firent plus aiguës, plus pressants. Et ces crissements lui parlaient, l’accusaient.
« Tu nous as laissés… »
Qui étaient-ils ? demandait hypocritement Harry.
« Morts… »
Oui, c’est vrai, il y avait eu des morts. Pour un monde meilleur.
« Toi qui as eu tous les honneurs, toi qui vis… »
Il a vaincu, il a survécu. Il s’est reconstruit. Il a fait creuser les tombes et a prononcé un discours pour tous.
« Nous avons fait tout cela pour toi… »
Il leur en était si reconnaissant. Comment pourrait-il les dédommager ?
« Rejoins-nous… »
« Rejoins-nous, rejoins-nous… »
Un pas en avant. Les cailloux crissèrent sous ses pieds nus. Il sentit un liquide chaud s’en écouler.
« Rejoins-nous… »
Il ne voyait rien.
Un pas en avant, et il sentit tout son corps basculer dans un précipice invisible, sans qu’il ne puisse rien y faire. Sans qu’il n’y fasse rien.
Il chutait. Il chutait.
Et le sol ne venait pas.
Auteur : Hinatata
Personnage : Harry Potter
Nombre de mots : 522
Rating : G
Disclaimer : Tout l'univers à cette chère J.K.R.
Notes d'auteur : J'ai écrit cet OS alors que je ressentais le besoin physique d'écrire mais que je n'y parvenais pas. J'ai alors songé à Harry, que je trouve trop souvent dénigré, et j'ai voulu lui rendre justice. Je ne sais pas si j'ai réussi, mais voilà ce que ça a donné :
Image by marigolade on DA, merci encore à elle ! ; Retouches photofiltre by Hinatata
Harry Potter faisait toujours le même rêve.
Tout était sombre. Autour de lui s’étendait un espace caillouteux à perte de vue, cette vue obstruée par une chape de brouillard. C’était comme lorsqu’il buvait un chocolat chaud et que ses lunettes s’embuaient instantanément ; mais ici, elle ne voulait pas se décoller, cette satanée buée. Alors l’endroit, à défaut de le voir, il le sentait. Il y était venu tellement de fois. Il y cherchait toujours la même chose, une chose qu’on se faisait un plaisir de lui donner : sa culpabilité.
Il entendait les fantômes grisâtres siffler en se fondant dans la brume.
Dans l’espoir d’apercevoir quelque chose, un quelconque obstacle, un quelconque vide, il prit ses lunettes et les frotta contre sa robe, mais rien n’y fit. Résigné, il les remit sur son nez.
Les ombres blanches semblaient lui parler, et l’entrainaient avec elles. Il avait la sensation qu’un faible vent le poussait dans son dos. Pourtant, aucune brise n’agitait ses cheveux tendus en épis ni sa robe d’un sobre noir. Ce vent soufflait à l’intérieur de son âme, ce vent d’espoir. Vaine chimère, ou simple prétexte ? C’était pourtant ce vent qui le faisait avancer, un pas devant l’autre.
Un pas devant l’autre.
C’était toujours ainsi qu’il avait continué. Toujours ainsi qu’il s’était rapproché de son but ultime. On ne l’avait pas laissé réfléchir à la façon dont il aurait pu y parvenir. On ne l’avait pas laissé choisir. Son chemin était tracé depuis toujours, seule la fin leur avait été à tous inconnue. Et, en réalité, on avait toujours cru à un précipice pour lui, pour le grand final. Seule sa naïveté l’avait empêché de s’en persuader lui-même.
Les cailloux ne crissaient pas sous ses pieds nus. Il ne ressentait aucune douleur non plus. Il avançait tout simplement. Comme il avait toujours fait.
Comme il avait toujours fait.
Aucun bruit, aucune odeur d’humidité. Il ne voyait rien d’autre que du gris et ne sentait pas ses membres bouger, comme la saveur de la vie à jamais oubliée. Vide de sens.
La brume sembla alors se troubler, et les sons glissèrent sur les ondes. Les sifflements des fantômes se firent plus aiguës, plus pressants. Et ces crissements lui parlaient, l’accusaient.
« Tu nous as laissés… »
Qui étaient-ils ? demandait hypocritement Harry.
« Morts… »
Oui, c’est vrai, il y avait eu des morts. Pour un monde meilleur.
« Toi qui as eu tous les honneurs, toi qui vis… »
Il a vaincu, il a survécu. Il s’est reconstruit. Il a fait creuser les tombes et a prononcé un discours pour tous.
« Nous avons fait tout cela pour toi… »
Il leur en était si reconnaissant. Comment pourrait-il les dédommager ?
« Rejoins-nous… »
« Rejoins-nous, rejoins-nous… »
Un pas en avant. Les cailloux crissèrent sous ses pieds nus. Il sentit un liquide chaud s’en écouler.
« Rejoins-nous… »
Il ne voyait rien.
Un pas en avant, et il sentit tout son corps basculer dans un précipice invisible, sans qu’il ne puisse rien y faire. Sans qu’il n’y fasse rien.
Il chutait. Il chutait.
Et le sol ne venait pas.