tl;dr

Jul 24, 2009 23:09

Juste un article sur les Allemands, Italiens et Français, avec les stéréotypes et les faits et quelques chiffres. Je voulais citer quelques extraits, mais finalement, tout est intéressant~



Allemagne, Italie, France : trois cultures
En Europe, les stéréotypes ont la vie dure. Selon une enquête menée pour le ministère de la Culture (1), les Allemands sont jugés « sérieux et travailleurs », les Italiens « chaleureux et bruyants », les Français « cultivés et prétentieux ». Mais, derrière ces clichés, la même étude révèle un autre visage des habitants des trois pays, en particulier du nôtre. Ce sont les Français les plus cinéphiles (67 %), suivis des Allemands (62 %) et des Italiens (59 %). Mais aussi ceux qui, avec les Allemands, pratiquent le plus un instrument de musique (14 % chacun contre 8 % pour les Italiens).

En revanche, la proportion à ne pas ouvrir de livre atteint un tiers des Français, contre un quart en Allemagne tandis que la proportion de non-lecteurs atteint 85 % en Italie ! Si les habitants d'outre-Rhin sont, de loin, les plus « muséophiles » (43 %, contre 34 % pour les Français et 28 % pour les Italiens), ils sont aussi les plus habitués à fréquenter les stades (44 % contre 32 % pour les Italiens et seulement 27 % pour nos concitoyens). Un Italien sur deux n'a pas l'usage d'Internet, alors que c'est le cas pour un Allemand et un Français sur trois.

Quand on demande aux Français d'identifier des grandes personnalités de leur pays, la moitié peine à les replacer dans leur domaine d'activité. Pas de problème pour Zola, Verlaine, Racine, mais quand il s'agit de savoir dans quel domaine Rabelais s'est illustré, ils ne sont que 40 % à pouvoir le faire... En revanche, 29 % des Italiens sont capables de citer l'auteur de Madame Bovary, alors qu'ils ne sont que 24 % de Français à donner le nom de Flaubert tandis que, à la différence des Français, les Allemands peuvent aisément associer le nom d'Umberto Eco à celui de l'auteur italien du Nom de la Rose.

Plus surprenant : si Berlioz est connu de trois Français sur quatre, il n'est identifié en tant que musicien que par la moitié d'entre eux. Il existe, en revanche, des personnalités qui bénéficient, en Allemagne, en Italie ou en France, de la même notoriété ; c'est le cas du chanteur Pavarotti. Très surprenant également : les Français ayant fait des études supérieures ne sont que 64 % à savoir que Corneille est l'auteur du Cid.

La même enquête montre une différence notoire dans la perception que les 15/34 ans ont de leurs partenaires européens. La jeune génération originaire des trois pays valorise, ensemble, « l'ouverture aux autres, l'engagement européen, la vitalité, la chaleur humaine ». Les jeunes Français s'estiment, eux, « moins attachés à la culture nationale que leurs aînés ».

Qu'en déduire ? Trois choses. Malgré plus d'un demi-siècle de volonté commune d'intégration, les différences dans les pratiques culturelles entre ces trois voisins européens persistent.

Ensuite, l'image « cultivée » des Français est quelque peu surfaite. Enfin, l'effet Erasmus, celui de la mobilité universitaire des étudiants, semble porter ses fruits. Si, dans vingt ans, les jeunes Européens continuent à se nourrir comme ils le font de la curiosité de leurs voisins, l'émergence nécessaire d'une « conscience européenne » sera un fait acquis.

(1) Cultures croisées. Références interculturelles des Allemands, Italiens et Français, enquête réalisée par le département des études, de la prospective et des statistiques du ministère de la Culture sur un échantillon de 4 500 personnes réparties égalitairement sur les trois pays (2008-2009).

Source : Ouest-France

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