Le monologue de l'Aigle
Je suis P.r.o.d.u.c.t.i.v.e
(vous pouvez encore commenter mon autre one shot c'est pas interdit :D)
Ecrit avec:
-Humanity, Scorpions
-Love will keep us alive, Scorpions
-Bo emo de Ace Attorney
-Requiem for a dream
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Titre : Le Monologue de l'Aigle
Auteur/Artiste: danceoffate
Personnage(s) et/ou pairing(s): Ivan, Alfred (pairing eventuel mais implicite) une petite impression de déja vu XD
Rating: G/PG
Avertissement: Pas spécialement, ne pas lire si vous êtes sous anti dépresseurs.. XD
Résumé: On s'est déclarés une guerre. Une guerre froide juste parce qu'on ne se supportait plus..
Le Monologue de l'Aigle
La paix accordée aux vainqueurs, la promesse d'un avenir meilleur, de sourires radieux et de nouveaux rires, abandonner tous ces pleurs et ces lamentations. Une paix restauratrice, douce, et enfin, un espoir, un rêve qui n'aspirerait qu'à devenir réalité.
Comme toutes les espérances trop belles, c'était une malheureuse chimère. Une utopie dont la réalité n'a duré que quelques heures. Le temps de voir réapparaitre les crocs et les griffes des vainqueurs, des anciens alliés. Le temps de partager une signature, de griffonner le mot "bonheur" sur un papier si vite oublié. Le temps de disséquer un pays anéanti. Le temps d'un faux jeu d'humanité. Le temps des faux-semblants, le temps de ressortir une arme. Et c'était terminé.
Cette paix fantaisiste ne pouvait donner naissance qu'à une guerre imaginaire. Une guerre imaginée par deux géants fatigués des jeux d'enfants. Une guerre dénuée de chaleur, sans la chaleur d'une balle que l'on tire, sans la chaleur du sang vermeil, ni celle des actes réels et durs, ni celle des horreurs récentes. Non, une guerre froide comme les regards lancés par dessous le mot "alliés". Une guerre froide comme les discours tranchants. Une guerre glacée comme le cadavre d'un pays en lambeaux.
Une guerre glacée comme un amour empoisonné.
Une guerre glacée comme la fascination des tueurs.
La guerre de deux alliés. La guerre du meilleur. Théoriciens ou ennemis.
Suivis par des acteurs sans visages ou des nations traumatisées. Bien trop blessées pour s'interposer.
Pour se placer entre le loup et l'aigle. Pour se mettre entre les crocs et les serres.
Entre les deux qui se fixent, le couteau à la main et le pistolet derrière le dos.
Et, pour se disputer, pour s'opposer, pour s'entretuer, pour se déchirer, il faut toujours une raison. Sinon, le challenge est moindre, sinon, la tension est faible. Trop faible pour deux prédateurs affamés.
La cause est trop parfaite, le partage de cette ville emblématique, le cadavre de l'Allemagne vaincue. Le sang trop récent et les plaies encore ouvertes.
Puisqu'il le faut, arrachons nous Berlin
"Ainsi, nous sommes ennemis"
Ennemis...alliés...amis... ?
C'est trop simple. C'est trop beau. Le mot ennemi sonne si enfantin. Peut-on dire que deux monstres sont ennemis ? Peut-on affirmer qu'être ennemi est humain ?
Ont-ils un jour été amis ? Non, l'amitié est si saine.
Ce sentiment étrange est si peu proche d'une magnifique amitié. La tâche de la haine est trop visible, la tâche de l'amour est trop proche.
Qu'est-ce que je suis ? Qu'est-ce que tu es ?
Est-ce un jeu ? .
"Puis tu as construit ce mur"
Un mur. Erigé pour enfermer une population qui a oublié la Liberté.
Un mur qui te sépare de nous. De moi.
Un mur qui nous a déchiré et nous déchirera encore.
Un mur...le jeu d'un enfant jaloux.
Parce que.. "I can do better than you
"Toi tu es le loup.....
Better than me.
Et tu en es sûr ?
Tu peux les enfermer, ils ne m'aimeront que plus.
Tu peux les enfermer, ils passeront au dessus de ton mur
Je suis la Liberté, je suis leur bonheur, leur libérateur.
Tu les effraies. Je les attire.
Je suis la Liberté, tu les fais taire.
Tu es le vieux monde, je suis le nouveau.
Tu es l'ombre, je suis la lumière.
Je suis la Justice.
...et moi l'aigle"
Tu n'es pas la Justice.
Tu es l'aigle, tu es le rapace qu'ils ont fui.
Tu attends qu'ils soient tiens.
Tu n'es pas la Lumière. Tu n'es pas la Vie.
Tu es le faux espoir des vaincus. Tu es l'illusion de la liberté retrouvée.
Tu es le prédateur du haut de la montagne.
Je suis le joueur d'échecs, tu es le manipulateur.
Je suis la liberté cachée, tu es la mort masquée.
"Les meilleurs ennemis du monde"
Nous sommes les mêmes.
Nous nous sommes alliés, puis si froidement opposés pour des théories.
Nous avons usité du même champ de bataille, nous avons profité des mêmes blessés, nous avons prôné le même espoir et détruit la même illusion.
Nous avons brisés nos principes, nous avons renié nos amis, nous avons massacré une union, nous avons craché sur la paix et nous avons piétiné les utopistes.
Les meilleurs ennemis du monde...
"Tu es juste là.. et tu me tends la main"
Tu me tends la main de l'ennemi.
Tu me tends la main du prédateur.
Tu m'offres un cadeau empoisonné.
Tu m'offres l'amitié du chasseur.
Je te souris comme le vainqueur.
Je te parle comme un roi.
Je te promets comme l'amant qui trompe
Je te chasse comme l'aigle et tu me guettes comme le loup.
Nous sommes les meilleurs ennemis, et c'est ce qui nous garde en vie.
"And It will keep us alive"
La paix accordée aux vainqueurs.
Ivan, où est-elle passée, notre paix ?
L'avons-nous misérablement écrasée ? Avons-nous brisé les espoirs que nous avions crées ? Avons-nous déchiré la cause pour laquelle nous nous sommes battus ?
Sommes nous juste deux prédateurs qui cherchent des proies ?
Et puis.. est-ce que tu m'aimes ou est-ce que tu me détestes ?
Le poignard que tu tiens dans la main, que cache-t-il d'autre ?
"And It will keep us alive".