[Fic] Naruto : Secrets de famille

[mokoshna]

Lala, posté un peu partout mais bon, l'endroit est de circonstance.

Titre : Secrets de famille
Auteur : Mokoshna
Manga : Naruto
Crédits : Naruto appartient à Masashi Kishimoto.
Genre : Threesome.
Rating : NC-17, je sais, ça étonne...
Résumé : Naruto est fait un jour prisonnier par Kiba et Shino, ils l'emmènent à Hinata, qu'est-ce que ça cache ?
Couple : Threesome, Naruto/Neji/Hinata
Avertissements : Threesome, Yaoi, Het.
A la base un cadeau pour flo_nelja sur fic_sur_demande


o-o-o-o-o

La situation était des plus... inhabituelles, c'était le moins qu'on puisse dire. Naruto eut la tentation de se frotter les yeux et de se pincer la joue pour voir s'il ne rêvait pas. Le fait qu'on lui ait lié les mains dans son dos ne servit qu'à l'énerver davantage ; ses jambes engourdies n'attendaient que de botter les fesses de son ravisseur. Celui-ci lui tapa la joue avec hardiesse et ricana.

- T'inquiète, mon pote, on te veut pas de mal.
- Kiba, espèce de...

Il s'arrêta en voyant Shino se tourner vers lui. Naruto frissonna. Plus que les crocs brillants d'Akamaru et de Kiba, c'était l'attitude de Shino qui le mettait dans tous ses états. Il ne voulait pas se retrouver seul avec lui, surtout pas ! Et c'était quoi, cette lueur coquine dans les yeux de Kiba ?

- C'est un produit que Shizune nous a montré, rien de bien méchant. Ça te paralyse n'importe quel péquenot en quelques secondes, et ça dure une petite heure.
- Va te faire foutre, grogna Naruto entre les dents. Je vais te faire la peau une fois que je pourrais bouger !

Kiba ricana ; Naruto vit rouge. Qu'est-ce qu'il lui avait pris de faire confiance à ce type ? Il avait suivi Kiba sans arrière-pensée lorsque son ami l'avait invité à boire à la sortie de l'académie ; après tout, ce n'était pas la première fois qu'ils sillonnaient ensemble les bars. Leurs boulots respectifs étaient assez stressants comme cela, ils pouvaient bien s'accorder ce petit plaisir.

À vingt-deux ans et contre toute attente, Naruto était devenu professeur d'académie à la suite de son cher mentor, le professeur Iruka. Du reste, il se débrouillait plutôt bien : les enfants l'adoraient et ceux qui posaient problème étaient vite dominés... simplement parce qu'il arrivait très facilement à prévoir chacun de leurs actes de rébellion. Ça avait du bon, d'être passé par-là dans sa jeunesse.

Bien entendu, cela n'engageait pas vraiment ses camarades passés ninja. Naruto avait beau être le plaisantin de sa promotion, il lui arrivait aussi de se faire avoir par ses chers confrères.

- Fait chier, put-il articuler malgré sa paralysie faciale, j'ai une tonne de devoirs à corriger pour demain...
- T'occupes, t'es en congé maladie. J'ai déjà averti tout le monde.

Et sans autre forme de procès, Kiba le souleva d'un bras et le plaça sur Akamaru.

- Le malmenez pas trop non plus, les garçons, fit le tenant du bar.
- Bah, il nous remerciera plutôt à la sortie, oui...

Ils sortirent d'un pas assuré, Naruto tentant vainement de bouger ses membres pour fuir.

o-o-o

Le voyage se passa sans accroc notable. Aucun des passants qu'ils croisèrent ne pensa à arrêter les deux ninja, les croyant sans doute en mission... Et la vision du professeur Naruto, les quatre fers en l'air sur le dos d'Akamaru, avait de quoi faire rire les plus maussades. Naruto se promit de leur faire une blague pour se venger, quelque chose de tellement grandiose que le village en parlerait encore dans cent ans... Il était le futur Hokage, que diable ! Ils n'avaient pas à se moquer de lui comme ça !

Perdu dans ses pensées, il ne fit pas attention au chemin qu'ils empruntaient. Kiba leur fit faire de multiples détours et, une demi-heure plus tard, un jappement d'Akamaru lui fit comprendre qu'ils étaient arrivés. Naruto leva les yeux pour s'apercevoir qu'ils se trouvaient en face de l'imposant portail de la demeure des Hyûga, à l'écart du village. Il frissonna. Mais à quoi pensaient donc ces deux zouaves ? Une raclée comme avec ses élèves, c'était tout ce qu'ils méritaient !

Naruto n'osa imaginer la réaction de Neji en le voyant débarquer de cette manière. Depuis quelques temps déjà, son ami se montrait de plus en plus froid en sa compagnie ; comme si Naruto avait fait quelque chose de si affreux qu'il ne méritait pas d'être reconnu... Il avait beau se creuser la tête pour savoir quoi, il ne voyait rien. Il pensait pourtant avoir vaincu la réserve de Neji ! Celui-ci se montrait à présent courtois avec tout le monde, à commencer par les gens de son âge : sa rivalité avec Lee était certes proverbiale mais ils étaient aussi les meilleurs amis du monde, on le soupçonnait de sortir avec Tenten et il ne s'était jamais aussi bien entendu avec Hinata. Même Kiba et Shino étaient les bienvenus chez lui et il lui arrivait de boire avec eux. Mais Naruto... à croire que le professeur était devenu invisible ! Neji faisait semblant de ne pas le voir quand ils se croisaient, il prétextait une tâche à accomplir à chaque fois qu'ils se retrouvaient dans la même assemblée pour partir. Plus d'une fois, Naruto avait tenté de lui crier dessus pour qu'il lui explique la raison de ses actes, sans résultat ; Neji s'esquivait même plus vite ... Et cela énervait tellement Naruto qu'il n'avait plus la force de le poursuivre. S'éviter était ainsi devenu un passe-temps complet.

- Bon, on va y aller discrétos, fit Kiba en ricanant. Faudrait pas que Hiashi ou Neji nous chopent, on passera un sale quart d'heure...

Shino hocha la tête.

- Passe devant.
- Eh, pourquoi je devrais y aller d'abord ?
- C'est toi qui a eu l'idée.
- Ouais justement, je devrais diriger !

Shino ne répondit pas et se contenta de sonner à la porte.

- Eh, tu fais quoi là ? s'écria un Kiba paniqué.
- Je sonne pour qu'on nous ouvre.
- On peut pas faire ça ! On est des ninja !

Shino haussa les épaules.

- Les Hyûga ont autre chose à faire qu'essayer de nous arrêter.
- Aargh, t'es pas drôle !

Ce qui ne les empêcha pas de sourire niaisement lorsqu'une servante vint leur ouvrir. Du moins, Kiba souriait ; Shino était tellement engoncé dans son manteau à col large qu'il était difficile de dire quelle était l'expression de son visage, si tant est qu'il en avait une...

- Messieurs Inuzuka et Aburame, fit la vieille femme, dame Hinata vous attendait.

Elle jeta un coup d'oeil suspicieux en direction du paquet disgracieux que formait Naruto sur le dos d'Akamaru.

- Ah, dit Kiba, il se sentait pas bien alors on l'a emmené. Je veux dire, euh, on pouvait pas le laisser sur la route...

La servante ne répondit pas et leur indiqua simplement le chemin. Naruto pesta intérieurement. Satané personnel trop bien formé ! Pourquoi ne pouvait-elle pas avertir les autorités, comme n'importe qui d'autre en face d'une situation qui les dépassait ?

Sauf que techniquement, c'étaient Kiba et Shino, les autorités. Et galère.

Akamaru était trop gros pour les suivre ; Kiba eut tôt fait de porter lui-même Naruto à travers les couloirs feutrés de la maison principale. Tournant après tournant, ils arrivèrent bientôt devant une porte large en papier de riz. La servante s'inclina et disparut.

- Hinata ? appela Kiba. On peut entrer ?

La voix fluette de la jeune fille répondit bientôt.

- Oui.

Shino ouvrit doucement la porte, Kiba lança le corps de Naruto au sol. Quelle brute ! Naruto se jura de le lui faire amèrement regretter. Il allait voir, tiens...

- Naruto ? fit Hinata, surprise. Pourquoi...
- Joyeux anniversaire ! scanda Kiba. C'est notre cadeau, à Shino et à moi !

La jeune fille rougit jusqu'aux oreilles. Naruto remarqua qu'elle portait un kimono blanc à fleurs mauves qui avait dû coûter une petite fortune, et qui lui allait à ravir.

- Quoi ?
- Ne l'écoute pas, fit Shino en sortant de sa manche un paquet enveloppé de papier mauve. Ceci est mon cadeau, Kiba a amené le sien.

Hinata semblait embarrassée, et Naruto pouvait la comprendre. Mais à quoi pensait donc cet imbécile de Kiba ? Il n'y avait pas idée d'offrir un homme à sa meilleure amie ! C'était décidé, il allait faire mourir le jônin dans d'atroces souffrances, c'était tout ce qu'il méritait !

- Je... ce n'est pas... bégaya la jeune fille, confuse.
- Allez, pas de chichis, dit Kiba. Avoue que c'est le meilleur cadeau que t'aies jamais reçu en vingt-deux ans de vie !

Hinata rougit de plus belle.

- Kiba...
- Héhé... tant qu'on y est, tu pourrais même nous montrer cette technique familiale secrète dont a parlé Subaru à notre dernier rencard...

Hinata parut s'indigner. Naruto ne comprenait plus rien.

- Kiba ! Qu'est-ce que t'as raconté mon cousin ?

Kiba lui fit un clin d'oeil complice. Naruto fouilla dans sa mémoire. Subaru, c'était bien ce type de la section « Torture et interrogatoire » ? Celui qui ressemblait vaguement à Hinata mais en mec ? Il se souvenait avoir entendu dire que Kiba et lui sortaient ensemble, mais il n'avait pas voulu en apprendre davantage... La vie sexuelle déviante de ses amis ne l'intéressait guère, à vrai dire. Surtout quand l'un d'eux était ce diable de Kiba... Ce Subaru devait être un peu zoophile pour envisager de sortir avec lui. Et c'était quoi, ces bruits qui couraient comme quoi Kiba ne le fréquentait qu'à cause de sa ressemblance troublante avec Hinata ?

Si cet imbécile était amoureux de Hinata, pourquoi ne sortait-il pas carrément avec elle au lieu d'aller voir son cousin ? Et surtout, pourquoi emmenait-il Naruto comme « cadeau » pour la jeune fille ?

- Bah, dit Kiba, il m'a juste dit qu'il y avait ce truc que vous faisiez avec le chakra... Il m'a même montré, mais on a pas eu trop le temps de finir avec la mission qui lui est tombée dessus.

Hinata ne répondit pas ; sans doute était-elle trop gênée pour cela. Malgré lui, Naruto fut un peu curieux : quelle était cette soit-disant technique dont parlait Kiba ? S'il s'agissait d'une pratique héréditaire des Hyûga comme il semblait le dire, cela devait être spectaculaire ! Sa soif de savoir se réveilla, il décida d'attendre sagement la suite des événements. De toute manière, il n'arrivait plus à bouger le moindre muscle, même pour se plaindre.

- Je ne peux pas faire ça ! dit finalement Hinata en se détournant.

Sans doute pour s'occuper, elle défit en hâte l'emballage du cadeau de Shino et brandit le contenu aux yeux de tous.

Elle le lâcha bien vite en poussant un cri horrifié.

Kiba éclata de rire : ce qui était tombé, c'était un vibro-masseur de la longueur d'un avant-bras !

- Bien joué, Shino ! Dans le genre pervers, tu te places là, dis donc !

Shino ne réagit pas.

- Mais... pourquoi... réussit à articuler Hinata.
- J'y ai pensé après que Kiba m'ait parlé de son cadeau. Je me suis dit que ça irait bien avec Naruto.

Décidément, Naruto ne l'avait jamais entendu prononcer autant de paroles en moins d'une heure ! Et ça voulait dire quoi, cette remarque ?

- Shino, mon gars, t'as des couilles en béton ! s'écria Kiba en lui donnant une tape vigoureuse dans le dos.

Le visage de Hinata oscillait entre la honte et... la déception ? Une larme apparut au coin de son oeil, puis une autre, et ce fut enfin d'une voix cassée qu'elle leur dit :

- Vous êtes venus vous moquer de moi ?

Kiba eut l'air horrifié.

- Non... non, pas du tout !

Shino semblait aussi interdit que lui.

- On voulait juste te faire plaisir.
- En m'humiliant devant Naruto ? sanglota leur amie.
- Bien sûr que non !

Kiba se gratta la tête avec embarras.

- Je voulais juste que tu sois un peu plus heureuse... Et comme on voyait que ça ne s'arrangeait pas avec Naruto, on a pensé que...
- Parle pour toi, le coupa Shino.
- Ouais, bon, ok, j'ai pensé que... bon, que ça te ferait plaisir qu'on te l'amène, quoi...
- Même si c'était perdu d'avance.
- La ferme, Shino.

Plus cette histoire avançait, plus Naruto avait de mal à comprendre leur raisonnement. En quoi le fait de l'amener à Hinata plairait à la jeune fille ? Et pourquoi, par tous les dieux, Shino avait-il apporté un vibro-masseur ?

De son côté, Hinata sécha ses larmes.

- C'est... gentil, dit-elle d'une toute petite voix, mais je ne crois pas que c'était la chose à faire.
- Il va pouvoir bouger d'ici un quart d'heure, une demi-heure maxi, dit Kiba. Je le ramène chez lui ?

Hinata parut y réfléchir intensément. Puis, elle secoua la tête.

- Non. Je... je vais m'occuper de lui. Tu as bien utilisé le produit dont nous a parlé Shizune la semaine dernière ? Je reconnais des symptômes.

Kiba hocha la tête.

- J'ai des herbes qui pourraient lui rendre sa mobilité un peu plus tôt sans les effets secondaires de la plante de départ, dit-elle. Mais il vaut mieux que vous ne soyez pas là quand il pourra de nouveau bouger. Il risque de vous en vouloir...
- Ouais, t'as raison ! fit Kiba. Bon ben, on te le laisse... Bye, Hinata.

Il partit en coup de vent après lui avoir fait une bise sur la joue, tendrement. Shino se contenta de hocher la tête avant de s'en aller à la suite de Kiba.

Naruto en fut grandement déconcerté.

Il s'était passé quoi, là ?

o-o-o

Les effets de la drogue ne tardèrent pas à se dissiper peu à peu. Hinata prépara devant Naruto une boisson d'herbes pilées qu'elle lui fit boire avec douceur.

- C'est amer, mais tu te sentiras mieux après.

En effet ! Naruto faillit recracher ce que la jeune fille lui mettait dans la bouche. Elle agrippa sa tête bien fermement sur ses genoux et lui pinça même le nez.

- Il faut tout boire, Naruto !

Rien à faire. Le corps de Naruto refusait le breuvage ; après une gorgée, une partie de sa mobilité lui revint et son corps fut pris de sursauts involontaires. Hinata n'eut d'autre choix que de le maintenir fermement entre ses jambes pour éviter qu'il ne la frappe ; son kimono s'écarta largement, laissant voir ses longues cuisses blanches. Même Naruto en fut gêné ; un spasme du bras, et l'avant du kimono fut entraîné avec son coude, un sein surgit tout d'un coup, opulent et tendre. Hinata cria et glissa ; bientôt, ils ne furent tout deux qu'un enchevêtrement de membres gourds à terre.

Un bruit de pas pressé ; la porte s'ouvrit à la volée, laissant apparaître un Neji en kimono blanc qui cria :
- Hinata ! Tu vas bien ? Je t'ai entendu cr...

La vision de Naruto et Hinata sembla enfin atteindre son cerveau ; il ne finit pas sa phrase et les fixa avec des yeux de la taille de soucoupes.

- Neji, aide-moi ! cria la jeune fille en essayant de s'extraire de sous le corps de Naruto. Je suis coincée !

Naruto ne put s'empêcher de frissonner en l'entendant. Quelle drôle de situation ! La rougeur sur le visage de Neji en disait long sur ce qu'il devait penser. Naruto ne pouvait pas vraiment lui en vouloir, pas quand sa tête était entre les seins de Hinata. Il sentit même l'entrejambe chaud de la jeune fille contre sa cuisse, elle pleurait et avait le kimono défait, était toute échevelée... Non, la situation n'était pas en sa faveur. Il aurait de la chance si Neji ne le tuait pas dans la seconde !

- Je peux savoir ce que vous faites ? grogna Neji entre les dents.

Hinata parut enfin s'apercevoir du côté tendancieux de sa position ; elle rougit et se débattit avec force, ce qui ne servit qu'à les empêtrer davantage.

- Ce n'est pas ce que tu crois, Neji ! C'est Kiba qui a eu l'idée ! Et Naruto est tombé sur moi...

C'était de pire en pire. Naruto fit une courte prière et espéra que son successeur à l'académie saurait reprendre ses cours au bon endroit.

- Comment tu as pu faire ça ? s'indigna Neji.

Ce n'était même pas de la faute de Naruto ! Mais allez dire ça à un Hyûga blessé dans son honneur...

- Nous nous étions promis de prévenir l'autre si l'un d'entre nous faisait des avances à Naruto ! Pourquoi ne m'avoir rien dit, Hinata ?

Quoi ?

- Ce n'est pas ce que tu crois, vraiment ! cria Hinata. Je soignais juste Naruto, il a glissé et nous sommes tombés ! Il n'y avait rien de... sexuel... dans tout ça !

Neji secoua la tête.

- S'il-te-plaît, Hinata, je ne suis pas assez idiot pour croire à cette histoire à dormir debout !
- Mais c'est vrai !

Mais de quoi parlaient-ils, enfin ? Naruto ouvrit des yeux horrifiés. En fait, il avait presque peur de commencer à comprendre...

- Je te le jure ! continua Hinata en arrivant enfin à s'extraire de sous le corps de Naruto et en rajustant son kimono. Je n'oserais jamais te faire ça, tu le sais bien !

Le visage de Neji se contracta de manière douloureuse. Il détourna les yeux... et vit le vibro-masseur abandonné à terre, non loin de Naruto.

- Je vois que vous vous amusiez bien... croassa-t-il d'une voix étranglée. Désolé de vous avoir dérangé.

Il fit mine de s'en aller, l'air renfrogné. Naruto parvint enfin à bouger ; il était temps !

- Attends, Neji !

Le jeune homme se tourna vers lui, l'air neutre. Naruto paniqua un peu. C'était un malentendu ! Il ne pouvait pas laisser partir Neji sur cet incident !

- Quoi ?
- Hinata dit vrai, il ne s'est rien passé ! C'est une méprise !

La moitié de son visage était encore ankylosé, ce qui fit que ses mots prirent une sonorité un peu bizarre. Neji parut néanmoins comprendre le sens.

- Je ne te crois pas.

C'était si frustrant ! Naruto tenta de se lever, bascula un peu, se reprit avec l'aide de Hinata qui le mit debout. Devant eux, Neji les regardait avec un air pincé. Naruto eut le coeur lourd. Comment lui faire comprendre ? Comment lui expliquer que Hinata ne l'intéressait pas, que... qu'il avait en tête un autre Hyûga ?

Perdu pour perdu... Naruto quitta les bras de Hinata et fonça sur Neji. Celui-ci, surpris, eut à peine le temps de rattraper Naruto avant qu'il ne tombe la tête la première sur le sol. Naruto sourit, se releva... et planta fermement ses lèvres sur celles de Neji. Du moins, il essaya. Son cou ne se courba pas assez ; il embrassa l'oreille de son ami.

C'était mieux que rien, n'est-ce pas ?

Neji le fixa d'un air hébété, tout comme Hinata. Naruto se dit qu'il en avait peut-être trop fait... jusqu'à ce que sans prévenir, il fut jeté (encore une fois) à terre. Il resta interdit tandis que Neji défaisait son propre kimono. Hinata semblait encore plus perdue.

- Tant pis, dit Neji d'une voix ferme. Hinata, tu me suis ?

La jeune fille contempla longuement la silhouette de Naruto. Que devait-elle penser ? Et Naruto, que devait-il penser lui-même ? Neji le souleva lentement et l'embrassa à pleine bouche, langue contre langue, yeux dans les yeux, dans un mouvement brutal et sensuel... Pupille blanche, regard éteint et lèvres froides ; Naruto ne put s'empêcher de frissonner de plaisir. Neji lui caressa les cheveux, doucement, et il ferma ses yeux.

- J'ai tellement souhaité ce moment, fit Neji une fois qu'ils eurent séparé leurs lèvres.

Naruto gémit.

o-o-o

Tout était flou. Le sol, le plafond, l'air même... Naruto n'arrivait plus à discerner exactement son environnement ; il ne savait même pas s'il touchait encore terre. Neji l'avait allongé sur le sol et avait posé les mains sur lui, effectuant des mouvements circulaires sur sa peau, frottant, massant, ses yeux blancs ne quittaient pas un seul instant la vision du corps lascif qui se pâmait... Naruto sentit une pression étrange à chaque endroit qu'il touchait, une chaleur, le tintement délicat de la chair qui se réveillait et s'échauffait. Il eut un peu de mal à respirer, la fièvre dans son corps s'intensifiait, comme un flot ardent qui allait en augmentant, montant, une sève vive qui s'écoulait enfin après des années d'hibernation... Blanc. Tout était blanc. Souffle court ; palpitations ; battements répétés du coeur dans sa gorge. Naruto ouvrit la bouche, inspira à grandes bouffées, la fournaise changea de place et se répandit dans son corps tout entier, son torse, ses bras, ses jambes, sa tête... son entrejambe, mais ce n'était pas là l'endroit le plus sensible. Ses mains tentèrent d'agripper quelque chose, n'importe quoi, un appui !

Gémissement ; pleurs incertains. Les larmes qui gouttaient sur sa peau étaient fraîches et délicieuses ; elles lui donnaient la chair de poule. Son érection cognait contre son pantalon ; il ne pouvait pas bouger. Lorsqu'enfin une main hardie ouvrit sa braguette et sortit son sexe à l'air libre, il eut l'impression d'exploser de l'intérieur. Le passage d'un élément humide et brûlant manqua de le tuer ; sans doute une langue ? Autre chose ?

Neji, devant ses yeux ; ses doigts qui plongeaient dans sa bouche. Naruto suça avec avidité, poussa un cri faible. Quelqu'un s'attaquait à ses tétons. Neji se pencha sur lui et l'embrassa si intensément qu'il faillit se noyer. Les doigts lubrifiés de son ami trouvèrent l'entrée de son anus.

- Là, doucement, fit la voix de Neji, vas-y plus lentement, Hinata...

La jeune fille geignit. Naruto remarqua enfin qu'elle se trouvait entre ses jambes ; cette langue mouvante, c'était la sienne. Depuis quand était-elle si experte ?

Et dieux du ciel, pourquoi cela ne le dérangeait-il pas ?

- Calme-toi, chuchota Neji en retenant le corps pris de convulsions de Naruto. C'est une technique de la famille Hyûga ; elle sert à réguler l'énergie spirituelle et... sexuelle du corps, en stimulant certains tenketsu spécifiques et en canalisant d'autres.

Les tenketsu ? Mais de quoi parlait-il ?

- Je ne peux pas t'en dire plus, il s'agit d'un secret familial.

Naruto put enfin bouger son bras à son gré ; il se leva et mordit Neji dans le cou, sans violence, pour lui intimider de se taire et de s'occuper de lui. Hinata, prise par surprise, bascula en arrière. Naruto put voir qu'elle avait largement ouvert son kimono ; sa main caressait son sexe, si humide et pleine de sécrétions qu'elle brillait. Cela l'excita davantage ; il jeta Neji à terre et lui arracha son kimono.

- Neji, Neji... ne cessait-il de répéter.

Son ami gémit à son tour.

- Hinata...

La jeune fille se rapprocha d'eux en rampant et posa sa main sur sa joue.

- Je... je dois faire quoi ?
- Comme je t'ai montré... là, enclenche ton byakugan, je suis assez excité pour que tu voies les canaux...

Elle hocha la tête ; des veines dures apparurent bientôt sur son visage. Naruto observa, fasciné, les gestes qu'elles accomplissait : une caresse de la main, le long du torse de Neji, des petits coups secs sur sa nuque, sa tête, son torse, en évitant soigneusement l'entrejambe... Le sexe de Neji se dressait, triomphant, obscène. Naruto le prit dans sa bouche et en savoura le goût puissant, tandis que Hinata finissait par dernières touches.

- Naruto ! cria Neji, enthousiaste.

Hinata l'embrassa, la main de Neji se saisit d'un sein, il tritura du bout des doigts le téton brun. Naruto se servit de sa main libre pour écarter le pan de kimono qui le gênait. Le sexe de la jeune fille était si chaud, si accueillant ! Il bougea ses doigts. Hinata gémit dans la bouche de Neji.

Une minute plus tard, le jeune homme les relevait tous deux et, le visage tordu par le plaisir, il retourna Naruto et agrippa le vibro-masseur qui était à portée.

Et le plongea dans le sphincter de Naruto, non sans avoir auparavant effectué une tape légère sur son échine.

Naruto n'en revint pas ; il n'avait même pas eu mal ! L'intrus était dans son corps, dur et imposant, mais cela ne le gênait pas plus que les doigts de Neji un peu plus tôt ! Un autre geste de Neji sur sa nuque, la pression d'un bouton sur l'appareil, et celui-ci se mit à vibrer, doucement d'abord, puis de plus en plus fort... Naruto hurla, pleura, se pâma de plaisir. Neji sourit.

- Je ne peux malheureusement pas te laisser toucher Hinata, dit-il, la loi du clan de le permet pas...

Peu importait à Naruto, tant qu'il continuait à lui procurer ce plaisir étrange, si intense et nouveau ! Jamais dans les rares occasions où il avait eu un partenaire ou dans ses explorations solitaires il n'avait ressenti une telle euphorie, un tel déchaînement ! Son corps entier vibrait au son de la voix de Neji, le moindre toucher le mettait en émoi, la moindre brise sur sa peau électrisait celle-ci !

Devant eux, sur le sol, Hinata se caressait les seins, remuait les jambes de façon grotesque.

- Neji, grogna-t-elle, je la veux... je t'en prie...

Neji l'embrassa tendrement.

- Chuut, Hinata, ça vient...

Il lui écarta les jambes, la jeune fille frémit d'anticipation. Naruto n'en croyait pas ses yeux. Ils n'allaient quand même pas...

Lorsque la verge de Neji s'introduisit dans la cavité humide de Hinata, il sentit comme un bouillonnement à l'intérieur, son sang s'agita, il eut chaud, si chaud ! Le vibro-masseur s'activait dans son anus, il le sentait lui remuer à chaque seconde dans ses entrailles, et c'était si délicieux, si merveilleux... Neji grogna et accéléra son mouvement, Hinata cria, râle rauque après râle rauque, sa poitrine généreuse ondulant à chaque sursaut...

Naruto n'en put bientôt plus et se jeta sur Neji, lui mordit l'oreille, lui lécha le cou. Ses mains écartèrent fébrilement les fesses de son ami qui ne protesta pas ; au contraire, il indiqua son accord par un feulement...

- Naruto !

La verge de Naruto parut tressaillir à cet appel. Il la mena à l'ouverture de Neji et y entra d'un geste souple. Ce fut si facile ! Naruto eut presque l'impression de rentrer dans une femme, tellement l'entrée était bien lubrifiée !

- Ah, oui !

Son cul vibrait, son sexe était bien emprisonné, et Neji qui continuait à ravir Hinata ! Quelque part dans son corps, Naruto sentit une valve s'ouvrir, un flot intarissable d'énergie déferla dans tout son organisme, noyant tout, immergeant chaque fibre de son être dans un raz-de-marée infernal.

Et, enfin, il explosa.

o-o-o

Le réveil fut atroce.

Naruto ouvrit les yeux et le regretta aussitôt. Il avait l'impression qu'un troupeau de bovins avait passé toute la nuit à le piétiner ; chaque cellule de son corps lui faisait mal. Il avait du mal à respirer. Sa gorge était sur le point de s'effriter tellement elle était sèche.

La silhouette de Neji se découpa bientôt dans son champ de vision. Naruto écarquilla les yeux et dit d'une voix rendue rocailleuse :

- Neji ? Qu'est-ce qui s'est... passé ?

Son ami soupira. Naruto remarqua qu'il s'était changé ; au lieu du kimono blanc qu'il portait dans son dernier souvenir, il avait mis sa tenue habituelle... Et en y pensant, son esprit lui rappela les circonstances de cette dernière rencontre.

Les yeux de Naruto s'ouvrirent démesurément.

- Je vois que tu te souviens, dit Neji.
- Tu... je... Hinata ?
- Elle va bien, fit-il en lui relevant la tête. Elle est déjà passée par là, et elle a un avantage en tant que Hyûga.

Neji lui mit sous le nez une tasse remplie d'eau claire. Naruto ouvrit la bouche et but avec reconnaissance, juste assez pour humidifier sa gorge. Il ne fallait pas qu'il se rende malade.

- Je suis désolé, continua Neji une fois que cela fut fait, c'est de ma faute... J'avais oublié que tu n'étais pas un Hyûga.

Naruto fut confus.

- Et c'est grave ?
- En principe non, mais... Pour résumer, j'ai utilisé sur toi une technique spéciale qui consiste à stimuler le désir sexuel grâce à la maîtrise du chakra. Une partie de notre famille l'utilise en espionnage et aussi pour plaire à certains... clients.

Naruto haussa un sourcil de surprise.

- Des clients ?

Neji hocha la tête.

- Tu n'ignores pas que les meilleures geisha du village sont originaires de notre famille...
- Ah... je vois.

Son ami lui fit un faible sourire.

- Hinata a reçu un enseignement adapté dès son plus jeune âge, et moi aussi. C'est une partie importante de notre entraînement.

Naruto ne sut que dire ; voilà bien un aspect du passé de ses amis qu'il ne connaissait pas !

- Et toi et elle vous... enfin...

Neji eut la décence de rougir.

- Nous... nous sommes comme ça depuis l'âge de quinze ans. C'est... une manière comme une autre de nous.. détendre.
- Ah.

C'était donc une affaire de famille, ou quel que soit le nom qu'ils donnaient à la chose... Cela faisait des années que Naruto entendait des bruits étranges sur les Hyûga, mais il n'y avait pas prêté attention, pensant qu'il s'agissait là de ragots inventés de toutes pièces par les détracteurs de cette puissante famille. Cela devait être un mensonge, ils n'étaient pas du genre à coucher entre eux... N'est-ce pas ?

L'attitude des deux cousins, cette scène à laquelle il avait aussi pris part lui avait prouvé le contraire.

- Et moi dans tout ça ? siffla-t-il. Je sers juste de passe-temps ?

Le visage de Neji prit une teinte cireuse.

- Bien sûr que non !
- Alors quoi ?

Neji soupira et détourna le regard.

- Je te dois des excuses. Quand tu es tombé sur moi, ça m'a rendu comme fou, et j'ai agi sans réfléchir. Tout ce qui est arrivé est de ma faute.
- De quoi parles-tu ?
- Je vous ai entraîné là-dedans sans votre accord, Hinata et toi. Je pensais faire plaisir à tout le monde, mais apparemment, je me suis trompé... et mon acte inconsidéré a failli tous nous tuer.
- Co... comment ça ? bafouilla Naruto. Il s'est passé quoi ?
- C'est... à cause du Kyûbi dans ton corps. Je ne le savais pas, mais le fait que tu aies perdu le contrôle à cause de ma technique l'a momentanément réveillé. Il a fait sauter une partie de la maison dans son... enthousiasme.

Les yeux de Naruto s'agrandirent d'horreur.

- Oh mon Dieu ! Vous allez bien ?
- Oui, oui, se hâta de le rassurer Neji. Hinata et moi en avons été quittes pour quelques bleus, et personne d'autre n'a été blessé. Ce qui est un miracle au vu de l'état de la maison. D'après Tsunade, tu nous aurais protégé...

Naruto ne savait que dire... Une fois encore, il avait failli tuer quelqu'un en laissant le contrôle de son corps à l'hôte indésirable qui l'habitait ! La dernière fois, il avait été au milieu d'un cours ; c'était un miracle que ses élèves en aient réchappé vivants... sans parler de sa carrière. Tsunade lui avait juste collé un blâme et obligé à nettoyer le bâtiment qu'il avait dévasté. Son salaire en avait pris un coup, mais c'était mieux que de finir aux fers...

- Mon Dieu, mon Dieu, je suis désolé, pardon, j'ai bien failli vous tuer, je suis désolé...

Neji secoua la tête.

- Non ! C'est ma faute... Je n'aurais pas dû te forcer !
- Mais tu ne m'as pas forcé ! hurla Naruto. Je le voulais !
- Quoi ?

Les deux hommes s'échangèrent un regard étonné.

- Naruto... Tu...

Naruto se dépêcha de regarder ailleurs. Merde, merde, merde ! Il avait commis l'erreur de sa vie !

- C'est rien... Je...
- Je comprends, fit Neji avec un sourire sans joie, Hinata sera heureuse de l'apprendre...
- Hein ?
- Elle est amoureuse de toi, tu ne le savais pas ? Elle sera ravie de savoir que tu partages ses sentiments.
- Mais enfin...
- Je vais le lui dire, fit Neji en se levant. Elle est juste à côté, elle...
- Non !

Neji sursauta au cri de Naruto.

- Tu n'as rien compris du tout ! C'est toi que j'aime, pas Hinata ! Enfin si, mais pas pareil !
- Quoi ?
- Imbécile ! Pourquoi tu crois que c'est sur toi que je suis allé quand on a... enfin... bref, c'est toi qui m'intéresses, pas elle !
- Hein ? Mais...

Décidément, il parlait trop. Naruto l'attira vivement à lui, droit dans ses bras où Neji tomba avec lourdeur. Puis, lui relevant fermement la tête, Naruto l'embrassa.

Tant pis pour les conséquences, il en avait trop envie.

- Je t'aime, tête de mule ! hurla-t-il.
- Mais.. et Hinata ?

Tiens, parlons-en de Hinata... Naruto la vit entrouvrir la porte et lui adresser un faible sourire gêné.

- Je l'aime beaucoup, dit-il sans la quitter des yeux, mais pas autant que toi...

La jeune fille baissa la tête et soupira ; pourtant, elle ne paraissait pas aussi bouleversée qu'il l'aurait cru. Naruto sourit. Neji s'agita, le regarda droit dans les yeux pour tester ses dires, parut embarrassé.

- Tu me dis la vérité ?
- Tu me vois mentir, moi, et faire ça bien ?
- C'est vrai, mais...

Il soupira.

- Même si c'était le cas, je ne peux pas me compromettre avec un homme. Le clan a besoin d'héritiers.

Dans son dos, Hinata hocha la tête d'un air décidé. Pas la peine de le dire deux fois.

- Je peux épouser Hinata et vous en faire, des héritiers.

Pour la peine, Neji le frappa sur la tête.

- Naruto, ne plaisante pas avec ça !
- Mais je suis sérieux ! Comme ça, tout le monde serait content... Et on pourra rester ensemble, Hinata, toi et moi !
- C'est cruel pour Hinata !
- Pas si elle est d'accord.
- Il n'y a aucune chance pour qu'elle le soit !
- Pourtant, c'est pas ce qu'elle me dit de la porte...

Neji se retourna vivement.

- Hinata !
- Je... Neji...
- Ça arrangerait les affaires de tout le monde, continua Naruto.

Neji soupira et prit la main de Hinata.

- C'est ce que tu veux ?

Elle hocha la tête.

- Je vous aime tous les deux, dit-elle doucement. Si ça peut faire en sorte que nous restions ensemble...

Naruto sourit de toutes ses dents. Neji paraissait sceptique, mais bon, il aurait bien le temps de le convaincre du bien-fondé de ce raisonnement avec Hinata... Il prit la main de Neji, celle de Hinata, et les serra sur son coeur.

- Tous les trois, promit-il d'une voix forte.

Et il était du genre à tenir ses promesses.

FIN

La fin est bâclée, désolée, je trouve ça niais... mais passé la scène de cul, j'avais plus rien à dire. Déjà que j'ai eu un mal de chien à l'écrire...