Fourre-tout pour simplifier les posts XD : Chapitre 2

Jul 16, 2008 22:16

Chapitre 2 : Les Glaçons de l'Amûûûr _ Première partie.

Rating : T
Spoils : Arc de Seles
Genre : Humour/Parodie

Avertissement : Cette fanfiction contient des éléments capables de choquer les personnes particulièrement sensibles, celles qui apprécient les personnages de TRC ou tout simplement les personnes saines d'esprit en général. La lecture du texte ci-dessous peut occasionner des préjudices non négligeables pour votre santé mentale, et modifier à tout jamais votre perception des cuisinières, des congélateurs et autres fers à lisser.

Composition : Crack fic 100, Humour noir 87, 875 , Glauquerie 43 , Stupidité 500.

--Palais de Seles, il y a un an. --

"Fai !"

Crack. Encore une mine de critérium cassée. Fai poussa un gigantissime soupir, devant Chii intriguée qui le regardait, la tête penchée sur le côté, se demandant ce qui pouvait bien autant énerver son créateur. Fai dirigea son regard vers elle, avant de lever les yeux au ciel.

"Chii ! Pour l'amour du ciel, je t'ai déjà dit cent fois de t'habiller correctement pendant la journée !"

La dite créature baissa des yeux étonnés vers la petite nuisette qui lui faisait office de tenue, laissant peu de place à l'imagination.

"C'est pas bien nuisette ? Hier soir Fai a dit à Chii de mettre nuisette pourtant …"

Fai se retint à grand-peine de l'étrangler sur le champ. Ses quatre-vingt-sept dernières lectures du livre de loi Selesien ne lui ayant malheureusement pas permis de trouver la moindre loi autorisant la mise à mort pour cause de stupidité, il n'avait pas le choix et devait se la coltiner. En tous les cas, c'était bien la dernière fois qu'il essayait de produire une créature magique, plume ou non. Ou, au moins, la prochaine fois il la ferait à jeun, pas le lendemain d'une soirée bien arrosée avec Fei et Ashura … il avait fait une petite erreur lors de la phase correspondant au développement du cortex cérébral, et le sort avait agi sur la poitrine de Chii à la place … ce qui n'était, bien sûr, pas pour déplaire aux gardes du palais -du moins ceux qu'il restait …

"Je te l'ai déjà expliqué, Chii", dit Fai, essayant de son mieux de garder patience. Tout ce dont elle avait besoin c'était d'apprendre. Ap-pren-dre. "Une nuisette, ça se met pour dormir. Pendant la journée, tu dois--"

"Faaaaaaaaaaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !"

Cette fois-ci le pauvre critérium vola littéralement dans les airs, atterrissant dans la jugulaire d'un des gardes qui tomba raide mort, étendu sur le sol. Oups. Encore un. Je devrais peut-être vraiment écouter Fei Wang Reed et prendre des vacances ; faire ce petit voyage qu'il me conseille depuis des années … Ses pensées furent bien vite interrompues par l'apparition de l'objet de tous ses tourments au seuil de la porte de sa chambre. Ashura, une mèche de cheveux entre les doigts, le fixait avec des petits yeux suppliants.

"Faiiiiiiiiiiiiii ! J'ai encore trouvé un noeud !"

Ashura enjamba le cadavre du garde pour se rapprocher de son magicien/coiffeur personnel, et lui exposer l'étendue des dégâts. Fai agrippa la mèche d'une main crispée par l'énervement.

"Pfff … ce machin minuscule, là ? Je vais prendre une paire de ciseaux et ça sera vite réglé, au lieu de passer des heures à essayer de tout démêler …"

Ashura recula, horrifié.

"Tu as perdu l'esprit ! Le bas des mèches n'aura plus cette symétrie parfaite qui fait toute ma fierté ! Dois-je te rappeler la promesse que tu m'as faite ? Tu m'as promis de tout faire pour exaucer mon souhait, il y a des années !"

" "Faire de votre coupe de cheveux la plus soyeuse, lisse, brillante et impeccable de toutes les dimensions réunies", je sais …"

Tout ça pour se venger des gamins qui s'étaient moqués de son implantation capillaire en forme de M durant toute son enfance …

Fai poussa un soupir résigné, replia la pétition contre les passés angsty qu'il était en train de rédiger et assit Chii sur une chaise pour qu'elle y attende sagement son retour. Puis il posa le cadavre du garde sur son épaule, pour se diriger vers la salle de bains.

"Suivez-moi, je vais vous arranger ça …"

Ashura esquissa un sourire de triomphe et lui emboîta le pas. Cependant, sa mine se renfrogna lors qu'il jeta un coup d'œil au cadavre au cadavre que portait le magicien.

"Fai … ne me dis pas que tu as encore recommencé … tu sais bien que je t'avais interdit de continuer à décorer ta chambre ainsi que les couloirs du palais avec tous ces corps. C'est d'un mauvais goût imbuvable, et les villageois commencent à déserter le pays à cause de l'odeur …"

"Mais ça me rappelle mon enfance, vous savez bien que je me sens dépaysé lorsque je n'ai pas un ou deux cadavres à portée de vue …"

Ashura l'attrapa par l'épaule, et le força à se retourner qu'il jette un œil au couloir qu'ils venaient de traverser. Fai pivota, heurtant au passage avec son coude un garde qui remontait les escaliers, portant une plein carton d'après-shampoing démêlant Dope®, et qui perdit l'équilibre pour atterrir quelques mètres plus bas, pour ne plus jamais se relever. Ashura y prêta peu d'attention, trop occupé à montrer à son magicien l'amoncellement de cadavres qui remplissaient les couloirs du château, parfois écrasés sous des éboulement de pierres et de colonnes, "pour le côté esthétique" comme disait le magicien.

"Un ou deux d'accord, mais là ça commence à faire beaucoup. Bon sang, Fai, on croule littéralement sous les cadavres ! Est-ce que ta manie de causer la mort de tous ceux qui t'entourent n'aurait pas dû disparaître avec la mort de ton frère jumeau ?"

Fai haussa les épaules, désabusé.

"Vous savez, plus tôt on prend de mauvaises habitudes, plus il est dur de s'en séparer …"

C'était toujours la même chanson ; Ashura faisait toujours tout un plat de peu de choses. Après tout, une fois qu'on s'était habitué aux mouches et à l'odeur, elle était pas mal du tout cette déco ; on pouvait même y voir la marque d'un certain talent… Après tout, il est bien connu que les artistes avant-gardistes ne rencontrent toujours que du mépris de la part de leur premier public.

Satisfait de ces pensées positives, et malgré les grognements de protestation de son roi, il poussa l'un des corps qui obstruaient l'entrée de la salle de bains pour ouvrir la porte et y pénétrer, suivi de près par Ashura-Ô. Une fois à l'intérieur il posa le cadavre qu'il tenait sur son épaule à droite du lavabo, sur le sol.

Parfait. Il ferait un magnifique porte-savon.

Puis il sortit son nécessaire à coiffure Bébélis®, et s'attela au démêlage soigneux et appliqué des cheveux de son souverain.

Quelques heures plus tard, Fai était enfin parvenu à démêler les cheveux un à un, en prenant soin de ne pas abîmer leur cuticule, et finissait le traditionnel double shampoing soin capillaire plus brushing. Il donnait quelques derniers coups de sèche-cheveux pour terminer son œuvre lorsqu'il fut interrompu par quelques coups timides donnés contre la porte de la salle de bain.

"Entrez."

La porte s'ouvrit sur l'une des cuisinières du château, qui fit une légère révérence avant de pénétrer dans la pièce, les joues teintées de rouge et le regard dirigé vers le sol. Elle s'approcha d'Ashura, lui murmurant quelques mots à l'oreille, et les yeux du roi se rétrécirent dangereusement.

"Fai, Fai, Fai … il paraît que tu as encore mis le corps de ton frère dans le congélateur de la cuisine ? Tu sais pourtant très bien qu'on a besoin de la place pour y ranger la viande et les légumes."

Fai lâcha instantanément les cheveux d'Ashura, et croisa les bras en esquissant une moue boudeuse.

"Faut bien que je le mette quelque part, le bassin est en cours de nettoyage …"

Ashura ricana intérieurement. Il tenait enfin une occasion de se venger des irritantes lubies de décorateur d'intérieur de son magicien.

Il passa rapidement en mode Sourire-angélique-qui-cache-des-propos-sadiques, LA technique imparable expliquée dans le chapitre 4 du Manuel du parfait petit Psychopathe, par Seishiro Sakurazuka. Elle obtenait la seconde place après "Tuez de vos mains le jumeau adoré de votre bien-aimé", mais malheureusement Fai s'était déjà chargé de cela lui-même avant son arrivée.

Ça devient de moins en moins évident de trouver des victimes correctement éduquées, de nos jours ….

"Tu peux toujours le couper en morceaux, il prendra moins de place en attendant."

"Tu as perdu l'esprit ! Comment pourrais-je faire ça à mon frère bien-aimé ?"

Ashura élargit encore son sourire, vérifiant du coin de l'œil l'effet qu'il produisait dans le miroir au-dessus du lavabo. Parfait. Il s'en serait presque donné des frissons lui-même … un vrai Hannibal Lecter en puissance, caché derrière un sourire d'ange.

"Ça ne t'a pas empêché de le tuer, pourtant."

"J'avais des circonstances atténuantes. Il avait rasé les cheveux de ma poupée préférée, quand on était encore au château. Mais maintenant je lui ai pardonné, et je veux travailler au renforcement de nos liens familiaux. Malgré tout c'est toujours mon frère bien-aimé …"

Fai ferma les yeux un instant, essayant désespérément d'effacer de son esprit le souvenir atroce qui revenait le hanter. Une image claire, crue, tout simplement abominable. Au milieu d'un amas de cheveux blonds épars, sa poupée gisant sur le lit, défigurée, ayant perdu à jamais sa resplendissante crinière dorée.

Enfin … maintenant il était parvenu à tourner la page, et, dans un formidable élan de générosité, avait fini par pardonner les écarts de comportement du monstre sans cœur qui lui avait servi de frère. Bon, d'accord, le fait que le dit monstre sans cœur s'était sacrifié pour que lui reste en vie avait peut-être un peu aidé, mais c'était un détail …

Malgré tout, il lui fallait régler cette histoire de congélateur au plus vite. Avant Noël et le réveillon, de préférence : il aurait besoin de la place pour stocker les bûches glacées.

"Je suis sûr qu'ils doivent dire quelque chose là-dessus, dans un des chapitres du manuel."

Il fouilla dans la cape d'Ashura -très connue pour sa capacité à dissimuler des frères défunts, mais également capable de contenir des objets divers et variés comme une paire de chaussettes de rechange, une piscine gonflable avec pompe à air intégrée pour les jours de canicule (plutôt rares dans cette contrée, certes, mais bon, on ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve), un cache-œil en cas de subite relation yaoï menant à la semi-cécité obligatoire, un lisseur à cheveux d'urgences, et tous les autres accessoires qu'un monarque digne de ce nom se doit d'avoir à portée de main en permanence.

Après une heure de recherches infructueuses, Fai avait décidé de mieux s'organiser, et de confier à la cuisinière les objets qui ne correspondaient pas à ce qu'il essayait de retrouver.

Deux autres heures s'écoulèrent, et la pauvre femme menaçait de crouler sous le poids de la montagne d'objets de toute sorte entassés dans ses bras, lorsque Fai poussa une exclamation de triomphe, brandissant à bout de bras un ouvrage intitulé Les 1001 meilleures façons de regretter éternellement la mort de son/sa frère/sœur jumeau/elle, par Subaru Suméragi, Chef de la Famille Suméragi et Trois fois détenteur du prix de l'Angsty Look Mondial Festival.

Chapitre 4245 : -Que faire lorsque le cadavre de votre frère défunt encombre votre congélateur -

Malgré les probables conseils de votre entourage vous dictant de le découper en morceaux pour prendre moins de place, je vous conseille une seconde solution plus morale et plus bénéfique pour le respect de votre période de deuil, qui consiste tout simplement à le ressusciter. Pource faire, suivez scrupuleusement le mode d'emploi ci-dessous.

1 Liez un lien ambigu avec un psychopathe interdimensionnel (attention, évitez de choisir un vétérinaire sous peine d'obtenir l'effet inverse à celui souhaité).

2 Passez un contrat avec le dit psychopathe, impliquant de préférence un voyage avec une princesse simple d'esprit, un cloneanthropophage, une mascotte décérébrée et un sacrifice nécessaire.

3 Faites croire que vous êtes poursuivi par un ex possessif pour émouvoir et piéger le dit sacrifice.

4 Ajoutez une bonne dose d'angst, remuez le tout et c'est prêt.

Avertissement : Pour le bon déroulement de l'opération, nous vous déconseillons de tomber amoureux du sacrifice cité ci-dessus, même s'il s'agit d'un beau ninja ténébreux au regard de braise, aux répliques plus classes les unes que les autres, qui sait lire en vous comme personne et qui de toute façon ne vous laisse pas le choix, il a déjà décidé qu'il vous sauveraitquel que soit votre point de vue sur la question. Ne cédez pas à la pression des fangirls qui voudront vous caser ensemble à tout prix pour donner libre cours à leurs fantasmes. En cas d'échec, très probable, abandonnez l'idée de ressusciter votre frère, épousez le ninja, apprenez par cœur le kamasutra illustré car rien n'est plus dangereux que de décevoir une horde de fangirls en furie, refaites votre vie et reportez vous au chapitre suivant : "Soirée pizza, ou comment se débarrasser d'une masse de viande importante qui encombre son congélateur"

PS : S'il vous était arrivé de perdre un œil au cours du voyage cité en 2. , profitez de la préparation de la soirée pizza pour en récupérer un, prétextant qu'ainsi votre frère et vous serez toujours ensemble. (pour les répliques émouvantes, voir Annexes

Fai poussa un soupir empreint de désespoir qui aurait poussé à la retraite la meilleure des Drama Queen, avant de refermer le livre. Tout cela s'annonçait bien plus difficile que prévu. Avec un second soupir encore plus pathétique que le premier -record battu !- il jeta le livre par-dessus son épaule. Ce dernier atterrit tout en haut de la pile toujours portée par la cuisinière, rompant l'équilibre précaire qui s'y était installé.

Après un spectacle d'une violence inouïe, digne de donner des cauchemars pour le restant de leurs jours aux fans de Card Captor Sakura ayant décidé de lire TRC pour avoir la suite des aventures de leur héroïne préférée, la cuisinière gisait écrasée sous une tonne d'équipements hétéroclites répandus sur le sol.

"Félicitations. Tu viens tout juste de tuer notre dernière cuisinière … et le dernier habitant de ce château par la même occasion."

"Est-ce qu'il n'en restait pas trois en tout, normalement ?"

Ashura secoua la tête négativement.

"Le four a explosé ce matin, lorsque l'une d'elles a voulu te faire cuire ton petit déjeuner. Elles sont mortes sur le coup."

Fai haussa les épaules.

"On y peut rien, tout n'est que fatalité, comme dirait l'autre."

Il ferma les yeux. Sa décision était prise.

"Seigneur Ashura …"

Fai se mit à genoux devant son roi, envahi par une vague d'amour soudaine qu'il ne pouvait réprimer.

"Je suis désolé, mais je dois partir."

Ashura leva les yeux au ciel.

"Pfff … Fait chier. Ya plus âme qui vive au château, et j'ai pas envie de me taper ta création décérébrée et ses questions existentielles à longueur de journées. Je vais piquer un somme en attendant, et tu as plutôt intérêt à te dépêcher, parce que si tu n'es pas là à mon réveil je viendrai te chercher. On a plus de cuisinière et je doute que Chii soit capable de me cuisiner des pancakes."

Fai acquiesça sans le moindre mot de protestation.

C'était seulement maintenant, à l'heure de la séparation, qu'il comprenait enfin tout ce qu'Ashura représentait pour lui. Oubliés leurs disputes, les pénibles journées passées a démêler chaque millimètre de son abondante chevelure, leurs désaccords sur la décoration intérieure, la victoire par 10 à 0 de son monarque lors de cette bataille de boules de neige qui l'avait laissé irrémédiablement empli de rancune envers lui. Tout cela était oublié.

Il ne ressentait plus qu'une immense gratitude, de la reconnaissance pour celui qui l'avait élevé, qui lui avait appris comment faire le ménage, utiliser un fer à lisser, laver le linge, récurer les meubles, nettoyer la fosse septique, sans jamais rien lui demander en échange …

Il lui baisa les pieds avec amour, regrettant instantanément que l'hygiène de cette partie du corps du roi ait échappé à l'attention obsessionnelle qui l'habitait quand il s'agissait du soin de sa chevelure. Puis il se releva et leva les yeux, pour croiser ceux, baignés de larmes qu'il tentait vainement de retenir, de son bien-aimé souverain.

"Ne vous faites pas de soucis, votre majesté. Á mon retour, je vous cuisinerai les plus délicieux pancakes qui aient jamais effleuré votre palais, immergés sous un océan de sirop d'érable."

N'empêche qu'un de ces jours, pour les boules de neige, j'aurai ma revanche.

Ashura acquiesça, la gorge nouée, faisant de son mieux pour s'empêcher d'éclater en sanglots sous le coup de la douleur. Si seulement cet abruti pouvait se dépêcher de se barrer et arrêter de lui marcher sur les pieds, il lui en serait éternellement reconnaissant.

"Adieu, votre majesté."

Il s'en alla sans se retourner ; la séparation était dure mais il devait partir dignement. Il inspira profondément, prit sous son bras les quinze derniers tomes des Auto apitoiements de Harry Potter et pénétra dans les toilettes.

Fichue gastro.

Il faudrait quand même qu'il pense à organiser ce fameux voyage interdimensionnel, un jour ou l'autre …

Notes de l'auteur : L'auteur présente ses plus plates excuses aux fans de TRC, de Card Captor Sakura, de Harry Potter, de Fai, d'Ashura, de Chii, et tout autre personnage cité ou apparaissant dans cet histoire, ainsi qu'à la société protectrice des cuisinières.

L'auteur précise qu'aucune cuisinière n'a été blessée ou maltraitée pendant la réalisation de cette fanfiction
Les livraisons de tomates pourries se font tout en bas !

kurofai, fanfiction, trc, glaçons

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