"Alors, bien sûr, c’est fantastique de voir des femmes réussir, être à la tête de grandes entreprises. C’est génial d’essayer de faire passer le message qu’on peut “tout réussir à fois” (une vie de famille épanouie, un mari heureux, une silhouette de rêve, une vie sociale florissante et un job où l’on se dépasse)(même si je pense que ce n’est pas exactement vrai, mais c’est un autre sujet), et qu’il ne faut pas avoir honte d’avoir des rêves de carrière sans limite.
Mais il faudrait quand même faire attention à ne pas plaquer ces rêves de réussite sur tous ceux qui nous entourent.
On vit dans une société où on nous pousse à nous dépasser, à vouloir faire plus.
Les rocks stars du moment sont des femmes entrepreneurs (Sofia Amoruso, Arianna Huffington Sheryl Sandberg, Natalie Massenet et j’en passe…) et il ne s’agit plus seulement d’arriver à gérer une carrière honorable (c’était déjà assez galère comme ça), maintenant, le but, c’est de faire rentrer sa boite en bourse et au passage, d’écrire un livre pour dire aux autres femmes qu’elles peuvent, elle aussi, tout à fait être les présidentes d’une multinationale.
Alors que c’est très cool aussi, de juste aimer son travail comme il est, de juste aimer l’endroit où l’on vit, l’environnement qu’on s’est créé.
C’est cool d’avoir juste une boutique fantastique et de ne pas forcément ouvrir des succursales aux quatre coins du monde - Colette en est le meilleur exemple, d’ailleurs. C’est cool d’être la meilleure pâtisserie du quartier et de ne pas forcément vouloir écrire trente bouquins de cuisine. C’est même cool de ne pas travailler. Ben quoi ? Si on a de l’argent et qu’on est heureux !
Faut juste savoir faire un petit exercice de résistance aux follasses comme moi qui ont des rêves pour 10, aux médias qui nous gavent de success stories et essayer de trouver la vie qui marche pour nous.
Comme mon amie, qui est toujours aussi brillante et aussi aimée mais que j’admire encore plus aujourd’hui, pour avoir su me dire non.
Parce que la vraie réussite, c’est de savoir vraiment qui l’on est et de formuler soi-même sa définition du succès.
(Même si ça ressemble à une citation Pinterest à la con).
Est-ce que vous ressentez cette pression, vous ? Est-ce que ça vous donne des ailes ou est-ce que ça vous fait douter ? Est-ce que vous arrivez à y résister?"
То же на английском:
It’s fantastic, of course, to see women succeed, to see them heading big companies. It’s great to try to pass on the message that we can “succeed at everything all at once” (have a fulfilling family life, a happy husband, a dream body, a blossoming social life, and a job that challenges us)(even if I don’t think this is true, but that’s a subject for another day), and that we shouldn’t be ashamed of having no limits when it comes to dreaming about our careers.
But we have to be careful not to project our own dreams of success on the people around us.
We live in a society that pushes us to challenge ourselves and to always want something more.
The rock stars these days are female entrepreneurs (Sofia Amoruso, Arianna Huffington Sheryl Sandberg, Natalie Massenet, and the list goes on…) and it’s no longer a matter of just managing to pursue an honorable career (which is hard enough as it is), the goal now is to put your company on the stock market, and while you’re at it, write a book telling other women that they, too, can totally become CEOs of a multinational company.
But it’s also very cool to just love your job as it is, to love the place where you live, and the world you’ve created for yourself, whatever that may be.
It’s cool to just have an awesome shop without having to turn it into a worldwide chain - Colette is a great example of that, by the way. It’s cool to just be the best neighborhood baker, without necessarily wanting to write thirty cookbooks about it. It’s even cool to not work at all. Come on, what? If you have enough money and you’re happy, why not?
You just have to know how to deal with crazy people like me who have enough dreams for 10 people, and how to deal with the endless success stories the media feeds us, and find a life that works for you.
Like my friend, who is still just as brilliant and loved, and who I admire even more today for resisting my pressure.
Because true success is knowing who you really are and what’s your own definition of success. (Even if that sounds like a stupid Pinterest quote.)
What about you? Do you feel the pressure? Does it gives you wings or does it make you doubt about yourself? Are you able to resist it?