"Lecture conseillée pour les vacances" : Voyage au bout de la nuit

Aug 24, 2007 13:10

Voyage au bout de la nuit, Louis-Ferdinand Céline

En fait, je ne vois pas grand chose à dire sur ce livre, je n'arrive pas à bien définir mon avis. Je ne l'ai pas particulièrement aimé, mais je ne l'ai pas détesté non plus. Il était assez long, mais pas tant que ça au final.

Après La Princesse de Clêves et autres "romans de galanterie" avec de grandes nunuches qui ne savent pas ce qu'elles veulent, écrits en language supra-soutenu, me retrouver parachutée en pleine Première Guerre Mondiale avec un style "prolétaire", c'est-à-dire assez cru et limite choquant quand on ne s'y attend pas, ça fait du changement. Le style, on s'y fait, même s'il est assez... dérangeant au premier abord, et que je ne peux m'empêcher de penser que ça doit quand même sonner mieux en anglais.

Je passe, donc, je me laisse entraîner. La guerre (j'ai fini par réussir à la situer, mais au début je n'étais pas tout à fait sûre), l'Arrière, l'asile, les colonies, l'Amérique... on suit le héros, qui pour une fois n'est pas un niais (ou pas trop, il est juste un peu déboussolé au début), on voit évoluer son état d'esprit, sa vision des choses, de plus en plus sombre, de plus en plus blasée, résignée.

On a aussi quelques personnages secondaires plus ou moins intéressant, de la vieille mère Henrouille que son fils et sa bru veulent assassiner à Robinson dont on se demande parfois s'il a quelque chose dans le crâne. Et les filles, non plus de simples potiches, les filles patriotes, les filles au fort caractère qui décident de tout ou presque dans leur vie et ne sont pas prêtes de se laisser avoir comme ça.

On suit Ferdinand, et on découvre tout un grand tableau, celui de toute une époque. Pour lire plus vite, j'ai zappé beaucoup de lignes (celles où ce qui peut être dit en une phrase est dit en 20), mais je suis tout de même tombés sur certains passages surprenants, dans le bon et dans le mauvais sens.

Bref, je ne sais trop quoi en penser, de ce Voyage - je lui préfère un autre, celui, au bout de l'Enfer, de Michael Cimino, voyage cinématographique dans la guerre du Viêt-Nam, une autre époque, en somme, rien à voir.

Prochainement : "L'Âne d'Or ou les Métamorphoses", Apulée.

me : prépa, lecture

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