"Lecture conseillée pour les vacances" : Mme Bovary

Aug 02, 2007 23:30

J'ai décidé de faire le commentaire de chacun de ces livres "conseillés", et autant commencer dès maintenant.

(oui, je sais, j'ai des fics à écrire, ainsi que la review de HP7, mais j'aimerais d'abord en digérer la fin avant de coucher ça sur papier)

Mme Bovary, de Gustave Flaubert.

En fait, plus ça va, plus je me rends compte que, côté littérature classique française, je suis une complète inculte. C'est bien joli, d'avoir lu du Victor Hugo à 11 ans. C'est bien joli, d'avoir dévoré Le Rouge et le Noir en troisième. Mais Balzac ? Juste Le Père Goriot, dont je ne garde aucun souvenir. Zola ? Rien. Maupassant ? Peut-être Le Horla, en 5ème, parce que le garçon sur lequel je craquais était un fan, mais je ne suis même plus sûre. Un peu des Lumières, deux, trois Voltaire, du Diderot (mais surtout pas Rousseau), rien de plus.

Pour être honnête, en fait, tout cela ne me tente pas beaucoup. A part peut-être quelques titres, et encore, pas dans mes priorités.

Tout cela pour dire qu'il était prévisible que j'aie autant de lecture (sur tous les livres de la liste, je n'en avais consulté aucun).

Et j'ai commencé par ce qui, selon moi, serait le plus chiant : Madame Bovary. J'en ai eu, des critiques négatives, à commencer par mon documentaliste, qui prescrivait à cette chère Emma deux paires de claques et au lit (et me recommandait plutôt la correspondance de Flaubert). Ma mère me dit la même chose, et il semblerait qu'en fait tout le monde ait eu envie de balancer la Bovary par la fenêtre.

Et moi aussi.

Parce qu'en fait, la Bovary, elle n'est malheureuse que parce qu'elle a décidé de l'être ! Il est bien gentil, son mari, et moi je suis plutôt de son côté, pauvre Charles Bovary qui fait tout pour rendre sa femme heureuse. Elle se languit de son piano ? Il lui offre des leçons, malgré leur problème d'argent. Elle refuse d'abord, tout en se plaignant auprès de ses amis de ne plus jouer comme avant. Il insiste, elle finit (enfin !) par accepter. Tout cela dans le but de trouver une excuse pour visiter son amant à Rouen, mais il n'empêche, le coup du "non c'est pas la peine" et "oh mon beau piano" par derrière, franchement...

Vous l'aurez compris : je ne porte pas le personnage dans mon coeur. J'apprécie bien plus M. Homais, apothicaire, philosophe, qui nous débine ses théories tout au long du livre - personnage secondaire, mais si Madame Bovary avait été M. Homais, au moins le roman n'aurait pas été centré sur une personne insignifiante et ennuyeuse.

Oui, je suis méchante.

Pourtant, le livre est bien écrit, si on oublie les descriptions souvent un peu longues à mon goût (j'avoue, j'ai sauté tout un chapitre, parce que l'histoire d'Yonville ne m'intéressait pas, mais alors pas du tout). Flaubert a le style, dommage qu'il n'ait pas l'histoire.

(sans doute que mon avis va paraître exagéré, voir sacrilège, si je l'expose en prépa... mais bon, les classiques, les classiques, ça veut pas dire qu'on doit forcément aimer...)

Peut-être que je n'ai pas saisi toute sa beauté.

Le "bovarysme" (si j'ai bien compris, c'est le fait de se prendre pour ce qu'on n'est pas, et agir en conséquence... en fait je crois que je n'ai pas bien compris) ne m'aura donc pas convaincue.

Tant pis. Au suivant...

(prochain épisode : La Chartreuse de Parme)

me : prépa, lecture

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