Time to talk : les films de Tarantino.

Jul 11, 2007 23:12

Demandé par modocanis à ce fameux mème...



On ne présente plus Quentin Tarantino, réalisateur brillant selon les uns, danger public pour d'autres... passez quelques minutes sur ce LJ, et il vous paraîtra évident que je fais partie de la première catégorie.

J'ai découvert Tarantino à 13-14 ans, lors de la sortie du premier volume de Kill Bill. J'étais trop jeune pour aller le voir, mais ma mère me l'a raconté, et ce que j'ai entendu m'a beaucoup plu.

En attendant la sortie du DVD, j'ai pu voir Pulp Fiction. Et c'est ainsi que je me suis immergée dans l'univers Tarantino.

Je pourrais parler de ces films en partant de la relation personnelle que j'ai avec chacun d'eux. En fait, ils sont pour moi tous liés à certains souvenirs. Mais je ne pense pas que ce serait si intéressant, donc je vais passer :-)

Par contre, je vais vous les présenter selon l'ordre dans lequel je les ai vus ^w^

Commençons donc par Pulp Fiction. La grande originalité, pour moi, c'est le découpage des scènes : d'abord une sorte introduction avec deux petits malfrats (dont Tim Roth.... *o*) qui en moins de deux minutes se mettent à hurler, puis on enchaîne sur le générique dont tout le monde connaît la chanson (même si, hélas, elle est maintenant plus associée à Taxi 3... ce qui me désespère), puis on fait la connaissance de Vincent et Jules, avant d'entamer véritablement la première histoire. Car c'est en histoires que Pulp Fiction est découpé, trois exactement, et c'est au spectateur de rassembler ensuite les pièces du puzzle pour restaurer la timeline. Et ça, moi, j'ai aimé. Beaucoup.

Je vous zappe le casting de rêve et la renaissance de Travolta pour passer à Kill Bill.

Un peu comme Pulp Fiction, Kill Bill est découpé en plusieurs chapitres qui ne suivent pas forcément l'ordre chronologique. Avec ce film, Tarrantino nous sert une très belle histoire de vengeance. Je répète ce que beaucoup de critiques ont dit en ajoutant que le premier volume est d'inspiration japonaise (manga et compagnie, mais mangas de combat dans lesquels les personnages perdent dix litres de sang en cinq secondes) et le second fait plutôt western spaghetti. Mon préféré, c'est le second, notamment pour l'affrontement avec Bill.

Ce qui m'amène aux personnages de Tarantino, parfois très complexes, mais qui gardent quelque part un côté humain. Je suis fascinée par les relations entre ces personnages, notamment, pour rester sur Kill Bill, par celle entre Bill et son frère Budd, dont on sait peu au final. Je pourrais également citer Elle Driver, qui nourrit une haine farouche contre la mariée, qu'on identifie rapidement comme de la jalousie. Dans Pulp Fiction, ma préférence va à Vincent Vega, non seulement parce qu'il est le frère de Vic (voir plus loin), mais aussi à cause de son côté un peu boulet.

Passons à Reservoir Dogs, mon préféré jusque là. Premier film, premier succès contreversé. Le film choque beaucoup par sa violence, et le grand paradoxe pour moi reste que la pire scène (en même temps ma préférée) se passe off-screen. L'histoire est simple, il s'agît plus ou moins d'un huis-clos, autour d'un braquage qui a échoué - et dont on ne verra rien. La première scène nous permet de faire plus ou moins connaissance avec les personnages - quoique, elle est plutôt trompeuse - juste avant qu'ils ne commettent le casse ; après le générique, nous sommes plusieurs heures plus tard, et à partir de là tout s'enchaîne, flash-backs et retrouvailles au point de rendez-vous, jusqu'au final d'anthologie.

Je m'arrête une nouvelle fois sur la galerie de personnages : Mr Blonde, Vic Vega (le frère de Vincent, voir plus haut...), d'apparence si cool ; Mr Brown, dont le long discours très coloré sur Madonna et Like a Virgin restera dans les mémoires ; Mr. "I don't tip" Pink, remarquable pour ses réactions au quart de tour ; Mr. Blue, relativement effacé ; Joe, qui s'est chargé de toute l'organisation, vieux gaillard rôdé mais redoutable ; son fils Eddie, incarné par feu notre cher Chris Penn (le frère de Sean, oui) ; et enfin White et Orange. Mr Orange. Mr White. Une relation sans doute père-fils dans l'esprit de Tarantino, mais si facilement interprétable comme autre chose par mon esprit yaoïste... et nous voilà avec un des couples les plus intéressants du cinéma. Vraiment.

Je n'ai hélas pas grand chose à dire sur Jackie Brown, qui ne m'est pas vraiment resté en mémoire (pourtant, je l'avais énormément aimé), si ce n'est que Pam Greer est sublîme et que la présence de Michael Keaton m'a fait fortement plaisir.

On arrive au dernier en date : "Death Proof". Première partie de Grindhouse (la seconde, Planet Terror, réalisée par Rodriguez, n'est pas encore sortie en France), "Death Proof" est un hommage très complet aux séries B - voire aux séries Z - qu'affectionne particulièrement son réalisateur. Tout y est : l'image vieillie, les coupures de son, la girl power, le scénario qui tient sur une page. Et pourtant, on se laisse rapidement entraîner, et pour ma part j'ai passé un sacré bon moment, entre les bavardages des filles totalement inutiles et la course poursuite finale que j'ai personnellement adorée. Joie également de retrouver au casting ces actrices de second rôles que j'aime tellement : Vanessa Ferlito (CSI:NY), Tracie Thoms (Cold Case), Rosario Dawson (Alexandre, Sin City), et je découvre Sidney Poitiers, fille de l'acteur du même nom.

Voilà pour les films, et avant d'attaquer sur True Romance, que Tarantino a écrit, et sur l'épisode de CSI qu'il a réalisé, parlons des liens entre ces oeuvres. Car ils sont fort nombreux, et le fan adore les rechercher : lien de sang entre Vic Vega (Reservoir Dogs) et Vincent Vega (Pulp Fiction), dont Tarantino pourrait un jour écrire l'histoire. Lien également avec l'infirmière Bonnie, mentionnée dans une scène coupée de Reservoir Dogs ainsi que, il me semble, dans Jackie Brown (mais là il se peut fortement que je me trompe), et qui joue un certain rôle dans Pulp Fiction. Lien personnalisé par Samuel L. Jackson, toujours présent de Pulp Fiction à Kill Bill, et même dans True Romance. On peut noter également que la série Kung Fu est mentionnée dans Pulp Fiction, sachant que l'interprète du héros est celui qui plus tard jouera Bill. Bref, la liste est longue, et passionnante.

True Romance, à présent. Film de Tony Scott sur un scénario de Tarantino, très belle histoire d'amour, pied de nez aux codes conventionnels. Sans oublier le casting de rêve des cinéphiles (Gary Oldman, Christopher Walken, Dennis Hopper, Val Kilmer... et les premiers rôles Christian Slater *o* et Patricia Arquette *o*). Oh, tiens, d'ailleurs, saviez-vous qu'Alabama, "l'héroïne" interprétée par Patricia Arquette, est mentionnée par Mr. White dans Reservoir Dogs ?

Bref, ce film est un véritable petit bijou - et la musique... la musique !!

La musique, oui, tiens, j'avais oublié la musique. Enfin, ça, tout le monde le sait : les bande-sons de Tarantino sont toujours extrêmement soignées : grands classiques, emprunts à d'autres musiques de films, quand il ne transforme pas une chanson méconnue en hymne culte (je pense au magnifique "Girl, You'll be a Woman Soon" de Pulp Fiction).

Je termine enfin avec l'épisode de CSI que maître Tarantino a réalisé, dans lequel Nick (le bogosse de la bande) se retrouve enterré vivant. En fait, il s'agît de deux épisodes qui se suivent, mais bref. Suspense haletant, réalisation et écriture reconnaissables, pour beaucoup, ce sont les deux meilleurs épisodes de toute la série. Et je fais partie de ces "beaucoup" ^w^

Tarantino est certes, souvent critiqué, et moi-même suis un peu déconcertée par ses derniers choix de production... quoique, ce n'est pas exact, c'est juste que je ne pourrai jamais voir Hostel, trop gore pour moi. Mais je ne suis pas sûre que tout ce qui est dit dessus soit vrai.

Pour moi, il reste l'un des réalisateurs essentiels de notre époque (wow, ça fait bizarre de dire ça), et en tout cas l'un de mes préférés. Il s'agît un univers particulier, issu d'une imagination débordante et novatrice. Après, on aime, ou on aime pas.

Et ben moi...

... ben moi, j'aime ^wwww^

!blabla, people : tarantino, cinéma, mème

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