Titre : Sing dirty to me...
Fandom : RPS Fall Out Boy
Pairing : Patrick/Pete
Rating : PG-13
Disclaimer : J'essaie pourtant mais mes centaines de lettres/mails ne donnent rien... Je ne déspère pas ! Je suis sûre que je finirai par les connaître ! ^__^
Bêta :
buddhaformattieLes yeux grands ouverts dans le noir, le cœur battant vite, Patrick voulait faire semblant de ne pas avoir entendu le murmure de son meilleur ami. Il ne bougeait plus, tentant de chasser la peur panique qui l’envahissait peu à peu.
« Patrick… » susurra Pete au creux de son oreille. « Dis-moi quelque chose de vilain. Prouve-moi que tu peux être un mauvais garçon ! »
Le nouveau jeu de Pete n’amusait pas le plus jeune. Il maudit pour une fois leur agent qui rognait leurs dépenses et les obligeait à dormir à deux dans une chambre. Il maudit aussi le directeur du motel de ne plus avoir que des chambres à lit double.
Une main glissa lentement sur son bras puis caressa doucement son torse. Patrick ferma les yeux. Non, non, non… Il n’aimait pas ce jeu.
Quand les doigts commencèrent à torturer un des ses mamelons encore dissimulé sous son tee-shirt, il se mordit les lèvres pour ne pas gémir. De peur.
Le souffle de Pete balaya sa joue puis son cou. Il sentit les lèvres du brun se déposer sur sa peau dans des baisers d’abord furtifs puis plus longs. La langue du bassiste taquina son épiderme, nettoyant les larmes qui coulaient sur ses joues.
Patrick sentit Pete bouger. Le plus vieux se plaça au-dessus de son meilleur ami, le dominant.
« Tu ne dis rien ? Pourtant, tu chantes tout le temps d’habitude ! Je connais une façon de faire sortir ta jolie voix. Tu vas adorer.
- No-non… » croassa Stump, véritablement terrifié cette fois-ci.
Cependant, Pete n’en avait rien à faire de ce que le jeune garçon disait.
« Tu vois ? J’avais raison, n’est-ce pas ? »
Le sourire du brun se transforma en un rictus mauvais. Il plongea son nez dans le cou du chanteur et, sortant ses canines, le mordit au sang. Les gémissements de Patrick l’excitaient…
« Bébé, réveille-toi !
- Non… non ! »
Enfin, il ouvrit les yeux. Hébété et couvert de sueur, il essayait de reprendre son souffle. Il croisa les yeux clairs et rassurants de son petit ami. Ce denier lui caressait les cheveux, balayant les mèches collées à son front par la transpiration. Il ne lui posa pas de question. Il se pencha et l’embrassa tendrement. Puis, il se coucha près de lui et se serra dans ses bras, pas loin de se rendormir. Pete savait qu’il ne pourrait pas. Il soupira.
Les cauchemars où il abusait de Patrick revenaient de temps en temps, en particulier après un long séjour à Chicago, avec leurs familles respectives. Si maintenant, elles acceptaient la situation, Patrick et lui avaient traversé de très mauvais moments. Wentz avait été menacé de poursuites judiciaires et les Stump étaient même allés jusqu’à tenter d’éloigner leur fils du groupe. Ils traitaient Pete comme s’il était un pervers qui essayait d’abuser du plus jeune. La pression avait été telle que Pete en était venu à se demander s’il n’avait pas des sentiments illégitimes pour Patrick. Chaque mouvement de désir ou même de tendresse était réprimé. Petit à petit, il n’en dormait plus, voulant à tout prix éviter d’avoir des rêves érotiques. Il essayait au maximum de contrôler ses pulsions et ses envies, allant jusqu’à se bourrer de médicaments.
Épuisé, il finissait tout de même par s’assoupir. Son sommeil était lourd, peuplé de rêves plus bizarres les uns que les autres mais qui se résumaient à une situation : lui violant, abusant, mutilant ou tuant son amant.
Quand ces cauchemars commencèrent, il refusa de toucher Patrick. Il en venait à avoir peur de lui-même. Et si leurs parents avaient raison et s’il n’était pas normal ? S’il faisait du mal à Patrick ? Il rompit avec son petit ami, ne voulant pas continuer à le faire souffrir.
Mais le chanteur avait un tout autre avis ! Il avait lui aussi sa propre idée sur leur couple et leurs désirs pour l’un et l’autre. Il savait que cela n’avait rien à voir avec la perversité et l’abus.
Il quitta la maison familiale, suite à une dispute avec ses parents. Il se réfugia chez Joe.
Pendant de longues semaines, il se battit pour eux. Contre ses parents. Contre les Wentz. Contre Pete.
Tous les jours, il allait le voir, espérant le ramener à la raison. Au départ, il n’arrivait même pas à lui parler. Il dut utiliser beaucoup de patience et d’amour pour réussir à pouvoir juste le voir.
Presque six mois après leur rupture, ils étaient à nouveau ensemble et ils reformaient le groupe.
Pete se sentait plus fort. Il acceptait l’amour du chanteur, émerveillé de le voir au petit soin pour lui. Patrick paraissait heureux d’être avec lui et ne semblait pas effrayé. Cependant, ils ne retrouvèrent une véritable vie sexuelle que plusieurs mois après leur rabibochage. Et, même ainsi, Pete n’acceptait pas d’être celui qui prenait, de peur de vouloir le dominer. Il fallut toute la persuasion de Patrick pour le faire changer d’avis.
Cela faisait maintenant plusieurs années qu’ils étaient ensemble. Leurs familles en étaient venues à de meilleurs sentiments. En voyant Patrick mûrir et vieillir, elles se rendirent compte que Pete n’exerçait aucune influence néfaste sur le jeune homme. Au contraire, celui-ci s’épanouissait et leur groupe suivait son petit bonhomme de chemin qui les conduisait tous les quatre vers toujours plus de succès.
Pete avait dompté ses peurs. Il aimait Patrick. Il ne voulait pas le dominer ni le détruire. Et pourtant, parfois, ses cauchemars revenaient… Il soupira à nouveau.
« N’y pense plus… entendit-il marmonner contre son épaule.
- Si je ne t’avais pas demandé… »
Le rire de Patrick s’éleva. Pete baissa la tête et vit l’air goguenard du plus jeune. Il ne put s’empêcher de rougir. La chanteur se redressa et, paresseusement, déposa un bisou sur son nez.
« J’aime te chanter des chansons cochonnes. Ça t’excite et moi aussi… »
Ils se regardèrent longuement. Pete sentit le désir monter en lui. Il sourit, heureux. Quel idiot il faisait ! Plus jamais il ne se permettrait d’être malheureux. Il avait Patrick, il ne devait pas le rejeter. Jamais. Ils appartenaient l’un à l’autre.
« Chante pour moi, Patrick ! » s’exclama-t-il, heureux.
Mais ce dernier avait d’autres idées en tête, il l’embrassa passionnément. Il avait un cauchemar à faire oublier.
(On se revoit en mars )