Titre : Oops! I dit it again!
Fandom : RPS Fall Out Boy
Pairing : Petrick
Rating : PG-13
Disclaimer : Toujours pas de numéro de téléphone mais ce n'est pas faute de les harceler par courrier mais peut-être ne lisent-ils pas le français !
Note de l'auteur : La fic est coupée en deux car LJ n'accepte pas de post trop long.
Merci à
buddhaformattiepour sa bêta! ^^
Une heure plus tard, ils étaient allongés sur l’herbe folle du jardin. Ils avaient voulu compter les étoiles mais ils s’étaient vite rendus compte qu’à Los Angeles, c’était impossible. Patrick avait ramené un deuxième pack de bière et ils buvaient allègrement. La conversation avait dévié sur d’autres sujets moins dangereux que celui des penchants de Pete.
Mais ce dernier aurait aimé pouvoir en rediscuter avec son meilleur ami. Même s’il avait semblé choqué, il ne l’avait pas rejeté, il en avait même été amusé. Il n’avait refusé aucun geste qu’il avait eu sur lui depuis. Un fol espoir faisait battre son cœur anormalement.
« Petey, ce n’est pas drôle !
- Mais si, Patty-Cak…
- Non, si tu veux entendre quelque chose de drôle, écoute plutôt ceci. » Patrick essaya de s’asseoir pour obtenir plus d’impact. Mais la quantité d’alcool dans son sang lui causait quelques soucis d’équilibre. Au bout de la quatrième tentative, il réussit à se mettre en tailleur. « Ce qui est drôle, mais vraiment très très drôle… c’est l’idée que tu puisses jouir en pensant à quelqu’un comme moi vu le canon que tu as entre tes draps. Ça c’est très drôle ! » conclut-il en lançant un éclat de rire et en se laissant retomber sur le dos.
Pete était resté interdit. La remarque l’avait un peu dessoûlé. Il se redressa et se dirigea, tant bien que mal, vers son ami. Il le regarda. La colère montait en lui.
« - Bordel de merde, Stump, qu’est-ce qu’il a de drôle ?
- Tu ne vois pas l’ironie, continua le plus jeune.
- L’ironie ? Non, je ne vois pas de putain d’ironie…
- Ah non ? » Patrick se releva sur un coude. Il paraissait sérieux d’un coup. « Tu ne trouves pas ça ironique que, toi, tu puisses fantasmer sur un gars comme moi ? Surtout quand on sait qui est ta copine ! Surtout quand, autour de toi, on voit graviter des mecs mille fois plus bandants que moi… Moi, je trouve cette idée très très d…
- Drôle ! Je le sais ! »
Pete bouillonnait. Il était réellement tenté de renverser son meilleur ami et de lui faire comprendre à quel point il pouvait fantasmer sur lui… mais comment réagirait Patrick ? Il ne voulait surtout pas le perdre.
« - Tu peux trouver ça drôle, Patty-Cake, » reprit Wentz, un peu calmé, « mais j’aimerai que tu comprennes. Je me fous de tes kilos en trop ! Tu crois vraiment qu’Ashlee est heureuse ? Elle doit peser quarante kilos à tout casser et pourtant, elle arrive encore à trouver des bouts de graisse sur ses cuisses. Si elle était vraiment bien dans sa peau, tu crois qu’elle se sentirait menacée par toi ? » Il fit une nouvelle pause. « Patrick… je t’adore, mec ! Parce que… parce que tu ne te prends pas la tête ! Tu te fous que les gens pensent que tu es gros ou ringard, tu continues à faire ton petit bonhomme de chemin, sans t’occuper de ce qui peut ou non être raconté. Tu ne t’intéresses qu’à la musique. Tu ne juges pas les autres. Tu… » Il s’arrêta. Il ne savait plus ce qu’il devait dire. Patrick le regardait, sérieusement cette fois-ci, à nouveau allongé sur l’herbe. Pete caressa sa tête, pour une fois libérée d’un de ses innombrables chapeaux. « Je… je fantasme sur toi… C’est vrai… Depuis un moment, un très long moment, je dois l’avouer… mais parfois, tu as des expressions Patrick ! Tu ne te rends pas compte à quel point tu peux devenir désirable. Au départ, j’avais l’impression d’être un pervers. Tu me semblais si jeune, si… innocent. Ce n’était qu’un petit écart que je faisais quelque fois quand je passais tout mon temps avec toi… Après que tu sois resté dormir chez moi, que mes draps sentent encore ton odeur, que l’un de tes chapeaux traînent sur mon canapé, lorsque ta voix emplissait mes oreilles. Même maintenant que Ashlee est dans ma vie, je n’arrive pourtant pas à te chasser de ma tête. J’ai peur que tu es envie de me fuir dorénavant mais j’avais, je pense, besoin que tu le saches. Pas que je souhaitais de te le dire… Mais, voilà. » Il haussa les épaules. Il se sentait maladroit. Il n’avait pas l’habitude de se confier autant. Il s’attendait à tout moment à ce que Patrick le laisse planté là et lui demande de ne plus l’approcher. Une petite voix timide s’éleva :
« Tu… tu serais capable de-de m’embrasser… Je… » Patrick roula sur le côté. « Non, rien oublie. »
Un léger sourire jouait sur les lèvres de Wentz. Il essayait de se refréner. Il ne fallait surtout pas effrayer son ami. Il se coucha lui aussi, presque collé à Patrick.
« - Patrick, regarde-moi. Allez, Patty-Cake. Tourne-toi vers moi. »
Lentement, le plus jeune obtempéra. Il évitait son regard. Pete caressait ses cheveux puis suivit un favori jusqu’au menton qu’il releva. Se penchant sur lui, il déposa un bisou sur son nez.
« Quand tu sens que c’est trop, tu m’arrêtes. D’accord ? »
Stump acquiesça silencieusement. Pete se redressa et s’inclina vers lui. Il posa délicatement sa bouche sur celle de son meilleur ami. Le bassiste n’avait pas prévu de s’attarder, il voulait que son ami s’habitue mais très vite, il ne put se détacher et approfondit le baiser. Si Patrick sembla déboussolé au départ, il se rattrapa. Il s’agrippa à son meilleur ami. Dépassé par son envie, il renversa le plus vieux sur le dos pour répondre au baiser. Quand ils finirent par se détacher, Stump eut un sourire d’excuse. Il s’assit correctement pour permettre à son ami de se redresser. Ils se sourirent.
« Dis… y a pas que moi qui fantasmait tout seul dans son coin ? »
Patrick rougit. Pete le trouva encore plus adorable et il rit bêtement quand son meilleur ami hocha la tête. Il se coula à ses côtés. Il avait envie de le toucher, de caresser sa peau, de l’embrasser. Il sentit plus qu’il ne vit Patrick se tendre. Il comprit qu’il devrait savoir y aller doucement. Il déposa un baiser sur sa tempe et ébouriffa ses cheveux. D’une main, il attrapa sa canette de bière, de l’autre la casquette du plus jeune qu’il se planta sur la tête. Patrick le regardait, content. Il ne savait vraiment pas ce qu’il arriverait demain mais il n’en avait pour l’instant rien à faire. Il ne voulait pas penser à Ashlee, aux complications à cause de leur boulot. Il ne voyait que Pete qui faisait le pitre près de lui. Il ne sentait que sa main qui se promenait sur son bras ou sur sa cuisse. Il n’y avait que son ami et lui. Et c’est tout ce qui importait.
Quinze jours plus tard, ils étaient à São Paulo, au Brésil. Patrick finissait de se lever. Il avait passé toute la matinée à dormir. Ils étaient arrivés dans la nuit, après leur concert à La Paz, en Bolivie. Il avait été plus chanceux que Joe et Pete. Le groupe avait tiré au sort et les deux avait été désignés pour aller à une interview programmée pour le petit matin dans une radio locale. Pete avait quitté leur lit à sept heures et demi. Il avait essayé de persuader Patrick de se réveiller lui aussi mais il avait juste tourné le dos et s’était rendormi sans peine. Il rit en imaginant la tête qu’avait dû tirer Wentz.
Ses yeux se dirigèrent vers la porte quand il l’entendit s’ouvrir. C’était Pete qui était de retour. Il était au téléphone et semblait se disputer avec son interlocuteur.
« Je te l’ai déjà dit. C’est fini entre nous ! Ne m’appelle plus, surtout si c’est pour menacer de te suicider ! Je ne peux pas revenir vers toi, ce n’est pas la peine de me harceler… Ashlee, écoute-moi ! Mais, bordel, arrêt-… Att-… Ashlee ! » De rage, Pete raccrocha le téléphone qu’il lança sur un fauteuil. Il se rendit alors compte de la présence silencieuse de Patrick. Ce dernier ne savait pas comment réagir. Il se sentait mal par rapport à la jeune fille. Lorsque, le lendemain soir de sa confession, le brun lui avait confié qu’il avait rompu, le chanteur avait été surpris. Il avait été étonné par cette décision. Il aurait presque trouvé naturel que Pete reste avec Ashlee, tout en ayant une sorte de relation parallèle avec lui. Mais son meilleur ami l’avait vite détrompé. Il avait décidé de le séduire. C’était ses propres paroles. Et, pour le coup, il faisait tout avec art et délicatesse. Ils n’avaient jamais passé le stade des baisers, Peter lui laissant du temps pour s’habituer, même s’ils dormaient ensemble quotidiennement. La tournée était un excellent moyen. Si, officiellement, Pete avait une chambre où il déposait ses affaires et où il y faisait la fête, il passait toutes ses nuits dans le lit de Patrick, n’hésitant pas à lui voler sa clé lorsque ce dernier faisait mine de se rebeller. Ce qu’il ne faisait plus que pour la forme…
Pete le ramena à la réalité quand il se colla à lui pour lui réclamer un câlin.
« Elle va me tuer… »
Patrick l’entoura rapidement de ses bras. Il voulait chasser au loin les soucis de son meilleur ami. Il se figea. Est-ce qu’on pouvait encore appeler « meilleur ami » quelqu’un avec qui on échangeait, sans aucune pudeur, autant de salive ? Il raffermit son étreinte quand il entendit à nouveau le téléphone du bassiste sonner. Il posa un baiser sur son cou et le poussa doucement vers le lit. Il appellerait le room-service un peu plus tard pour déjeuner. Là, tout de suite, son ami avait besoin de lui.
Deux jours plus tard, la même scène se répéta devant ses yeux. Pete n’en pouvait plus d’essayer de calmer Ashlee mais plus le temps passait, plus elle devenait hystérique. Patrick comprenait mieux ce que le plus vieux lui avait dit sur l’insécurité et la menace qu’il représentait pour la jeune fille. Il eut un pincement au cœur quand il vit son petit ami au bord de la crise de nerfs -en effet il avait décidé qu’avec autant d’échange de baisers, ils étaient plus qu’amis. Il se leva du fauteuil où il était installé et, sans un mot, prit le portable des mains de Peter.
« Ashlee, il interrompit la jeune fille qui criait à l’autre bout du fil, c’est Patrick. J’imagine que tu n’as pas très envie de me parler. Je te comprends. Mais j’aimerai que tu arrêtes d’appeler Pete. Il ne t’aime plus. Il… il est avec moi, maintenant. Il a choisi. Tu ne peux rien y faire. Si ça peut te consoler, je ne peux rien y changer non plus. C’est lui qui a fait son choix. Mais maintenant, ça ne sert à rien d’essayer de le faire revenir à la raison, je ferai tout pour t’en empêcher. Je l’ai-… Je … » Il baissa la tête, se cachant derrière le rebord de son chapeau. « Je l’aime. Je n’ai pas l’intention… de … te le rendre… Fais-toi une raison, oublie-le. »
Il raccrocha au moment où Ashlee, remise d’un premier choc, recommençait à hurler et à proférer des insultes. Il éteignit complètement le portable. Il tremblait. Il ne savait pas pourquoi il avait fait une déclaration à Pete, à travers son ex, mais, maintenant que c’était fait, il n’avait pas très envie de connaître l’opinion du brun. Ce dernier était très silencieux. Trop. Patrick osa lui lancer un regard en coin. Pete fixait un point sur le sol, sérieusement.
« Il faut que je change de numéro de téléphone, elle ne me lâchera jamais. Il faut s’attendre d’ailleurs à ce qu’elle l’apprenne très vite donc, pour l’instant, il faudrait que je le garde pour quelques personnes proches et de confiance. »
Patrick hocha la tête. Il ne s’attendait pas à ça. Il tendit le portable à Pete qui le prit machinalement. Le plus jeune allait se réinstaller dans son fauteuil quand il fut arrêté par l’autre homme.
« Où tu vas comme ça ? »
Patrick désigna le meuble mais Pete secoua la tête. D’une main décidée, il l’agrippa et le traîna vers la chambre. Là, il se pendit à son cou et l’embrassa à perdre haleine. Patrick n’arrivait pas à suivre. Il sentait les mains du bassiste sur plusieurs parties de son corps en même temps, ce qui était techniquement impossible. Son chapeau lui fut arraché, sa chemise commençait à être déboutonnée alors que Pete s’attaquait à son cou. Le châtain stoppa les doigts qui s’attaquaient aux derniers boutons.
« Qu’est-ce qui se passe Patty-Cake ?
- C’est plutôt à toi qu’il faudrait le demander…
- Tu crois que maintenant que je sais que mes sentiments sont partagés que je ne vais pas en profiter ?
- Partagés ? »
Pete ferma les yeux, il fit un pas en arrière et s’assit sur le lit. Il tapota la place à côté de lui où Patrick le rejoignit. Après quelques secondes, le brun se lança :
« Je t’aime ! Et je ne dis pas ça pour te mettre dans mon lit, … plutôt le tien, dans le cas précis… et je meurs d’envie de te me retrouver dans n’importe quel lit avec toi, là n’est pas la question… Attends, je reviens en arrière et je recommence. Je t’aime… Je t’aime… parce que tu es… »
Patrick sourit. Avait-il vraiment besoin d’entendre ses raisons ? Ces dernières semaines, Pete lui avait prouvé par des milliers de petits gestes qu’il avait toujours été le plus important à ses yeux, il n’avait même pas à être son petit ami pour être celui qui comptait le plus. Pas qu’il se plaignait de son nouveau statut.
« Chut… Pas besoin de mots doux avec moi… J’te demande juste une chose. »
Pete hocha la tête.
« Un peu de temps pour… » Il fit un large geste de main pour englober le lit.
« - Ça va être dur, je ne te le cache pas… surtout quand tu me tentes avec ta chemise à moitié ouverte…
- C’est toi qui l’as mise dans cet état !
- Et la faute à qui à ton avis ? Si tu arrêtais d’avoir cet air aussi bandant… »
Patrick sourit, amusé. Il se pencha vers Pete qui s’empressa de l’embrasser. Comme d’habitude, il se retrouva bientôt couché contre son petit ami. Il ne se rendit compte de son état que quelques longues minutes plus tard. Sa chemise avait disparu, tout comme celle de Wentz et celui-ci se débattait avec la ceinture du pantalon du châtain.
« Pete ! » s’écria le plus jeune.
L’autre leva les mains, libérant son compagnon. Patrick se redressa, cherchant du regard sa chemise. Il gémit en sentant des petits baisers parcourir son bras. Peter remontait jusqu’à son épaule, il continua son chemin jusqu’à une oreille qu’il lécha avec application.
« Je t’aime, » murmura-t-il, en déposant un dernier baiser sur la nuque du chanteur.
Il s’éloigna alors soudainement et se releva du lit, tout en s’étirant.
« J’vais sous la douche ! »
Patrick le regarda, bouche bée. Il le chauffait à mort et il le laissait en plan, sans aucun remord. Il se sentirait presque furieux s’il n’était pas aussi hébété. Wentz avait à peine refermé la porte de la salle de bains, qu’il l’ouvrit et dit :
« Si tu m’entends crier ton nom, ne t’en fais pas… C’est que j’aurais encore fantasmé bruyamment… »
Patrick resta quelques secondes à fixer la porte, son cerveau en ébullition, s’inventant des dizaines d’images plus appétissantes les unes que les autres. Il grogna et lança un oreiller contre la porte de la salle d’eau. Il se renversa sur le lit, frustré.
Il n’était pas encore prêt à sauter le « grand pas » avec Pete mais il pouvait quand même… Il se défit rapidement de son pantalon et retira ses chaussettes. Il essayait de ne pas trop penser à ce qu’il était en train de faire. Il évita de regarder vers le miroir.
Quand Pete sortit, une serviette autour des hanches, il trouva un Patrick plus que rougissant, enfoui sous les draps du grand lit. Il balaya la chambre des yeux. Son petit ami ne semblait pas être nu mais il devait porter le moins de vêtement possible. Il sourit, attendri. Il se rapprocha doucement du lit. Patrick évitait son regard.
Il s’installa près du chanteur.
« Patty-Cake, nous ne ferons rien que tu ne voudras pas. Laisse-moi juste te caresser. Juste ça. On n’ira pas plus loin. »
Tremblant, Patrick se colla à son meilleur ami. Il porta une main sur le torse du brun qui haleta. Il avait envie d’essayer lui aussi.
Leur « première fois » fut très douce. Bien sûr, Patrick savait qu’il n’y avait rien eu de réellement sexuel, que Pete avait connu mieux, qu’il ne pourrait satisfaire complètement son petit ami mais il était heureux d’avoir réussi à passer ce cap.
Une quinzaine de jours plus tard, ils étaient de retour chez eux. Pete n’était pas reparti pour la Californie tout de suite, squattant chez son petit ami à Glenview. Patrick resta éveillé une partie de la nuit, savourant le contact de Pete dans ses bras.
Il sourit. Deux mois plus tôt, il n’y aurait pas cru si on lui avait dit qu’il vivrait quelque chose de romantique avec son meilleur ami. Il n’y avait jamais pensé, jamais rêvé, c’était bien loin de tout ce qu’il aurait imaginé. Maintenant, il se voyait mal le perdre et revenir à la situation d’avant. Il posa un léger baiser sur le cou de son futur amant, essayant de ne pas le réveiller. Peine perdue.
« Dors, Patty-Cake… Bientôt, je t’enlèverai pour t’amener sous la chaleur californienne et je t’épuiserai grâce à mes dons sexuels prodigieux. Prends des forces… »
Patrick rit, doucement. Il resserra son étreinte autour du brun, en fermant les yeux.
Peter était à lui, personne ne lui enlèverait. Parce qu’il n’y avait que son nom à lui que Pete criait quand il le faisait jouir.