Feb 09, 2005 13:48
Une escale avec toi.
Rêver de tentes et de pluie qui nous trempe les os,
D'une Diane improbable à qui on tomberait dans les bras.
Rêver de carnaval,
Et de jupes qui virevoltent,
Et d'homme aux longues jambes.
Pisser sur l'église, et nos godasses,
-Debout sans les mains, comme les p'tits gars-
Marquer notre territoire et rester là,
Sur les lieux du crime,
A fumer et à boire, comme ça.
Rire, rire et encore rire,
Sans jamais s'arrêter.
Oublier que le monde tourne.
Le temps est immortel.
Se barbouiller la face,
Essayer de ressembler à quelque chose,
Une ménagère alcoolique,
Une milliardaire octogénaire,
Un clown,
Un extra-terrestre-teletubies mono-anténnique.
Courir après la bus,
Chercher de vieilles sapes.
Crier "Libérez les harangs!"
Des plumes, des couleurs, des travelos
Partout.
Espérer que ça ne s'arrête jamais.
Chanter faux :
"Sur la tête à Maurice"
Parc'que c'est tout ce que je comprends.
Chahuter,
Et finir écraser contre des hommes-femmes armoires en fourrure (synthétique) rose.
Puer le parfum,
Ou sentir le déo à chiottes.
Oublier que le soleil se lève bientôt.
Manger des shandwich au fromage avant de dormir.
Recommencer.
Danser comme des folles,
Se faire draguer par des mecs qui embrassent mal.
Entendre de la musique carnavalesque sur le rythme du moteur de voiture.
Etre heureuses.
Se retrouver comme si on s'était quittée la veille.
La fin s'annonce.
Ne pas oublier de rater son train,
Revenir mater les photos.
Repartir vers la grisaille de Paris.
Pour ne pas oublier, oublier, oublier, oublier....