Titre : Dans l’atelier
Auteur :
ylgBase : FullMetal Alchemist, 1er anime
Couple : Winry Rockbell/Scieszka
Genre : adorkable
Gradation : PG / K+
Légalité : propriété d’Arakawa Hiromu, Square Enix, studio Bones ; je ne cherche ni à en tirer profit ni à manquer de respect.
Thèmes #
10 et 14, "musique" pour
30_baisers ;
«
vis » (29 juil. '07) et « tourne-disque » (o2 fév. '07) pour
31_jours Nombre de mots : 650
***
Un atelier de mécanique n’est sans doute pas l’endroit le plus calme au monde, sûrement pas l’endroit idéal pour lire. Pourtant, Scieszka y accompagne souvent Winry. Juste pour être ensemble même quand elles s’absorbent l’une et l’autre dans leurs passions respectives (n’impliquant pas chacune l’autre, s’entend).
Elle s’est habituée aux bruits qui y résonnent : vrombissement de la perceuse, coups de marteau, grincements divers, cris des vis que l’on serre à fond, grésillement du fer à souder, Winry qui chantonne au-dessus de tout ça…
Entre deux chapitres, Sciezska jette un regard au-dessus de ses pages. Elle est belle, Winry, même quand elle travaille dur. Ses longs cheveux blonds soigneusement retenus par un foulard, pour éviter les accidents, et des mèches folles qui s’échappent tout de même, la frange d’or qui vient ombrer son front, le rouge à ses joues, d’excitation et des efforts fournis, la sueur qui luit sur son visage sérieux, et parfois perle et coule de sa tempe au long de son cou, et quand elle se penche, les yeux de Scieszka viennent plonger dans l’encolure de la combinaison de travail qui bâille, elle se perd dans l’ombre qui cache l’amorce de ses formes.
Et le regard qu’en retour Winry lui lance de temps à autre, entre deux étapes, la fait rougir autant et se sentir toute moite aussi.
Souvent, Winry travaille en musique. Une radio joue dans un coin de son atelier, une étagère sur le côté, au-dessus de son établi. Ça met de l’ambiance, ça ne la distrait pas de ce qu’elle fait. Elle chantonne machinalement les refrains qu’elle connaît.
Problème : selon l’heure du jour, les programmes changent, ne lui conviennent pas forcément. Les émissions culturelles l’ennuient, tous les genres de musique ne lui sont pas égaux. Travailler au milieu de la nuit, quand les présentateurs se sont tus et que des opérateurs se contentent de passer des disques en boucle, ça va. Enfin, ça dépend des stations : rares sont celles à maintenir ce service de fond.
« Pourquoi tu ne prends pas un tourne-disque, alors ?
- Il faut en changer et le remonter trop souvent. C’est fatiguant.
- Je peux m’en occuper, non ?
- Mais ça te dérange aussi dans ta lecture. Et puis même, toujours les mêmes disques, ça lasse vite. L’idéal, ça serait de trouver un moyen d’enregistrer beaucoup plus de musique que sur un disque ou un cylindre de phonogramme…
- Et tu ferais ça comment ? »
Winry soupire : « J’en sais rien, justement. Je ne m’y connais pas assez, dans ce domaine, » avoue-t-elle à regret.
Scieszka l’enlace, la serre fort. Winry frustrée de ce problème qu’elle ne voit pas comment résoudre se détend entre ses bras.
« Ne t’embête pas pour ça, souffle-t-elle. Tu finiras bien par trouver, mais pour l’instant concentre-toi sur ce que tu as déjà en cours. En attendant, je m’occupe de cette radio ou de ton tourne-disque si tu préfères, d’accord ?
- Hmm. Merci.
- Pas de quoi. »
Un bisou au creux du cou, délicieusement salé, et elle se remet au travail, plus énergique que jamais.
Parfois, Winry tâtonne dans les casiers au bord de son établi, cherche un composant qu’elle ne trouve pas, se tourne vers elle : « Scieszka, tu peux me passer une vis de 10, s’il te plaît ? juste derrière toi, à gauche. »
Un index entre les pages pour garder la bonne, Scieszka à son tour se tourne et fouille, de sa main libre, les tiroirs (sans avoir vraiment besoin de parcourir les étiquettes : elle les a déjà toutes lues, et plusieurs fois, a déjà aidé Winry à ranger les stocks de chacun, elle sait où est quoi).
Elle lui tend le sachet Winry l’attrape et l’ouvre, effleure ses lèvres des siennes au passage et la remercie, et se remet aussitôt au travail.
Scieszka la contemple un instant, admire le mouvement qui la fait s’incliner, puis finit par rouvrir son livre.