Titre : Libres !
Auteur :
ylgBase : FullMetal Alchemist, 1er anime
Personnages : les chimères, Zolf J. Kimblee, Greed
Genre : un peu d'action
Gradation : PG / K+
Légalité : propriété d’Arakawa, Squeenix, Bones ; je ne cherche ni à en tirer profit ni à manquer de respect.
Thème : 2#23, «
Suis cette voie - nous sommes maintenant libres » pour
52_saveursContinuité/Spoil éventuel : 1ère série, épisodes 21-22 pour juste la destruction du 5ème Labo et ce qui s’ensuit ; pour l’épisode où Martel raconte son passé à Al, je ne sais plus ;
incompatible avec le manga et Brotherhood.
Nombre de mots : près de 700
***
Le fier escadron spécial d’Ishval, sitôt les opérations finies, s’est vu réduit à une petite meute miteuse d’animaux en cage.
Ils ont passé des années enfermés dans ces cellules, à subir les expériences les plus dégradantes, sans aucun repère. Tous autant qu’ils sont, la folie les guette de près ou de loin - ou les a déjà rejoints.
Il ne leur reste à chacun qu’une seule envie : être libre, hors d’ici. S’évader.
Pour certains ça tourne à l’obsession :
« Un jour un jour un jour je sortirai d’ici
je n’obéirai plus à aucun ordre
je bousillerai l’armée qui nous a bousillés
quand je serai libre... »
D’autres, chiens bien dressés, ont vite perdu espoir et se sont résignés.
Des années dans ce trou, à ruminer, à ne pas vivre.
Jusqu’à ce jour où brutalement, leur petit monde réduit a tremblé sur ses bases au son du bris des chaînes d’un autre captif.
Lui a passé là pas juste dix mais quatre cents ans, et entièrement immobilisé.
Et voilà Greed de nouveau debout ; ça leur semblera difficilement concevable mais il est encore largement plus furieux qu’eux contre l’organisation du laboratoire.
L’Homoncule nouvellement rendu à la liberté se met en devoir de tout casser sur son passage. Briser les verrous, ouvrir toutes les portes, priver ses tortionnaires de leurs autres cobayes.
Ça ressemble à un acte désintéressé, à lui qui ne vit que pour assouvir ses propres désirs. C’est une vengeance, c’est piétiner les ambitions de ceux qui se sont mis en travers de sa route à lui. C’est également se trouver des serviteurs à bas prix en récupérant pour lui ces chimères bien dressées et reconnaissantes, se dira-t-il plus tard, quoi qu’il n’y pensait pas encore, sur le moment.
Ou, plus probable, c’était juste de la colère et le désir d’entuber jusqu’au bout ces salopards du Labo 5 en en sauvant le plus possible. Non mais ! On peut très bien être avaricieux et se laisser aussi aller à la rage de temps en temps, surtout dans des circonstances pareilles.
« Hey debout là-dedans. Dehors ! »
La plupart ne se font pas prier. Libres ! Libres !
Quelques uns hésitent, n’osant pas y croire.
Il y en a un seul qui refuse totalement : il ne peut pas abandonner là son compagnon invalide, dit-il.
Bien sûr que si, rétorque Greed.
De force s’il le faut, il se retrouvera traîné dehors.
Au final tous le suivent.
« Allez, cours. Le labo s’effondre. Tu veux quand même pas mourir ici, dans un trou pareil, après ce qu’ils t’ont fait ?
» Par là. Suis les rats. Cours, on te dit. Dehors ! Tu vois, la lumière au bout du couloir ? Ça mon vieux, c’est pas la mort, c’est la vie ! La liberté ! »
Celui qui est venu briser leurs chaînes est pour eux un héros.
Ils ont juré de ne plus obéir à rien ni personne ? Pourtant lui ils le suivent. Ils le suivront n’importe où, maintenant. Il les guide vers la liberté.
(Plus tard il voudra se poser ni en leader ni en ami mais en collaborateur, en associé... leurs liens seront déjà trop profonds à ce moment pour que ça marche vraiment.)
En emmenant les chimères, Greed n’a pas eu le temps pour les prisonniers condamnés à devenir la Pierre philosophale. Trop tard, sont déjà fichus. Quant à ceux encore dans la prison voisine, ils sont bien trop loin et ça serait bien trop dur de les atteindre... Qu’ils y restent. De toute façon eux ne sont pas en danger immédiat, surtout s’il n’y a plus de labo.
Parmi ceux-là, il y en a un tout de même, qui de lui-même s’est libéré et les a suivis. Dans ce cas, pas de raison de le laisser là, lui non plus :
« Allez viens, toi aussi. »
Comment ça, « c’est un criminel » ?
« On s’en fout ! On verra bien une fois dehors si nos chemins se séparent ou si on fait encore un bout de route ensemble. Pour l’instant, on sort ! »