Titre : Pour ces heures de nuit
Auteur :
ylgBase : Michel Vaillant
Personnages/Couple : Yves Douléac/Gabrièle Spangenberg ; l'équipe Vaillante
Genre : gen-ish
Gradation : G / K
Disclaimer : propriété de Jean Graton, je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thèmes #24, «
bonne nuit » pour
30_baisersPrompt : 24 comme 24 heures ?
Continuité : assez tard dans la série, sans doute
Nombre de mots : 460
**
Année après année, bon an mal an, et quoi qu'il arrive sur les autres courses, l'Écurie Vaillante présente toujours au moins une voiture aux Vingt-Quatre Heures du Mans. Depuis le temps, elle en vu survenir, des changements ; dans le mode de départ, dans le nombre de pilotes affiliés à chaque voiture, dans le nombre de tours imposés à chacun...
La course débute à 16h, en plein milieu d'après midi - souvent ensoleillé en ces samedis de juin - se poursuit sur la soirée - parfois moins clémente, les orages s'invitant certaines années au spectacle - et sa grande particularité c'est qu'elle continue toute la nuit sans interruption, jusqu'au matin, et dans la journée du lendemain il reste moins de monde en piste.
Autrefois elle se courait à deux ; maintenant il y a trois pilotes par voiture. C'est plus plus sécuritaire, ça leur laisse plus de temps pour se reposer entre deux prises de volant.
La nuit s'est installée et Gabrièle Spangenberg rentre au stand passer le relai à son coéquipier. Une pression de la main sur l'avant-bras, un regard appuyé, juste quelques mots échangés rapidement. Plus des conseils sur la piste et les adversaires, en plus de ceux prodigués par Jean-Pierre que des mots d'amour...
Un « Bonne course » rituel mais toujours sincère et plein d'espoir et de tendresse, et c'est tout. De toute façon les casques sont mis et il faut faire vite au moment de changer de pilote : impossible d'échanger un baiser même pour se souhaiter bonne chance.
La Vaillante va repartir, pilotée maintenant par Yves Douléac. Gabrièle, elle, va juste dormir, et Yves ne pensera pas à elle pendant ce temps, seulement à la course. Ils sont partenaires en tout
et quand ils roulent ainsi c'est en tant qu'équipe avant tout.
À ces moments là ils regardent tous les deux ensemble vers la ligne d'arrivée au lieu de se regarder dans le blanc des yeux. Ils savent tous deux qu'ils se croiseront brièvement au matin quand c'est Michel qui reprendra le volant.
Ils ne partagent même pas une couchette pour les brefs moments où ils sont tous les deux de repos en même temps - on ne se repose jamais vraiment dans une telle course et ils sont assez sérieux pour ne pas se distraire mutuellement. Ils sont à peine plus démonstratifs dans leurs encouragements que pour n'importe quel autre membre de l'équipe, ils ne se touchent pas plus que nécessaire... des doigts entrelacés brièvement, et c'est à peu près tout.
Enfin, vainqueurs ou vaincus, pour célébrer la victoire ou se consoler d'une défaite, c'est seulement à l'arrivée qu'ils s'embrasseront enfin comme de vrais amoureux, qu'ils redeviendront plus visiblement un couple. Partenaires de vie aussi, ils pourront alors rattraper ces vingt-quatre heures consacrées à une autre passion.