Titre : Le prix de sa vie
Auteur :
ylgBase : Saiyūki
Personnages : Yaone, Kōgaiji
Genre : drame évité
Gradation : PG~13 / K++
Disclaimer : propriété de Minekura Kazuya, je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thème : o5#o5, «
estime » pour
10_choixAvertissements : inhérents à l'histoire de Yaone
Nombre de mots : 450+
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Les capacités de confiance de Yaone ont pris un méchant coup le jour où son clan l'a vendue à Hyakugan-Maō. Les familles ont pesé le prix de la vie de chacune des jeunes filles du village, et le sort est tombé sur elle. Elle avait donc assez de valeur pour sauver la vie de tous les autres ici, par sa mort... par un sort pire pour elle que la mort, en fait, et elle avait donc plus de valeur morte que vivante ? Ça lui était difficile à admettre.
Depuis sa plus tendre enfance, elle assistait son père. Les herbes, les fruits et les fleurs, les métaux et les sels... elle connaissait les propriétés de tout. Et peut-être même plus que ce que lui-même savait : elle avait ajouté à son enseignement, celui de sa mère et des femmes plus âgées, des savoirs bien spécifiques, et ses propres recherches. Elle pouvait le seconder. Elle aurait pu prendre facilement sa succession quand il se retirerait de la profession d'ici quelques années.
À côté de ça, comme tout le monde ici, elle a appris des rudiments de combats. Elle est de taille à se défendre contre un attaquant s'il le faut. Elle n'a aucune raison d'attaquer elle-même, mais si elle le voulait elle le pourrait sûrement. C'est vrai, elle n'est pas la plus douée pour autant. Nombre d'autres qui l'entourent sont plus forts.
Mais pas forts au point de tenir tête au clan de Hyakugan ?
Oh, le calcul est simple : une seule vie sacrifiée plutôt qu'en risquer plusieurs en engageant un combat incertain ; ils préfèrent accéder à leur demande - non, en fait, précéder leur odieux chantage ! - et espérer s'en faire bien voir et avoir la paix longuement.
Personne n'a élevé la voix pour la défendre. Pas les garçons qui lui couraient après il n'y a pas si longtemps et lui faisaient tant de promesses. Pas les filles qui se vantaient d'être plus belle qu'elle. Même pas ses propres parents, effondrés mais résignés. Trahie de toutes parts ! Elle ne valait donc plus rien à leurs yeux ?
Seul un étranger prit sa défense. Le prince Kōgaiji fils de Gyu-Maō.
Elle se dira longtemps que peut-être n'était-ce que par pitié devant ses larmes qu'il s'est arrêté. Même s'il lui a dit tout de suite que c'était ce qu'il devinait de ses capacités qui l'intéressait. Même si elle a prouvé depuis qu'elle en valait la peine. Elle s'est efforcée tant et plus de se montrer digne de la marque d'estime qui lui était faite, du cadeau de vie et d'avenir inespéré offert in extremis.
Elle était déjà une bonne alchimiste. Elle deviendra la meilleure, et une combattante plus efficace. Quoi que son Seigneur lui demande, elle saura s'en montrer digne ! À lui qui lui a rendu confiance, elle pourra donner sa vie, et de bon gré encore.