Titre : Jusqu'à la dernière seconde des souvenirs
Auteur :
ylgBase : FullMetal Alchemist
Personnages/Couples : Roy Mustang, Maes Hughes
Genre : drame
Gradation : PG / K+
Disclaimer : propriété d’Arakawa Hiromu, Square Enix, studio Bones ; je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thème : 1#52, "
jusqu’à la dernière seconde des souvenirs" pour
52_saveursContinuité/Spoil éventuel : tome 4/épisode 25 (1çre série)/épisode 10 (Brotherhood)
Nombre de mots : 333
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Les couleurs, ce jour-là, étaient ridiculement intenses. Le bleu profond des uniformes d’apparat, le bleu plus clair du ciel, le blanc brillant des quelques nuages et des pierres tombales. L’herbe verte, beaucoup trop verte, comme sur un dessin d’enfant.
Et pas seulement les couleurs, les sons aussi. Le discours qui résonnait et dont chaque mot le blessait, les sanglots étouffés de Gracia et les cris de la fillette, la petite Elysia qui ne dessinerait sans doute plus d’herbe verte et de ciel bleu avant longtemps, désormais…
La terre fraîchement retournée exhalait son parfum comme mouillé de pluie… malgré le beau temps éclatant.
Tout lui rappelait qu’il vivait encore dans un monde qui continuait à tourner malgré l’absence de Maes.
Tout, autour de lui, s’ingéniait à encombrer son cerveau, à obscurcir ses pensées, à l’empêcher de rassembler ses pensées.
Il était presque sûr de la méthode, il l’avait mise au point à l’époque d’Ishval ; il ne lui manquait qu’un détail. Ce détail, il ne l’avait pas pour les Rockbell, c’est pour ça qu’il s’était laissé convaincre par Maes d’abandonner l’idée sans beaucoup résister.
Mais là, il le pourrait.
Les souvenirs, tous les souvenirs de Maes, il pouvait les rassembler. Les siens, il gardait chacun d’eux comme un trésor, et ceux laissés par Maes lui-même avec son obsession pour la photographie, oui, chaque seconde de la vie de Maes, il pourrait tout reconstituer.
S’il arrivait à se concentrer, il pourrait y arriver.
S’il arrivait à coordonner ses pensées, il le ferait.
Si seulement toute cette vie autour de lui pouvait bien le laisser à ses réflexions… si seulement ce soleil pouvait un peu cesser de briller, de jouer les jours de grande joie sur pareille tragédie…
Si on pouvait le laisser seul face à lui-même, il pourrait rappeler Maes.
Un peu de pluie, un prétexte à la solitude, était-ce trop demander ?