[new fic] Saiyuki G. - Tenpō - PG-13 | En souvenir
Titre : En souvenir
Auteur : ylg
Base : Saiyūki Gaiden
Personnages/Couples : Tenpō-gensui ; mention de Kenren-taishō
Genre : tragique
Gradation : PG-13 / T
Disclaimer : propriété de Minekura Kazuya, je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thème : 03#07, « cicatrices » pour 10_choix
Continuité/Spoil : S. Gaiden, chapitre 30
Avertissements : vous avez lu le chapitre ? vous savez ce qui s’y passe ?
Nombre de mots : ~700
**
Tenpō est parti au combat confiant, en se disant que s’il mourait ça ne serait pas si grave et ne pensait de toute façon pas vaincre - les premiers affrontements sans doute mais alors on lui enverrait d’autres soldats en masse et à la fin… non, il ne sortirait pas éternellement vainqueur de ses combats.
Sans trop y penser, il est resté calme et efficace, même à seul contre… combien ? Il était toujours le meilleur. Les seuls qui auraient pu le vaincre c’étaient ses propres troupes, qui voulaient combattre à ses côtés, pas contre lui, mais qu’il a congédiées pour leur éviter la mort ou la disgrâce.
Tout a basculé brusquement quand il a, dans un mouvement mal contrôlé, perdu ses lunettes. Pas tant parce que sans elles, il n’y voyait pour ainsi dire plus - quoi que ça ait joué. Mais tout à coup, le fil de ses pensées l’a ramené à Kenren, Kenren qui serait furieux s’il apprenait qu’il les a laissées piétiner, Kenren qui n’apprendra jamais cela parce que… le voilà bien forcé de se rappeler que non, Kenren ne saura plus jamais rien de lui, Kenren ne reviendra plus, Kenren est resté derrière se faire tuer. Kenren est sans doute déjà mort. Et une fois mort rien ne le ramènera jamais -
Il en perd tous ses moyens. Il n’a pas fait exprès de se laisser avoir. Il n’était juste plus capable de cohérence, il continuait à donner de grands coups d’épée avec désormais plus de force, de rage et de désespoir que de réelle technique et le voilà avec un sabre passé par le milieu du corps.
Oh. Kenren va vraiment m’en vouloir ; ça va laisser des traces.
Il n’a pas fait exprès, mais sachant que Kenren était mort et qu’il ne le reverrait plus, à quoi bon encore gagner ? Il a accompli la tâche qui lui incombait : s’assurer que personne ne poursuivrait plus Konzen et Gokū et qu’ils atteindraient la Porte sains et saufs. Et puis ensuite quoi ? S’il a perdu, autant rejoindre Kenren, maintenant. Ignorant son adversaire, il continue à se traîner, malgré tout, malgré…
Il perd du sang, il perd ses tripes. Il continue, il le faut, jusqu’à, jusqu’à…
Le retrouver.
Son visage, au-dessus de lui. Un mélange de surprise et de pitié. La couleur du sang tout autour, peut-être parce qu’il en a lui-même plein les yeux. Et deux balafres sur la pommette, oh, Kenren, toi qui étais si fier de ton beau visage qui plaisait aux femmes. Et maintenant cet air réprobateur ; he bien oui…
Il ne peut pas s’empêcher de rire.
Cette blessure, je l’emporte dans l’au-delà en souvenir de toi.
(Regarde, tu m’as déjà forcé à réparer bien des merdes mais là c’est le pompon !)
Mes ennemis n’avaient rien à voir là-dedans, aussi loin que je sois concerné, non, c’est ma faute d’avoir perdu mon calme et la tienne si je l’ai perdu. Ils n’étaient que des instruments. Toi, à la fin, juste toi.
(Toi…)
Quand même, je suis content que tu sois au moins là pour me voir mourir. Je n’aurais pas aimé être tout seul au moment de partir.
Qu’il soit bien là en chair et en os pour partager une dernière cigarette avec lui ou juste un fantôme qui s’éparpillera en même temps que lui…
Il ne pense pas qu’ils auront le droit de se revoir un jour ; après une telle rébellion, le Ciel va les oblitérer entièrement, n’est-ce pas ? mais si un jour ils se retrouvent, quelque part, n’importe où n’importe quand, ils se reconnaîtront sans doute.
Probable que j’aurai encore les marques de cette blessure-ci.
Et tu me gronderas pour le bazar que j’ai fichu et que tu vas devoir réparer.
Tout ce que j’ai laissé d’inachevé… Tout le reste, peu importe finalement ; je voulais juste te revoir une dernière fois avant la fin, et puis…
(He, tu es mort ?)
Je crois bien, oui. Pas toi ?
Jusqu’à la couleur rouge du sang finit par s’effacer. Le monde se dissout autour de lui et la mort arrive avec un bruit de pluie.
Auteur : ylg
Base : Saiyūki Gaiden
Personnages/Couples : Tenpō-gensui ; mention de Kenren-taishō
Genre : tragique
Gradation : PG-13 / T
Disclaimer : propriété de Minekura Kazuya, je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thème : 03#07, « cicatrices » pour 10_choix
Continuité/Spoil : S. Gaiden, chapitre 30
Avertissements : vous avez lu le chapitre ? vous savez ce qui s’y passe ?
Nombre de mots : ~700
**
Tenpō est parti au combat confiant, en se disant que s’il mourait ça ne serait pas si grave et ne pensait de toute façon pas vaincre - les premiers affrontements sans doute mais alors on lui enverrait d’autres soldats en masse et à la fin… non, il ne sortirait pas éternellement vainqueur de ses combats.
Sans trop y penser, il est resté calme et efficace, même à seul contre… combien ? Il était toujours le meilleur. Les seuls qui auraient pu le vaincre c’étaient ses propres troupes, qui voulaient combattre à ses côtés, pas contre lui, mais qu’il a congédiées pour leur éviter la mort ou la disgrâce.
Tout a basculé brusquement quand il a, dans un mouvement mal contrôlé, perdu ses lunettes. Pas tant parce que sans elles, il n’y voyait pour ainsi dire plus - quoi que ça ait joué. Mais tout à coup, le fil de ses pensées l’a ramené à Kenren, Kenren qui serait furieux s’il apprenait qu’il les a laissées piétiner, Kenren qui n’apprendra jamais cela parce que… le voilà bien forcé de se rappeler que non, Kenren ne saura plus jamais rien de lui, Kenren ne reviendra plus, Kenren est resté derrière se faire tuer. Kenren est sans doute déjà mort. Et une fois mort rien ne le ramènera jamais -
Il en perd tous ses moyens. Il n’a pas fait exprès de se laisser avoir. Il n’était juste plus capable de cohérence, il continuait à donner de grands coups d’épée avec désormais plus de force, de rage et de désespoir que de réelle technique et le voilà avec un sabre passé par le milieu du corps.
Oh. Kenren va vraiment m’en vouloir ; ça va laisser des traces.
Il n’a pas fait exprès, mais sachant que Kenren était mort et qu’il ne le reverrait plus, à quoi bon encore gagner ? Il a accompli la tâche qui lui incombait : s’assurer que personne ne poursuivrait plus Konzen et Gokū et qu’ils atteindraient la Porte sains et saufs. Et puis ensuite quoi ? S’il a perdu, autant rejoindre Kenren, maintenant. Ignorant son adversaire, il continue à se traîner, malgré tout, malgré…
Il perd du sang, il perd ses tripes. Il continue, il le faut, jusqu’à, jusqu’à…
Le retrouver.
Son visage, au-dessus de lui. Un mélange de surprise et de pitié. La couleur du sang tout autour, peut-être parce qu’il en a lui-même plein les yeux. Et deux balafres sur la pommette, oh, Kenren, toi qui étais si fier de ton beau visage qui plaisait aux femmes. Et maintenant cet air réprobateur ; he bien oui…
Il ne peut pas s’empêcher de rire.
Cette blessure, je l’emporte dans l’au-delà en souvenir de toi.
(Regarde, tu m’as déjà forcé à réparer bien des merdes mais là c’est le pompon !)
Mes ennemis n’avaient rien à voir là-dedans, aussi loin que je sois concerné, non, c’est ma faute d’avoir perdu mon calme et la tienne si je l’ai perdu. Ils n’étaient que des instruments. Toi, à la fin, juste toi.
(Toi…)
Quand même, je suis content que tu sois au moins là pour me voir mourir. Je n’aurais pas aimé être tout seul au moment de partir.
Qu’il soit bien là en chair et en os pour partager une dernière cigarette avec lui ou juste un fantôme qui s’éparpillera en même temps que lui…
Il ne pense pas qu’ils auront le droit de se revoir un jour ; après une telle rébellion, le Ciel va les oblitérer entièrement, n’est-ce pas ? mais si un jour ils se retrouvent, quelque part, n’importe où n’importe quand, ils se reconnaîtront sans doute.
Probable que j’aurai encore les marques de cette blessure-ci.
Et tu me gronderas pour le bazar que j’ai fichu et que tu vas devoir réparer.
Tout ce que j’ai laissé d’inachevé… Tout le reste, peu importe finalement ; je voulais juste te revoir une dernière fois avant la fin, et puis…
(He, tu es mort ?)
Je crois bien, oui. Pas toi ?
Jusqu’à la couleur rouge du sang finit par s’effacer. Le monde se dissout autour de lui et la mort arrive avec un bruit de pluie.