Titre : Il faudra bien en finir un jour
Auteur :
ylgBase : FullMetal Alchemist
Personnages : Roy Mustang
Genre : déprimant
Gradation : PG-13 / T
Disclaimer : propriété d'Arakawa Hiromu, Squeenix, Bones ; je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thème #01, «
mort naturelle » pour
30mortsAvertissement : considérations morbides
Nombre de mots : 555
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Une mort naturelle, pour Roy Mustang, ça n’est pas envisageable. Il s’est fait beaucoup d’ennemis depuis longtemps. La plupart de ses rivaux sont toujours bien vivants et toujours rempli d’ambition et de rancœur. Et malgré l’extermination à laquelle il a si activement participé, il reste encore des survivants ishvals qui n’auront pas encore renoncé à la vengeance, aussi. Combien de menaces d’assassinat cela cache-t-il…
Et même sans cela, il est toujours capable d’aller se faire trucider au front sans que personne n’ait fait exprès de l’y envoyer justement pour cela, non plus. Mais il ne restera pas éternellement le meilleur et se retrouvera probablement un jour face à plus fort que lui.
Il trouvera une fin violente et prématurée ; au combat ou assassiné. Au pire dans un accident… ou ce qui passera pour l’être ; en fait d’après lui un meurtre bien maquillé.
La vieillesse, la maladie, il ne les connaîtra pas. La seule manière dont il pourrait agoniser longuement serait après un empoisonnement, à la limite ?
Il finira peut-être dans un lit d’hôpital, mais pas dans le sien privé et sûrement pas paisiblement. Le pavé ou la boue seraient plus probables.
À vrai dire, la mort « naturelle », de grand âge, dans son lit ? vue d’ici ça serait une plus grande punition encore qu’un mort violente ; non, pas une récompense…
Roy n’imagine pas pouvoir vivre des décennies avec cette culpabilité, ni sans si ça veut dire s’en détacher : quel monstre serait-il s’il cessait de regretter ses crimes ? Non, il n’a pas le droit à l’oubli. Il se croit au contraire destiné aux tortures mentales infinies et n’en trouver délivrance que par l’échange équivalent : souffrir, lui et lui seul, autant qu’il a fait du mal à ses victimes. Pourvu juste que ça n’implique pas toutefois d’entraîner sans son malheur ses proches qui n’y sont pour y rien…
Il survit avec l’assurance que si les choses s’arrangent de manière juste il parviendra à changer ce pays pour le mieux et qu’il sera alors puni comme il le mérite. Pour être justifié, il se doit donc de faire de son mieux, tout son possible et plus encore, pour que cela se réalise… de son vivant. Avant qu’il ne soit trop tard !
Non, il ne mérite pas de vivre vieux, et encore moins heureux. Alors que Maes a été assassiné, lui qui ne méritait sûrement pas une fin si brutale et si sordide ; comment pourrait-il, en comparaison, couler des jours paisibles ?
Et puis d’abord, il est bien plus naturel pour un soldat comme lui de mourir à l’assaut - c’est dans l’ordre des choses. Un de ces jours, on le renverra au front, et d’ici là il aura perdu la main, ou bien ses adversaires auront appris à le contrer, et il sera battu.
Ça arrivera forcément ; ça n’est pas une question de « si » mais de « quand ». Il n’a juste pas (encore) la réponse.
Il a arrêté d’attendre, d’espérer la mort. Il se contente de vivre et de voir ce qui arrivera. Mais à chaque anniversaire ; celui de sa propre naissance, de la chute du gouvernement précédent, de la mort de Maes, toujours il s’étonne d’être encore en vie. Et il se demande : mais pour combien de temps encore ?