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[new fic] Saiyuki G. - Konzen - PG~13 | Ses propres limites

Mar 16, 2011 20:35

Titre : Ses propres limites
Auteur : ylg
Base : Saiyūki Gaiden
Personnages : Konzen Dōji, Son Gokū ; mention de Kenren et Tenpō
Genre : drama
Gradation : PG~13 / K++
Disclaimer : propriété de Minekura Kazuya, je ne cherche pas à me faire de sous avec.

Thème : 03#10, «  avoir peur » pour 10_choix
Note : et pourtant, moi, je n'ai jamais beaucoup aimé Konzen, en tout cas pas avant de voir sa main sur le câble... ohgod, sa main sur le câble !
Continuité/Spoil éventuel : derniers chapitres de la série
Avertissement : plutôt sombre
Nombre de mots : 1000

***
Avoir peur c’est reconnaître son individualité et ses limites propres par rapport à une référence extérieure, c’est avoir la conscience de soi et de l’autre, des différences, et du danger qui peut en naître. C’est quelque chose que Konzen Dōji a ignoré bien longtemps, qu’il ne comprenait pas, et dont il ne voulait rien savoir.
Pour Gokū, il a affronté tout ça en face.
Avant lui, Konzen vivotait sans beaucoup de conscience : un dieu éternel avec une fonction pesante amis facile, un simple bureaucrate tiède et sans passion.
Et puis on lui a catapulté dans les bras ce petit singe, à mi-chemin entre l’animal à moitié sauvage à domestiquer et l’enfant innocent, avec la mission de le surveiller : pour éviter qu’il ne dévaste le Ciel... et éviter qu’il ne se ruine lui-même : en faire quelqu’un de bien à la fin.
Sa responsabilité au départ est écrasante et pourtant il en sort grandi. Il prend ainsi sa propre mesure, sa véritable personnalité sous les couches des apparences, ses capacités, en se regardant dans ce nouveau rôle. Ce qu’il sait faire et ce qu’il a encore à apprendre, et il se retrouvé obligé d’être vraiment adulte face à cet enfant...
Il doit veiller à son bien-être physique ; sommeil et nourriture, et son développement mental, les valeurs à lui inculquer, la société du Ciel à lui apprendre, le fonctionnement des choses, un langage correct, et tout le reste encore... et être aussi capable de toujours savoir où il est, de le retrouver rapidement s’il disparaît - de préférence en fait, sans qu’il disparaisse du tout, préférer, le garder à portée de vue et faire bien attention d’à qui le confier s’il ne peut pas faire autrement ; et encore faire en sorte de savoir ce qu’il pense, ce qu’il ressent, pouvoir réagir au mieux…
C’est usant ! Être parent, en voilà une lourde tâche.
Et les Dieux n’ont pas de famille, pourtant, pas au sens propre du terme. Konzen Dōji lui-même est le « neveu » de Kanzeon Bosatsu mais n’a aucun souvenir d’une enfance et pas de lien précis avec un parent ; le Prince Guerrier Nataku est le fils de Li-tōten, engendré on ne sait trop comment et le sujet est tabou... il n’y a donc personne pour l’aider - et quand bien même, il reste trop fier pour demander. C’est juste lui face à ses responsabilités, si terrifiantes soient-elles.

Et puis... de peur en peur, il en vient à craindre pour sa vie, des limites ultimes de son être : la fin possible, une fin brutale et hors de son contrôle quand tout lui échappera. Parce que ça va forcément se finir un jour ! Gokū a apporté trop de changements ; il y a eu un avant, de la nouveauté et… il y aura un après. Rien n’est plus éternel désormais.
Alors si on lui ôte ce petit être qu’il a appris à aimer, si quelqu’un décide finalement qu’il s’avère incapable de s’en occuper correctement, s’il échoue dans cette tâche de quelque façon que ce soit ? si quelque chose, quoi que ce soit, le lui retire… qu’on les sépare de n’importe quelle façon ?

Et la menace se réalise.

Que les Dieux se mettent en tête de tuer Gokū révolte Konzen : il n’en est pas question !
L’aide le met lui-même en danger : he bien tant pis, il prend le risque d’être puni lui aussi. Même s’il ne peut somme toute pas grand’ chose pour lui… Protéger Gokū ? Ça sera lui faire rempart de son corps à la fin, quand tout le reste aura échoué. Konzen ne sait pas se battre comme Tenpō et Kenren, et même attaqué, en légitime défense, il ne saurait pas : se protéger lui-même, encore moins sa charge... de toute façon s’en prendre violemment à d’autres Dieux ça ne se fait pas ! même s’ils ont, les premiers, attaqué cet enfant sans défense...
En plus, même Gokū serait plus efficace tout seul ! Pas totalement inutile... et pas totalement sans défenseur no plus puisqu’ils n’y a pas juste qu’eux deux. Mais quand même.
Tout ce qu’il aurait pu faire c’était tenter la diplomatie, argumenter, plaider sa cause... et cela n’a pas abouti.
Ne reste plus que la fuite, comme la dernière des lâchetés...

Le voilà dépassé par tout, absolument impuissant. Il crève de trouille, presque paralysé - mais il parvient tout de mêle à sublimer cette peur en instinct de survie, pour s’enfuir, parce que, Gokū à protéger vaille que vaille. Il faut l’emmener loin, mettre de la distance entre eux et leurs poursuivants, pour Gokū et pour lui-même ; il n’a pas de le droit de faillir !
Cette peur, il aimerait ne pas la montrer, être un roc, un bloc d’assurance sur lequel se reposer : la belle blague ! ça n’est pas aujourd’hui que le triste pousse-papier se découvrira miraculeusement des ressources cachées. Il aimerait bien être héroïque, mais il n’inventera rien. Tant pis... l’enfant sait que son protecteur est faillible lui aussi... mais il s’assure que malgré ça, il ne fléchira pas pour autant ! À Gokū au moins doivent être épargnés le doute et la peur - le savoir des limites et l’anticipation de l’échec. Il garde sa confiance aux adultes qui prennent soin de lui, jusqu’ici. Ils n’échoueront pas. À n’importe quel prix, ils le sauveront.
Les autres s’en tirent bien mieux ; du fait de leur poste dans l’Armée et de l’expérience des combats menés pour le compte du Ciel, pour leur propre survie et leurs subordonnés, ils savent ce qu’ils font et où ils vont ; ils ont déjà conscience de la possibilité de leur mort et ce depuis longtemps. Ils vivaient en conséquence de cause, vivaient vraiment, alors que lui qui découvre cela brusquement le trouve effrayant, terrifiant et peine à réagir.
Mais il ne sera pas en reste, il se le jure. Il fera ce qu’il a à faire. Pour Gokū, et pour lui-même. Maintenant, il sait où il en est.

perso: saiyuki - goku, rating: pg-13, fandom: saiyuki gaiden, fandom: saiyuki, type: fanfic, perso: saiyuki - konzen, pairing: aucun

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