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[pimp*] Saiyuki - Hakkai x Gojyo - NC-17 | Tous ces liens qui nous unissent

Dec 18, 2010 13:06

Titre : Tous ces liens qui nous unissent
Auteur : ylg
Base : Gensōmaden Saiyūki / Saiyūki Reload
Couple : Cho Hakkai x Sha Gojyō
Genre : lemon/bondage/tentacle sex
Gradation : NC-17 / MA
Disclaimer : cette version des personnages et de leur histoire est la propriété de Minekura Kazuya ; je ne cherche pas à me faire de sous avec.

Prompt : « Saiyuki - yôkai!Hakkai/Gojyo - Vine!bondage - "Tous les liens qui nous unissent" - 14 juin »
pour kinkenstock (round #1, juin ’08)
+ 8/5/8
Continuité/Spoil éventuel : post-series spéculatif, nécessite d’avoir lu S. Reload #4, 6 et 7
Nombre de mots : ~3000

***
Leur absence se chiffre en années. À leur retour, la baraque au fond des bois est toujours debout mais en piteux état. Laissée tout ce temps à l'abandon, ils la retrouvent avec des vitres cassées, du mobilier disparu, l'intérieur nettement abîmé. Il faudra déjà faire un minimum de réparations et de ménage pour rendre la salle principale habitable au moins une première nuit. Cela sape leurs dernières forces. De gros travaux les attendent dans les jours à venir. Mais ça, ils verront plus tard.

« C’est marrant, lance Hakkai : j’aurais imaginé qu’on rentrerait pour trouver Banri squattant tranquillement ici… après tout, c’était sa maison autrefois.
- Après le tour de cochon qu’il m’a joué, proteste Gojyō, j’espère bien que non. »

De toute façon, avec le passage de la Vague Négative, les chances de retour de Banri se sont terriblement amenuisées. Mais cela, ils ne tiennent ni l'un ni l'autre à le formuler à voix haute. La mutation qui a bouleversé le Tōgenkyō et menacé de mettre leur vie entière en l'air, maintenant qu'elle s'est enfin retirée, ils n'aiment pas être forcés d'y repenser. Surtout que la suppression de la cause n'effacera pas les conséquences.
Enfin, en ce qui les concerne dans l'immédiat, leur longue mission est finie et réussie. Ils sont libres de vivre leur vie désormais. Et ils comptent bien en profiter !

Fidèle à lui-même, Gojyō résume leur retour crûment :
« On est chez nous maintenant. On peut baiser autant qu’on veut, sans se préoccuper des voisins ! »

Même si pour l’instant, ils s’étendent simplement côte à côte, sans intention immédiate de passer à l'acte. La fatigue physique et mentale accumulée au long de ce voyage interminable se fait sentir. Pendant ce voyage, ils ont souvent dormi ensemble, voire plus. Cette fois, c’est différent.

Gojyō contemple le visage de Hakkai étendu à ses côtés. Un grand sourire se dessine lentement sur son visage.

« Tu te souviens de ce que je t’ai dit la première fois que tu t’es réveillé dans mon lit ?
- Tu m’as déjà posé cette question.
- Ah tiens ? »

Hakkai tend une main vers les longs cheveux de Gojyō et les caresse doucement. Il acquiesce, souriant lui aussi.

« Et c’était pour dire qu’un hôtel sur la route ne comptait pas, parce que ça n’était pas à proprement parler « ton » lit.
- Ah ouais. Ben, cette fois, on y est.
- Oui. »

Gojyō prend une grande inspiration.

« Je pense que j’ai mal formulé cette affirmation. Je voulais dire que tu serais le premier et le dernier mec que je prendrai dans mon lit.
- Est-ce une demande en mariage ? »

Gojyō rit et élude la question. Si c'en est une, autant ne pas s'embarrasser de formalités et commencer la nuit de noces tout de suite. Si pas encore... he, bien, que Hakkai le convainque que ça vaut le coup de se faire épouser ! (ou achève de le convaincre. Secrètement, Gojyō est déjà partant.)

Hakkai est d'accord, en théorie. Du moins, jusqu'à ce que Gojyō se fasse un peu trop aventureux à son goût. Simplement baiser, autant qu'il veut. Le geste qu'il esquisse là... non. Il touche à une zone absolument interdite.

« Gojyō. Arrête.
- Pourquoi donc ? On a stoppé l’origine de la Vague Négative et le temps qu’on rentre ses effets se sont dissipés. Tu crains plus rien.
- S’il te plaît. Pas comme ça. Je n’aime pas ce que je suis comme ça.
- Ça fait partie de toi. »

Hakkai détourne la tête, à la fois pour échapper à la main de Gojyō et pour lui cacher son visage.

« C’est pitoyable. Des années et je n’arrive toujours pas à l’accepter.
- T'as pas à avoir honte, pourtant. Tu regrettes peut-être la manière dont tu as gagné ces pouvoirs, mais... ils sont vachement utiles.
- Le problème, vois-tu... ça n'est pas tant que je n'accepte pas cette partie de moi. Je sais effectivement me servir de ces pouvoirs. C'est juste que je n'en ai pas envie.
- C'est pas la peine de suggérer de trouver une manière qui te plaît ?
- Effectivement. C'est une idée que je suis capable d'avoir moi-même. J'apprécie ton attention, ceci dit. »

Gojyō lui caresse la joue pour faire taire son dépit et l'embrasse, doucement d'abord, passionnément ensuite. Puis, subrepticement, reprend ce qu'il avait en tête.

Hakkai sursaute et lui attrape le poignet pour le stopper. Il n’est pas assez rapide toutefois : Gojyō a déjà fait sauter deux des limiteurs. Hakkai cherche à se dégager de ses bras, se débat, mais Gojyō le cloue au matelas. Ça le fait rire :
« T-t. Tu oublies que je suis un spécialiste des prises couchées ? »

Après une courte lutte, il ôte le troisième avec la bouche. Alors que Gojyō recrache un limiteur mouillé de salive, Hakkai se raidit entre ses bras. Les griffes s’enfoncent dans le poignet qui le tenait.

Il repousse violemment Gojyō.

Assis sur ses talons, celui-ci sourit, simplement heureux de qu'il voit.

« Tu es beau, affirme-t-il. Vraiment. Tu sais que quand j’étais petit je voulais être un yōkai à part entière ? »

La douleur d'être quelque chose entre humain et yōkai, sans identité certaine d'un côté comme de l'autre, quelque chose d'anormal qu'on n'a pas demandé à être, ils la partagent. Mais sur le moment, Hakkai est incapable d'y penser de manière rationnelle.

Il tremble de colère contenue plus que de peur envers ce qu'il pourrait faire. Pour Gojyō, c'est censé être un jeu, seulement un jeu... il s'imagine lui rendre service en le forçant à s'accepter tel qu'il est. Il ne se rend pas compte du danger !

Gojyō passe un doigt le long du dessin qui orne désormais le visage de Hakkai. Sous l’œil, le long de la joue, en travers du nez. C’est tendre, sans doute, mais pas franchement érotique.

« Mon frère avait l’une de ses marques ainsi… »

Hakkai détourne le visage, respirant profondément.
« Je sais, » répond-il, plus sèchement qu'il n'aurait voulu. Ça n'est le moment d'être jaloux de cet homme. Jien ou Dokugakuji, il n'a pas sa place dans leur lit, qu'il soit question de yōkai ou pas.

Gojyō continue son exploration et Hakkai frémit.
« Tu sens ? Là où c'est ?
- Je ne me suis jamais vu ainsi, mais je « sais » où elles se trouvent. Je ne sais pas comment exactement mais je les sens. »

Effectivement, il doit en avoir une certaine conscience : même sans regarder ce qu'il fait, une liane s’est enchevêtrée autour du bras de Gojyō. C’est tiède et c’est vivant. Ça n’a pas de dimensions, pourtant.

Enfin, Gojyō suspend ses gestes. Enfin, il réalise que quelque chose ne va pas. Il lance un regard interrogateur à Hakkai. Les explications que le yōkai a dû donner à son partenaire lui ont permis de se calmer et de relativiser la situation, l'espace d'un instant. Mais là, à percevoir son hésitation, à savoir qu'il va lui falloir expliquer tout autre chose, il sent la colère qui refait surface.

« Je t’ai dit non, Gojyō. »

La voix que prend Hakkai maintenant qu'il est forcé d'assumer cette forme de yōkai est un grondement sexy qui résonne dans le ventre de Gojyō.

« Mais tu n’en fais qu’à ta tête, comme toujours. »

Dans d’autres circonstances, l’intéressé lui aurait retourné le compliment. L’opiniâtreté est un défaut qu’ils partagent. Pour le moment, son bras est toujours prisonnier et d’autres lianes prennent possession de ses chevilles. Quelque chose lui souffle qu’il ferait mieux de se tenir coi. Et Hakkai confirme cette idée :
« Tu n'as pas l'air de vouloir comprendre... Laisse-moi donc reformuler :
» Tu es un vilain garçon et tu as besoin d’une leçon. »

Gojyō s'offre le luxe de rire, même si son rire sonne un peu faux.
« Dis donc, je savais que tu étais tordu, mais je n'avais jamais réalise que tu étais dans les trips de domination, Professeur... »

Hakkai rit aussi, pour sa part d'un rire absolument faux.
« Allons, Gojyō. Ça n'est pas un « trip ». C'est ce que je suis sous ces limiteurs. C'est ce que tu voulais voir. »

Un yōkai qui sourit montre beaucoup, beaucoup trop de dents. Gojyō réalise pleinement qu'il a entre les mains plus qu'il ne croyait. Et qu'en fait... il ne tient plus rien lui-même, que son sort est entièrement entre les mains de Hakkai.

Lui-même préfère plutôt avoir le contrôle de la situation. Mais avec Hakkai, il est prêt à se laisser faire. Même dans cette situation-là. Il a confiance en lui. Il n'osera pas prétendre qu'il le connaît d'un bout à l'autre, non, même pour lui Hakkai présente encore des zones d'ombre bien protégées. Mais c'est son meilleur ami. Son partenaire au combat. Son partenaire dans la vie, aussi. Et il est prêt à priver toutes les filles du monde de son corps sublime et de sa technique incomparable ('te lance pas trop de fleurs, Kappa, les pots suivent, marmonne un souvenir de Sanzo au fond de sa mémoire -ta gueule, connard de moine, ne viens pas me gâcher ce moment !) pour faire de lui son seul partenaire au lit désormais.

Hakkai en mode yōkai est à la fois effrayant et fascinant. Mais il reste Hakkai. S'il était si dangereux qu'il prétend, Gojyō ne serait plus là depuis longtemps : après tout, il s'est déjà trouvé ligoté à une chaise pendant que yōkai-Hakkai éventrait et égorgeait une bande de voyous pour le sauver. Et même s'il les a massacrés et qu'il était totalement à sa merci, lui, il ne l'a pas touché.

Il l'a également vu se déchaîner contre le Seiten Taisei et s'adonner à une violence incroyable contre lui. Pourtant, quand Gojyō l'a empoigné pour l'en éloigner, Hakkai s'est arrêté à temps. Lui, il ne l'a pas frappé.

Ça, c'est quelque chose que Gojyō sait et il chérit cette idée : il est quelqu'un d'important, de spécial pour Hakkai. Et ça marche dans les deux sens.

Il a confiance en lui, envers et contre tout. Mais bizarrement, lui dire ça de but en blanc lui paraît déplacé. Même dans cette situation où tout est justement question de confiance.

À la place, il suit le fil de ses propres pensées, oubliant où ils en étaient de leur échange verbal.

« Je te l'ai déjà promis avant. Je ne suis pas une femme et ça n'est pas avec moi que tu auras une flopée de gamins. Mais je suis indestructible. »

Parce que ça, ça lui semble beaucoup plus important à lui dire, ici et maintenant. Pour en revenir peut-être à cette blague sur la demande en mariage, qui n'était peut-être pas tant que ça une blague, en fait. Parce qu'il était question que chacun d'eux deux aient confiance en eux-mêmes comme en l'autre.
Parce que derrière son masque figé en un sourire impassible, Hakkai avait peur de s'attacher de nouveau à quelqu'un qui l'abandonnerait ensuite, et que pour une raison qu'il refuse d'analyser, il estime qu'il n'a pas droit d'avoir quelqu'un qui l'aime et qui ne l'abandonnera pas. Alors il place des barrières devant lui, pour éviter que quelqu'un s'attache à lui, pour s'éviter de blesser et d'être blessé. Gojyō ne connaît cet état d'esprit que trop bien. Et bon sang, il est temps que ça cesse !

Alors il démolit ces barrières, le plus directement qu'il peut :

« Tu ne me feras pas fuir comme ça. »

Les vrilles se resserrèrent. Le sourire de Hakkai tremble l'espace d'un instant puis s'élargit.
« Parce que tu penses que je pourrais te laisser fuir ? »

Touché.

« Sûrement pas. »

Les vrilles maintenant rampent amoureusement sur le corps de Gojyō.

« Alors, ce que tu peux faire d'autre de ces pouvoirs ?
- Es-tu sûr de vouloir voir ?
- Rien que parce que tu me le demandes : oui. Vas-y.
- Tu as promis que tu étais indestructible.
- Oui. »

Des centaines de feuilles courent sur la peau de Gojyō, s'insinuant partout, vers le moindre pli de son corps. Les vrilles végétales sont assez fines pour caresser exactement chacune de ses zones érogènes, à leur tour puis toutes à la fois, avec plus de précision que la langue ou la main de n'importe quel autre amant.

Hakkai le couvre de ses vrilles alors que son corps reste immobile, à distance. Il se sert exclusivement de ces extensions pour exciter Gojyō. À volonté, il les projette sur le corps de son amant. Il y a bientôt tellement de ces lianes entre leurs deux corps qu'il est difficile de savoir duquel elles partent vraiment. Ils semblent ne faire plus qu'un.

C'est une sensation étrange : ces vrilles n'ont pas d'épaisseur réelle, Gojyō les sent surtout quand elles bougent contre lui, ou quand il tente de bouger contre elles. Et pour quelque chose de si fin, elles ont une force incroyable.

Elles rampent sur lui et en lui. Gojyō ne bronche pas quand l'une d'elle pénètre sa bouche et caresse sa langue ; il goûte juste l'étrange baiser. Une autre, plusieurs autres en faisceau peut-être, s'enroulent autour de son pénis. Quand une autre encore se glisse en lui, cherchant son point le plus secret, il sursaute.

Les caresses se prolongent interminablement. Hakkai joue du corps de Gojyō. Il suffirait d'un presque rien en plus dans les mouvements des vrilles contre lui pour qu'il jouisse. Pourtant, il les retient juste assez pour l'en empêcher. Il fait durer le plaisir le plus possible, l'étire jusqu'à le transformer presque en agonie.

Gojyō, à bout, finit par supplier, haletant :

« Plus, Hakkai. J’ai besoin de toi. Ton corps…
- Je te touche, là.
- Tu sais ce que je veux dire. Ça... ne suffit pas.
- C’est toi qui disais que ça fait partie de moi, que c’est moi.

Gojyō gémit.
« Il m’en faut plus… »
Yōkai-Hakkai sourit. Il est toujours, toujours souriant. À la fois attirant et glaçant. Les vrilles tirent Gojyō, l’écartèlent. Hakkai se rapproche, lentement. À quatre pattes. Aguicheur. Délibérément. Le peu de distance qui les sépare, il le fait durer le plus possible.

« Que penses-tu ? Je ne vais pas te lâcher, ça c’est certain. Mais ensuite ? Maintenant que je te tiens, je vais me mettre sur toi. Dans quel sens on fait ça ? »

On dirait qu’il ronronne. Les échos de sa voix résonnent dans le ventre de Gojyō. Les vrilles sur son corps palpitent au son de ses mots.

« Je peux m’asseoir sur toi et te prendre en moi. Ou bien entrer en toi. Allez, choisis. Dis-moi. »

Gojyō étouffe un râle de frustration.

« Je ne t’entends pas. Tu as perdu ta langue ? »

Une vrille revient lui chatouiller les lèvres. Hakkai a pris sa voix de professeur qui interroge un élève. C’est vrai qu’il a commencé ce jeu en le réprimandant… ne manque que la fessée à sa punition ? Aah…

« Je m’en fous.
- Mauvaise réponse. Si tu veux que je te lâche, sans rien faire…
- Non ! Ta main, ta bouche, ta bite ou ton cul, ce que tu veux, du moment que tu me touches.
- Tss, quel langage…
- Hakkai, s’il te plaît. Touche-moi. J’ai besoin de ton corps contre le mien. Avoir ça en plus ne t’empêche pas de… tu vois, faire plus simple. Je te l’ai dit. C’est toi. Je t’aime tel que tu es, dans ton entièreté. Yōkai et humain. Toi… tu peux pas être satisfait juste en me tenant avec tes lianes. Tu as besoin aussi…

De plus. Du contact de la chair contre la chair, oui. De ça aussi. Malgré les vrilles et les feuilles qui marquent sa peau, qui marquent leurs deux peaux...

Ligoté comme il est, Gojyō ne peut pas tendre les bras vers Hakkai, mais son geste d'ouvrir les mains est clair. Qu'il le rejoigne !

La bouche de Hakkai déjà, avec ses crocs acérés, est hors de question. Se contenter d'une main lui semblerait plutôt trivial cette fois-ci. Et puisqu'il a commencé à préparer Gojyō... les vrilles qui le caressent si intimement, peu à peu, le détendent.

Lentement, Hakkai le pénètre. De bon gré, il remplace les vrilles sur la chair avide de Gojyō par sa main, veillant soigneusement à ne pas l'égratigner de ses griffes.

Il ne faut guère de temps à Gojyō pour jouir. Sans qu'il s'en rende compte, à chaque coup de rein, Hakkai le libère un peu plus de son emprise. Le temps qu'il le rejoigne, les vrilles ont entièrement quitté le corps de Gojyō.

Quand il se retire et s'allonge tout contre lui, il effleure son visage du dos des phalanges, hésitant. Gojyō lui attrape le poignet et lèche ses doigts, sans crainte des griffes.

« Wow, » résume-t-il.
Hakkai sourit sans rien dire et se contente de se laisser serrer dans ses bras.

Quand ils trouvent de nouveau la volonté de bouger, Hakkai tâtonne sur le sol pour retrouver ses limiteurs.

« Remets-les-moi ? » demande-t-il d'une voix douce, cette fois.

Gojyō s'exécute, les mains un peu tremblantes, des suites de leur session autant que d'émotion :

Trois anneaux à l'oreille de Hakkai, aucun à leurs doigts pour l'instant. Ça peut leur suffire plus que largement. Oui, ça leur convient tout à fait.

perso: saiyuki - hakkai, perso: saiyuki - gojyo, fandom: saiyuki, type: fanfic, rating: nc-17, pairing: m/m

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