Titre : Naufrageurs volontaires
Auteur :
ylgBase : Saiyūki Gaiden
Personnages : Gokū, Kenren, Tenpō
Genre : gen/choupi
Gradation : G / K
Disclaimer : propriété de Minekura Kazuya, je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thème : 03#04, «
embarcation » pour
10_choixNombre de mots : 800
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Jouant en bordure des jardins de Kanzeon Bosatsu, près des canaux d’alimentation des bassins d’agrément, Gokū a vu passer des fleurs de lotus emportées par le courant et couler ; il a vite voulu réessayer. Mais sans avoir le droit de cueillir les fleurs de la Déesse et sans même un bout d’écorce à faire flotter, que pouvait-il utiliser si les fleurs ne s'en vont pas d'elles mêmes au fil de l'eau ?
Grâce à Ken-nii-chan le problème est résolu : il lui montre à plier du papier pour en faire des bateaux. Toujours prêt à aider !
Les bateaux partent aussitôt en filant sur les canaux, tanguent mais se maintiennent à flot autant qu’il peut les suivre en courant le long du bord. Kenren évalue la vitesse du courant dans ces petits conduits : plus rien à voir avec les eaux dormantes des grands plans d’eau !
Et déjà Gokū, fatigué de courir après ses petits bateaux et chagriné à l’idée de les perdre de vue, réclame un nouveau jeu :
« Et si on avait un bateau plus grand dans lequel on pourrait monter nous promener et voir où ça nous mène ? »
Kenren, redevenu sérieux, y pose beaucoup de conditions ;
« Oui mais ça coule dans un seul sens, il faudrait des rames pour revenir. Ou on peut aussi juste marcher le long de la berge pour remonter le courant. Ou bien, choisir de ne pas revenir du tout…
« Et puis de toute façon, un radeau, une barque, où trouver cela ? assez grand pour que tu y tiennes, c’est possible, mais pour accommoder un adulte tout en tenant encore dans un si petit canal ? parce que pas question de te laisser tomber à la flotte tout seul… »
Mais déjà Gokū qui ne l’entend pas de cette oreille est parti bouder ailleurs. Si Ken-nii-chan refuse de l’aider, il va demander à quelqu’un d’autre !
Naturellement, c’est auprès de Ten-chan qu’il va chercher ensuite :
« Dis, il nous faut un bateau.
- Rien que ça ! Et tu penses que j’ai ça dans mon bureau ? »
Tenpō rit de la demande candide de l’enfant qui ne s’attend pas à essuyer de nouveau refus, mais s’il y réfléchit, parmi son bordel monstre, l’accumulation d’objets les plus hétéroclites voire carrément incongrus, qui sait, ça pourrait toujours !
« Remarque, oui… »
Considérant un instant le bazar qu’il faudrait bien qu’il range mais dont il sait bien qu’en l’état actuel des choses, il ne le fera pas, Tenpō passe à l’action. Et vlan ! il retourne d’un coup la table, et tout ce qui était posé dessus valdingue. Une fois par terre, ça l’obligera à ranger plus tard et pour l’instant ça fera une mer déchaînée
(quand Kenren s’en apercevra, ça de faire carrément un monstre marin enragé ; Gōjun serait plutôt un écueil à éviter ; et Konzen appelant Gokū pour le repas, le chant des sirènes…)
Une planche et quatre pattes en l’air, auxquelles nouer un rideau comme voile, ça fait déjà un radeau. Tout le monde à bord ! Gokū rit et se joint au jeu…
Mais rapidement, d’un commun accord, Gokū et Tenpō trouvent qu’un radeau si minuscule c’est ridicule et que ceci n’est en fait *que* le poste de pilotage d’un plus grand navire. Après cela il ne faut pas beaucoup de temps pour qu’ils se construisent quelque chose d’encore plus grand, prenant bien la moitié de la pièce, et le baptisent pont d’un grand vaisseau de guerre, et se prennent pour des pirates. Voici le gouvernail, et là-bas notre grand’ voile, et même des haubans et un poste de vigie en haut de l’armoire !
« Je suis sûr d’avoir une lunette d’observation quelque part… »
Quand la porte s’ouvre sur un Kenren médusé, ils le font aussi sec rentrer dans leur jeu :
« Corvette à bâbord ! la prend-on d’abordage ?
- Évidemment ! elle n’a pas l’air bien fournie, toute maigre, mais on ne sait jamais ; les cadeaux les plus précieux sont souvent cachés sous de tout petits emballages. Si ça se trouve il y a une princesse à enlever !
- À l’abordage, donc ! »
Et ils se ruent sur lui, criant et en riant.
« …Mais qu’est-ce que c’est que ce cirque ?? »
Une tempête de cris, de protestation et de justification plus tard, la corvette ne se rend pas sans un combat acharné d'abord mais finit quand même par se rallier au vaillant équipage des pirates, préférant encore participer qu’être fait simplement prisonnier.
« Si Konzen passe, je veux bien vous donner un coup de main pour l’attraper, prévient toutefois Kenren, mais si quelqu’un d’autre demande des explications, je vous laisse tomber. »
Quand même, se demande le fier général embarqué malgré lui dans leurs jeux, dans quelle galère s’est-on fichu là !
Ah, ce qu'on ne ferait pas pour amuser les enfants. Et à quel âge cesse-t-on d'être enfant, d'ailleurs, à voir à quelles gamineries Tenpō et lui aussi finalement se prêtent...