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[repost*] FMA - Armstrong/Rhoa - R+ | La caresse du cuir

Jun 29, 2010 18:49

Titre : La caresse du cuir
Auteur : ylg
Base : FullMetal Alchemist, manga
Personnages/Couple : Alex Louis Armstrong/Rhoa
Genre : lime/trop crack pour que l'angst soit crédible
Gradation : NC-161803399 * / M+
Disclaimer : propriété d'Arakawa Hiromu, je ne cherche pas à me faire de sous avec.

* Note : oui, ce sont les décimales du « Nombre d'Or ». au cas où vous douteriez du pairing XD
Thème 1#16, «  cuir » pour 30_interdits
Continuité/Spoil éventuel : dans le tome 7, Rhoa mentionne avoir été à Ishval et y avoir admiré Armstrong ; dans le second anime, je ne sais plus, et dans le premier la timeline sur ce point est différente et incompatible.
Nombre de mots : 1150

***
Alex Louis Armstrong frissonna. L’homme en face de lui lui plaisait. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait ressenti pareille excitation. Il était beau. Les petites cornes qui pointaient de chaque côté de son front ne déparaient pas l’harmonie de son visage viril, y ajoutant en fait plutôt une étrange touche exotique non déplaisante.
Et il était superbement bâti. L’impressionnante musculature déchira sans effort la toile pourtant épaisse de l’uniforme - concédons-le, peut-être usée par le temps et l’usage ?
Les lambeaux de tissus dévoilèrent en tombant la masse compacte des muscles gonflés et durs, la peau tannée et luisante de sueur. Pour un homme aussi viril, il était étonnant qu’il présente un torse imberbe. (Mais peut-être, s’interrogea Alex, lui-même rompu à cet art, prenait-il soin de son corps, au point d’en éliminer consciencieusement les poils disgracieux ?) Il n’en était que plus attirant. Splendide. Il ne résista pas longtemps à l’envie de toucher cette peau.
(Après tout, ils étaient là pour ça - se battre, un corps-à-corps brutal, un échange furieux.)

Et les réactions de cet adversaire à ses attaques le comblèrent.
« Voici longtemps que je n’avais rencontré d’opposant à ma mesure, annonça-t-il ravi.
- Je vous retourne le compliment. C’est très flatteur pour moi, d’être ainsi apprécié par vous.
- Aurions-nous l’honneur de déjà nous connaître ? un homme tel que vous, j’ose espérer en avoir gardé bon souvenir, si tel était le cas.
- Nous nous sommes croisés en Ishbal. Votre réputation vous dépasse, Alchimiste aux Bras Puissants. Je regrette de ne pas avoir pu vous approcher à l’époque ; voilà qui met un terme à un désir impossible.
- Vous me voyez marri d’avoir si longtemps déçu vos attentes, et heureux de les voir enfin satisfaites. Même si j’aurais préféré une rencontre dans des circonstances moins… déplaisantes.
- Un combat me suffira, assura-t-il de sa voix profonde.
- Je l’aurais préféré amical.
- Mais nous n’avons pas le choix. Et il n’aura que plus d’intensité si nous nous battons à mort. »
Alex Louis Armstrong acquiesça et renforça sa garde, prêt à charger.

Leur échange fut intense, à la hauteur de leurs espérances. Ils rivalisèrent en force brute, en agilité et en technique de combat. Grisés d’excitation, ils trouvaient autant de plaisir à toucher l’adversaire qu’à se laisser atteindre par un coup particulièrement bien placé. Ils ne ressentaient aucune douleur, seulement des bouffées de sensations plus ou moins fortes, et de l’exaltation.
La victoire ou la défaite n’importaient plus, seule comptait la satisfaction d’un beau combat.

« À croire que cela faisait vraiment une éternité que je n’avais pris autant de plaisir à me battre ! Mon cher, vous surpassez toutes mes attentes.
- Tant mieux, » répétèrent-ils une ou deux fois l’un à l’autre entre leurs attaques.
Pour la première fois depuis si longtemps, ils se trouvaient d’égal à égal avec un adversaire, sans pouvoir se départager, sans peut-être vraiment vouloir se départager, malgré l’urgence de la situation.

Ce furent Bradley et son équipe d’intervention spéciale qui se chargèrent de les séparer prématurément, coupant violemment court à leurs joutes.

**
Il suffisait d’une pensée à Alex Louis Armstrong, d’un coup de poing dans le sol pour en faire jaillir une statue à sa propre effigie, grandeur nature. En costume d’Adam et d’une dureté à toute épreuve, musculature hypertrophiée réaliste et tout.
Ce jour-là, il lui fallut ensuite un peu plus d’efforts, de réflexion et de précision pour resculpter quelques détails, en quelques transmutations ponctuelles, pour modifier légèrement la carrure et surtout le visage, lui donner les traits gravés dans sa mémoire visuelle et tactile, de l’homme du Devil’s Nest.

Cela fait, il contempla amoureusement son œuvre. Alex Louis Armstrong se targuait d’être cultivé et de connaître nombre de légendes tombées dans l’oubli du commun des mortels, y compris des contes sur des sculpteurs qui, ayant créé l’image de dieux, s’en éprenaient, stupéfiés par la beauté naissant sous leurs mains et sous l’inspiration intérieure.
Mais en de tels moments, il s’en souciait guère.

Personne, en fait, ne s’en souciait le moins du monde, quand Alex partait s’enfermer dans son « atelier d’artiste » au fond du parc de la demeure familiale. Cet atelier avait vu de nombreuses fois ses murs et les pierres de ses fondations remaniés au gré de ses fantaisies (sans bien sûr en menacer l’intégrité : il savait comment puiser dans le matériau sans rompre la balance de l’édifice, et comment le restituer ensuite toujours sans rien déséquilibrer) sans que personne jamais ne s’en inquiète.
Tous, dans le domaine Armstrong, savaient qu’il ne fallait pas déranger le fils quand il s’y isolait.

Ce jour-là, il dédaigna les pigments. Peu lui importait le réalisme visuel, c’est sa peau qu’il voulait satisfaire. Il avait besoin de sentir celle de Lore, épaisse et pourtant si douce contre la sienne…
Il s’attaqua au fidèle canapé qui traînait dans un coin de la pièce, qui l’accueillait d’habitude quand, fatigué par ses transes créatrices, il se posait pour contempler ses œuvres. Délicatement, il le dismuta, le dépouillant de son revêtement et condensant la bourre pour lui éviter de se répandre partout.
Il drapa le voile de cuir sur sa statue et l’ajusta étroitement, lui faisant épouser chacune des courbes harmonieuses de sa musculature d’athlète accompli.
Il embrassa d’un regard ému sa nouvelle création. C’était à ses yeux la plus belle qui se soit jamais formée sous ses mains, un véritable chef-d’œuvre.

Puis il laissa parler ses muscles, se dépouilla de ses vêtements et se présenta à l’image de Lore dans toute sa gloire. Il allait entamer un nouveau genre de corps-à-corps avec lui. Moins de chorégraphie, moins de force brute, plus de précision. Il pouvait enfin le toucher avec ses paumes plutôt qu’avec ses poings fermés, apprécier la douceur de sa peau tendue sur la solidité des muscles saillants.
Il parcourut tout son corps, l’enlaça avec passion, se frotta à lui. Longuement, il profita pleinement de son corps. Il s’offrit le complément d’extase qui avait manqué lors de leur affrontement, si tristement écourté.
Il resta encore longtemps serré contre le cuir tiédi par ses ardeurs, savourant son odeur musquée en plus du contact organique sur sa peau.

D’ordinaire, il défaisait ses créations sitôt qu’elles ne servaient plus, qu’elles l’avaient satisfait ; il remettait leurs constituants dans le cycle de la matière, et les sensations éprouvées entraient dans le cycle de ses souvenirs. Cette fois-ci en revanche, il eut du mal à s’y résoudre. Pour la première fois depuis longtemps, ses sentiments prirent le dessus sur sa raison. Il lui fallut beaucoup de courage pour se forcer à se rappeler ce que le principe de l’échange équivalent exigeait de lui, en retour du plaisir éprouvé : la douleur d’en voir l’objet disparaître.

Cependant, en rendant à son bon vieux canapé son aspect normal et en laissant la pierre retourner à la pierre, il admit que rien ne l’empêchait de recommencer à loisir, quand il en éprouverait de nouveau le besoin.

perso: fma - rhoa, perso: fma - armstrong, fandom: fullmetal alchemist, rating: r, type: fanfic, pairing: m/m, fandom: fma - manga

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