Titre : Péché mignon
Auteur :
ylgBase : FullMetal Alchemist
Personnages/Couple : l’équipe Mustang ; Heymans Breda x un éclair au chocolat
Genre : nawak
Gradation : PG-15 / T+
Disclaimer : propriété d'Arakawa Hiromu, Square Enix, studio Bones ; je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Thèmes : 1#14, «
chocolat » pour
30_interdits ;
« gourmandise », contrainte accessoire "présent" pour
31_jours (11 novembre ’06)
Avertissement : foodsex sans sex - mais oui !
Nombre de mots : un peu moins de 500
**
Contrairement à la croyance répandue dans on entourage, Heymans Breda ne "mange" pas, même beaucoup : il savoure. On dit aussi de Jean Havoc qu’il fait une "obsession orale", mais à vrai dire il n’est pas le seul : pour Breda, le plaisir passe d’abord par la bouche.
Ce jour-là, il se donne entièrement à son éclair au chocolat, oubliant tout ce qui l’entoure. De toute façon, dans la salle de repos, il n’y a que Havoc et Farman, l’un fumant machinalement, l’autre plongé dans un bouquin compliqué.
Il déshabille sa petite gourmandise de son emballage de papier avec ses petits plis et ses fausses dentelles ridicules -les pâtissiers et leurs chichis, franchement ! pas besoin de leur mettre une imitation de dessous affriolants, les gâteaux étaient assez appétissants en eux-mêmes…
Le gâteau, justement, est tout luisant de son glaçage, et encore bien ferme de son passage au frigo. Certains l’aimaient chaud ? Breda, lui, préfère ses éclairs frappés. (Pas les croissants, en revanche : ça, c’est meilleur tout frais sorti du four, mais les éclairs en tout cas, oui.)
Il le tâte un peu, juste pour en apprécier la texture, la tenue, avant de le goûter.
Il arrondit les lèvres, avance la langue, pour accueillir le bout de son éclair. Il adore ce moment, le premier contact tant attendu, la rencontre enfin avec le goût tant désiré. Ça ne dure qu’un instant hélas, il ne pourrait pas le prolonger indéfiniment. L’eau lui vient à la bouche, le gâteau fond. Et puis, la gourmandise est la plus forte.
Il y met les dents, mord dedans, délicatement, mais sûrement. Il ne connaît rien de meilleur que la crème qui se répand sur sa langue. Il mâche lentement, savourant chaque miette, les yeux plissés de plaisir. Lentement, lentement, il engloutit le gâteau et consomme l’extase qu’il lui procure.
De l’autre côté de la pièce, Havoc en a oublié sa cigarette, qui pendouille mollement à ses propres lèvres, dispersant sa fumée. Il est complètement fasciné par le spectacle des muscles des joues et la gorge qui roulent sous la peau de son camarade, faisant avancer et disparaître cet éclair au chocolat de plus en plus loin dans sa bouche gourmande.
Breda avale sa dernière bouchée. Il se suce un doigt, puis un autre, sur lesquels traînent peut-être une miette ou une goutte de crème qu’il refuse de se laisser perdre, puis se lèche les lèvres. Il émet un petit claquement de langue suivi d’un soupir de satisfaction, enfin se frotte les mains, un sourire béat aux lèvres.
Havoc le suit encore des yeux alors qu’il s’en va se laver les mains. il ne réagit que quand de la cendre lui tombe sur les genoux, ce qui lui vaut un regard narquois de Farman, par-dessus son livre :
« Oui. Et encore, conclut-il, tu ne l’as jamais vu manger un hot-dog. »