Ce weekend, au lieu de bosser le japonais, j'ai écrit. C'est mââââââl. Je sais. Mais j'aime ça. ^^
J'ai au passage découvert que, au lieu d'être en retard sur les exercices à faire, ben en fait j'étais un petit peu en avance. Donc, pas de regrets.
J'ai principalement travaillé sur L'étrange cas du docteur Ravna et de Monsieur Gray,
même si j'ai publié le chapitre 20 de Sept vies pour mourir (avec un jour d'avance en plus ;)).
Le truc, c'est que j'ai bien bien bloqué hier et avant-hier, ce qui fait que je n'ai pas beaucoup avancé selon mes critères. En fait, c'est aussi parce que, selon mon planning idéal d'écriture, j'aurais dû finir ma novella aujourd'hui. Bien entendu, entre la théorie et la pratique, il y a un monde, peut-être même deux ou trois. Du coup, je n'en suis "que" à 63,3%, et je n'ai écrit "que" 16 000 signes espaces comprises en trois jours. C'est beaucoup, mais bien deçà de ce que je peux faire. Il faut dire, aussi, que les scènes n'étaient pas bien inspirantes. Mais l'envie d'écrire était là, trop forte pour être ignorée.
D'ailleurs, depuis la fin de mes partiels, l'envie d'écrire est là, toujours présente, quoique je fasse. Si je ne suis pas devant mon ordinateur à réfléchir à ma novella, c'est bien simple, je culpabilise. Mais à mort, au point de ne pas m'endormir tant que je n'aurais pas débloqué tel ou tel point de scénario.
D'ailleurs, c'est ce qui m'a permis de finaliser le synopsis de toute la deuxième partie de ma novella (sauf la scène finale, j'hésite encore, ça se décidera au moment de l'écriture). Hop, comme ça, en quelques heures, c'était fait.
Donc voilà, +16 000 secs et un synopsis qui tient la route, j'appelle pas ça perdre son weekend. ^^
Voici un (court) passage de la novella, un extrait des journaux de Bob, mon vampire. Cet extrait concerne sa rencontre avec un personnage du premier tome, non-nommé car sans ça le suspens dudit premier tome est désamorcé. Pour ceux qui le connaissent et qui ont lu ledit tome, vous reconnaîtrez sans peine le bonhomme. ;)
aylala, ça concerne l'île en face de la tienne ;)
Par contre, attention, c'est du premier jet à peine relu, fautes et répétitions ne sont pas en bonus... ^^;;
NOTE POUR LA COMPRÉHENSION GLOBALE : dans mon univers, Long John Silver est un lycan. ;)
25 juillet 1949 ;
Depuis que je suis devenu chasseur de loup-garou, il m’est arrivé bien des aventures. Il serait trop long de conter par le détail la péripétie de cette semaine, et tous les retournements de situation qui s’ensuivirent. Néanmoins, je tiens à transcrire ici le souvenir d’une rencontre marquante.
Voilà quelques mois, pour certaines raisons trop nombreuses pour être citées, je m’étais mis en tête d’occire Long John Silver. Nous sommes en plein xxe siècle et cette légende vivante continue de faire parler d’elle.
Je savais qu’il était à la recherche du trésor de La Buse. Il avait pour ce faire investi la petite île de Sainte-Marie, laquelle est séparée de Madagascar par un bras de mer large de quatre à cinq kilomètres à peine. C’est à la nage que, voilà six nuits, je m’y rendis dans le but d’espionner mon ennemi à son insu. Ma tentative échoua lamentablement. À peine eussé-je posé le pied sur le fond de la baie des Forbans qu’un crochet du droit me renvoya sous l’eau. La silhouette, jaillie des fonds marins, me traîna avec une force prodigieuse sur le rivage où elle m’enfonça le visage dans le sable mou et humide. Tout estourbi par ce choc, je ne songeai pas à me défendre quand l’homme me lia solidement les bras dans le dos, attacha les jambes ensemble, puis joignit le tout par une corde verticale qui me scia l’échine sitôt qu’il m’eut retourné face vers la lune.
Je crachai du sable. Des grains se glissèrent sous mes paupières, que je fis papillonner. Je n’avais pas mal, néanmoins, la sensation restait anormale et, donc, désagréable.
« Qui êtes-vous et que faites-vous ici ? » demanda le jeune homme, dont pouvais tout à fait distinguer le visage même à contre-nuit. Les cheveux d’un blond doré par le soleil malgache, les yeux délavés par ce même trop-plein de lumière naturelle, sa figure bronzée respirait l’assurance. Fin comme une crevette, il m’avait pourtant mis au tapis. J’étais tombé sur un lycan non transformé, peut-être une sentinelle de Silver.
Je ne jugeai pas utile de mentir à ce redoutable crustacé-garou (j’en ris maintenant avec lui. Sur l’instant, je jure que je n’en menais pas large) :
« Mon nom est Robert de Bruyère, dis-je, et je suis venu pour assassiner Long John Silver. »