Mar 01, 2006 01:22
Okay, c’est hyper redondant, y’a déjà tant de décomptes à faire.
Un dix jours par-ci, un dix-sept jours par-là. Un six mois placé un gré de quelques conversations.
J’trouve ça drôle d’avoir hâte que le temps passe, alors qu’au fond, ça changera rien. Dans dix jours ou dans six mois, le temps va passer pareil, identique, de la même manière. Alors pourquoi j’ai hâte? Je devrai avoir une trouille bleu, et me boucher les oreilles à chaque fois qu’on parle du temps qui file, et ne rien vouloir entendre, et croire que ma vie de polyvalentienne va durer toujours et d’en être heureuse. Sauf que la part de moi qui a pas envie de quitter ça est très exactement proportionnelle à la part qui veut tout foutre en l’air, faire ses valises, et sacrer son camp right now.
Ça fait longtemps que j’ai pas fait ça, laisser les petites heures m’envahir et faker un cahier noir sur livejournal.
J’espère tellement de choses, et je fais tellement rien.
Je devrais être plus productive.
Une scène par jour, c’est pas assez.
Une peur par seconde, c’est trop.
Faut un équilibre entre les deux, et je le trouve pas.
Et cette pression, sur mes tempes. Un étau qui se resserre depuis mai dernier, quand on nous a dit « hey, c’est l’heure de choisir un projet perso, les enfants! ». Et ça y est, c’est la dernière ligne droite, et faut runner en sale pour finir.
J’aimerai ça être sous un soleil, ou sur une autoroute. Parce qu’ici, la lourdeur de la neige m’aveugle.
Des papiers, épars. Des crayons au hasard. Tant de souvenirs sous mes yeux alors que je ne quitte cette chaise que pour écrire Rosie. Chaque fois, elle me devient entièrement. Pas juste moi. Une sorte de mélange. Je voulais pas créer ça, c’était pas censé être lié à quelqu’un de ma vie, sauf moi. Mais Rosie est devenue une nous. J’ai envie de m’excuser.
Et cette chanson, tellement écoutée. Et jamais les paroles ne m’apparaissent sous le même angle. Je t’y vois, et parfois non. Et moi, et parfois nous. Et souvent le passé, et souvent l’avenir. Et toujours le présent, où tu es là sans le vouloir.
Et bailler, surtout ça. Sentir se décrocher ma mâchoire. Et ne plus penser qu’à mes os qui se disloquent. Des moments de distractions qui sont rares, et étranges. Ne penser à rien de grave. Écouter mon cœur battre sur ma temps droite, flash back de films de bio : les poumons qui travaillent toujours, et sentir mon cerveau devenir lourd. C’est apaisant avec cet air dans l’âme. Des fois j’aimerai que la connexion soit contrôlable, juste parce que j’suis tannée d’être seule sur certains points.
[…]
Okay, pardon pour ces infatuations… dodo.