(no subject)

Aug 20, 2011 02:55


Arthur n’était pas sensé être là, il le savait très bien. Si on le trouvait, il aurait droit à du vieux pain et un bout de fromage pour le dîner et il avait vu les cuisinières sortir les bocaux de myrtilles des celliers pour préparer le dîner. Il se colla donc au mur du mieux possible, baissa la
tête et avança sur la pointe des pieds. Encore quelques pas et il serait arrivé.

Voilà, il y était, et personne ne l’avait vu. Personne ne venait dans cette partie du château, alors il ne risquait plus de se faire prendre. Il fallait juste qu’il passe la grosse porte en bois, celle qui grinçait et dont la serrure était à moitié détachée. La porte était toujours lourde pour ses petits bras (mais bientôt, il aurait le droit de s’entraîner avec les autres garçons et aucune porte ne serait trop lourde). Enfin, enfin il réussit à l’ouvrir juste assez pour passer ses épaules dans l’interstice. L’escalier était toujours là, plongé dans la pénombre. Il avait décidé qu’aujourd’hui, il descendrait voir ce qu’il y avait au bout des marches.

Il la poussa encore un peu, fit un pas en avant. La lumière du couloir n’atteignait pas au delà de la troisième marche et il regarda
derrière lui, un peu inquiet : et si la porte se refermait sur lui ? Il aurait voulu emporter une torche avec lui, mais il était loin de les atteindre,
même en se mettant sur la pointe des pieds et en s’étirant au maximum.

Il descendit une marche de plus, une deuxième, une troisième et voilà, la lumière était derrière lui. Il allait avancer encore un peu (il était
grand maintenant, et il était le prince de Camelot, les princes n’avaient pas peur d’escaliers sombres menant à des souterrains inconnus) quand  il entendit des pas dans le couloir. Il remonta les marches en courant et sortit juste à temps pour s’incliner devant  Uther (le souffle court et les mains tremblantes, certes) qui lui ébouriffa les cheveux en passant. Arthur s'écarté légèrement les joues brûlantes d'humiliation- Uther
l'avait vu s'enfuir comme un gamin qui aurait eu peur du noir. Ce qui était tout à fait faux. Il était juste mal préparé. Il reviendrait le
lendemain, avec un vrai plan et une torche et...

- N’oublie pas qu’il y a un banquet pour ton anniversaire, ce soir. Va te préparer, lui dit il en le  poussant dans la direction de la nursery (ce soir, il dormirait dans ses appartements, loin des autres enfants de la cour).

Parce que demain, il ne serait plus un enfant.

nuit drabbles, merlin

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