Thème : Miroir
Fandom : Heroes
Pairing : Matt/Mohinder (mais Sylar's POV)
Rating : PG-13
Warning : Death fic
Note : Spoilers pour le début de la saison 2 (jusqu'au 203)
La première chose que Sylar fait en arrivant à New York, c’est de vérifier que Mohinder habite toujours au même endroit. Il a retrouvé ses pouvoirs, il n’a pas fait explosé la ville, il a les idées claires et il veut montrer à son professeur que lui au moins n’a pas à avoir peur de lui.
Mohinder habite toujours dans le même petit appartement sombre, mais il n’y est pas seul. Sylar les observe de l’autre côté de la rue : l’élusive Molly Walker, et ce policier balourd et énervant qu’il a déjà croisé et qui aidait le FBI à le poursuivre l’année dernière.
Sylar n’est pas sûr de comprendre de quoi il retourne avant de les voir et de les entendre le soir au dîner. Ils ont des visages souriants, Mohinder sert la soupe qu’il a faite, et le policier - Matt - serre la main de son Suresh sur la table comme si c’était la chose la plus naturelle qui soit.
De la bile remonte dans sa gorge. Il n’arrive pas à détacher ses yeux de l’horrible scène qui se joue en contrebas, et un froid qu’il ne comprend pas s’empare de lui. Il reste tétanisé sur le toit de l’immeuble jusqu’à ce qu’une colère noire ne s’empare entièrement de lui.
Quand il rentre dans l’appartement, il interrompt une partie de Cluedo. Il a juste le temps de penser ‘Sylar, dans le salon, avec ses pouvoirs’ avant que Molly ne se mette à hurler. ‘Matt’ cherche un revolver à sa ceinture qui n’est pas là. Mohinder est trop stupéfait pour bouger, il reste assis son petit carnet à la main, les yeux écarquillés et la bouche ouverte.
Sylar est étonné du nombre de détails qu’il remarque à ce moment là. Comme l’appartement à l’air vraiment habité, des livres qui traînent sur une console, un dessin d’enfant au mur, des manteaux accrochés tous ensemble. Ça ne ressemble plus à l’appartement de Mohinder, on dirait qu’une famille vit ici.
La petite fille crie toujours. Il la projette contre le mur pour qu’elle se taise. Le policier essaye de l’attaquer mais il ne fait pas le poids. Il se retrouve accrocher au mur, à l’envers. Mohinder lui parle, mais il n’entend rien. Il l’attache à une chaise en souvenir du passé.
Il ne l’entend pas plus supplier pour la vie de ‘Matt’. Il est trop occupé à ouvrir sa boite crânienne. Il est surpris en essuyant ses mains sur son jeans que Mohinder pleure.
Il n’aime pas.
La petite fille se réveille avant qu’il n’ait pu trouver un bon mot, et il est soudain terrassé par une vague de haine. Il l’entend, il la ressent et il est obligé de se tenir au mur pour ne pas trébucher.
Il ne comprend pas ce qui lui arrive, mais la voix est celle de Molly Walker. Et celle de Mohinder. Mélangées dans sa tête, elles le haïssent.
Il est repris de nausées. Il faut qu’il les fasse taire. Il n’arrive plus à penser, il panique. Il écrase la tête de la petite fille comme un fruit mur, et avant qu’il ait fini de hurler, Mohinder a subi le même sort.
Le calme revient mais le souvenir de ses torrents de haine est encore trop vif. Il voudrait s'asseoir et reprendre son souffle mais il a tué un être ordinaire. Il a tué Mohinder. Et gâché un pouvoir. Il ne supporte pas de regarder ce qu’il a fait.
Quand, en sortant, il croise son regard dans un miroir, il vomit.