Il aurait fallu - original - Myself_or_not - nuit drabbles
Thème : la citation sous cut
Fandom : original
Rating : PG
Mots : 265
Il y a des circonstances où le mensonge est le plus sain des devoirs.
Eugene Labiche
Je ne pouvais pas lui dire. C’était décidément complètement impossible. Impensable.
Elle n’aurait pas compris, elle aurait forcément pleuré. Elle m’aurait vue différemment, comme l’hypocrite que je suis, qui aurait pu cesser de le lui cacher il y a des années, qui aurait même pu le lui dire quand elle l’a connue, lui avouer tout ça.
J’aurais pu.
Et le temps a passé, et c’est devenu toujours plus difficile. Contrainte de tout faire comme s’il ne s’était rien passé, comme s’il ne se passait rien, comme si tout était complètement naturel.
Mais qui sait, d’entre tous ?
Tout le monde, j’en suis sûre, tout le monde le sait mais personne n’en parle. C’est normal.
Tous les enfants pensent un jour à ça, presque tous. Mais elle n’y a jamais songé, c’est étrange mais jamais elle n’en a parlé. Si elle avait prononcé ces paroles, peut-être que j’aurais pu le lui dire. Peut-être que j’aurais pu faire un pas en avant, sans savoir si je me trouvais face au sol où au vide. Ça aurait peut-être été mieux comme ça.
Maintenant, elle m’en voudra. J’en suis certaine. Elle me voudra de lui avoir aussi longtemps raconté des conneries, de l’avoir laissée dans un univers où sa vie est à moitié fiction.
Une autre fois, peut-être. Je dois la laisser baigner dans ce mensonge, elle est plus heureuse ainsi, à croire tout ça.
Que je suis sa mère, qu’elle est née ici, que nous sommes sa véritable famille, sa famille biologique.
Fandom : original
Rating : PG
Mots : 265
Il y a des circonstances où le mensonge est le plus sain des devoirs.
Eugene Labiche
Je ne pouvais pas lui dire. C’était décidément complètement impossible. Impensable.
Elle n’aurait pas compris, elle aurait forcément pleuré. Elle m’aurait vue différemment, comme l’hypocrite que je suis, qui aurait pu cesser de le lui cacher il y a des années, qui aurait même pu le lui dire quand elle l’a connue, lui avouer tout ça.
J’aurais pu.
Et le temps a passé, et c’est devenu toujours plus difficile. Contrainte de tout faire comme s’il ne s’était rien passé, comme s’il ne se passait rien, comme si tout était complètement naturel.
Mais qui sait, d’entre tous ?
Tout le monde, j’en suis sûre, tout le monde le sait mais personne n’en parle. C’est normal.
Tous les enfants pensent un jour à ça, presque tous. Mais elle n’y a jamais songé, c’est étrange mais jamais elle n’en a parlé. Si elle avait prononcé ces paroles, peut-être que j’aurais pu le lui dire. Peut-être que j’aurais pu faire un pas en avant, sans savoir si je me trouvais face au sol où au vide. Ça aurait peut-être été mieux comme ça.
Maintenant, elle m’en voudra. J’en suis certaine. Elle me voudra de lui avoir aussi longtemps raconté des conneries, de l’avoir laissée dans un univers où sa vie est à moitié fiction.
Une autre fois, peut-être. Je dois la laisser baigner dans ce mensonge, elle est plus heureuse ainsi, à croire tout ça.
Que je suis sa mère, qu’elle est née ici, que nous sommes sa véritable famille, sa famille biologique.