Titre : Scandale, Scandale
Couple : Helen Magnus et John Druitt
Fandom : Sanctuary
Rating : G
Thème : #3, Scandale
Disclaimer : Pas à moi. ^___^
Notes : Rien de spécial~
Ils nous auront accrochés dans le ciel et me diront ce qui les inquiète,
C'est juste une vie pour être tordus et cassés
Ils verront la souffrance de notre cœur, ils verront notre amour brisé
Ils m'entendront demander grâce, je dirai pour l'amour de Dieu
A plusieurs reprises
Scandale, scandale
- Qu’as-tu ressenti Helen ?
- A quelle occasion ?
- Tu le sais très bien.
- Ca pourrait être tellement de choses. Qu’ai-je ressenti lorsque le sang ancien s’est mis à couler dans mes veines ? Quand j’ai découvert que j’avais cessé de vieillir ? Quand Ashley est née ? Quand les américains ont débarqué en Normandie ?
- Ne joue pas avec ça Helen, tu sais exactement de quoi je veux parler.
- Comment peux-tu en être si sûr ? J’ai vécu tant de choses pendant ma longue vie, et nos chemins se sont séparés il y a tellement longtemps que nos esprits ne pensent plus en harmonie.
- L’ont-ils seulement fait un jour ?
- Je commence à en douter moi aussi. Il est dur d’imaginer que j’ai pu comprendre l’esprit d’un meurtrier.
- Tu sais que ce n’était pas vraiment moi.
- Et pourtant, tu es le seul des Cinq à avoir développé une tendance pour la folie meurtrière. Tu avais forcément une prédisposition au meurtre.
- N’as-tu jamais tué ? Dis-moi Helen, combien de vies as-tu prises pendant ta longue vie ? Sans compter la mienne, bien entendu.
- Cela n’a rien à voir John.
- Oh oui, tu ne tues que pour te protéger, que pour protéger tes proches… ou tes intérêts. Il vaut mieux ne jamais se trouver sur la route d’Helen Magnus.
- Ne raille pas, ça ne te va pas du tout.
- Tu préfèrerais que je loue tes sages actions ?
- Je préférerais que tu te taises.
- Le silence est trop lourd entre nous à présent. Je ne peux pas rester dans la même pièce que toi et seulement te regarder.
- Alors va-t-en.
- C’est ce que tu veux, Helen ? Que je m’en aille ? Tu n’as qu’un mot à dire, et je disparaitrais de ta vie. Pour toujours.
- Il ne suffit pas de partir pour disparaître.
- Sais-tu à quel point tes mots me font du bien ?
- Je ne comprends pas.
- Bien sûr que si. Tu viens de m’avouer que ma présence te hante même si je ne suis pas près de toi.
- Ca ne devrait pas tant te réjouir.
- Pourquoi pas ? Tu penses à moi au moins autant que je pense à toi.
- Je n’ai pas dit que mes pensées étaient flatteuses.
- Peu m’importe. J’ai moi aussi des reproches à te faire, ça ne m’empêche pas de penser à toi.
- Des reproches ? Tu ne manques pas de toupet.
- Tu as voulu me tuer, plusieurs fois.
- Tu as essayé de faire du mal à Ashley.
- Ce n’était pas vraiment moi.
- On revient à la case départ. Comment puis-je être sûre que l’homme qui me parle est le vrai John Druitt ?
- Que te dit ton cœur ?
- Mon cœur ne me dit plus rien, depuis longtemps. Et je ne le croirais pas de toute façon.
- C’est triste, de ne plus avoir de cœur.
- C’est toi qui l’as détruit John ! Ne me fais pas la leçon aujourd’hui, car tu es le seul fautif dans cette histoire.
- C’est le plus grand de mes crimes, et je ne me le pardonne pas.
- Es-tu seulement capable de pardon ?
- Je t’ai pardonnée à toi.
- C’est un comble. Je ne sais pas si je dois me sentir honorée ou soulagée…
Peut-être aimerais-tu les deux ?
- Non, je voudrais juste que toi aussi tu me pardonnes.
- Tu sais que c’est impossible.
- Je ne perds pas espoir.
- L’espoir n’y changera rien. Tu es allé trop loin.
- Et pourtant, tu es là.
- Parce que je n’ai pas le choix.
- On a toujours le choix Helen.
- Etonnant de la part de quelqu’un qui clame qu’il n’était pas responsable de ses actes.
- J’ai fait le choix de me rependre pour mes crimes. J’aimerais que tu le comprennes.
- Je ne comprendrai jamais un meurtrier.
- Et si je te demandais de me comprendre moi, le ferais-tu ?
- Je ne sais pas.
- Le souhaites-tu ?
- Je ne sais pas, John.
- Pardonne-moi de ne pas te croire.
- Tu es agaçant John, ma patience a des limites.
- Je suis bien placé pour le savoir. Tu t’es montrée bien trop patiente avec moi, quand d’autres m’auraient déjà effacé de leurs vies.
- Qu’est-ce que tu veux dire ?
- Je dis que je comprends ton tourment. Il doit être dur de ne pas savoir comment réagir avec un être que l’on a aimé… et détesté.
- Tu penses que je te déteste ?
- N’est-ce pas le cas ?
- Je l’ai fait, pendant un temps. Mais la haine est un sentiment trop proche de l’amour. Si je laisse la haine me contrôler, c’est que quelque part, je t’aime encore.
- Pourquoi cette confession Helen ? Pourquoi maintenant ?
- Tu m’as demandé tout à l’heure ce que j’avais ressenti. Je peux imaginer que tu parlais de l’instant où j’ai su que tu m’avais trahie.
- Peut-être en effet.
- Je t’ai haï, à un point que tu ne peux même pas imaginer. Parce que je t’aimais plus que de raison, parce que j’avais voulu tout te donner, et que tu as tout pris sans rien me laisser. Tu m’as anéantie, tu as bafoué l’amour que je t’avais donné. La honte de m’être fait prendre à ce jeu m’a submergée, et pour ne pas sombrer, j’ai transformé mon amour en haine.
- Et aujourd’hui ?
- Aujourd’hui ? Je lis dans le regard de mes proches l’interrogation, l’incompréhension. Ma fille est née de mes amours avec Jack l’Eventreur. Etait-ce avant ou après les meurtres ? Ai-je cautionné tes actions ? Ai-je simplement fermé les yeux, aveuglée par mon amour pour toi ?
- Tu n’as jamais prêté attention à ce que les gens pensaient de toi.
- C’est vrai. Mais à travers leurs regards, c’est moi qui m’interroge. La haine a laissé la place à une observation dubitative.
- Dois-je comprendre que tu as cessé de me haïr ?
- Je ne te hais plus, John.
- L’amour est donc vraiment mort…
- Je ne veux pas nous laisser de faux espoirs.
- Nous ? Alors toi aussi tu…
- Arrête. Il est inutile d’en parler.
- Veux-tu savoir ce que j’ai ressenti, moi, quand j’ai vu dans tes yeux que notre amour était brisé ?
- Tu n’étais pas toi-même.
- Oh si, pendant quelques instants, la morsure des regrets m’a poignardé le cœur. La saveur de tes lèvres était encore sur les miennes, le souvenir de notre dernier baiser encore chaud dans mon corps. J’ai su que j’avais commis l’irréparable en te perdant.
- Ça ne t’a pas empêché de revenir t’en prendre à moi.
- Une fois mon cœur brisé, qu’avais-je à perdre ? J’ai laissé la bête s’emparer de la totalité de mon âme, et je n’ai aucune excuse pour ça, à part d’avoir été esclave d’un amour trop grand pour moi.
- C’est trop facile.
- Je sais.
- Pendant que tu te complaisais dans ta fourberie, j’ai connu l’humiliation. Pour éviter le scandale, j’ai dû faire croire à ta mort. J’ai dû faire croire au monde que Jack l’Eventreur avait eu raison de toi ! Dans un sens, ce mensonge n’était pas si loin de la réalité.
- Rien ne pourra réparer ce que je t’ai fait endurer.
- Je ne te demande rien.
- Je t’aime, Helen.
- …
- Ne détourne pas les yeux, je t’en prie. Tu es libre d’être indifférente à mon sort et à mes sentiments, mais accorde-moi au moins la chance d’être écouté.
- Je ne suis pas indifférente… Mais je refuse de t’entendre dire des choses que je soupçonne.
- Pourquoi ?
- Elles deviendraient trop réelles pour que je m’efforce de ne plus y penser.
- Ah… C’est compliqué.
- Tu as rendu tout ça compliqué.
- Je ne m’en félicite pas.
- J’espère bien.