Feb 05, 2008 17:54
Titre : Patience
Auteur : Tidoo
Pairing : Edward / Winry
Genre : Romance tendance smut
Rating : R
Disclaimer : Je ne les emprunte que temporairement pour tuer le temps au bureau.
Warning : Spoiler sur les chapitres 70 et suivants
Pour tous ceux qui le connaissaient, il était évident qu’Edward Elric était un garçon insupportable. Il était arrogant, limite prétentieux, susceptible, soupe au lait, colérique, parfois hargneux, sans oublier cynique, exubérant, impulsif et horriblement têtu.
Mais il avait deux qualités qui compensaient tout le reste. Il était altruiste, au point de ne jamais penser à lui, même dans les pires situations, et il savait être patient.
Ainsi, même si leur histoire durait depuis des années, qu’ils s’aimaient depuis leur plus tendre enfance, jamais Edward n’avait forcé les choses avec Winry.
On aurait pu croire que c’était par timidité, ou simplement qu’il refusait d’avouer ses sentiments par orgueil.
Mais non. Edward attendait seulement qu’elle soit prête.
Il ne voulait pas la forcer à quoi que ce soit sachant qu’il n’avait pas grand chose à lui offrir de plus des nuits d’insomnie et des heures d’angoisse pendant qu’il parcourait le pays, et même le monde à la recherche d’un moyen pour réparer ses erreurs.
Winry avait mis du temps à comprendre sa façon d’agir. Elle avait toujours eu l’impression qu’il la rejetait en ne lui racontant jamais rien de ce qu’il faisait, et qu’il s’acharnait à mettre des distances entre eux alors qu’elle ne voulait que se rapprocher.
Mais quand elle arriva à Briggs et qu’elle lut la peur dans son regard, elle réalisa son erreur. Il la tenait à l’écart pour ne pas la contraindre à suivre une route dangereuse qu’elle n’aurait pas choisie. Il ne lui parlait pas pour ne pas la piéger dans le guêpier qui l’enlisait.
Malheureusement, malgré toutes ses précautions, il n’avait pas été capable de la protéger des complots de l’armée.
Comprenant enfin son attitude par rapport à sa mission, elle prit conscience qu’il faisait la même chose avec ses sentiments.
Il n’en parlait pas pour ne pas la mettre mal à l’aise. Pour qu’elle ne se sente pas obliger de lui répondre. Comme si elle n’avait pas envie, elle-aussi d’être plus qu’une simple amie d’enfance.
Une fois tous les éléments remis à leur place et le puzzle reconstitué, Winry réalisa combien Edward tenait à elle et surtout combien il était prêt à sacrifier pour le bonheur des autres.
Elle se décida donc à faire le premier pas. Il était gravement blessé et par conséquent, il était cloué au lit. Il n’avait plus aucune échappatoire.
Tout commença donc par un baiser. Juste ses lèvres sur les siennes, brièvement, pour le faire taire. Il était parti dans une de ses diatribes idiotes sur son dégoût du lait et Winry avait choisi d’empoigner la manière forte.
L’effet avait été immédiat. Il s’était tu et avait accepté d’avaler sa boisson, dans la mesure où on lui rajoutait un peu de café pour passer le goût.
Pendant plusieurs jours, il ne se passa rien de nouveau. La mécanicienne se remit à douter, mais alors qu’elle se penchait pour lui réinstaller ses oreillers, elle remarqua son regard qui plongeait dans son décolleté.
Elle voulut le sermonner, mais elle vit briller un tel désir dans ses yeux, que les mots se perdirent dans sa gorge. Il détourna la tête et parla du temps.
Une fois encore, il pensait qu’elle n’était pas prête, ou qu’elle ne voulait pas de ça, et il décidait pour elle. Il pouvait attendre.
Elle fut surprise, mais au fond, elle appréciait sa délicatesse.
Les autres garçons qui lui tournaient autour n’avaient pas autant de tact. Leurs intentions étaient claires et ils ne se souciaient pas tant de ce qu’elle pouvait en penser. Elle était l’une des très rares femmes dans la région du nord et par conséquent, elle attirait les convoitises et les regards pervers de beaucoup.
Elle avait appris à se protéger et affichait toujours un profond mépris pour ceux qui la voyaient de cette façon. Elle détestait être prise pour un objet sexuel et il le savait.
Mais avec lui c’était différent.
Elle aimait cette lueur d’envie qui éclairait son visage.
Alors quand par hasard, elle le surprit en train d’admirer ses jambes, elle lui sourit et rougissant, elle défit ses bottes et posa ses pieds sur son lit. Autant qu’il en profite au maximum.
Leur petit jeu continua tout le temps de la convalescence d’Edward.
Winry passait le voir tous les jours et à chaque fois, ils se rapprochaient un peu plus. Mais c’était toujours elle qui fixait les règles. Il ne prenait que ce qu’elle lui donnait, ne cherchant jamais à brusquer les choses.
Il l’embrassait, la caressait, mais restait extrêmement prudent dans ses gestes.
Il voulait être sûr qu’elle soit prête. Il pouvait attendre.
De son coté aussi, Winry était patiente. Elle savait qu’il était gravement blessé et qu’il lui faudrait du temps pour se remettre complètement. Alors même si elle adorait le contact de son corps à coté du sien, ses mains qui se promenaient sous sa cuisse et ses lèvres dans son cou, elle attendait qu’il soit à nouveau en état pour en demander plus.
Il avait prit sur lui pendant des années pour ne pas la mettre en danger, elle pouvait bien à son tour accepter de lui donner quelques semaines pour qu’il retrouve ses forces.
De retour à Resenbool, leur relation prit un nouveau tournant.
Comme Edward était toujours très faible et que Winry n’avait nullement l’intention de le laisser aux soins de quelqu’un d’autre, elle s’installa dans sa chambre et même dans son lit.
Les premières nuits furent calmes et sereines. Mais leur désir finit par prendre le pas sur leur raison.
Là encore, un simple baiser fut le déclencheur.
Il se voulait anodin et tendre. Seulement, les choses dérivèrent rapidement. Sa langue s’invita dans sa bouche et il répondit en la serrant un peu plus contre lui.
Elle sentit qu’il avait envie d’elle et comme elle savait qu’il ne tenterait rien, elle prit les devants. Une fois encore, elle retira tout ce qui gênait son regard.
Simplement là, il ne s’intéressait pas qu’à ses jambes. Tout son corps fut découvert et elle se déshabilla entièrement avant de lui faire faire de même.
Jusqu’au bout, il attendit d’avoir son accord. Même si son désir lui brûlait les entrailles, il s’efforçait de se contrôler.
Winry l’embrassait tendrement, tout en explorant la ligne de son dos. Elle le fit rouler sur son ventre et devinant son hésitation, elle confirma. Elle était sûre. Ils avaient été assez patients, ils avaient assez attendu.
Alors il laissa libre court à ses pulsions. Il mettait dans ses gestes ce qu’il était incapable d’exprimer verbalement et toute son affection pour elle passait sous ses doigts.
Il lui fit l’amour lentement, s’appliquant à la satisfaire de son mieux.
Même perdue en elle, il avait encore la patience d’attendre qu’elle se familiarise à son intrusion et d’écouter ses désirs. Il était doux et tendre et prenait soin de ne pas aller trop vite. Jusqu'à ce qu'elle en demande plus et qu'il révèle sa vraie nature, la comblant complètement.
Elle le garda près d’elle, longtemps après avoir retrouvé ses esprits, comme pour compenser toutes les semaines, les mois qu’ils avaient perdus.
La patience avait du bon, et c’était indéniablement une des grandes qualités d’Edward, mais cette nuit, elle avait surtout aimé sa détermination et même si elle ne l’avouerait jamais, ce qui l’avait marquée était un de ses grands défauts.
Dans ce lit, pour la première fois, elle avait découvert qu’elle adorait son coté impétueux. Le tout était de savoir l’utiliser à son avantage.
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