Bonjour!
C'est mon premier message ici. Et c'est pour une fanfiction! ^_^
Auteure:
Videl104
Titre: Will Revive
Genre: Drame/Romance
Rating: K+
Disclamer: Les personnages de FullMetal Alchemist appartiennent à Hiromu Arakawa ainsi qu'à Square Enix.
Note: Cette fiction se passe après l'anime. Elle ne spoilera que les bases, donc: lieux et quelques personnages du film. Les séparations "---" visent à démontrer que le "il" change de personnage. Pas de panique: c'est alternativement Edward et Alfons. ;)
Note+: Cette fiction est en cour de "doujinshisation" par
chou_gum. Pour voir le résultat à date:
ICI. Ça vaut vraiment le détour! =D
Il marche tranquillement dans un parc peu fréquenté. Cela lui permet de mieux réfléchir, de ne pas être dérangé. Ses jambes le mènent où elles le souhaitent. Le visage élevé vers le ciel, il sent la douce brise lui caresser la peau et jouer avec ses cheveux d’or. Le vent est plutôt frais: les nuages ne demandent que d’évacuer leur peine. Il s’arrête, ferme les yeux. Il prend son temps, il attend. Il inspire grandement. Il hurle de toute ses forces. Ses poumons se vident de leur air. Une nuée d’oiseaux s’est envolée, ayant prit peur.
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Il fuit le regard du marchant à qui il achète des pommes pour regarder le ciel. Des dizaines d’oiseaux le parcourent en poussant des cris d’effrois. Un écho hurlant les accompagne. C’est alors que ses oreilles reconnaissent la voix que ses yeux bleus s’assombrissent. Il retourne à ses achats, les complète et tend ses billets verts durement gagnés.
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Il reprend enfin son souffle. Crier lui a fait du bien. Beaucoup de bien. Il ouvre les yeux. Les quelques passants s’empressent de rentrer chez eux. Ont-ils eu peur de lui, eux aussi, ou est-ce la pluie menaçante qui guette les rues de la ville qui les fait fuir? Il se pose la question, mais aucune réponse n’est apparente. De toute façon, qu’il effraie les gens, il n’en a cure. Que personne ne l’apprécie, il en a l’habitude. Mais veut-il que cela continue?
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Il soupire. Il a fouillé toutes les poches de son par-dessus: sans résultat. Il pose tout ses paquets par-terre. Il farfouille les poches de son pantalon. Rien. Il pousse un grognement. Il espère ne pas les avoir oubliées quelque part durant ses courses. Il cherche encore une fois dans son manteau. Les voilà. Il a certainement mal regardé. Il prend la bonne clé, l’insère dans la serrure de la porte et l’ouvre. Il se penche pour reprendre ses sacs, entre chez lui et dépose ses achats sur la table de la petite cuisine. C’est le silence quasi-complet dans l’appartement. Seuls les tic-tacs de la vieille horloge lui témoignent qu’il n’est pas rendu sourd. Évidemment: Edward n'est pas revenu de son vagabondage dans la ville, comme à son habitude. Des fois, il voudrait tellement le comprendre.
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Il a mal. Mal au coeur. -Au moins, cela lui prouve qu’il en a un.- Il se sent terriblement seul. Toujours les yeux levés au ciel, il pense encore et encore. Le vent semble lui chuchoter quelques mots, comme pour l’encourager à aller de l’avant. Sur ses joues coulent de petites rivières, bien que ses yeux restent secs. Les nuages ont enfin décidé de céder. Ils doivent, en quelque sorte, pleurer pour lui. Oui, car bien qu’il soit triste et mélancolique, il n’y arrive pas.
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Il a décidé de le retrouver. Il s’est peut-être perdu. Qui sait? D’autant plus qu’il ne fait pas très beau à l'extérieur. Il enfile son manteau et n’oublie pas son parapluie à la sortie. Sous le porche, il tend la main au ciel gris pour voir s’il pleut. Si. Enfin, pas vraiment. Les nuages crachent de délicats flocons, qui, lorsqu’ils touchent le sol, fondent immédiatement. Il ne fait pas encore assez froid pour qu’un manteau blanc recouvre les toits. Les joies de la saison.
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Il a froid. Il frissonne. Il est trempé. Il devrait peut-être rentrer. Tient? Il entend des voix. Des voix lointaines. Ou peut-être est-ce lui qui est ailleurs.
« Madame, est-ce bien lui?
- Oui officier! Il est fou, je vous le dis! Il y a tout juste cinq minutes, il a crié pour rien! Si ce n’est pas une preuve...!
- Ne vous en faites pas madame. Nous allons nous en occuper. »
La dame est partie. Le policier retourne auprès de ses collèges. Le vent s’est levé, faisant danser les cristaux blancs dans les airs.
« Monsieur! »
Il se retourne, surpris. Il ne les a pas vraiment écouté. Des gendarmes le regardent étrangement: ça ne lui présage rien de bon.
« Je vous prierais de nous suivre, monsieur. »
Qu’a-t-il fait? Qu’a-t-il pu faire pour mériter la prison? Des pensées plus ou moins claires tournoient, telle la neige à l'entour de lui, dans sa tête.Ses yeux plein d’angoisse et de peur fixent les hommes à quelques mètres de lui. Tout à coup, son cerveau envoie un commandement à ses jambes. Courez! Il recule doucement. Les policiers se mettent en garde, évidemment.
« Monsieur, s’il vous plaît. Ne nous obligez pas à... »
L’officier n’a pas le temps de finir sa phrase. Il tourne déjà les talons et court à toute allure dans l’allée centrale du parc où, quelques instants plus tôt, il marchait tranquille, innocent. Bientôt, il dépasse l’entrée, suivit des constables qui n’ont pas de peine à le suivre. Il n’y avait pas pensé: son membre de métal rend la course plus périlleuse. Il manque souvent de tomber, mais se rattrape de justesse.
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Ses jambes l’ont mené dans un parc démuni de passants. De toute façon, qui diable voudrait se promener sous ce temps de chien? De ses grands yeux, il scrute le paysage grisâtre. Rien. Par contre, il entend de nombreuse voix crier, un peu plus loin, à l’autre bout de la place. Quelque chose en lui lui dit d’y aller. Il ne se fait pas plus longtemps prier: il y va d’un pas décidé. Mais une femme l’intercepte en le tenant fermement par la manche de son manteau. Il délaisse la vue de son objectif pour regarder la dame dans les yeux.
« N’y va pas. Des gendarmes s’assurent de notre bien-être.
- Que voulez-vous dire?
- Ils vont l’enfermer. Ils vont enfin l'attraper. Ce fou. Il est dangereux je vous dis!
- Comment est-il? »
Il connaît peut-être déjà la réponse. Et cela lui fait un pincement au coeur. Il n’attend pas que la femme lui donne une description. Il se détache de sa poigne et repart rapidement.
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Le droit d’asile. Cela existait-il en ce monde? Et où serait-il à l’abri? L’église? Il se le demande. Dieu l’a rejeté plusieurs fois. Le referait-il encore? Il jette un oeil furtif derrière lui. Ses poursuivants gagnent de plus en plus de terrain. Il laisse échapper un juron.
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Vite: il doit se dépêcher. Sera-t-il trop tard? Pourquoi s’est-il enfui? Les pourparlers seront plus difficiles. Qu’à lui a-t-il prit? Impulsion? Ne pense à rien: rattrapes-le. C’est tout.
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Il ne l’a pas vu. Cette maudite pierre qui s’est mise sur son chemin. Il tombe de tout son poids. Les gendarmes arrivent rapidement à sa hauteur. Ils n’ont pas l’air très joviaux. Ils sortent, sous ses yeux effrayés, leur matraque. Il ferme les yeux, serre les dents: peut-être que la douleur sera moins forte.
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Il s’arrête, choqué. Il les voit brandir leur bâton et le frapper de toute leur force. Il le voit, cachant maladroitement son visage à l’aide de ses avant-bras. Il entend ses gémissements. Il n’ose pas trop avancer. De toute façon, ses jambes refusent de coopérer.