le symbolisme du centre, et du lys/lotus

Jan 13, 2007 04:40

Ne connaissant pas vos connaissances de base en ésotérisme/science sacrée je vais reprendre à zéro, en abrégeant et en citant surtout mon père spirituel René Guénon, histoire de mieux me faire comprendre.

Au début était le point, le symbole absolu de l’Unité. Le symbole de la Tradition Primordiale par excellence (dont découlent toutes les autres Traditions : hindouisme, taoïsme, cultes à mystères méditerranéens, judaïsme, etc. cf. ses travaux pour ça) :
« le centre est, avant tout, l’origine, le point de départ de toutes choses ; c’est le point principiel, sans formes et sans dimensions, donc indivisible, et, par suite, la seule image qui puisse être donnée de l’Unité primordiale. De lui, par son irradiation, toutes choses sont produites, de même que l’Unité produit tous les nombres (…) ».
Au début était le point donc, et un cercle ayant pour centre ce point. Ce cercle représente le Monde : « le point central, c’est le principe, c’est l’Etre pur ; et l’espace qu’il emplit de son rayonnement, et qui n’est que par ce rayonnement même sans lequel cet espace ne serait que « privation » et néant, c’est le Monde au sens le plus étendu de ce mot, l’ensemble de tous les êtres et de tous les états d’existence qui constituent la manifestation universelle ».


Je continue : « le rapport qui existe entre le centre et la circonférence, ou entre ce qu’ils représentent respectivement, est déjà indiqué assez clairement par le fait que la circonférence ne saurait exister sans le centre tandis que celui-ci est absolument indépendant de celle-là. Ce rapport peut être marqué d’une façon plus nette encore et plus explicite par des rayons issus du centre et aboutissant à la circonférence ; ces rayons peuvent évidemment être figurés ; en nombre variable, puisqu’ils sont réellement en multitude indéfinie comme les points de la circonférence qui en sont les extrémités ; mais, en fait, on a toujours choisi, pour les figurations de ce genre, des nombres qui ont par eux-mêmes une valeur symbolique particulière. Ici, la forme la plus simple est celle qui présente seulement quatre rayons divisant la circonférence en parties égales (…).


Cette nouvelle figure a la même signification générale que la première , mais il s’y attache en outre certaines significations secondaires qui viennent la compléter : la circonférence, si on la représente comme parcourue dans un certain sens, est l’image d’un cycle de manifestation, tel que ces cycles cosmiques dont la doctrine hindoue, notamment, donne une théorie extrêmement développée. Les divisions déterminées sur la circonférence par les extrémités des branches de la croix correspondent alors aux différentes périodes ou phases en lesquelles se partage le cycle ; (…) : on aura ainsi par exemple, les quatre moments principaux de la journée, les quatre phases de la lunaison, les quatre saisons de l’année, et aussi, suivant la conception que nous trouvons aussi bien dans les traditions de l’Inde et de l’Amérique centrale que dans celle de l’antiquité greco-latine, les quatre ages de l’humanité. (…) Parmi les figures qui comportent un plus grand nombre de rayons, nous devons mentionner spécialement les roues ou « rouelles », qui en ont le plus habituellement six ou huit.



La « rouelle » celtique, qui s’est perpétuée à travers presque tout le moyen âge se présente sous l’une ou l’autre de ces formes ; ces mêmes figures, et surtout la seconde, se rencontrent très souvent dans les pays orientaux (…). D’autre part il y a une étroite parenté entre la roue à six rayons et la chrisme (…) ».

Blabla roue à 12 branches zodiacales etc.

« Il y a, en outre, une certaine connexion entre la roue et divers symboles floraux ; nous aurions même pu, pour certains cas tout au moins, parler d’une véritable équivalence (…). Si l’on considère une fleur symbolique comme le lotus, le lys ou la rose(*), son épanouissement représente, entre autres choses (car ce sont là des symboles à significations multiples), et par une similitude très compréhensible, le développement de la manifestation ; cet épanouissement est d’ailleurs un rayonnement autour du Centre, car , ici encore, il s’agit de figures « centrées », et c’est ce qui justifie leur assimilation avec la roue. Dans la tradition hindoue, le Monde est parfois représenté sous la forme d’un lotus au centre duquel s’élève le Mêru , la Montagne sacrée qui symbolise le pôle. »
(*) « Le lys a six pétales ; le lotus, dans les représentations du type la plus courant, en a huit ; les deux formes correspondent donc aux roues à six et huit rayons. Quant à la rose, elle est figurée avec un nombre de pétales variable qui peut en modifier la signification ou du moins lui donner des nuances diverses ».

Pour plus d'aspect sur la symbolique du centre, achetez "symboles de la science sacrée", indispensable chez tout érudit. Et en attendant vous pourrez lire 2 pages supplémentaires ici et .

C'était vraiment très intéressant.
Previous post Next post
Up