"L'évasion", "L'alerte", "Le piège", "La décision", "Au temps des dinosaures", "Le départ", "La découverte", "L'ennemi", "La solution", "Chroniques des Hork-Bajir", "L'héritier", "Le soupçon", "Le voyage", "Le duel", "La mission", "La manipulation" par K.A. Applegate
Série de romances jeunesse courts. J'ai continué à les lire, j'ai continué à aimer. Mes reproches sur le style ou les répétitions sont toujours là, mais je suis complètement happée. Comme je l'avais entendu dire, les personnages rencontrent de plus en plus de situations où ils doivent faire des choix éthiques difficiles, et j'aime beaucoup comment c'est traité. Comme on ne me l'avait pas dit, certains des tomes sont complètement crack. Je l'avais déjà remarqué dans le premier quart de la série, mais maintenant, je sais que c'est régulier et pas des accidents. J'aime toujours tous les personnages, j'aime beaucoup le développement des différentes espèces d'extraterrestres. Je suis encore partagée en ce qui concerne la révélation sur Crayak. Mais c'est certain, je le lirai jusqu'au bout !
7/10 globalement (mais il y en a certains comme le 16 ou le 19 ou le 22 ou le 26 qui sont plus du 8/10)
"Don Juan et Faust", "Napoléon ou les Cent-Jours" par Christian Dietrich Grabbe
Deux pièces de théâtre, 200 pages en tout. Je l'avais acheté avec grand plaisir, c'est un livre très difficile à trouver et le sujet de la première pièce me tentait beaucoup. Les deux personnages sont IC, mais j'ai été déçue, cependant. Au lieu d'être mis en parallèles pour leurs relations respectives avec Dieu et le Diable, ils sont juste dans un triangle amoureux totalement artificiel avec Dona Anna (artificiel au point, c'est le Diable qui a dû convaincre Faust de s'intéresser à Anna, et c'est probablement une influence surnaturelle, mais cela ne joue aucun rôle). Le personnage d'Anna a du potentiel, quand elle préfère clairement Don Juan mais décide de s'allier avec Faust parce que Don Juan a tué son père... mais elle meurt peu de temps après avant que l'arc puisse aller jusqu'au bout. Il y a des passages drôles avec les officiers de police incompétents, et quelques monologues classe, mais j'attendais beaucoup mieux.
Le second, par contre, n'était pas un de mes sujets préférés, mais je l'ai quand même trouvé meilleur ! Du théâtre sur des évènements historiques assez récents à l'époque, avec une foule de personnages - Napoléon est central, mais la famille royale française, les armées allemandes et anglaises, les anciens combattants qui repartent à l'action, les différents politiciens, font tous des apparitions, même quand ce n'est que pour une scène notable. J'aime beaucoup comment cela donne une forme de grandeur à l'histoire sans être pour autant pro-Napoléon (ou pro-n'importe qui).
7/10 + 8/10
"The Red Door" par Shawn C. Harris
Poésie, environ 80 pages. Les poèmes font environ une ou deux pages chacun, et peuvent être lus indépendamment, mais il y a une histoire : après le décès de son père, le personnage principal, une femme juive, rencontre une femme mystérieuse et séduisante, et découvre la porte rouge qui passe du monde des vivants au monde des monstres, et réciproquement.
Comme conte de fées sombre, cela marche bien. Je n'ai pas forcément réussi à voir quelles étaient les métaphores sur le deuil, ou le message, ou même les thèmes récurrents, cela marche plus comme... juste une histoire de romance, sans tentative de faire la morale à qui que ce soit. Avec des jolies images. Peut-être que je ne suis juste pas allée assez profond.
7/10
"Christabel; Kubla Khan; The Pains of Sleep" par Samuel Coleridge
Poésie, environ 60 pages, lu sur wikisource. En recherchant les noms de Gideon the Ninth, j'ai découvert que Christabel était une histoire surnaturelle f/f, et je me suis dit, il faut que je la lise. C'est le plus long poème du recueil, et malheureusement, il est inachevé.
Au Moyen-Âge, Christabel sort la nuit pour prier pour son fiancé. Elle trouve une belle jeune fille, Geraldine, qui lui dit avoir été kidnappée, et elle l'invite dans le château de son père. Malgré de nombreux signes de mauvais augure, elle l'invite à partager sa couche, et là, elle voit quelque chose de terrible (non-décrit) mais Geraldine l'ensorcelle pour qu'elle ne puisse ne parler à personne.
Le lendemain, Geraldine rencontre Leonine, le père de Christabel. Elle dit être le fille de son ancien ami-devenu-ennemi, et Leonine, sous le charme, décide de la ramener chez son père en grande pompe et d'en profiter pour se réconcilier. Christabel essaie de l'empêcher, mais ensorcelée par Geraldine, elle ne peut pas dire la vérité à son sujet...
L'écriture poétique est plaisante, mais je dois confesser, j'étais surtout là pour le scénario, à ce moment, et quoi ? Ca s'arrête maintenant ? *boude*
Kubla Khan est un classique, l'écriture est belle, mais je n'ai pas accroché. The Pains of Sleep est un poème plus court, sur l'insomnie.
Bon, "The Rime of the Ancient Mariner" reste mon poème préféré de Coleridge, il ne sera pas détrôné ce mois-ci.
7/10
"Bastille vs the Evil Librarians" par Brandon Sanderson et Janci Patterson
Roman jeunesse, environ 250 pages, le 6e et dernier tome de la série Alcatraz. Cette fois-ci, comme le titre l'indique, du point de vue de Bastille. Et beaucoup plus centré romance que les autres, ce qui est une grosse déception, même si je crois que je l'aurais de toute façon moins aimé parce qu'elle n'atteint pas le niveau de moquerie du public d'Alcatraz, et quand elle le fait, cela semble (de façon justifiée in universe) juste une façon de copier, quelque chose qui ne lui est pas naturel à elle. Mais sinon, la fin est satisfaisante, et il y a quelques excellents passages, en particulier certains points de vue de Bastille sur les Smedry.
7/10
"Les plus belles légendes de l'Egypte Ancienne" par Geraldine Harris, illustrations de David O'Connor
Mythes et contes, environ 120 pages. J'aime beaucoup cette collection en général, elle a une bonne recherche et de belles illustrations, mais cela dépassait encore ce que j'espérais. D'habitude, les légendes égyptiennes me semblent un peu séparées les unes des autres, sans former un tout cohérent, ce qui est normal, quand c'est une partie d'un empire qui a duré des millénaires. L'auteur, rien qu'en rajoutant, au début de chaque texte, un contexte qui le place dans une chronologie, réussit à donner à tout cela une unité qui n'a rien d'artificiel. Parfois, elle utilise des histoires emboitées, pour qu'on voie bien que même pour les anciens égyptiens, certaines légendes d'autres anciens égyptiens étaient très anciennes. Parfois, elle raconte une histoire classique, mais en changeant juste un peu le point de vue, en donnant juste un peu plus de voix à des personnages secondaires. Quand je lis cela, j'ai l'impression que si je l'avait lu en primaire, j'aurais pû être aussi fan de mythologie égyptienne que de mythologie grecque !
9/10
"Family Business" par Jonathan Sims
Roman, environ 320 pages. Après la mort de sa meilleure amie Angie, Diya trouve un nouveau travail, dans une entreprise familiale nommée Slough qui nettoie les appartements où quelqu'un est mort (comme du travail de nettoyage normal, mais avec plus de risques biologiques). Mais dans certains travaux particulièrement déprimants, parce que la personne vivant une vie déprimante, elle commence à avoir des visions étranges, des pertes de mémoire, et rien ne se passe comme cela devrait.
Ce n'est pas mon oeuvre préférés de Jonathan Sims - je trouve qu'il est plus doué dans la nouvelle que dans le roman - mais c'est toujours une bonne histoire avec des personnages sympathiques, très humains, le genre qu'on pourrait connaître, et avec une fin satisfaisante. Et toujours l'horreur de la société qui abandonne ses laissés-pour-compte comme thème central.
8/10
"Une histoire de bleu" suivi de "L'instinct du ciel" par Jean-Michel Maulpoix
Poésie contemporaine, environ 240 pages. L'auteur s'appuie sur la citation de Rilke "On pourrait imaginer que quelqu'un écrivît une histoire du bleu." pour son premier recueil. Le second, lui, est encadré de citations de Mallarmé. L'oeuvre elle-même est formée de poèmes en prose résolument contemporains.
Le thème principal, le bleu, est organisé en parties, "Le regard bleu", "Journaux du soir", "Une incertaine église", "Le marchand de couleurs", "Le grand pavois", "Adresse au nageur", "Carnet d'un éphémère", "Diverses manières de mourir", "Dernières nouvelles de l'amour". Cela parle de la mer, cela parle du ciel, cela parle des yeux bleus, cela parle de certains sentiments qui sont bleus, amoureux, religieux, nostalgiques. C'est joli, mais c'est aussi répétitif, je vois une structure mais pas toujours de direction, et aussi la façon dont il parle de l'amour est classique mais frustrante - comme un sentiment personnel, où l'objet est juste un prétexte.
Voilà un exemple !
Convalescence du bleu après l'averse...
Le ciel se recolore. Les arbres s'agouttent et le pavé boit. La ville aussi essaie des phrases. Rires mouillés et bruit de pieds nus. On dirait que le paysage est tout éclaboussé de croyance.
On voudrait jardiner ce bleu, puis le recueillir avec des gestes lents dans un tablier de toile ou une corbeille d'osier. Disposer le ciel en bouquet, égrener ses parfums, tenir quelques heures la beauté contre soi et se réconcilier
L'auteur est critique par rapport au lyrisme, mais pour ma part, je ne me plaindrais pas s'il y en avait plus.
6/10
"Voyages en terre inconnue : deux récits sidérants" par Laurent Gaudé
Recueil de deux nouvelles dans une série pour l'étude en classe, avec des analyses, des exercices, et une brève interview de l'auteur. Environ 80 pages. Laurent Gaudé est un auteur un peu frustrant pour moi : quand je vois ses résumés, je me dis "je devrais aimer ça", et je n'ai rien d'objectif à reprocher, mais je ne rentre pas dedans. La première histoire raconte l'histoire d'un esclave échappé. C'est une histoire d'horreur, et du point de vue d'un esclavagiste, et cela réussit pourtant à être 100% du côté de l'esclave échappé, je respcte ça. Par contre, niveau navigation, et surtout économie, cela n'a pas tellement de sens. L'ambiance est bien, le scénario pas passionnant. Mais bon, elle me plait bien.
La seconde est plus décevante, sur quatre personnes qui avaient l'habitude de se réunir pour raconter des histoires, et un jour l'une d'entre elles s'arrête en plein milieu, dit que la suite doit encore arriver, et ne revient jamais. Je vois ce que l'auteur voulait faire, mais cela ne me touche pas, alors que la nostalgie et le mystère sont des sujets qui me plaisent. Dommage.
6/10
Progression : 86/52
"Risques de lecture" : Napoléon ou les Cent-Jours, Family Business, Une histoire de bleu -> 29/26