"Le fléau du Tulpan", par Joseph Delaney
Environ 320 pages, ça doit être le 18e tome qui se passe dans cet univers ? Le héros est toujours Frère Wulf - avec ce titre, j'oublie parfois que c'est un adolescent.
Ce tome avance incroyablement vite. Ce qui est lancé dans le tome 1 est résolu en entier, des pouvoirs de Wulf à l'arc avec Circé, alors que j'aurais vraiment pensé que ça mettrait plus de temps. Et j'ai été surprise à répétition, avec des choses que je n'avais pas vues venir. Peut-être que cela manque un tout petit peu de développement de personnage, mais pour être honnête, Wulf n'est pas mon personnages préféré de l'histoire, donc j'apprécie peut-être plus d'avoir eu cela. :D
7/10
"On Earth we're briefly gorgeous", par Ocean Vuong
Environ 250 pages, roman assez fortement autobiographique. L'écriture est magnifique, poétique. L'histoire est racontée de façon non-chronologique, centrée sur les thèmes et les parallèles.
La première partie parle de ses liens avec sa mère et sa grand-mère qui ont immigré aux États-Unis pendant la guerre du Vietnam, de difficultés d'intégration, de trauma générationnel et de maladie mentale. La seconde parle beaucoup d'amour et d'homosexualité, la troisième de drogue et de mort. Et partout, d'amour pour l'écriture. C'est parfois déprimant, mais j'ai vraiment beaucoup aimé.
9/10
"Princesses oubliées ou inconnues", par Rebecca Dautremer
Environ 100 pages, livre illustré sur des princesses imaginaires. Les dessins sont très beaux. Les titres de chapitres sont très poétiques. La mise en page est créative, mais parfois de façon qui la rend difficile à lire, pour des questions de contraste ou de taille des caractères. Les textes, eux, m'ont déçue. Ils ne racontent aucune histoire, juste une personnalité extrême mais pas complexe. Et ils sont plutôt poétiques, mais pas assez pour me suffire. Parfois il y a de l'humour, du second degré, mais je n'ai pas été convaincue par cela non plus.
6/10
"Chansons", "Poèmes du Cante Jondo" et "Romancero Gitan" par Federico Garcia Lorca
Environ 250 pages, poésie. J'ai beaucoup aimé le lire, sans avoir l'impression de vivre une expérience inoubliable. L'andalousie, ses paysages et des habitants sont un des thèmes centraux de ces recueils aux poèmes courts (rarement plus d'une page).
Tu voulais que je te dise
le secret du renouveau.
Mais je garde le secret
tout autant que le sapin.
Arbre dont les mille doigts
indiquent mille chemins.
Je ne te dirai jamais, mon amour,
pourquoi si lentement le fleuve coule.
Mais je mettrai en ma voix d'eau dormante
le ciel cendré de tes regards.
Tourne autour de moi, ma brune,
et prends bien garde à mes feuilles.
Tourne encore, tourne toujours
jouant à la noria de l'amour.
Quand je le voudrais, je ne puis te dire,
hélas, le secret du renouveau.
8/10
"Le cachot de la sorcière", par Joseph Delaney
Environ 100 pages, nouvelle d'horreur illustrée, pour la jeunesse. Cela semble se passer dans le même monde que l'Épouvanteur, en tout cas les sorcières fonctionnent de la même façon. Le personnage principal est un adolescent élevé dans un orphelinat, qui a trouvé un travail comme gardien de prison. L'histoire commence quand il se fait engager dans l'équipe de nuit, celle pour qui les multiples fantômes de la prison sont une réalité quotidienne. Et je ne spoilerai pas quand elle finit. :-)
7/10
"Contes des vents atlantiques", par Georges Touroude
Environ 100 pages, recueil de neuf contes du Saintonge, illustrés dans une collection jeunesse. Je ne sais pas s'ils sont recueillis, inventés, ou n'importe quel intermédiaire. Mais beaucoup d'entre eux sont plus des anecdotes sur des gens qui one habité la région, surtout des nobles mais pas seulement, que des contes merveilleux. Cela les rend plus uniques, mais aussi anecdotiques, pas vraiment le genre qui m'intéresse. Mais cela intéressera sans doute plus d'autres personnes.
6/10
"La cloche d'Islande", par Halldor Laxness
Environ 500 pages, roman historique. Cela se passe au début du 18e siècle, à une époque où l'Islande est une colonie danoise à qui le commerce avec les autres pays est interdit. La pauvreté, la lèpre, les crimes commis pour subsister, sont là toile de fond de l'histoire. Autrefois, au Moyen-âge, les scaldes islandais ont écrit les œuvres littéraires les plus élaborées de l'époque en Europe. Il n'en reste plus rien.
Sauf que les trois personnages centraux de ce roman sont des personnages qui pourraient être des héros de sagas eux-mêmes. Il y a Jon Hreggvidsson, le paysan moqueur, obstiné, qui ne renonce jamais et a des vers anciens pour toutes les situations. Il y a Arneas Arnaeus, un islandais instruit, un des rares à avoir l'estime du roi du Danemark, obsédé par retrouver les vieux manuscrits perdus et avec eux la gloire de l'Islande. It y a Snaefrid la fille du gouverneur, aussi svelte qu'une elfe, aussi fière que les héroïnes des sagas, au point que cela tourne à l'autodestruction quand elle choisit la tragédie plutôt qu'une tranquillité médiocre.
Ce livre m'a fait m'attacher aux personnages (surtout Arneas et Snaefrid, je les shipped terriblement et trois fois ils choisiront l'Islande plutôt que leur amour) et ensuite il les a détruits et c'était horrible. Mais le mélange de finesse d'analyse d'un roman du 20e siècle avec les symboles d'une saga médiévale rend vraiment très bien
9/10
Progression : 30/52
"Risques de lecture" : On earth we're briefly gorgeous, Poésies II, La cloche d'Islande -> 20/26