"Le vampire de Los Angeles - Candombe Tango 2" par Theodore Koshka
Roman, environ 280 pages. J'ai apprécié de retrouver notre ange, notre démon (mon préféré, je ne suis pas originale) et notre policier dans leur petite ville d'Amérique latine, dix ans plus tard. Malheureusement, un des points que j'avais préféré dans le premier tome est parti : ce sont les années 80, le SIDA est passé par là. Oh, la communauté LGBT existe encore, mais Navidad s'en est retiré pour sa sécurité et celle de sa famille, et elle n'est plus au centre. Il y a des sorcières lesbiennes, mais ce n'est pas pareil que d'avoir une tranche d'histoire. En général, on a moins une impression d'immersion dans l'Amérique du Sud, parce que beaucoup de personnages humains (ou pas) sont des hollywoodiens venus ici pour tourner un film. Aussi, même si la révélation en ce qui concerne la mission était imprévue (en tout cas je ne l'avais pas vue venir), je n'ai pas non plus eu l'impression qu'on avait des indices, ce qui est dommage, pour une histoire d'investigation.
L'auteur, par contre, élargit notre connaissance du surnaturel, et commence même à l'approfondir un peu, même si on sent que les révélations les plus importantes à ce sujet seront dans le prochain tome. Ce qui fait que même si j'aime le second moins que le premier, j'ai toujours très envie de lire le 3, ce qui est ouvert dans l'épilogue me plait.
6/10
Les chroniques de Spiderwick 3, 4 et 5 : "Le secret de Lucinda" et "L'arbre de fer" et "la colère de Mulgarath" par Holly Black, illustré par Tony DiTerlizzi
Roman jeunesse, environ 130 pages illustrées chacun. Ces tomes me font le même effet que les précédents : le worldbuilding et les fées sont super-cool, les persos humains sympa sans plus, le scénario n'est pas mauvais mais le livre est tellement court que cela laisse un goût de trop peu. Ceci dit, cela donne aussi très envie de lire la suite. A la fois parce que c'est trop court et parce que le scénario global devient vraiment angoissant.
Le cinquième tome est le dernier, et augmente énormément les enjeux, à tel point que ce n'est pas forcément crédible (conquérir le monde, vraiment ?) mais comme les héros sont là pour sauver leur famille, pas le monde, cela ne change rien aux enjeux émotionnels, heureusement. C'était une petite série sympa, et je lirai les spinoffs si j'en ai l'occasion !
7/10 + 7/10 + 7/10
"Ciel de nuit blessé par balle" par Ocean Vuong
Poésie, un peu plus de 100 pages. Ma soeur a acheté le recueil, j'ai beaucoup aimé ! Je pense que je vais acheter la version anglaise !
Les thèmes principaux de ce recueil par un jeune poète sont la relation avec les parents, la guerre du Viet-Nam (où étaient ses parents, donc ces deux thèmes sont liés) et les amours homosexuelles (qui malheureusement parfois interfèrent avec la relation avec les parents).
Comme d'habitude, c'est difficile d'expliquer pourquoi on aime la poésie. Il me reste encore quelques passages de frustration de "je pense que je devrais comprendre ce dont il parle, là, et je ne comprends pas", mais cela reste très beau.
Un extrait !
Qu'importe si mes plumes
sont en flammes.Je
n'ai jamais demandé à voler.
Seulement à éprouver
plein, complet,
ce sentiment, cette façon qu'à la neige
de toucher la peau nue, et soudainement
de ne plus
être neige.
9/10
"Je m'habillerai de nuit" par Terry Pratchett
Un des derniers romans Discworld qui me restaient, environ 450 pages. Je ne me lasse jamais du Disque-Monde, et comme toujours j'ai été extrêmement émue, en particulier par le développement de Laititia, qui est le genre de personnages qui a d'habitude peu de sympathie. Mais aussi par l'analyse sans pitié du cycle des abus, avec juste un petit espoir d'en sortir, même quand il semble être trop tard. Et par la courage et la détermination de Tiffany, bien sûr. J'aime comment l'auteur écrit son orgueil et son entêtement comme des points positifs.
9/10
"Les Royaumes de Feu 10 : La tempête de sable" par Tui T. Sutherland
Roman jeunesse, environ 500 pages. Le dernier tome du second arc, qui le conclut de façon satisfaisante pour moi. Un peu cruelle pour le méchant, mais il l'avait cherché. J'aime vraiment beaucoup ce que l'auteur fait avec une magie extrêmement puissante, mais maniée par différents personnages qui essaient de jouer les uns contre les autres. J'aime Qibli, pauvre petit dragon qui est extrêmement brillant et analyse tout, mais veut être aimé plus que tout, parfois manipulateur mais vraiment bien intentionné, et j'aime les relations entre personnages.
8/10
"Journey of the pink dolphins" par Sy Montgomery
Récit de voyage, environ 300 pages. C'est plus sombre que la plupart des récits de voyages que j'ai lus. L'auteur plaisante parfois sur les problèmes de moustiques et d'humidité, oui, mais sans cacher à quel point c'est déplaisant. Sans parler de mentionner des tragédies personnelles ou écologiques qu'elle rencontre. Et elle met beaucoup de temps à réussir à voir le moindre dauphin.
J'aime, bien sûr, les légendes qu'on lui raconte en chemin sur les dauphins. En fait, si ce n'était pas un récit de voyage, on pourrait croire à une histoire d'horreur, où elle se fait emporter à la fin. C'est construit comme ça. Même quand elle parvient, à la fin, à les rencontrer et nager avec eux (sans se faire emporter), c'est une fin un peu nostalgique.
Le style a tendance à faire des comparaisons de tout ce qui est petit à quelque chose de plus grand, de façon presque cosmique. Ce n'est pas spécialement mon truc mais cela peut plaire. Et c'est vrai que la nature est inspirante. Elle décrit aussi les gens qu'elle rencontre et qui l'aident, c'est en grande partie une aventure humaine. C'était sympa, mais pas mon préféré dans le genre.
7/10
"Contes et légendes de Gascogne" par Fanette Pézard
250 pages de contes, dans l'ancienne collection Fernand Nathan, que j'aime beaucoup. Et celui-là est particulièrement réussi. Dans les contes, il y en a beaucoup que je ne connais pas, certains à cause de mon manque de culture, comme l'histoire de "Huon de Bordeaux", d'autres parce qu'ils sont vraiment originaux. J'aime bien les histoires, j'aime bien comment l'auteur écrit les personnages féminins - elle ne change pas les histoires pour autant, mais même une ligne peut leur donner plus de choix dans leur destin, par rapport aux originaux, en particulier certains tirés des "Contes et légendes de la Gascogne" de Bladé.
8/10
Progression : 51/52
"Risques de lecture" : Ciel de nuit blessé par balle, Journey of the pink dolphins -> 27/26
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