Lectures de mars

Mar 31, 2019 18:42


"Déraillé" par Terry Pratchett
Pour la catégorie "Un livre avec plusieurs personnes sur la couverture" de bingo_livres
Roman, environ 500 pages, un des derniers Discworld qui me restaient à lire (et le seul qui ne soit pas un Tiffany Aching). C'est sur les trains, et c'est une ode au progrès sans aucune réticence (malgré un peu trop de capitalisme à mon goût). Pendant la plus grande partie de la première moitié, c'est juste cela, les personnages qui avancent le réseau, qui surmontent des difficultés locales, et dans l'univers cela dure des mois au moins, sans qu'on ait l'impression qu'un grand scénario se prépare. Cela arrive tout de même dans la seconde moitié, mais le scénario était peut-être un peu moins bien ficelé que d'habitude. Cela restait exaltant à lire ! Avec des persos super-cool ! C'est un très bon livre, juste pas mon préféré.
(Je suis aussi un peu ennuyée quand les choix des nains de suivre les rôles de genre des humains plutôt que les leurs est présenté comme positif, et pas juste ça, un choix).
8/10


"The Raven and the Reindeer" par T. Kingfisher
Pour la catégorie "Un livre avec un animal sur la couverture" de bingo_livres
Réécriture de conte, environ 220 pages. Quand j'ai vu qu'un de mes auteurs préférés avait écrit une réécriture d'un de mes contes préférés, centré sur le ship femslash que j'y shippe, j'étais surexcitée !
J'adore toujours le style d'Ursula Vernon, son univers, ses personnages pragmatiques et polis, et en plus elle a fait de la recherche sur les légendes finnoises, c'est super ! Et j'adore comment elle écrit la romance de Gerta avec la fille de brigands ! Mais un point négatif... clairement, elle n'aime pas vraiment le conte d'origine et écrit en réaction, parfois se moquant de l'original. Parfois cela marche très bien - j'aime ce qu'elle a fait avec l'arc de la princesse - parfois moins - elle n'a pas voulu rentrer dans l'arc avec le miroir du diable, et pour le coup, son écriture de Kay, sans être du bashing ouvert, a clairement une influence de "rendons un des personnages du ship hétéro principal antipathique pour pouoir slasher". Aussi, je suis très triste pour le renne. Donc j'ai beaucoup aimé, mais avec plus de réserves que j'aurais cru.
8/10


"Le fils de la sorcière" par Michael Gruber
Pour la catégorie "Un livre avec un visage sur la couverture" de bingo_livres
Roman, environ 270 pages, recommandé par chona. C'est l'histoire d'une sorcière sans famille qui adopte un bébé très laid, et ce qu'il va devenir.
L'histoire a son propre scénario, mais intermêle plusieurs réécritures de contes de fées standard, dans les backstories de personnages secondaires, mais pas seulement. Le personnage principal lui-même est dans un conte, qu'on ne découvre qu'assez tard.
C'était bien fait niveau structure et univers, mais je déteste le personnage principal (j'aime beaucoup plusieurs des secondaires, mais pas lui). Il a des excuses, mais c'est quand même une personne très déplaisante, et sa rédemption vient trop rapidement, par la souffrance et le remords, sans avoir fait une seule chose pour se racheter. Aussi, tous les contes de fées réécrits sous-entendent que vouloir changer de classe sociale est une mauvaise chose, et même si je peux le comprendre pour un ou deux, en tant qu'effet global ce n'est quand même pas le point sur lequel je me plaindrais des messages de contes de fées.
6/10


"The One Black Swan / Le Cygne Noir" par Renée Vivien, sous le nom de Pauline Mary Tarn
Poésie, environ 60 pages, en bilingue, et encore, avec l'intro. C'est beaucoup plus court que ce que je pensais.
C'est le seul recueil de poésie en anglais publié par Renée Vivien, peu de temps avant sa mort, et une bonne partie des poésies sont en fait plus des adaptations en anglais de certains de ses poèmes qui existent déjà en français - mais des adaptations suffisamment modifiées pour être très différentes de leur retraduction littérale en français. Souvent moins extrêmes dans le côté décadent, note la préface (pas d'yeux arrachés ici).
Je me demande à quoi cela ressemble pour un lecteur anglais. Les tournures de phrases me semblent un peu bizarres, comme si je pouvais voir que l'auteur est francophone en premier lieu, mais cela pourrait être aussi parce qu'elle utilise des tournures archaïques exprès.
J'aime beaucoup les "histoires" des poèmes, qui sont souvent des contes à la fin déprimante, prenant leur inspiration dans les légendes norvégiennes. Un peu trop hétérosexuel, sauf dans le dernier, mais vu les fins, on ne peut pas accuser l'auteur de promouvoir l'hétérosexualité. :-D
Enfin, ce n'est pas mon préféré, mais vu ce qu'elle fait avec les légendes scandinaves, ça m'a vraiment donné envie de lire "Brumes de fjords"!
7/10


"Solaris" par Stanislas Lem
Pour la catégorie "Science-fiction" de bingo_livres
Roman, environ 250 pages. Un classique de la sf que je n'avais jamais lu. C'est plus court que je pensais, et presque construit comme une nouvelle, ou le début de quelque chose - honnêtement, je n'ai pas spécialement accroché aux personnages. Mais les idées, l'univers ! Les descriptions de la planète, je comprends tellement que quelqu'un ait voulu faire un film dessus. Le mindfuck et les complexités morales et les frustrations des personnages ! Tout ça, c'était excellent...
8/10

Progression : 16/52
"Risques de lecture" : The Raven and the Reindeer, Le fils de la sorcière, Solaris -> 7/26
Bingo-livres : 15/25

Bonus :

"Je ne suis pas d'ici" par YunBo
Pour la catégorie "Bande dessinée" de bingo_livres
Bande dessinée, environ 150 pages. le résumé disait : "Eun-Mee quitte la Corée pour étudier le français à Paris dans l'espoir d'intérgrer rapidement une école d'art. Très vite, elle ressent les difficultés de l'expatriation : barrière de la langue, incompréhension culturelle, difficultés à s'intégrer, mal du pays... Jusqu'au jour où, surprenant son reflet dans la vitrine d'une boutique, elle y découvre la tête d'un chien à la place de son visage."
J'ai un peu regretté que le visage de chien ne soit qu'un symbole. Personne d'autre ne le voit, alors elle s'y habitue, et très vite, même si c'est toujours dessiné un peu, cela ne joue aucun rôle. Finalement, c'est une histoire entièrement réaliste, et même 90% autobiographique. Mais c'est aussi une bonne histoire, les dessins sont beaux, les sentiments assez bien exprimés pour qu'on puisse s'identifier et avoir beaucoup de sympathie pour le personnage central, la différence culturelle bien montrée. Une belle découverte !
7/10

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