"Histoires de doubles", compilé par Jacques Goimard and Roland Stragliati
Anthologie de nouvelles, environ 400 pages, et donc sur le thème du double. Cela commence avec des thèmes que je n'aurais pas pensé à classer ici : "L'étrange histoire de Peter Schliemihl", que j'aime beaucoup, où le héros perd son ombre, puis une histoire d'Hoffmann sur un homme qui perd son reflet qui est presque une fanfic de celle-là... Globalement, je n'étais pas à fond dans les histoires ici, à part "W.S.". Ce n'est pas mon recueil préféré, même si j'aime ce thème.
7/10
"Panique à la Scala", par Dino Buzzati
Recueil de nouvelles, environ 300 pages. En Italie, il y a un long, vraiment long recueil de nouvelles, qui a été coupé en deux parties pour la traduction française, la première étant "Les nuits difficiles", je crois. Je n'avais jamais lue celle-là, mais je l'ai chopée au desherbage de mon CDI. :-)
Buzzati a toujours le même style direct, journalistique, avec des petits détails qui en disent beaucoup. Certaines de ces nouvelles sont du fantastique, de la science-fiction, des mondes imaginaires, de l'absurde quotidien, des uchroniques. Elles sont le plus souvent imaginatives, et très cruelles et déprimantes, peut-être un peu pour moi (surtout celles qui sont centrées sur la fun du monde, la contagion, ou les deux, brrr). Avec une vision noire de l'humanité aussi. J'admire, mais ce n'est pas le recueil qui contient mes nouvelles préférées.
7/10
"Histoires de morts-vivants", compilé par Jacques Goimard and Roland Stragliati
Anthologie de nouvelles, environ 400 pages. Et là c'est le contraire du précédent : je trouve le thème rebattu, mais j'ai plus aimé les histoires ! Pas trop les histoires de vampires, encore que "La robe de soie blanche" est bien, mais la plupart des autres, que ce soit des histoires de possession par les morts (d'ailleurs j'ai été très contente de relir "Ligeia") ou de parties de cadavres qui deviennent indépendantes et vivantes (les deux dernières sont excellentes. Il n'y a pas d'histoires de momies ou de zombies, mais ce sont des possibilités qui sont mentionnées et analysées dans l'introduction, ce qui est cool !
8/10
"Marguerite de la nuit", par Pierre MacOrlan
Deux longues nouvelles, environ 160 pages en tout. La première est une réécriture de Faust dans les années 20 qui ne tapait malheureusement pas dans mes thèmes préférés, le pacte est plus centré sur retrouver la jeunesse que sur la connaissance ou l'obéissance d'un démon. Faust est vraiment encore plus horrible que d'habitude et c'est fait exprès, c'est entièrement là pour qu'on ait de la compassion pour leur Marguerite.
La seconde est sur un homme qui a tué quelqu'un et se met à saigner une quantité infinie de sang, et j'aime beaucoup l'idée d'exploiter de façon pratique cette histoire symbolique, mais c'est fait... de façon qui a vieilli pour moi, on va dire.
6/10
"In the Hand of the Goddess", par Tamora Pierce
Roman, environ 260 pages. Le second tome de l'histoire d'Alanna, que j'avais commencé le mois dernier. L'héroïne est toujours très sympathique, mais malheureusement, on arrive à la partie de l'histoire où elle est assez âgée pour avoir des aventures romantiques. Et ce n'est pas déplaisant, rien ne m'a énervée dedans, elle ne gère même pas mal son triangle amoureux, mais malgré tout, soupir de retomber dans les clichés. Le scénario magique et politique était cool, pourtant ! Même si les interventions divines ne sont pas ce que je préfère !
7/10
"English Ghost Stories", choisies par Marielle et John Law
Anthologie de nouvelles, environ 100 pages, dont une moitié de notes pour les débutants en anglais. Encore un truc désherbé du CDI ! Je n'en connaissais aucune, et j'aime la diversité dans les histoires, les ambiances et les tropes, ce qui n'empêche pas du tout que je comprenne pourquoi on les met ensemble. Ce sont des nouvelles courtes, à chute pour la plupart (sauf la seconde, qui est une histoire de vengeance plus classique). J'ai apprécier de les lire, mais je n'ai rien à dire de profond dessus, ha ha.
7/10
"Royaumes Fabuleux", aux Editions Time-Life
Recueil de contes et légendes, environ 140 pages, avec les magnifiques illustrations qui sont caractéristiques de la collection. Trois parties, la première sur les voyages aux pays des fées (avec surtout des univers celtes, pour des raisons évidentes, mais pas seulement. Elle se finit par l'histoire de Maelduin, que je ne connaissais pas, c'est épique mais je suis triste pour ses frères d'adoption). La seconde sur les voyages aux pays des morts, et la troisième sur les royaumes secrets cachés. Le livre est un peu trop centré sur l'Europe à mon goût, mais malgré ça, il fournit un nombre surprenant d'histoires que je ne connaissais pas, ça a été une bonne surprise !
8/10
"L'homme qui savait la langue des serpents", par Andrus Kivirähk
Roman, environ 420 pages. Cela se passe dans l'Estonie ancienne, le personnage principal est le dernier humain à avoir appris la langue des serpents, qui permet de contrôler les animaux. C'est une sorte de réalisme magique, sur le changement de culture de la société, et la façon d'y résister ou d'y céder. C'est parfois très drôle, et toujours imaginatif, mais l'histoire reste globalement déprimante. J'ai beaucoup aimé le mélange de genre, l'univers, la satire sur la modernité (sachant que les "modernes" de cette histoire sont ceux qui sont encensés par les fans estoniens du traditionalisme rural). Je n'ai pas spécialement apprécié le personnage principal, qui se laisse guider par les événements à mon goût (mais par contre, j'adore son amie serpent !)
8/10
Progression : 47/52
"Risques de lecture" : Marguerite de la nuit, L'homme qui savait la langue des serpents -> 25/26
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